Indicateurs et performances du Togo
Croissance économique, inflation et endettement
Au Togo, la croissance économique est restée soutenue sur la décennie, avoisinant en moyenne 5%. Cette tendance est surtout portée par les grands projets qui ont permis de moderniser les infrastructures du pays. Ainsi, les nouveaux terminaux au Port de Lomé, poumon de l’économie, ainsi que la mise en service du nouvel aéroport, ont tiré l’activité économique. Après un spasme au second semestre 2017, dû aux manifestations socio-politiques, la dynamique économique a repris de plus belle. De 4,8 % en 2018, le taux de croissance, a atteint 5,1% en 2019, et devrait progresser à 5,3% en 2020, selon les prévisions du Fonds monétaire international (FMI). Lomé, lui, table sur une hausse de 7% à l’horizon 2022.
Dans le même élan, la croissance par habitant s’est fait sentir, dans un contexte de croissance démographique plus faible, évaluée 3%.
En 2017, le PIB par habitant au Togo était de 617 $. En 2018, ce chiffre a augmenté à 682 $, soit une progression d’environ 11%. L’indice de Gini qui mesure les inégalités dans la répartition des richesses s’est aussi amélioré, en lien avec les nombreuses et foisonnantes initiatives en matière de développement à la base et de soutiens aux jeunes. Ainsi le PUDC, le FAIEJ, PAEIJ-SP, ont permis de donner du pouvoir d’achats aux jeunes entrepreneurs et aux populations vulnérables.
L’indice de Gini qui mesure les inégalités dans la répartition des richesses s’est aussi amélioré, en lien avec les nombreuses et foisonnantes initiatives en matière de développement à la base et de soutiens aux jeunes.
Ce pouvoir d’achat a été très peu impacté par le niveau général des prix. Le Togo connaît une très faible inflation. En 2017, le pays enregistrait un taux d’inflation négatif qui se situait à –0,2% en moyenne annuelle. En 2018, ce taux est redevenu positif et se plaçait en moyenne annuelle à 0,4%.
Cependant, le mandat social du Président Faure Gnassingbé, a été quelque peu perturbé par l’envolée de la dette publique en raison des vastes chantiers d’infrastructure de modernisation engagé jusqu’en 2016. A fin 2016, la dette publique du Togo a crevé le plafond règlementaire de l’Uemoa, culminant à plus de 82%. Le service de la dette devenant pressant et trop pesant pour le budget national dont il a représenté, pour certaines années, plus de 40%, précipita le pays dans les bras du FMI. L’accord triennal, adossé à une FEC de plus de 200 millions $, signé avec l’institution de Bretton Woods, permettra au pays, de se remettre sur les rails.
Le dur et laborieux assainissement des finances publics a contribué à mettre en place une administration de plus en plus moderne, et se rapprochant des orthodoxies en matière budgétaire. En deux ans de programme, le Togo a réduit sa dette publique de plus de 10 points de pourcentage : « Exceptionnel ! », a souligné le FMI.
En deux ans de programme, le Togo a réduit sa dette publique de plus de 10 points de pourcentage : « Exceptionnel ! », a souligné le FMI.
Les arriérés accumulés les années précédentes ont été presque complètement épongés et le pays s’est engagé dans une cure d’abstinence vis-à-vis des arriérés. Mieux, des dettes échéant en 2023, ont été également remboursées fin 2019, montrant la reprise de contrôle du gouvernement. Ces progrès remarquables conduits sous la coupole de Sani yaya, ministre des Finances, ont eu lieu dans un contexte où le déficit budgétaire s’est nettement amélioré.
Après avoir culminé à 9,6 % du PIB en 2016, le déficit budgétaire a été ramené à 2,1 % en 2017 pour remonter à un taux estimé à 6,7 % en 2018, avant de redescendre à nouveau sous la barre des 3% communautaire fin 2019. Selon la BCEAO en 2019, le Togo était le seul pays à respecter tous les critères de convergence.
