(Togo First) - À Lomé, le ministère des Ressources halieutiques, animales et de la Transhumance a réuni, la semaine écoulée, les acteurs de l’élevage et les investisseurs pour réfléchir aux opportunités d’un sous - secteur encore sous-exploité.
La rencontre, appuyée financièrement par la Banque africaine de développement (BAD), a mis en avant la nécessité de faire de l’élevage un levier majeur de sécurité alimentaire et de développement rural.
Pour le pays, il s’agit de relever trois défis simultanés : garantir la sécurité alimentaire, stimuler la croissance et renforcer la résilience des communautés rurales. Selon Dr Matéyendou Lamboni, secrétaire général des ressources animales, « l’élevage reste sous-estimé alors qu’il devrait devenir prioritaire au plan national ».
La BAD, représentée par Dr Eklu Atiobevi Somado, considère le sous-secteur comme « un moteur prometteur pour l’économie togolaise », estimant que les orientations stratégiques identifiées par le gouvernement peuvent attirer des investissements structurants.
Au-delà du diagnostic, les enjeux sont économiques et sociaux. L’élevage présente aujourd’hui encore un fort potentiel de création d’emplois, d’amélioration de la balance commerciale et de renforcement de la souveraineté alimentaire.
Le ministre Katari Foly-Bazi a rappelé que « soutenir l’élevage, ce n’est pas seulement investir dans une filière agricole, c’est investir dans la sécurité et la résilience de notre pays ».
En 2024, la production animale au Togo a atteint environ 38 millions de têtes (principalement volailles), avec une prévision de plus de 41 millions en 2025, selon le ministère de l’Agriculture. La filière porcine et caprine a également progressé, atteignant 2,24 millions d’ovins et 6,36 millions de caprins en 2024. Cette amélioration du cheptel, en partie portée par des campagnes de vaccination renforcées, nécessite toutefois des investissements importants pour être durable.