Coups d’État en Afrique de l’Ouest : 7 Togolais sur 10 soutiennent les sanctions de la CEDEAO

Politique
lundi, 16 mai 2022 13:47
Coups d’État en Afrique de l’Ouest : 7 Togolais sur 10 soutiennent les sanctions de la CEDEAO

(Togo First) - Alors que la sous-région ouest-africaine fait face à la résurgence des coups d'Etat (Mali, Guinée, et Burkina Faso), les citoyens togolais, questionnés par le sondeur panafricain Afrobaromètre, se prononcent sur l’intervention de la CEDEAO, dans ces crises politiques et diplomatiques qui ont suivi.

Plus de 7 Togolais sur 10 ( 72%) considèrent que la CEDEAO doit sanctionner les pays où des coups d’État ont lieu dans la sous-région. C’est en tout cas, ce que suggère Afrobaromètre, dans une récente enquête dont les résultats ont été publiés la semaine dernière.

Seulement 24% du pool d’échantillon sondé s’oppose à des mesures de la part de l’institution communautaire.

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Sur cette majorité, on relève cependant des disparités géographiques dans le soutien aux sanctions. Ainsi, la région où on soutient le plus ces mesures est celle des Plateaux, avec 83% des sujets favorables, contre 65% dans la région des Savanes. Dans la région maritime, ce chiffre est de 69%.

Par ailleurs, les populations rurales sont plus “sévères” que celles urbaines. Ainsi, les trois-quarts (75%) des populations rurales sont favorables aux sanctions, contre les deux tiers (67%) des populations urbaines.

Les femmes (à 75%) et les jeunes de 18 à 24 ans (à 79%) sont plus favorables à l’idée de sanctionner les pays où ont lieu les coups d’État. 

Inversement, les couches plus éduquées, (ayant un niveau d’éducation post-secondaire), soutiennent moins fortement (à 63%) les sanctions.

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Faible influence des sources d’information

Notons que les réseaux sociaux semblent peu influer la position des sondés. Ainsi, ce "légalisme" général des Togolais, “n’est pas corrélé avec la fréquence d’accès à l’information à travers les médias traditionnels ou les réseaux sociaux.”, relève, Afrobaromètre.

Ainsi, la fréquence d’exposition aux informations ne semble pas influencer le soutien aux sanctions”, apprend-on.

Dans le même temps, les Togolais estiment à 83 %, que la CEDEAO doit empêcher les chefs d’État de modifier la constitution.

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Il faut relever que la position générale mise en exergue par ce sondage, est quelque peu nuancée de celle de la diplomatie togolaise.

Cette derrière a ainsi, à plusieurs reprises, privilégié le dialogue, et s’est montrée moins partisane de “sanctions” dans la gestion de ces dossiers, notamment au Mali. Incidemment, le Chef d’Etat togolais, Faure Gnassingbé, a été sollicité par la junte militaire malienne, afin d’assurer la médiation dans la crise qui prévaut dans ce pays.

Plus récemment, c’est l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI), qui a réitéré le même appel, pour étendre la médiation togolaise aux crises politiques dans la sous-région.

Ayi Renaud Dossavi

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