La startup togolaise SEMOA, va déployer des services disponibles sur sa plateforme pour l’ensemble des filiales du réseau Orabank, notamment le Whatsapp Banking.
L’information résulte d’un accord conclu entre les deux structures, mardi 1er mars 2022, entre Ferdinand Ngon Kemoum, Administrateur Directeur Général du groupe bancaire panafricain basé à Lomé, et Edem Adjamagbo, fondateur de la start-up togolaise.
« Par ce partenariat, notre Groupe poursuit la digitalisation de son offre et permet l’accès aux services bancaires au plus grand nombre, favorisant ainsi l’inclusion financière à laquelle nous œuvrons activement. », s’est réjouie la Banque.
Concrètement, “avec cet accord, SEMOA met sa Plateforme de services en ligne incluant WhatsApp banking à la disposition du Groupe Orabank dans les 12 pays où est implantée la banque. Les clients du groupe peuvent donc accéder à des services de banque digitale comme la consultation de solde, les demandes de relevés bancaires, les virements, les transferts de mobile money depuis la plateforme développée par Semoa. Les clients auront aussi la possibilité d’effectuer par eux-mêmes la simulation de leur prêt bancaire”, indique la start-up.
Pour rappel, SEMOA est spécialisée dans les services de paiements dématérialisés sur le continent. Avant ce partenariat avec Oragroup, l’entreprise a développé entre autres, pour Ecobank, Xpress Cash, une solution de Mobile Banking via WhatsAp, qui permet à ses clients d’effectuer des retraits sans carte bancaire, d’un compte Tmoney ou Flooz.
Ayi Renaud Dossavi
Lire aussi :
Semoa lance une solution de retrait mobile money aux distributeurs automatiques d’Ecobank
Togo : Orabank et Togocom vont lancer Mbanking, une solution de Mobile Banking
Paydunya, la fintech sénégalaise de paiement en ligne, s’installe au Togo
Au Togo, plus de 11 200 micro-entreprises ont été créées en 2021 par des jeunes, selon les données communiquées par le ministère du développement à la base, chargé de l’emploi des jeunes, lors de sa revue annuelle de performance. Une tendance en hausse d’environ 20% comparativement aux 9 400 micro-entreprises créées en 2020.
Selon le ministère, cette performance est portée par diverses actions, précisément la formation de 14.351 jeunes et femmes en entrepreneuriat. Aussi, au cours de l’année, près de 6,3 milliards FCFA de crédits ont été alloués pour promouvoir l’entrepreneuriat des jeunes et leur auto-emploi.
Sur la même période, renseigne le ministère dirigé par Myriam Dossou d’Almeida, plus de 26 000 emplois durables ont été créés au profit des jeunes contre 13 500 prévus, soit un taux de réalisation de 194%.
Ces résultats au-dessus des prévisions, ont été salués par la ministre, qui a appelé à intensifier les actions en 2022 afin d'atteindre les objectifs assignés par la Feuille de Route du gouvernement 2020-2025, notamment l’épanouissement et l’accès à l’emploi à la jeunesse togolaise. « L’année 2022 ne sera pas une année de tout repos. De nombreux défis nous attendent sur tous les fronts », a affirmé l’officielle.
Esaïe Edoh
22 jeunes porteurs de divers projets innovants sélectionnés dans le cadre de la première édition du programme Facilité Togolaise pour l’Accélération et l’Innovation (FTAI) ont reçu en fin de semaine écoulée, leurs subventions. Ceux-ci sont soutenus par des enveloppes allant de 2 à 20 millions FCFA grâce à une allocation de 200 millions FCFA du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD).
Pour le compte de cette première édition, 20 Startups et 2 PME évoluant dans des secteurs de la transformation ; des services et logistique ; des TIC ; de l’agriculture et de l’élevage, ont été retenues sur les 197 candidats ayant soumis leurs projets. Celles-ci se sont démarquées à travers leurs projets innovants qui visent à répondre aux besoins de l’économie nationale.
