(Togo First) - Lomé a accueilli ce jeudi 20 novembre 2025 un forum B2B organisé par Casablanca Finance City (CFC), en partenariat avec le ministère délégué chargé de la Promotion des investissements et de la Souveraineté économique.
La rencontre, tenue à l’hôtel 2 Février, a réuni des opérateurs togolais et marocains pour présenter la place financière casablancaise et identifier des projets togolais prêts à attirer des capitaux.
Casablanca Finance City a inscrit ce rendez-vous dans sa tournée AfricaTour, deuxième édition, en vue de rapprocher les investisseurs des économies africaines en organisant des échanges directs avec les administrations et le secteur privé.
Si CFC se veut une zone économique spéciale et un centre de services pour des entreprises actives sur plusieurs marchés du continent, pour le Togo, ce fut également l’opportunité de présenter encore ses projets structurants et son environnement des affaires.
« Ce forum s'inscrit dans le cadre de la deuxième édition de l'AfricaTour, une initiative lancée par Casablanca Finance City pour rapprocher les opérateurs économiques des opportunités sur le continent africain en allant sur le terrain, non seulement à la rencontre des autorités, des ministères mais également de partenaires potentiels qui peuvent comporter des projets communs d'investissement à travers l'ensemble des secteurs et des pans de l'économie », selon le directeur du développement des affaires et de la coopération africaine, Aziz El Khiyari.
Ce dernier a également rappelé les similitudes entre Casablanca et Lomé, toutes deux positionnées comme hubs régionaux, avec leur environnement des affaires jugé favorable et une vocation à servir des marchés au-delà de leurs frontières nationales.

« Lomé est un hub indiscutable sur la zone Afrique de l’Ouest avec un port en eau profonde, un aéroport international qui permet une interaction de connectivité sur les pays de la CEDEAO. Casablanca est un hub également aérien. Nous avons aussi un hub portuaire au nord de la Méditerranée qui permet une connectivité maritime internationale », a-t-il indiqué, tout en soulignant la capacité des entreprises basées à CFC à structurer des financements pour des projets d’infrastructures, de services et de transformation digitale en Afrique de l’Ouest.
Côté togolais, Woulamé Oudjim, économiste et analyste senior au ministère délégué en charge de la Promotion des investissements, a présenté les atouts du Togo en mettant en avant le port en eau profonde de Lomé, les corridors vers le Sahel, les zones industrielles intégrées et le Parc industriel d’Adétikopé, ainsi que des projets en préparation dans l’agro-industrie, l’énergie, les infrastructures et le tourisme.
L’expert a évoqué un pipeline d’investissements de plus de 2,3 milliards de francs CFA, répartis sur environ 180 projets, dont une part importante en zones franches.
Pour les autorités togolaises, le forum doit déboucher sur des partenariats concrets, en priorité dans l’agro-transformation, les énergies, les services à forte valeur ajoutée et les infrastructures sociales, avec des montages allant de l’investissement privé classique aux partenariats public-privé.
« Je suis particulièrement heureux de vous souhaiter la bienvenue à Lomé pour ce forum Togo-Casablanca Finance City, un rendez-vous que nous attendions avec beaucoup d’intérêt et d’ambition. Votre présence en nombre représente un signal fort, celui d’une volonté claire de bâtir des partenariats solides et structurants pour l’avenir », selon Sikpa Atsouvi Yawo, DG de l’API-ZF, représentant le ministre délégué Arthur Trimua.

Les prochaines étapes attendues portent sur des missions de suivi, des visites ciblées et la structuration de projets jugés bancables.
CFC se dit également disposée à accompagner des groupes togolais qui souhaitent se domicilier à Casablanca pour accéder à de nouveaux marchés en Afrique du Nord et en Europe méditerranéenne, prolongeant ainsi la relation dans les deux sens.
Créée en 2010, Casablanca Finance City est un hub financier africain, qui regroupe plus de 250 entreprises. Elle attire les capitaux internationaux, soutient des projets dans 50 pays et développe la finance durable. CFC veut notamment servir de passerelle entre l’Afrique, l’Europe et le Moyen-Orient.
Ayi Renaud Dossavi