Covid-19 : le Togo « relativement épargné par la pandémie », avec de faibles impacts sur sa sécurité alimentaire

Agro
lundi, 06 juillet 2020 11:29
Covid-19 : le Togo « relativement épargné par la pandémie », avec de faibles impacts sur sa sécurité alimentaire

(Togo First) - Le Togo est relativement épargné par la pandémie de la Covid-19, avec un impact faible sur sa production agricole et sa sécurité alimentaire, selon une récente note-pays de la direction générale du Trésor français.

La note met ainsi en avant « Les mesures rapidement prises par le gouvernement, l'importance de ses stocks de céréales et sa qualité d'exportateur fruitier », qui, l’un dans l’autre, « le preservent de l'insécurité alimentaire ».

Des "mesures rapides"...

D'un point de vue sanitaire, au 11 Juin 2020, le pays enregistrait 524 cas de Covid-19 (62 cas par million d’habitants), pour 13 décès, 271 guéris, environ de 2900 tests par million d’habitants. Un des meilleurs taux de la sous-région, sans compter le Programme Novissi, visant à « fournir aux personnes et familles les plus vulnérables des soutiens financiers mensuels tout au long de l’état d’urgence ».

Le pays dispose en effet 70 000 tonnes de céréales de réserve (soit environ 10 kg par habitant), gérées par l’Agence Nationale pour la Sécurité Alimentaire au Togo (ANSAT) ; avec une réserve additionnelle de 5000 tonnes de denrées.

Dans la foulée, le gouvernement, via son ministère en charge de l'agriculture, a lancé un Plan de Riposte agricole à la Covid-19, avec un ensemble de mesures de soutien visant à appuyer les producteurs agricoles, pour booster la production sur l'année.

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...Pour préserver les populations vulnérables et le climat des affaires

Principaux facteurs de pression cependant :  des tensions à l'importation, l'inflation sur certains produits, ainsi qu’une baisse globale des stocks des ménages.  

Du reste, au-delà du ralentissement économique et de la pression sur les entreprises et la consommation, les effets structurants de la pandémie auraient ainsi été mitigés par le contrôle rapide de la situation épidémique, qui aura notamment "préservé les populations vulnérables et l'environnement des affaires".
Une mobilité à l’épreuve des bouclages, pour le meilleur ou pour le pire
Si la période de Mars à Mai a été marquée par la fermeture des frontières, et le bouclage de certaines villes, la note-pays relève cependant que la mobilité des citoyens et marchandises se sera quelque peu jouée de ces barrières, pour le meilleur comme pour le pire.

« Les réseaux informels de mobilité transfrontalière se sont réorganisés, les plus grands axes et les barrages des forces de l’ordre sont contournés par les pistes qui relient les différents points de regroupement des marchandises », par « moto, vélo, à pied, et même en pirogue ».

La circulation transfrontalière entre le Togo et ses voisins, si elle a permis de maintenir relativement les flux de marchandises (notamment en dehors des circuits officiels), aura également été, vecteur de contaminations à la Covid-19 (en particulier depuis le Ghana, avec dissémination dans la partie Nord du pays). 

L'heure est désormais à la réouverture de l’économie, et au retour progressif à la normale. Une reprise qui n’est pas sans quelques accrocs çà et là. Le pays a ainsi connu un relatif pic des contaminations en une semaine, après une certaine période de stabilité ; bien que ses chiffres restent encore largement en dessous des certains voisins.

Ayi Renaud Dossavi

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