« Je note avec grand intérêt que les champs couverts par les initiatives contribuent à douze des dix-sept ODD, notamment, la pauvreté, la faim et la nutrition, la santé, l’éducation, les énergies renouvelables, les écosystèmes terrestres, etc », a déclaré Alioune Mamadou Dia, Représentant-Résident du PNUD au Togo qui espère que ce soutien permettra aux bénéficiaires « d’accélérer leur cheminement vers l’entrepreneuriat durable », lequel offre « des solutions innovantes aux populations, surtout les plus vulnérables ».
Cette initiative lancée en juillet 2021 et portée par le PNUD-Togo, en collaboration avec le Ministère du Développement à la Base, de la Jeunesse et de l’Emploi des Jeunes via le Fonds d’Appui aux Initiatives Économiques des Jeunes (FAIEJ), est un mécanisme de soutien au développement de projets entrepreneuriaux à fort caractère innovant. Il est doté d’une enveloppe de 265 millions FCFA par an.
Esaïe Edoh
Au Togo, une nouvelle start-up se positionne dans le E-commerce et la livraison de produits alimentaires. La société Allodeliv, basée à Totsi, s’est présentée aux médias ce jeudi 13 janvier, et, offre via son application mobile du même nom, la possibilité de passer en ligne, dans les restaurants de la capitale togolaise, et de faire des achats dans son épicerie.
“Nous offrons la possibilité de passer des commandes directement dans les restaurants de la place, dont nous sommes partenaires.”, explique Ayi Ayikoué, promoteur de la plateforme Allodeliv. "Nous allons pouvoir offrir à la population de Lomé, la possibilité de faire des commandes en moins de 30 minutes, ou une heure pour l'épicerie.", ajoute-t-il.
Pour ses débuts, la jeune entreprise revendique une trentaine de restaurants partenaires sur sa plateforme, et une flotte composée d'une quinzaine de livreurs, dont 5 employés permanents et 10 freelances.
"Restaurants" et "Supermarché"
L’application, propose deux types d’offres, dites "Restaurants” ; qui consiste à passer la commande de repas dans les restaurants et établissements partenaires, et "Supermarché", qui consiste à acheter des produits alimentaires, légumes frais, et des liqueurs et vins (exclusivement importés des Etats-Unis pour le moment, selon les précisions de la startup).
Pour son fonctionnement, la plateforme intègre 4 types de paiement auprès de ses clients, en cash (payés à la livraison), en Mobile money (Flooz et TMoney), par portefeuille (un portefeuille de crédit est disponible sur la plateforme, qu’on peut provisionner via des cartes bancaires (Visa et MasterCard).
Pour l’heure, précise-t-on, la jeune application est disponible uniquement sur la plateforme de téléchargements Play Store de Google.
Ayi Renaud Dossavi
En un an d’activités, la startup Edolé Africa, fondée par Ramdane Otou et spécialisée dans la mise en relation entre entreprises et ouvriers dans le domaine des BTP, revendique plus de 10 millions FCFA de chiffre d’affaires et plus de 1000 emplois temporaires créés, dans le cadre de ses activités.
L’information émane du Top management de cet "Uber du secteur des BTP", qui a tenu une rencontre avec les médias ce mercredi 22 décembre 2021, pour faire le point de ses douze premiers mois d’activités dans le domaine, et présenter ses perspectives.
"Sur un an, nous étions partis avec une prévision de 500 emplois indirects créés, mais aujourd'hui, nous sommes à plus de 1000 emplois indirects créés et de 8 emplois directs créés", selon le promoteur Ramdane Otou. Et en ce qui concerne les ressources, “Edolé [Africa] fonctionne sur fonds propres, sans crédit, sans soutien financier d'une tierce personne, pour 8 emplois directs et nous sommes à plus de 10 millions de chiffre d'affaires pour l'année écoulée", a-t-il poursuivi.
