(Togo First) - Depuis hier 4 juin 2025, les États-Unis ont élargi leur politique de restrictions migratoires, plaçant le Togo parmi sept pays soumis à des limitations d’entrée partielles. Ces restrictions, actées par un décret de l’administration Trump, citent notamment des faiblesses jugées persistantes dans les mécanismes de filtrage des voyageurs et un taux élevé de dépassement de séjour parmi les ressortissants togolais.
« Selon le rapport sur les dépassements de durée de visa (Overstay Report), le Togo affichait un taux de dépassement de séjour de 19,03 % pour les visas B1/B2 et de 35,05 % pour les visas F, M et J. », indique notamment la Maison Blanche.
Si les mesures n’impliquent pas une interdiction totale, elles restreignent l’accès à certains types de visas, notamment ceux liés au tourisme, au travail temporaire et aux études. Ceci pourrait impacter la mobilité académique et professionnelle, notamment pour les jeunes talents togolais en quête de formation ou d’opportunités économiques aux États-Unis.
Pour le Togo, la décision de Trump survient dans un contexte où le pays cherche pourtant à renforcer ses partenariats internationaux, en vue d’accompagner sa transformation numérique, attirer des investissements directs étrangers, et former une génération de compétences globalement compétitives.
Elle s'annonce aussi sur fond de baisse de l'aide américaine au Togo sous l'administration Trump, avec la fermeture de l’agence de développement USAID.
Dans ce sillage, les nouvelles restrictions pourraient freiner des échanges économiques, technologiques et humains stratégiques, à un moment clé de l’agenda de développement du pays ouest africain.
À Lomé, si aucune réaction officielle n’a encore été formulée, l’on pourrait déjà s'inquiéter des effets collatéraux sur les programmes d’échange universitaire, les transferts de compétences, et le climat des affaires.
A noter que si les restrictions sont partielles concernant les ressortissants de 7 pays dont le Togo, elles sont totales pour les ressortissants de douze autres pays.
Ayi Renaud Dossavi