Alors qu’il avait encore tout son potentiel à faire valoir dans le secteur bancaire où il a fait ses armes, Léo Kanyi, jeune juriste, décide de prendre en main son destin en se positionnant sur un secteur tout particulier. Celui qui est connu aujourd’hui comme le patron des entreprises Kanyi Group et Kanyi Express se lance dans la transformation de la fleur d’hibiscus, communément appelée bissap, depuis 8 ans. Début d’une aventure qui prendra au fil des ans, des relents d’un choix éclairé.

Il est 18h30. L’équipe s’active pour les derniers réglages du festival du bissap qui se tient le 25 juin à l’Agora Senghor de Lomé. L’événement initié par Kanyi Group permet de célébrer les 8 ans de l’entreprise et de se rapprocher davantage des clients. Le directeur général qui vient d’arriver d’un voyage, traite certains dossiers en attente. Dans son bureau, plusieurs attestations et distinctions accrochées au mur rappellent son parcours.

4 ghiyg

Après une maîtrise en droit des affaires, Carrières judiciaires et un Master en Management des Ressources Humaines entre 2012 et 2014, Léo Kanyi sera employé plus tard dans une banque à Cotonou. Face à la fatigue des après-midis de travail, l’entrepreneur se lance dans la recherche de solutions pouvant apporter une nouvelle énergie à ses collègues. Il découvre les vertus de la fleur d’hibiscus et décide de les valoriser. « Mon contrat était aussi arrivé à terme et je devais rester à la maison. Je me suis dit qu’au lieu d’écrire des lettres de demande d’emplois à plusieurs structures, je vais mettre ce temps à profit », se rappelle-t-il.

Passionné du commerce

Avant de se lancer dans cette aventure, en 2008, alors qu’il était encore étudiant à l’Université d’Abomey Calavi, Léo faisait la distribution des déodorants à Cotonou. Ce goût pour le commerce lui a permis de croire en son projet de transformation agroalimentaire. 

Celui qui a passé 10 ans au Bénin entre études et travail décide de rentrer dans son pays pour développer son initiative. Au début, il opère dans l’informel avant de formaliser son entreprise de transformation de bissap en 2018. Avec un seul produit au départ, Kanyi Group offre aujourd’hui 7 saveurs à ses clients, notamment le thé bissap, le thé biss minceur, le thé biss artemesia, le thé biss viagra, l'artemisia de 25g et de 50 g et un pack familial de 200 g, lancé tout récemment.

3 ghiyg

Si au début du projet, le jeune entrepreneur cultivait les fleurs d’hibiscus lui-même pour s’assurer de leur bonne qualité, Léo Kanyi confiera plus tard cette responsabilité à d’autres producteurs qu’il a pris le soin de former. « Il y a une sorte de semence que je désire, il faudrait que ce bissap me soit produit tout le temps pour ne pas changer le goût de mes thés », précise t-il. Ses semences sont cultivées sans intrants chimiques. Cette exigence lui permet d’offrir de meilleurs produits à ses clients. De la récolte à la distribution des thés bissap en passant par le séchage, le tri, la production… il surveille méticuleusement la chaîne pour éviter toute erreur.  

Pour le jeune entrepreneur, le bilan de toutes ces années de sacrifices est positif. « Pour toutes sortes de jeunes structures, la période de 0 à 10 ans permet d’équilibrer la barre. Ce n’est pas un moment où on fait forcément un bénéfice de 40 ou 50 millions FCFA. Durant ces années vous êtes obligés de maintenir le cap pour pouvoir aller jusqu’au bout », soutient-il. 

Confronté aux frais de douane élevés et à d’autres difficultés pour envoyer ses produits aux Etats Unis et en France, l’entreprise se concentre pour l’instant sur l’Afrique de l’ouest. Ils sont commercialisés dans plusieurs pays de la région, notamment au Bénin, au Niger, au Mali, au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire.  

