(Togo First) - Taxée de mauvaises pratiques notamment de corruption, la justice togolaise fait son autocritique et s’engage pour une justice plus juste et diligente. « Nous avons constaté que la justice a des problèmes et que les populations ont soif d’une justice juste et diligente », déclare Akakpovi Gamatho, président de la Cour Suprême du Togo et du Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM).
L'organe tire la sonnette d’alarme sur l’urgence d’enrayer les pratiques décriées notamment la corruption, en menant depuis quelques jours, une vaste campagne médiatique.
Toutefois, le défi d’une justice crédible, à la satisfaction de tous, de l’avis du N°1 du CSM, ne peut être relevé par les juges, seuls. L’Organe régulateur des professions de justice souhaite l’implication de tous, magistrats et justiciables dans cette cause.
A cet effet, il a élaboré deux documents : la Directive sur l’Ethique et la Déontologie du Magistrat pour moraliser la profession judiciaire et le Guide des droits et des obligations du Justiciable. Ce dernier document vise à favoriser la connaissance par le citoyen de ses droits et obligations.
Dans l’optique de vulgariser ces documents, hormis la campagne médiatique, le CSM entreprend une tournée nationale. Selon le CSM, « main dans la main, chacun respectant ses devoirs et chacun jouissant pleinement de ses droits, on parviendra à bâtir une justice plus crédible ».
Globalement, cette action s’inscrit dans une dynamique visant à instaurer une sécurité juridique et judiciaire, un indicateur clé du climat des affaires et un facteur auquel s’attachent les investisseurs. A terme, cette campagne devrait, entre autres, contribuer substantiellement à rendre l’environnement togolais des affaires plus attrayant.
Séna Akoda