La société, qui se veut un carrefour digital de rencontre de l'offre et de la demande en ouvriers, matériels et personnels cadres dans le domaine des BTP, revendique ainsi “un nombre considérable d'actions sur le terrain”, avec des clients dont les plus notables sont entre autres la société SANOL sur “un grand projet en cours, le PAPV (Projet d’appui aux populations vulnérables), et Expert Pro, sur le projet de la Plateforme Industrielle d’Adétikopé (PIA). Son plus important chantier aura été de mettre disposition de la PIA, 900 ouvriers dans le cadre de son lancement.
Partenariat avec le spécialiste des ressources humaines Optimum Partners
Cette rencontre fut également l’occasion de sceller un partenariat entre la jeune pousse et la société Optimum Partners, un cabinet de consultation en Ressources humaines, présent à Lomé, Cotonou, Dakar et Douala, et représenté par Brice Tchendo.
Dans le cadre de cette alliance, Optimum partners va aider à la sélection de “cadres supérieurs”, à mettre à disposition sur la plateforme digitale “Edolé Africa”, pour répondre aux besoins en haute compétence des clients.
" Cette signature va nous permettre de mieux gérer le côté ressources humaines, pour une fonctionnalité phare, qui permettra de recruter du personnel cadre (ingénieurs, techniciens, techniciens supérieurs) et les proposer sur le marché. Nous prévoyons de déployer cette fonctionnalité dans le mois de janvier de 2022", explique le Top management de la startup dans le cadre de cette signature d’accord.
En termes de perspectives pour ses douze prochains mois, Edolé Africa veut notamment élargir sa flotte de matériels/ouvriers pour répondre à une demande croissante, se lancer à la conquête de l’ensemble du Togo avec sa plateforme digitale, et déployer son offre de “cadres” (ingénieurs, techniciens, techniciens supérieurs) sur le marché des BTP.
Notons que “Edolé Africa” est nominée au Togo Top Impact, dans la catégorie “Meilleure Innovation numérique de l’année 2021”.
Lire aussi:
Ramdane Otou, le Togolais qui ubérise les BTP avec la plateforme Edolé Africa
Lancement de la 4ème édition du “Togo Top Impact”, centrée sur le civisme fiscal
Au Togo, le jeune entrepreneur Gadoh Bemah, Président de l’ONG Science et Technologie Africaines pour un Développement Durable (STADD), spécialisée dans la gestion durable des déchets, a obtenu, le 14 décembre dernier, 30 millions FCFA de la Banque ouest africaine de développement (BOAD), dans le cadre d’une subvention pour la réalisation du Programme d’Appui à la Gestion Durable des déchets dans les Communes de la ville de Lomé.
N’Betona Melessike, président de l’ONG Ecosystème Naturel Propre (ENPRO), a pour sa part, bénéficié d’un appui de 17 millions FCFA, dans le cadre du même projet, comme l’indique l'institution de développement sous-régionale.
Pour la Banque dirigée par Serges Ekué, il s’agit notamment de « contribuer à l’amélioration de la gestion des déchets dans la ville de Lomé et à la protection de l’environnement urbain par le renforcement des systèmes de collecte et de tri des déchets (solides, liquides, biomédicaux, etc.) et de recyclage. »
De façon spécifique, les ressources accordées à ces deux acteurs de la gestion des déchets, visent entre autres à organiser et professionnaliser les collecteurs des déchets, d’une part, et renforcer leurs capacités d’autre part. De plus, le projet contribuera à la promotion des changements comportementaux en ligne avec la salubrité, l’hygiène et la préservation de l’environnement.
« Par ces opérations, la Banque intervient pour la première fois de façon directe en faveur d’Organisations Non Gouvernementales (ONG) et marque une nouvelle étape dans sa volonté et son engagement à soutenir les efforts de développement économique et social de ses Etats membres », indique la Boad.
Notons que ce Programme d’Appui à la Gestion Durable des déchets dans les Communes de la ville de Lomé, et ces subventions, s’inscrivent dans le cadre du Plan stratégique 2021-2025 (Plan Djoliba) de la Banque, visant notamment à soutenir un développement durable, répondant aux défis de création d’emploi et d’accès aux infrastructures, ressources alimentaires et énergétiques, au sein des pays membres.