Kanyi Express, l’autre paire de manches 

La formalisation en 2022 de son entreprise, Kanyi Express, spécialisée dans la livraison, est soutenue par la distribution de ses thés. L’augmentation de la demande de livraison de ses produits l’a amené à engager un coursier pour le ravitaillement des pharmacies, des supermarchés et d’autres clients. « A un moment, j’ai remarqué que je n’étais pas seul dans le besoin ; d’autres personnes souhaitaient qu’on leur fasse des courses. D’où la mise en place de ce service », indique-t-il.

En dehors de la direction qui se trouve à Lomé, Kanyi Express dispose d’une agence à Kpalimé pour desservir la région des Plateaux. Avec ses nombreux services dont la livraison des courses, des produits pharmaceutiques, des linges, la distribution des courriers, la société enregistre un bilan positif et le promoteur projette de l’étendre à d’autres villes du pays. 

2 ghiyg

Disponibilité des ressources humaines 

Le principal défi de l’entrepreneur est lié aux ressources humaines. « La majorité des entrepreneurs ont des difficultés d’accès au financement. Pour moi, ce sont les ressources humaines. Parce que même si on vous donne 10 milliards FCFA et que vous n’avez pas des ressources humaines qualifiées, compétentes et dévouées à la tâche, votre projet ne peut pas prospérer », explique-t-il. Certes, il a bénéficié de nombreux appuis techniques de l’Etat, mais Léo Kanyi a plus développé ses entreprises grâce aux prêts obtenus auprès des institutions privées.

En 8 ans, l’entrepreneur revendique plus de 1 000 emplois directs et indirects créés au Togo. Il veut poursuivre l’extension de ses projets. « Mon ambition après 10 ans, est de couvrir toute l’Afrique et de m’introduire dans le marché européen. Je ne doute pas de la qualité de mes produits », souligne-t-il.

Fort de ses expériences, Léo Kanyi encourage le gouvernement à poursuivre son soutien aux jeunes entreprises, afin d’accroître le rythme de création et de pérennisation des entreprises.

La rédaction 

Les entreprises Edolé Africa et Groupe Lumière Jeunesse ont signé, ce vendredi 17 juin à Lomé, un partenariat pour l’intégration des services de nettoyage sur la plateforme Edolé Africa. L’objectif est de professionnaliser davantage le métier de technicien de surface.

Spécialisée dans la mise en relation entre entreprises et ouvriers dans le secteur des BTP, la startup Edolé Africa va, grâce à ce partenariat, offrir directement des services d’entretien aux entreprises de BTP.  

« Aujourd’hui, sur toute la chaîne de valeur de nos prestations, on a senti le besoin de trouver ce partenaire pour répondre à cette problématique d’entretien qui nous revient à chaque fois que nos clients nous font la demande », explique Ramdane Otou, promoteur d’Edolé Africa.

Grâce à ce partenariat gagnant-gagnant, les deux entreprises vont se partager les bénéfices des services d’entretien fournis à travers la plateforme Edolé Africa.

« Notre vision, c’est d’offrir nos services à tous les citoyens. Ce partenariat nous permet d’atteindre ce résultat…Nos services permettront de travailler avec les entreprises de BTP, surtout celles qui sont à la fin de leur chantier. L’accord nous aidera à pallier le déficit d’ouvriers », précise Lucien Agbeko, DG de la société Groupe Lumière Jeunesse. 

Créée en 2020, l’entreprise Edolé Africa revendique à ce jour, plus de 1 300 emplois indirects créés. 

Il fait partie des premiers jeunes togolais qui se sont lancés dans la transformation agroalimentaire. Komi Dovi Koudou, Coach économique s’est positionné sur le kinkéliba, une plante aux vertus diurétiques, hépatiques et digestives. Le cofondateur de l’entreprise Natuthé Sarl et patron du cabinet Koudou’s Expertise cumule 12 ans d’expériences dans l’entrepreneuriat et se met à la disposition des jeunes débutants pour développer leur potentiel. 