Balance commerciale
Après une relative embellie en 2017, la balance commerciale du Togo s’est nettement dégradée en 2018. Selon les données de la Bceao, le déficit commercial s’est creusé de près de 70%, pour atteindre 492 milliards FCFA, en raison d’une forte augmentation des importations de biens, les exportations n’ayant pas suivi le même rythme.
La facture des importations de biens s’était corsée pour atteindre 1213,9 milliards FCFA en valeur FOB (sans frais de douanes, fret et assurances). Une hausse de 25%, difficilement compensable par des ventes à l’étranger à la traîne. Ces dernières n’ont augmenté que de 7% pour se situer à 637,4 milliards FCFA. Le déficit de la balance des biens ressortant, quant à lui, à 576,5 milliards, n’a été soulagé que par un excédent de 84,4 milliards de la balance des services. Cette dernière affiche un excédent depuis 2014, le plus important, 84,7 milliards, en 2016.
En 2019, en raison des fluctuations des cours du phosphate, et la fermeture des frontières Nigeria-Bénin, le déficit commercial s’est à nouveau creusé.
Les principaux clients du Togo sont le Burkina (18%), le Bénin (14%) et le Ghana (7%). Les principaux fournisseurs sont la Chine (19%), la France (10%) et le Japon (5%).
Investissements directs étrangers (IDE)
Entre janvier et novembre 2019, le Togo a été le pays le plus dynamique en Afrique en matière d’accueil de nouveaux r des projets d'IDE (investissements directs étrangers), indique FDI Intelligence. Le pays a attiré 6,7 fois ce qui peut être attendu compte tenu de la taille de son économie. Cet allant est la conséquence des réformes opérées dans l’ensemble des secteurs de l’économie togolais en vue de présenter une image embellie du Pays et de la mise en route du Plan national de développement. Si en 2018, le pays enregistrait une hausse de 15% des entrées d’IDE, selon le FMI, cette tendance est appelée à se poursuivre sur les prochaines années. Les IDE pourrait s’envoler si le pays conserve le cap des réformes qui lui ont permis de faire un bond de 59 places dans le Doing Business en 2 ans.
Les IDE pourrait s’envoler si le pays conserve le cap des réformes qui lui ont permis de faire un bond de 59 places dans le Doing Business en 2 ans.
Les bons résultats affichés par le Togo sont essentiellement dus à l’annonce de deux investissements majeurs du Groupe Dangote dans la production de phosphate carbonaté (2 milliards de dollars) et la construction d’une cimenterie de 60 millions dollars.
Envois de fonds de la diaspora
En 2018, la Banque mondiale estimait les transferts de fonds de la diaspora togolaise à 500 millions de dollars, ce qui représentait 8,5 % du Pib. Ces transferts de fonds venaient ainsi devant le montant de l’aide publique au développement et celui des investissements directs étrangers. Le gouvernement togolais est activement engagé dans l’élaboration d’une stratégie devant permettre à ces flux financiers de la diaspora qui s’effectuent principalement dans un cadre familial, de financer les projets de développement du pays.
La création du Haut Conseil des Togolais de l’Extérieur (HTCE) en 2019 s’inscrit dans cette dynamique. Composé de 77 délégués provenant de la diaspora togolaise des 5 continents, cet organe consultatif se veut un instrument de développement et de promotion de l’implication de la diaspora dans la vie du pays.
Energie
En 2018, le taux d’électrification a atteint, selon les données officielles 45 %. Une hausse stimulée par une vaste opération de raccordements et le projet CIZO. Le pays ambitionne de porter la couverture énergétique à 100 % à l’horizon 2030. Si relever ce taux d’électrification en milieu rural, actuellement à 8% à 50 %, à l’horizon 2022, est un pari important, le gouvernement met le turbo avec Plusieurs projets ambitieux pour honorer son engagement. La stratégie nationale d’électrification, lancée en 2018, est au cœur du PND. Elle nécessitera près de 1000 milliards FCFA d’investissements sur la décennie pour apporter de l’énergie aux populations non desservies. Lomé mise sur les PPP pour atteindre cet objectif.
