Déficit budgétaire : le FMI autorise Lomé à glisser un peu pour désamorcer un casse-tête

Finances publiques
jeudi, 27 juin 2019 14:26
Déficit budgétaire : le FMI autorise Lomé à glisser un peu pour désamorcer un casse-tête

(Togo First) - Alors que Sani Yaya, ministre de l’Economie et des Finances avait annoncé en 2019, tabler sur un déficit budgétaire global de 1,5% du PIB au maximum, à un an de l’entrée en vigueur de la norme communautaire des 3%, le gouvernement togolais vient de recevoir l’autorisation du FMI de faire glisser dans une certaine mesure son gap.

Une situation sympathique pour Lomé dont plus de 40% du budget est à orienter cette année vers le service de la dette. Les recettes domestiques peinent à décoller et les dépenses sociales de plus en plus importantes, sont devenues un casse-tête.

Ce feu vert vient désamorcer ce casse-tête d’autant plus que le pays qui vient de lancer le PND, un programme à 4 622 milliards, malgré moult recours ponctués de succès, au marché financier régional, est annoncé sur les marchés financiers internationaux pour mobiliser 500 millions d’euros, d’ici septembre.

« Une augmentation temporaire du déficit budgétaire est justifiée pour permettre de financer certaines dépenses urgentes. Malgré cet assouplissement des objectifs budgétaires, le Togo se conformerait au critère fixé par l’UEMOA pour le déficit en 2019 et en 2020.», a déclaré hier, Tao Zhang (photo), DG adjoint et président par intérim du Conseil d’administration du FMI, à l’issue de la 4e quatrième revue de l’accord FEC en faveur du Togo.

Après avoir culminé à 9,6 % du PIB en 2016, le déficit budgétaire a été ramené à 2,1 % en 2017 pour remonter à un taux estimé à 6,7 % en 2018. En 2019, il était prévu qu’il s’améliore pour s’établir à 1,6 % du PIB.

Pour l’institution basée à Washington, « l’amélioration de l’efficacité des dépenses sociales devrait être une priorité pour l’avenir », et les  réformes du climat des affaires dans les finances publiques devraient s’accentuer.

L’an dernier, le Togo a fait une percée remarquable dans le Doing Business, avec un bond de 19 places. Quant aux recettes, elles ont peiné à prendre, et ont été finalement dopées de justesse, par les recettes temporaires.

Afin d’éviter un creusement hors norme à l’issue de l’opération internationale, le Fonds insiste sur la nécessité « d’accroître les recettes permanentes afin de préserver l’assainissement budgétaire durement acquis et de créer un espace budgétaire pour des dépenses sociales et d’infrastructures.»

Fiacre E. Kakpo

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