Ayi Renaud Dossavi
Lire aussi:
La Boad lance Yennenga, son programme de formation en leadership féminin
La BAD accorde 98 milliards FCFA à la BOAD pour irriguer le secteur privé de l’UEMOA
Augmentation du capital, 3300 milliards d’engagements d’ici 2025 : les nouveaux défis de la BOAD
Diplômé de Formatec, institut de formation supérieur privé spécialisé dans les métiers de l’ingénierie civile, cadre de travaux puis entrepreneur BTP, Ramdane Otou est le patron de la startup Edolé Africa, une plateforme de service BTP qui met en relation entreprises et ouvriers du domaine.
Entrepreneur BTP, comme son père avant lui
Cette initiative, révélée au public il y a un an, est l'aboutissement naturel d’une passion longuement cultivée pour l’architecture et les métiers de la construction et la brève carrière qui s’en est suivie.
Né d’un père entrepreneur BTP il y a une trentaine d'années, Ramdane a très tôt été habitué aux ambiances de chantier, et a appris à manier grâce à l’aide de son paternel, le lexique des métiers du BTP et des machines. C’est donc tout naturellement qu’après son Bac scientifique, il opte pour la filière Génie Civil dans laquelle il obtient une licence.
Par la suite, le jeune diplômé va rouler sa bosse en tant que cadre de travaux au sein de diverses entreprises. Pendant six ans, Ramdane se frottera aux réalités du terrain et forgera progressivement son expérience professionnelle, identifiant les problèmes récurrents du secteur et pensant déjà des solutions. Fort de cette expérience et désireux de marcher sur les traces de son père, il lance sa première entreprise dans le BTP, Archange Construction.
“Depuis les bancs de Formatec, j’avais cette envie de suivre une carrière d’entrepreneur BTP comme mon père. Bien que pour lui, les affaires soient moins florissantes qu’il y a quelques années, il continue et nos entreprises collaborent d’ailleurs par moment sur des projets”, explique l’entrepreneur.
Archange Construction lancé, les affaires démarrent plutôt timidement, mais vont progressivement monter en puissance. Ceci, grâce à des projets privés et publics. Ainsi, dans l’exécution de ces travaux publics, son jeune patron va à nouveau faire face aux difficultés observées dans sa courte carrière d’employé. “Entre 2018 et 2020, Archange Construction a été sur beaucoup de marchés publics. Courant l’exécution de ces marchés, le constat que j’avais fait quand j’étais employé sur d’autres projets, revenait. Il s’agit du problème d’accessibilité de la main-d'œuvre qualifiée”, nous explique-t-il avant d’ajouter, “Les ressources les plus importantes dans le BTP, c'est la main-d'œuvre et le matériel.”
Une solution pour soi et pour tous
Dès lors, l’entrepreneur explore de nouvelles pistes pour remédier au problème, une bonne fois pour toutes. Un remède qu’il pense déjà proposer à toute la corporation. C’est comme ça que va naître l’idée d’une plateforme digitale où pourraient se rencontrer l’offre et la demande en termes de matériels et de main d'œuvre qualifiée. Ramdane Otou décide de l'appeler Edolé Africa, inspirée de la langue Ewé (principale langue parlée au sud du Togo), ce nom veut littéralement dire “Il y a du travail en Afrique”. Ce nom fait aussi référence à son père. “Mon père est né un 1er Mai, jour de fête du travail, il a donc été nommé Dolé en référence à cette date. L’anecdote est que quand je cherchais un nom au projet, j’ai reçu un coup de fil de sa part, et c’est au cours de la discussion que l'éclair de génie m’est venu (rires)”
Ce sont les revenus tirés des activités d'Archange Construction qui vont permettre à Ramdane et son équipe d'accélérer la mise en place d’Edolé Africa. Pour repérer les meilleurs profils et les amener à s’inscrire sur la plateforme, la startup s’associe au Centre régional d’enseignement technique et de formation professionnelle. “Nous travaillons avec le CRETFP de la région maritime qui nous renseigne et nous met en contact avec des professionnels qui en sont sortis. Nous leur proposons nos services et ceux qui sont intéressés s’enregistrent sur notre plateforme”
Le bouche-à-oreille achève d’attirer vers la plateforme d’autres profils et qualifications. Mais le plus dur a été de convaincre les porteurs de projets et entrepreneurs BTP d’utiliser le service.
