(Togo First) - Le Togo et trois autres pays d’Afrique de l’Ouest pourraient bénéficier d’un appui renforcé en matière d’irrigation, dans le cadre de la nouvelle phase du Projet d’Appui Régional à l’Initiative pour l’Irrigation au Sahel (PARIIS). L’annonce a été faite à Lomé, ce mardi 10 juin 2025, à l’ouverture d’une rencontre sous-régionale de deux jours.
Cette réunion qui regroupe les pays bénéficiaires du projet en cours, vise à dresser le bilan des six années de mise en œuvre du PARIIS-SIIP, dont la clôture est prévue le 30 juin prochain. Elle constitue également un cadre d’échanges d’expériences avec d’autres États membres du Comité permanent inter-États de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS), notamment le Bénin, le Togo, la Guinée-Bissau et la Guinée équatoriale.
Mis en œuvre dans six pays sahéliens (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et Tchad), le PARIIS-SIIP bénéficie d’un financement de 170 millions USD, soit près de 97 milliards FCFA de l’Association internationale de développement (IDA). Le projet a permis de poser les bases de performances durables dans le secteur de l’agriculture irriguée, en tenant compte des différentes formes de maîtrise de l’eau.
Depuis son lancement, les résultats enregistrés sont jugés probants par le CILSS. 185 867 bénéficiaires directs dont 35 % de femmes, ont été touchés ; 19 411 hectares ont été aménagés ou réhabilités ; 15 solutions d’irrigation ont été documentées, et 73 600 personnes ont été formées sur des thématiques liées à l’irrigation.
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« Ces résultats ouvrent la voie à la deuxième phase du projet, désormais intégrée au programme “Développement, résilience et valorisation de l’eau en Afrique de l’Ouest (DREVE)” », a indiqué Frédéric Dabiré, coordonnateur régional du PARIIS. Pour sa part, Hubert Ndjafa, représentant le Secrétaire exécutif du CILSS, a salué les acquis du projet, notamment « des connaissances renouvelées qui vont continuer à améliorer les pratiques agricoles ».
Dans le cadre de la nouvelle phase sous l’appellation DREVE, le Togo figure parmi les pays pressentis pour intégrer le dispositif. « Des discussions sont en cours avec les autorités togolaises et les partenaires financiers », a précisé Frédéric Dabiré.
La mise en œuvre du programme au Togo devrait s’inscrire dans la continuité des ambitions gouvernementales en matière de sécurité alimentaire, dans un contexte où les effets du changement climatique imposent une maîtrise des ressources en eau. Pour le pays dont une grande partie de la population dépend de l’agriculture, l’irrigation constitue un levier essentiel pour améliorer les rendements.
Esaïe Edoh
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