Le projet CIZO, l’un des bras armés de cette stratégie, lancé en 2017, a permis au Britannique BBOXX d’équiper plus 23 000 foyers, à fin juillet 2019. L’objectif de cet ambitieux projet est d’électrifier 2 millions de Togolais, à l’horizon 2022.
Le projet CIZO, l’un des bras armés de cette stratégie, lancé en 2017, a permis au Britannique BBOXX d’équiper plus 23 000 foyers, à fin juillet 2019.
Outre BBOXX, on retrouve SOLEVA, deuxième opérateur sur ce projet pour lequel le Togo s’appuie sur le partenariat public-privé. D’autres investisseurs ont également marqué le pas. C’est le cas de l’Emirati AMEA Power, d’EDF qui a repris la moitié du capital du Britannique BBOXX, de Mitsubishi qui y a aussi pris des parts et du Britannique Globeleq qui construira une centrale de source renouvelable d’environ 30 MW dans le nord du Togo.
En partenariat avec Eranove, Siemens, TSK et Togo Invest via Kifema, le Togo a lancé la construction dans la zone portuaire de Lomé d’une seconde centrale thermique d’une capacité de 65 MW. Plus de 250 000 Togolais devraient bénéficier de cette infrastructure énergétique.
Indice Bloomberg (Energie)
En 2018, le Togo a été pour la première fois classée dans l’indice Bloomberg sur l’énergie. Le pays occupait le 33eme rang au niveau mondial des pays ayant à cœur la promotion des énergies renouvelables. Sur le plan continental, le Togo s’adjuge le 10eme rang. Le pays a été le théâtre ces dernières années de nombreux projets visant à augmenter la part du renouvelable dans la facture énergétique. La construction de la centrale thermique Kekeli efficient power, et l’installation future d’une centrale solaire à Blitta illustre cette dynamique. D’ici 2030, le pays vise à atteindre 50 % d'énergies renouvelables dans le mix énergétique.
Télécom, Economie numérique et Indice de développement des TIC
Au Togo, sur la période 2011-2015, le nombre d’abonnés des opérateurs fixes et mobiles est passé à plus de 5 millions d’individus. Cette tendance haussière s’est maintenue. Ainsi en 2017, 6 069 905 soit près de 82,98 % de la population était détenteur d’un téléphone portable. Les taux de pénétration sont également à la hausse, il est de 70% pour la téléphonie, en hausse de 60% depuis 2011 et de 7,14% pour l’Internet fixe et mobile, soit une hausse annuelle moyenne de 90%. Le pays compte deux opérateurs de téléphonie mobile Togocom et Moov. Chacune de ces structures dispose d’un service de mobile money, flooz pour Moov et Tmoney pour Togocom.
Près d’un quart des abonnés à la téléphonie cellulaire (21%) disposait d’un compte mobile money en 2019. Cinq operateurs, sont à l’heure actuelle, autorisées à fournir un accès internet au Togo. Il s’agit de Togocom, de Moov, de Téolis, du groupe Vivendi Afrique et de Café informatique. Les opérateurs Togocom, Téolis et Vivendi Afrique se partage le marché de la fibre optique.
En 2017, le taux de pénétration de l’internet mobile était estimé à 35,6 %. Ce chiffre devrait se développer à 97,14 % dans les années à venir.
Estimé autour de 0,20% en 2017, la pénétration de l’internet haut débit fixe devrait connaître une nette progression et atteindre 31,2 %.
Le système postal togolais est solide. Après avoir évité une privatisation dans les années 1990, la poste togolaise s’est profondément restructurée en s’intéressant notamment aux services financiers. L’indice de fiabilité postal du pays se situe autour de 59,8% contre une moyenne mondiale établie à 56 %.
