Lomé accueille les 8 et 9 juillet, la 2ᵉ Grande Rencontre des Compliance Officers d’Afrique de l’Ouest

Finance
mercredi, 02 juillet 2025 19:09
Lomé accueille les 8 et 9 juillet, la 2ᵉ Grande Rencontre des Compliance Officers d’Afrique de l’Ouest

(Togo First) - Pour la deuxième année consécutive, la capitale togolaise accueille les 8 et 9 juillet, les experts ouest-africains de la conformité et de la lutte contre le blanchiment de capitaux. Organisée par l’Association togolaise des Compliance Officers (ATCO), la GRCRO réunit non seulement une constellation d’acteurs de la finance, de régulateurs, d’avocats d’affaires, d’auditeurs, mais aussi de représentants de la société civile — soit plus de 500 experts. Objectif : dresser un état des lieux des dispositifs LBC/FT en Afrique de l’Ouest et débattre des défis liés à la lutte contre le blanchiment d’argent, au financement du terrorisme, aux évolutions technologiques et à la résilience des systèmes financiers africains, à l’heure où les exigences du GAFI (Groupe d’action financière) se durcissent.

L’Afrique de l’Ouest n’est pas épargnée. Le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire et le Nigeria figurent toujours sur la « liste grise » du GAFI, selon la dernière mise à jour de juin 2025. Si seuls ces trois pays sont actuellement soumis à une surveillance renforcée, d’autres États de la région — comme le Sénégal, le Bénin, le Niger, le Mali, la Guinée-Bissau — ne sont pas inscrits sur la liste, mais demeurent confrontés à des défis structurels, comme le soulignent régulièrement les évaluations du GIABA.

Ces pays font l’objet d’un suivi renforcé en raison de déficiences stratégiques dans la lutte contre la criminalité financière. Le Togo, lui, reste en phase de consolidation : selon le dernier rapport de suivi publié en mai par le GIABA (bras régional du GAFI), 11 des 11 résultats attendus restent « peu efficaces », et plusieurs recommandations techniques sont jugées « partiellement conformes ».

Pour autant, le pays multiplie les initiatives. Le GRCRO, au-delà de son rôle de plateforme de dialogue, illustre une volonté de transformation structurelle. « Nous ne pouvons plus nous contenter d’une conformité formelle. La transparence doit devenir un réflexe partagé dans toute la chaîne financière », plaide un cadre d’une banque régionale.

« L’enjeu de la GRCRO n’est pas seulement de pointer les insuffisances, mais de confronter les pratiques, de faire circuler les expériences, et de nourrir une dynamique régionale plus cohérente en matière de conformité », souligne Me Nikada Batchoudi, président de l’ATCO et promoteur de la GRCRO.

Les débats de cette édition 2025 porteront sur les sujets les plus sensibles : inscription sur la liste grise, coopération régionale, signaux d’alerte en matière de blanchiment, mais aussi cartographie des risques et nouvelles technologies. Parmi les intervenants attendus : Edoh Kossi Amenounve (DG de la BRVM), Kimélabalou Aba (HAPLUCIA), ou encore Geert Delrue (Belgique), spécialiste des typologies de blanchiment en zones émergentes. À leurs côtés, interviendront également Marilyn Marchal, consultante internationale en conformité basée à Monaco, Odjouloré Akakpo, responsable d’Interpol Lomé, Christophe Porcell, formateur AML/CFT en France, ou encore Oussama Ghazi, fondateur du cabinet Epitome Advisory au Maroc. Le panel réunira aussi Akodah Ayewouadan, ex-ministre et juriste togolais, Karima Sioud, Compliance Officer à Luxembourg, et Mustapha Bouzizoua, formateur international. La diversité des profils — entre praticiens de terrain, experts institutionnels et acteurs de la régulation — confirme la vocation régionale et opérationnelle de la rencontre, vantent les organisateurs. 

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