PHOTO KDK REDIMENSIONNEE

Nanti d’un master Marketing & Stratégie d’Entreprise et Docteur honoris causa en coaching & développement personnel, Komi Dovi Koudou s’est lancé très tôt dans l’entrepreneuriat au Togo. Ce penchant pour le secteur n’est pas fortuit. 

Un choix guidé par sa maladie

Depuis son enfance, le foie de Komi Dovi Koudou avait des difficultés à bien fonctionner. Arrivé en deuxième année à l’Université de Lomé, le mal persistait. Programmé pour une opération chirurgicale, il va l’éviter de justesse, grâce aux graines de kinkéliba et à d’autres plantes qui lui ont été conseillées par un tradithérapeute. Depuis cette époque, il a reconnu la valeur de cette plante et a décidé de la promouvoir. Plus tard, il va bénéficier des programmes de formation à l’entrepreneuriat mis en place par le gouvernement à travers le Fonds d’appui aux initiatives économiques des jeunes (FAIEJ). Ces formations sur les techniques de création et de gestion d’entreprises vont le motiver à jeter les bases de sa structure en 2013. Un an après, Natuthé Sarl met sur le marché, ses premiers produits à base de kinkéliba.  

« Ma maladie hépatique est devenue une source de bonheur et le point d’appui pour donner une autre dimension au kinkéliba qui était connu comme une plante millénaire. C’est ce qui a donné vie à Natuthé Kinkéliba », témoigne-t-il. 

8 ans après, les produits de la société couvrent une grande partie du territoire national. Pour son expansion, l’entreprise travaille avec les grossistes pharmaceutiques qui se chargent de la répartition du produit dans toutes les pharmacies du pays. Le produit est également distribué dans les boutiques, les supermarchés, les stations d’essence et à l’international, notamment au Burkina Faso, au Gabon, en Côte d’Ivoire, au Bénin et au Japon.  

67980 1komi dovi koudou

Il a fallu plusieurs stratégies à l’entrepreneur pour arriver à ce stade. Différents projets ont été mis en place pour permettre au public togolais de consommer ses produits. C’est le cas avec le projet « 1000 cafétérias Thé Kinkéliba » lancé en 2019. L’initiative a permis de recenser et de fournir les différents produits à 1000 cafétérias au Togo. 

La même année, le jeune entrepreneur lance un financement participatif pour collecter 20 millions de FCFA en vue d’acquérir des équipements pour produire à un prix plus compétitif.  Malheureusement, seulement 20% de cette somme sera collecté. « Nous avons utilisé les 4 millions pour baliser le terrain. Aujourd’hui, nous avons des cafétérias dans les villes comme Kara, Dapaong et Lomé qui lancent régulièrement des commandes », explique l’entrepreneur. 

Le processus d’expansion a été freiné par la pandémie du coronavirus avec la fermeture de quasiment toutes les cafétérias. « Ça nous a pris environ 10 mois de pause sur ce segment, mais nous avons repris après. Certaines cafétérias ont disparu et de nouvelles ont été créées. Le résultat n’est pas vraiment à la hauteur, mais c’était une magnifique expérience. Elle est capitalisée et sera revalorisée bientôt. Nous y travaillons », précise t-il. 

Passer à la production industrielle

Comme bon nombre d’entreprises de transformation agroalimentaire, Natuthé Sarl est confrontée à des difficultés financières. Elles sont liées à la production artisanale et aux coûts à supporter sur toute la chaîne de production. Le prix des emballages et des bocaux a aussi considérablement augmenté avec la Covid-19. Passer à la production industrielle reste le leitmotiv de Komi Dovi Koudou.  « Nous continuons à mener cette activité parce qu’on a une forte valeur ajoutée. Mais cette dernière est consommée par les charges intermédiaires. Pour que les entreprises agroalimentaires arrivent à tirer des bénéfices, il nous faut aller à la production semi-industrielle pour casser les coûts et concurrencer certains produits importés. De toute façon, on va y arriver. J’y crois », rassure-t-il.