Le secteur des télécommunications contribuait à 8% au pib du pays à fin 2015.
Port de Lomé
Au cours des 7 dernières années, le port de Lomé a connu des investissements qui ont eu pour conséquence d’accroître l’activité et le trafic de la plateforme portuaire. Ainsi de 2013 à 2018, le trafic conteneurs est passé de 311 500 EVP à 1,4 millions de EVP. En 2019, il a poursuivi sa tendance haussière en franchissant la barre des 1,5 millions d’EVP.
Cette extraordinaire performance a permis à Lomé d’arracher à Lagos son statut de leader pour le trafic global de conteneurs en 2017 dans le golfe de Guinée. Cette dynamique a été rendue possible grâce à une envolée des activités de transbordement. De 5% du trafic global en 2012, elles sont estimées, au dernier trimestre 2019, autour de 64%, faisant de Lomé le premier port du golfe en matière de transbordement devant Abidjan.
Ainsi de 2013 à 2018, le trafic conteneurs est passé de 311 500 EVP à 1,4 millions de EVP.
Dans les prochaines années, de gros investissements sont annoncés, notamment du côté de MSC, deuxième armateur mondial, qui fait de Lomé son hub sous-régional. Ces investissements, plus de 500 millions $, s’ils venaient à être réalisés devraient permettre à la plateforme portuaire de maintenir son statut de grand port africain.
Le Togo se place à la 5eme place des pays africains les mieux connecté par voie maritime. Cette performance est en lien direct avec les multiples investissements en infrastructures réalisés ces dernières années. Ces investissements ont en effet permis au Togo de passer d’un indice de 14,2 en 2010, à 33,9 en 2017, puis 35,9 en 2018.
Réseau routier
Entre 2010 et 2018, l’Etat a investi un total de 680 milliards Cfa dans les infrastructures routières. Actuellement, le pays compte 11 777 km de routes. Environ 2 101 km de routes nationales et 1 473 km de voies urbaines sont revêtues. 1 294 km de routes nationales ne sont pas revêtus et le pays possède 6 802 km de pistes rurales. Le Togo compte enclencher d’importants projets de constructions d’infrastructures routières pour arriver à 60% de routes revêtues à l’horizon 2022.
Indice d’ouverture sur les visas en Afrique
Depuis bientôt 4 ans, le Togo figure dans le top 10 des pays africains les plus ouverts aux ressortissants africains. Au Togo les ressortissants de la CEDEAO sont exempts de visa et ceux des autres pays africains peuvent se faire délivrer un visa à leur arrivée.
Gouvernance : Mo Ibrahim
Comme en 2017 où il avait surclassé tous les traditionnels bons élèves, en s’offrant la très convoitée 2e pays place des pays africains les plus réformateurs sur les 10 dernières années, derrière un Etat ivoirien royalement couronné, le Togo a gravi les marches.
En 2019, le pays fait à nouveau partie des tops réformateurs sur la dernière décennie selon l’indice Ibrahim pour la Gouvernance où il était jusqu’en 2015, dans les profondeurs du classement. Un classement que le pays doit aux nombreuses réformes entreprises depuis l’arrivée au pouvoir du président Faure Gnassingbé en 2005.
Dans une Afrique globalement stagnante, le Togo est l’un des nouveaux réformateurs du continent, grâce notamment à des avancées considérables sur le plan économique, ainsi que sur les questions des droits humains.
En 2019, le pays fait à nouveau partie des tops réformateurs sur la dernière décennie selon l’indice Ibrahim pour la Gouvernance où il était jusqu’en 2015, dans les profondeurs du classement.
L’indice Mo Ibrahim prend en compte un total de 100 éléments répartis en quatre grandes thématiques, à savoir sécurité et état de droit, participation et droits humains, développement économique durable et enfin développement humain.