Si grâce au partenariat avec le CRETFP, qui par la même s’assure de l’employabilité post-formation de ces apprenants, la jeune entreprise a un plein accès à un vivier de professionnels qualifiés, convaincre les propriétaires d’équipement de mettre leurs matériels en location sur la plateforme va être une autre paire de manches. Plus difficile encore, amener les entrepreneurs et porteurs de projets BTP à solliciter les services de la plateforme.
Pour ce faire, Edolé Africa n’hésitera pas à mettre des moyens importants sur la communication. Sensibilisant sur l’intérêt de la plateforme pour chacun des acteurs. Des ouvriers qui ne devraient plus chômer, aux entrepreneurs BTP qui pourraient disposer d’ouvriers et de matériels qualifiés, en passant par les propriétaires de matériels et machines qui pourraient mieux rentabiliser leurs équipements. “Le citoyen togolais a des difficultés à s’habituer aux commandes de service en ligne, surtout à effectuer des paiements en ligne. Nous nous efforçons alors de gagner leur confiance en fournissant un service de qualité”, indique Ramdane Otou, optimiste.
La PIA, succès d’estime
Près d’un an après le lancement des activités, beaucoup de chemin reste encore à faire pour Ramdane et ses collaborateurs. Si leur service a été sélectionné par un nombre important de projets, l’activité n’est pas encore assez rentable pour s'auto-suffire. Elle est encore soumise aux pressions de trésorerie dues notamment aux charges d’exploitation.
Néanmoins, la jeune entreprise a remporté durant ces derniers mois quelques succès d’estime. La qualité de ses services est reconnue et sa notoriété est à tel point grandissante qu’elle a attiré les projecteurs de la télévision publique nationale, la TVT. “Il ne se charge pas seulement de vous envoyer les ouvriers, ils prennent la peine de faire le suivi. La dernière fois que j’ai sollicité des ouvriers par leur plateforme, ils m’ont envoyé et les ouvriers, et un chef chantier, et un gestionnaire de ressources humaines” déclarait Chérif Bayor, ingénieur BTP au micro de la TVT.
De plus, les services d’Edolé Africa ont été sollicités par plusieurs entreprises de Travaux Publics opérant sur le site de la Plateforme Industrielle d’Adétikopé, grand projet de parc industriel devenu pierre angulaire de la stratégie d’industrialisation et de positionnement du Togo en tant que hub logistique. Stratégie et positionnement de premier ordre pour Lomé et sa feuille de route quinquennale. C’est donc un succès pour le service dont près de 900 ouvriers ont participé aux travaux durant quelques semaines.
En termes de perspective, le service devrait intégrer courant 2022, les profils de cadres techniques et d’ingénieurs. Ramdane Otou compte également se donner les moyens de rendre le service disponible hors du Grand Lomé dans un premier temps, et pourquoi pas, conquérir le marché ouest-africain francophone dans les cinq prochaines années.
Klétus Situ
CinetPay, la fintech ivoirienne présente dans plusieurs pays africains dont le Togo, vient d'obtenir un financement de 2,4 millions $, soit environ 1,4 milliard FCFA, du fonds de capital-risque panafricain 4DX Ventures et la licorne Flutterwave. Ces ressources lui permettront, apprend-on, d’étendre ses services de paiements numériques dans la région francophone.
Nourrissant l’ambition de s’installer dans toute l’Afrique francophone, la start-up annonce qu’elle va“intensifier ses efforts de vente et de marketing sur les marchés d'Afrique de l'Ouest et du Centre”. « Notre vision est d'être le premier agrégateur de paiement en Afrique francophone d'ici 2025. D'abord en termes de présence géographique dans 15 pays d'Afrique francophone. Ensuite d'innovation, et de parts de marché », a déclaré le fondateur Idriss Marcial Monthe.