L’entreprise emploie permanemment 20 personnes. Beaucoup de jeunes, une cinquantaine environ, seront recrutés pendant cette période de vacances pour promouvoir les produits. 

Natuthé Kinkéliba est beaucoup apprécié sur le marché.  « Les Togolais ont fait preuve de patriotisme. Je les remercie vraiment pour l’amour accordé aux produits togolais. L’adoption vient progressivement », indique-t-il. Pour lui, les initiatives qui font la promotion du consommer local, à l’instar du mois du consommer local sont à encourager. Il estime que le niveau de la consommation locale sera beaucoup plus appréciable d’ici à 5 ans. 

Pour ce faire, la sensibilisation doit se poursuivre et devenir une consultation et un projet national pour impliquer toutes les couches de la population. Ainsi, tout le monde pourra s’investir et devenir un relais de l’information pour la « transformation comportementale ».

67980 2komi dovi koudou

Distinctions et perspectives

A ses débuts, la jeune entreprise a reçu le premier prix du meilleur projet aux journées de l'entrepreneuriat et de développement en 2014. Après avoir été décoré 3 ans plus tard chevalier de l’ordre national du mérite, Komi Dovi Koudou va poursuivre ses efforts et sera distingué en 2019 comme le meilleur jeune entrepreneur togolais par le ministère du développement à la base, de l’artisanat et de la jeunesse. 

A l’international, l’entrepreneur a reçu le prix Talent du Monde en France et plusieurs autres distinctions.

Ces expériences l’ont amené à s’intéresser aujourd’hui à l’employabilité des jeunes. Son cabinet créé depuis 2011 accompagne les débutants. « Il faut mettre l’expérience à disposition des autres, pouvoir initier aussi des unités qui vont venir travailler avec nous. Mon objectif est de me mettre à disposition du plus grand nombre de jeunes débutants dans leur processus de création de développement de leurs initiatives », souligne-t-il. Son cabinet vise à lever la peur et à fournir des éléments essentiels pour développer le potentiel entrepreneurial des jeunes. Il soutient : « personne ne viendra développer l’Afrique pour les Africains…Nous devons nous lever pour écrire l’histoire de notre continent ».

Komi Dovi Koudou encourage le gouvernement à concentrer plus d’énergie pour produire des champions nationaux, afin de permettre au Togo de se démarquer des autres pays africains.

La rédaction

Après environ 4 ans d’activités au Togo, KingCafé, entreprise togolaise spécialisée dans la transformation industrielle du café et du cacao, annonce l’ouverture prochaine de son capital, via une levée de fonds à hauteur de 900 millions FCFA (1,5 million $), d’ici à deux ou trois mois.

C’était à la faveur d’une rencontre lundi 06 juin 2022 à Lomé avec les professionnels des médias, que Paul Kpelly, l’associé unique, en même temps DG de la SARL, a dévoilé ce projet qui, dit-il, s’inscrit en ligne droite avec sa vision de croissance.

Concrètement, annonce Paul Kpelly, l’opération qui devrait permettre à sa société d’atteindre un niveau d’expansion dans la zone Uemoa, en Afrique Centrale, en France et aux USA notamment, débouchera sur la cession de 30% de parts de la société.

Les fonds à mobiliser au Togo, dans la sous-région ou sur le plan international, principalement auprès des investisseurs institutionnels ayant déjà fait preuve d’une réussite entrepreneuriale, des fonds d’investissements et de Private Equity, donneront à la société, des moyens de s’équiper conformément à ses ambitions de croissance, explique-t-on. On annonce dans la foulée, un projet d’acquisition d’un nouveau torréfacteur et d’un moulin d’une capacité de production de 2 tonnes par heure.

L’entreprise qui revendique un chiffre d’affaires de 96 millions FCFA fin 2021, zéro dette et un réseau de distribution en pleine extension, rêve ainsi, de porter son volume annuel de production, de 2,5 T à 150 voire 300 ou 1000 T. L’idée, est d’intégrer les marchés non encore explorés et de renforcer sa présence sur les marchés déjà conquis afin, in fine, de porter l’Arabica togolais au sommet, assure-t-on.