Développement humain
La valeur de l’indice de développement humain du Togo est de 0,513. Si le pays se classe encore au 167eme rang sur 189 pays, son score est toutefois en progression. Une analyse sur l’évolution du Togo en matière de développement humain entre 1990 et 2018, révèle que le pays a réalisé un bond de 26,6% sur son score, en le passant de 0,405 à 0,513. Ainsi, l’espérance de vie à la naissance s’est accrue de 4,9 années depuis 1990 et le nombre moyen d’années de scolarité a augmenté de 2 ans.
Indicateurs de pauvreté
De façon concrète, la pauvreté est en baisse constante. Ainsi, elle est passée de 61,7% en 2006 à 58,7 % en 2011 puis à 55,1% en 2015, pour ressortir à environ 53,5% en 2017, d’après l’Institut national de la statistique et des études économiques et démographiques (INSEED) dans un document dénommé Cartographie de la pauvreté 2017. Ces avancées se font particulièrement sentir en zone rurale, longtemps zone la plus touchée. Si la pauvreté était relativement élevée et atteignait 73% de la population rurale en 2006, elle n’en touchait qu’environ 63% en 2017, en amélioration d’année en année. On note en revanche une nette augmentation en milieu urbain et périurbain, passant de 28,5% en 2011 à 34,8% en 2015, due à l’exode rural. Plusieurs initiatives ont été entreprises par le gouvernement togolais, notamment dans le secteur agricole pour favoriser l’épanouissement des jeunes en milieux ruraux.
Indice sur la perception de la corruption
Dans le dernier indice sur la perception de la corruption de Transparency international, le Togo se plaçait au 129eme rang sur 180 pays avec un score de 29/100, contre 32/100 en 2018. Une rétrogradation de l’ONG allemande alors que la HAPULCIA, un organe chargé de réprimer les crimes liés à la corruption créé en 2015, n’a de cesse multiplier les campagnes de sensibilisation.
Taux de chômage et sous-emploi
Le Togo a le taux de chômage le plus bas de la sous-région ouest-africaine. Selon les statistiques de l’Organisation Internationale du travail (OIT), le taux d’emploi moyen au Togo est estimé à 77,7% sur la période 2000 à 2018.
Situé à 6,5% en 2011, le taux de chômage est passé à 3,4 % en 2015, soit une diminution de moitié. Néanmoins, la pauvreté a peu diminué avec plus de la moitié de la population (53,4 %) vivant en dessous du seuil de pauvreté. Une situation qui perdure en partie à cause d’un taux de sous-emploi qui ne cesse paradoxalement d’augmenter, passant de 22% en 2011 à 24,9 % en 2015. Les principaux obstacles à l’emploi sont liés à l’inadéquation entre les compétences des jeunes et les besoins du marché ainsi qu’aux manques d’opportunités économiques.
Indices démographiques
L’expérience de vie moyenne au Togo est passée à 64,5 ans. Le taux de mortalité infantile s’est amélioré, ainsi que le taux de mortalité. L’indice de fécondité se situe autour de 4,48 enfants par femme. Le pays a un taux d’accroissement naturel de 2,69 %. En 2018, le taux de scolarisation au Togo se situait à 84%.
Indice Droits de l’homme et liberté d’expression
Le rapport 2017 de l’ONG américaine Freedom House a consacré les efforts du pays en vue d’améliorer la situation des droits de l’homme et de la liberté d’expression. Le pays enregistrait en effet un bond significatif de 13 points par rapport au précèdent rapport de 2012 pour se positionner au 23eme rang sur le continent africain.
Dans le classement 2019 de l’ONG Reporter Sans Frontières (RSF), classement qui mesure l’état des médias et de la liberté d’expression dans le monde, le Togo occupait le 76e rang, ce qui représente un bond de 10 places par rapport à l’année 2018 où le pays était classé 86eme.