La start-up devra également grâce à sa collaboration avec Flutterwave qui a récemment signé un partenariat avec MTN, diversifier les mouvements d'argent mobile permettant aux entreprises de certains pays de recevoir de l'argent mobile MTN (MoMo) via la passerelle CinetPay.
L’idée, selon le PDG de Flutterwave, Olugbenga Agboola, est de contribuer à « simplifier les paiements sur le continent et le rendre accessible via tous les canaux ».
CinetPay, opérant dans neuf pays d'Afrique francophone, la Côte d'Ivoire, le Sénégal, le Cameroun, le Mali, le Burkina Faso, le Togo, le Congo, la Guinée et Bénin, agit comme une solution de paiement en ligne et en point de vente et permet aux commerçants de traiter les paiements de plus de 130 opérateurs de différents paiements mobile-money, cartes bancaires, portefeuilles. Au Togo, elle s’est installée depuis juin 2020.
Esaïe Edoh
La Start-up Gozem, jusque-là spécialisée dans le développement d'application qui fournit une multitude de services, a annoncé récemment son projet de se lancer dans les services bancaires numériques et de prêt à ses utilisateurs.
Précisément, il s’agira d’un dispositif permettant aux utilisateurs individuels d’échanger de l'argent contre de l'argent mobile via l'application Gozem « Ce que nous essayons d'offrir, c'est une solution de portefeuille intégrée qui est incluse dans une suite de différents services », informe la start-up.
En effet, ce modèle de services bancaires, selon la jeune pousse en pleine expansion sur le continent africain, sera semblable à celui proposé par SafeBoda, la plate-forme de transport à deux roues, basée en Ouganda et devra révolutionner la technologie en Afrique francophone. « Près de 95 % de l'argent et l'attention vont toujours à quatre, cinq pays d'Afrique… Nigeria, Ghana, Kenya, Afrique du Sud, Égypte », a constaté Raphael Dana, co-fondateur de Gozem qui précise que « l'Afrique francophone est un peu laissée de côté sur toutes les tractions importantes ».
Pour gagner ce pari, Gozem prévoit de mettre à contribution son réseau existant d'utilisateurs en l’occurrence ses chauffeurs et commerçants pour servir d'agents dans toutes les 13 villes où elle est opérationnelle.
En rappel, elle a récemment levé environ 3 milliards FCFA pour étendre son réseau en Afrique francophone et développer ses services.
Esaïe Edoh
De jeunes togolais regroupés au sein de la start-up Confordia ont procédé ce samedi 04 décembre au lancement à Lomé, de la plateforme Confordia.com, dédiée à la gestion de l’hébergement et de l’événementiel.
Les promoteurs de cette solution digitale, avant de s’aligner sur ces segments d’activités, déclarent avoir identifié un besoin en termes de facilitation de la recherche des hébergements (hôtels et appartements meublés), surtout à l’intérieur du pays. « Des gens qui viennent, expriment souvent ce besoin, mais il n’existe pas de solution digitale pour satisfaire leurs attentes. Notre initiative se veut donc une solution à ce besoin », a confié Anselme Efu, directeur général de Confordia et promoteur du projet Confordia.com, qui propose une solution non facturée aux clients.
La société qui revendique 70 partenariats négociés avec les infrastructures d’accueil, intervient également pour « faciliter l’organisation des événements, de leur conception à leurs préparatifs, leur organisation matérielle et logistique, voire des services connexes comme ceux d’hôtesses, la décoration, la restauration et autres », souligne son promoteur N°1.
Concrètement, informe-t-on, un formulaire électronique est renseigné par le client sur confordia.com et, 48 heures après, les clients reçoivent les offres. Des solutions promouvant les moyens de paiements électroniques seront activées prochainement sur la plateforme afin de faciliter les paiements, apprend-on.
En rappel, en 2019, Anselme Efu a décroché le prix du Marketing digital aux Afro Marketers Awards.
Séna Akoda