(Togo First) - Au Togo, les projets PRIMA et ProMIFA, soutenus par le Fonds international de développement agricole (FIDA), entrent dans une phase opérationnelle centrée sur le renforcement de la gouvernance locale et la sécurisation de leur mise en œuvre.
En prélude à cette nouvelle phase, les deux programmes affinent leur mécanisme de gestion des plaintes. Des sessions de renforcement des capacités des comités de gestion des plaintes se tiennent à cet effet jusqu’au 20 décembre, dans plusieurs préfectures du pays, dont la Kozah et Tchamba. Il s’agit notamment de prévenir et de traiter les différends liés à l’exécution des projets.
Mis en œuvre par le ministère de l’Agriculture, de la Pêche, des Ressources animales et de la Souveraineté alimentaire, les deux programmes mobilisent une large diversité d’acteurs publics, communautaires et privés. Cette configuration accroît les risques de tensions sociales, foncières ou opérationnelles. C’est en réponse à ce défi qu’un mécanisme conjoint de gestion des plaintes, structuré du niveau cantonal au niveau central, a été instauré conformément aux exigences du FIDA.
Défis en ressources humaines
En amont de ces sessions, une mission conjointe PRIMA-ProMIFA, conduite fin novembre 2024, a évalué le fonctionnement de ces organes à tous les échelons. Le diagnostic a révélé des insuffisances en compétences, en outils de travail et en circuits de remontée de l’information. Ces constats ont servi de base à l’élaboration des modules de formation actuellement déployés.
Sur le plan financier, le ProMIFA est entré, depuis juin 2023, dans sa phase d’investissements, appuyée par un financement additionnel de 15,6 millions de dollars approuvé par le FIDA en décembre 2022. Le projet vise à améliorer l’accès au crédit agricole à l’échelle nationale, avec un objectif de 50 000 ménages bénéficiaires, soit environ 300 000 personnes, grâce à un mécanisme de partage de risques.
Pour sa part, le PRIMA, de dimension régionale, se concentre sur l’intégration des marchés agricoles le long des corridors transfrontaliers entre le Togo et le Bénin, avec une perspective d’extension régionale.
Au total, près de 450 acteurs issus des administrations, des collectivités locales et des organisations communautaires, sont concernés par ce dispositif. Les autorités et les partenaires attendent une amélioration de la transparence, une réduction des conflits et un environnement plus prévisible pour les investissements agricoles, dans un secteur clé pour l’emploi et la sécurité alimentaire.
Ayi Renaud Dossavi
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