Séna Akoda

Publié dans Finance

Le Togo a vu ces dernières années éclore de jeunes talents spécialisés dans la fabrication de machines avec des matériaux recyclés. L’un d’entre eux, Wali Kotosso, à la tête de l’entreprise « Dieudonné », s’est positionné sur la fabrication de voitures. 

17 wali kotosso

Dans son atelier situé à Adidogomé, dans la banlieue ouest de Lomé, Wali Kotosso essaie de fabriquer une nouvelle pièce pour un tracteur qui lui a été confié par une cliente pour réparation. Les pièces de l’engin étant difficiles à trouver sur le marché, il essaie de développer une adaptation pour faire marcher de nouveau, le tracteur.  Différentes machines sont exposées ici dont des voitures portant les initiales de son nom, KW. 

Le déclic

Wali Kotosso exerce ce métier depuis son jeune âge avec son père. Dès le début, le mécanicien a toujours nourri l’envie de produire lui-même, des véhicules. Curieux, il analyse minutieusement chaque pièce pour voir son fonctionnement, afin de la reproduire avec les outils dont il dispose. Son goût pour la fabrication va le conduire à mettre en place son premier véhicule en 2001. Il a également une passion pour les voitures américaines à trois roues et va plus tard en fabriquer une pour lui-même.

16 wali kotosso

L’engin fabriqué avec des matériaux de récupération le pousse à développer davantage son talent et à s’intéresser aux tracteurs. Pour ses créations, il utilise à la fois des moteurs de motos et de voitures. En cas de difficultés pour trouver des pièces sur le marché, il n’hésite pas à les concevoir lui-même. Ainsi, il a déjà fabriqué des boîtes à reverse pour des voitures qu’il a montées avec des moteurs de moto.  « Comme nous n’avons pas d'usines, les pièces qu’on peut fabriquer ici, on les produit et les autres, on les récupère ailleurs avant de tout associer. Ce sont seulement les moteurs et les pneus que nous ne faisons pas encore », précise-t-il.   

« Dans mon activité, j’ai remarqué que ce n’était pas compliqué de fabriquer les machines. Pour moi, il suffit de bien rassembler les pièces. J’arrange facilement les engins, ce qui m’a amené à fabriquer moi-même les véhicules. Tout est maintenant facile pour moi, peu importe la machine. Quand les gens viennent les voir, ils trouvent que c’est difficile, mais pour moi c’est un don », explique l’entrepreneur. 

Après avoir analysé à plusieurs reprises le fonctionnement des moteurs de voiture, l’autodidacte ambitionne de produire bientôt son propre moteur. Il promet de donner corps à son rêve d’ici les deux prochaines années. Pour réaliser ce projet, Wali Kotosso se documente davantage et rassemble déjà, les outils nécessaires. Son objectif est de relever ce défi pour montrer à la face du monde que le génie créatif togolais.

15 wali kotosso

Différents engins fabriqués  

L’entrepreneur a déjà produit 3 voitures, un motoculteur et une moto. Dans son entreprise, il développe aussi plusieurs autres machines. Cette activité ne l’empêche pas de réparer de temps en temps, certaines voitures. « Si votre véhicule a une panne qu’on décèle en vain, si vous l’amenez ici, on va la trouver. Il suffit d’analyser comment l’engin est fabriqué pour détecter la panne et nous pouvons le réparer », souligne le mécanicien. Mais sa priorité reste la fabrication des voitures. « C’est ce qui me passionne le plus », indique-t-il.  

Wali Kotosso se réjouit de son parcours et veut s’améliorer davantage. « Tout ce que j’ai fabriqué, fonctionne très bien. Mon activité a évolué au fil des années et j’en suis vraiment fier », soutient-il. Mais il ne compte pas s’arrêter là, car pour lui, rien n’est encore fait. Son idée est de créer davantage pour marquer sa génération.   

