(Togo First) - Lomé, capitale togolaise, accueille cette semaine la 6e réunion biennale d'information entre la Commission de l’UEMOA, les États membres et les firmes pharmaceutiques vétérinaires. Ouverte sous la présidence du ministre d’État Yark Damehame, en présence du Commissaire Mahamadou Gado de l’UEMOA, la rencontre vise à faire le point sur les réformes régionales en matière de régulation du médicament vétérinaire, en vue d’harmoniser les pratiques et de renforcer la santé publique dans l’espace communautaire.
Depuis 2006, l’UEMOA a mis en œuvre un ambitieux dispositif régional d’autorisation de mise sur le marché (AMM), centralisé au niveau de la Commission. Depuis, plus de 660 autorisations ont été délivrées. À cette infrastructure s’ajoutent des dispositifs régionaux de contrôle qualité et de pharmacovigilance, avec un appui financier de plus d’un milliard de FCFA mobilisé pour la formation, l’équipement des laboratoires et l’inspection sur le terrain.
Mais malgré ces efforts, les médicaments vétérinaires illicites continuent de circuler massivement dans l’espace UEMOA, compromettant la santé animale et, par ricochet, la sécurité alimentaire. Cette 6e réunion vise ainsi à faire le point sur les avancées et les faiblesses de la réforme, à améliorer les procédures de soumission des dossiers AMM (Autorisation de mise sur le marché), et à renforcer les capacités des États pour une régulation plus efficace.
« On ne peut pas parler d'élevage sans parler de santé animale, et on ne peut pas parler de santé animale sans parler de médicaments vétérinaires de qualité », explique Dr Kouadjo Théodore Domagni, directeur du médicament vétérinaire à la Commission de l’UEMOA.
Au sein de l’espace UEMOA, les premières réformes ont été signées en 2006 avant d’être opérationnalisées à partir de 2010. Selon l’expert, l’un des principaux défis était l’adhésion des firmes pharmaceutiques aux réformes engagées au niveau communautaire, une situation qui a évolué positivement avec le temps.
La rencontre biennale intervient dans un contexte où, dans plusieurs États de l’Union, l’élevage représente jusqu’à 38 % du PIB agricole.