Université de Lomé : Kako Nubukpo prend les rênes de la FASEG

Formation
vendredi, 19 avril 2019 11:37
Université de Lomé : Kako Nubukpo prend les rênes de la FASEG

(Togo First) - Kako Nubukpo (photo), une des têtes d’affiche de la lutte contre le franc CFA, est désormais le doyen de la Faculté des sciences économiques et de gestion (FASEG) de l’université de Lomé.

Le nouveau visage anti-CFA succède à Akoete Ega Agbodji. L’ancien ministre la Prospective ayant accédé au grade de professeur du CAMES (seulement) l’année dernière prend la tête d’une faculté qu’il entend redynamiser.

Kako Nubukpo voit le jour en 1968 à Lomé, capitale du Togo. Celui qui était, il y a encore quelques mois, directeur de la Francophonie économique et numérique au sein de l’OIF, est une référence continentale en matière d’économie. Formé en France, il est titulaire d’un doctorat en sciences économiques de l’université Lumière Lyon 2.

De 1997 à 1999, il enseigne à la Lyon Business School avant de rejoindre en 2000, la BCEAO. C’est à cette époque que le macroéconomiste se familiarise avec le fonctionnement du franc CFA, monnaie pour laquelle il développe une aversion particulière.

Il est d’ailleurs l’un des Africains « crédibles » à la critiquer en arborant des arguments économiques, mais aussi souverainistes.

En 2003, Kako Nubukpo rejoint le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement, à Montpellier et Bamako. L’économiste togolais y fait valoir son expertise en coton, acquise durant ses années universitaires.

Il occupe de nombreux postes importants dans des institutions économiques avant de se faire remarquer par Faure Gnassingbé qui le nomme ministre de la Prospective et de l’Evaluation des politiques publiques en 2013. 

Il sera d’ailleurs l’un des principaux artisans de la vision 2030 avant de tomber en disgrâce pour des propos anti-CFA.

Suite à ses multiples positions sur la question monétaire, il est limogé en juin 2015, un débarquement dont le président ivoirien, connu pour son attachement à l’ancienne monnaie coloniale, serait l’instigateur, a toujours dénoncé le nouveau patron de l’entité en charge des sciences économiques du haut lieu du savoir.

En mars 2016, il rejoint pourtant l’OIF, en tant que directeur de la Francophonie économique et numérique et sera à nouveau limogé pour les mêmes raisons.

Kako Nubukpo, chantre de la libération de l’Afrique francophone du franc CFA, qui a toujours attribué ses licenciements à son militantisme, assume.

Nubukpo est co-auteur de Sortir l'Afrique de la servitude monétaire : A qui profite le franc CFA ?,  un livre qui deviendra une sorte de bible pour tout le mouvement anti-CFA.  

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