Difficultés et perspectives

La principale difficulté que rencontre Wali Kotosso est d’ordre financier. Faute de moyens, il est limité dans son activité. « Au Togo, comme nous n’avons pas encore d’usines de fabrication de pièces, nous sommes limités dans notre travail. Si nous avions les moyens, nous allions fabriquer plusieurs autres choses. Nous manquons aussi de machines pour fabriquer les pièces », affirme t-il. L’entrepreneur sollicite un appui financier pour peaufiner davantage ses créations avant de les commercialiser. Son ambition est de développer son atelier pour arriver à fabriquer des voitures de luxe. 

14 wali kotosso

Avec ses 4 apprentis, il veut mettre ses compétences à la disposition des jeunes togolais. « Je ne veux pas être le seul bénéficiaire de mon don, je veux vraiment le partager avec les jeunes pour contribuer au développement de notre pays ». Son souhait est de collaborer avec d’autres jeunes du secteur pour mutualiser les efforts, afin de créer ensemble des machines de dernière génération. Mais en attendant, Wali Kotosso continue de fabriquer ses engins, au grand bonheur des clients. 

La rédaction   

Acteur de digitalisation des moyens de paiement au Togo et dans la sous-région, la Fintech togolaise, Semoa, vient de lancer une solution de billetterie événementielle, grâce à ses plateformes YEM et WhatsApp Dédé. La solution sera utilisée pour la première fois ce vendredi 3 juin 2022, à l’occasion de la rencontre entre le Togo et l’Eswatini, comptant pour les éliminatoires de la CAN 2023 à Lomé.

1 togo

Les deux plateformes permettent aux supporters d’acheter via Tmoney, Carte Visa ou Master Card, leurs billets d’entrée au stade et sans se déplacer. « Ces services CashPay offrent une autonomie aux organisateurs d’événements culturels, conférences, formations et autres, dans la gestion des pass d’entrée », indique-t-on.

« Je suis convaincu que Yem est un segment essentiel qui manquait dans la digitalisation des services de l’encaissement et qui apporte de la valeur ajoutée aux utilisateurs », a déclaré Edem Adjamagbo, CEO de SEMOA.

2 fintech

Selon la fintech, cette solution digitale participe également à la réduction de l'impact environnemental que constitue l’impression de billets et tickets papiers.

Spécialisée dans les services de paiements dématérialisés la startup togolaise a déjà développé entre autres, pour Ecobank, Xpress Cash, une solution de Mobile Banking via WhatsApp, qui permet à ses clients d’effectuer des retraits sans carte bancaire, d’un compte T-money ou Flooz.

En mars dernier, la fintech a signé avec Orabank, un accord pour le déploiement de Whatsapp Banking pour toutes les filiales d’Oragroup.

Esaïe Edoh 

Publié dans TIC

67,6 millions $ mobilisés depuis sa création auprès d’une trentaine de capital-risqueurs et business angels de renom ayant fait leurs preuves chez Uber, Spotify, Revolut, Gojek, une ambition de doubler ses levées pour conquérir toute l’Afrique, en commençant par les pays francophones. Après la France, le Canada, le Maghreb où la start-up est très présente (Algérie, Tunisie, Maroc) et plus récemment le Sénégal, Yassir, une entreprise de livraison et de courses par VTC (Voiture de transport avec chauffeur), continue de tisser sa toile. Prochains caps : Bénin, Togo et Côte d’Ivoire où Gozem et le Russe Yango, sont presque les seuls capitaines à bord. 

« C’est imminent, nous devrions avoir lancé les opérations d’ici à la fin de juin », a confié Noureddine Tayebi à Jeune Afrique, dirigeant de la start-up dont le nom est un jeu de mots entre "facile" et "conduite" en arabe algérien.

​​Fondée en 2016 par Amel Delli, El Mahdi Yettou, Mustapha Baha, et Noureddine Tayebi et basée à Alger, la start-up revendique déjà plus de 2 millions d'utilisateurs, 40 000 partenaires, une présence dans 26 villes en Algérie, au Canada, en France, au Maroc, en Tunisie et au Sénégal, son dernier marché.

Que ce soit à Lomé, à Cotonou ou Abidjan, Yassir veut déployer d’abord ses services phares, le transport et la livraison rapide. 

Depuis la Silicon Valley où il vit, l’entrepreneur algérien Noureddine Tayebi qui dirige Yassir, veut lever lors de son prochain tour de table, plus du double du montant mobilisé lors de son premier tour de table en octobre 2021. L’an dernier, la start-up a levé, à la faveur de deux Séries A, 37 millions $ (octobre) et 30 millions (novembre), selon les données de Crunchbase, consultées par Togo First. Autour de la table, on compte des investisseurs américains comme WndrCo, VentureSouq, Spike Venture ou K50 Ventures ou le très célèbre Y Combinator, l’un de ses premiers financeurs.

A Yassir, la vision semble plus poussée, d’autant plus que la jeune pousse cherche à conquérir également le marché des services financiers.

“Nous introduisons maintenant des services financiers pour aider nos utilisateurs à payer, épargner et emprunter numériquement”, a dévoilé Noureddine Tayebi.

Fiacre E. Kakpo

Publié dans Transport

Au Togo, une nouvelle plateforme de vente en ligne se positionne sur le marché, pour mettre en relation les clients et les vendeurs. Dénommée « Vakpor », qui signifie « Viens voir » en Mina, la plateforme est promue par Kekeli, et a été dévoilée aux médias ce samedi 28 mai 2022 à Lomé.

La nouvelle structure de e-commerce veut promouvoir le « Made-in-Togo » en rapprochant vendeurs et acheteurs, via sa plateforme web www.vakpor.com, et son application mobile  disponible sur Playstore.

1 boutique

Pas de frais de livraison

Et pour se démarquer de la concurrence, avec des plateformes de plus en plus nombreuses sur ce segment, Vakpor veut miser notamment sur un atout : la gratuité de la livraison pour les clients, qui sont servis via sa flotte de distributeurs.

« Vakpor est une plateforme qui permet à l'acheteur d'avoir accès à une multitude de produits, dont surtout des « Made-in-Togo », avec la possibilité de payer le produit à la livraison, et surtout sans frais de transport », a expliqué Jephté Amewuho, promoteur de Kekeli Solutions et de la plateforme. « Il se fait livrer gratuitement, où qu'il le désire à Lomé », a–t-il indiqué.

2 boutique

Promouvoir le Made-in-Togo

Pour le promoteur, qui veut faire de Vakpor, une « marketplace de référence », le projet est parti du désir d'apporter une solution durable aux défis de couverture et de promotion auxquels les entrepreneurs sont confrontés sur le territoire. 

« La plupart des entrepreneurs ont des produits, mais ils n'arrivent pas à vendre, faute de moyens. À travers ce projet, nous comptons leur permettre de toucher plus de gens encore, et promouvoir leurs produits auprès d'une clientèle qui, nous en sommes sûrs, les attend avec impatience », a-t-il ajouté.

Première phase test 

Pour ses débuts, Vakpor s’est associée avec Cube Store, une autre plateforme de vente. Après une phase de test, elles se targuent de résultats « encourageants ».

« Après un mois de test, nous avons touché environ 200 000 personnes avec notre projet, avec des retours assez encourageants, comme un chiffre d'affaires de près de 2 millions FCFA, grâce à notre partenariat avec CUBE Store, qui est aujourd’hui notre partenaire principal, dans notre déploiement à Lomé », indique-t-on.

Ayi Renaud Dossavi

Elle fait partie des rares femmes togolaises à se lancer dans la fabrication de chaussures et d’autres accessoires de mode, après un parcours peu conventionnel. Celle qui a préféré troquer sa blouse blanche est aujourd’hui la patronne de DD Fashion et ne regrette pas son choix.  

67011 togo

Entourée d’un tas de chaussures et d'outils de cordonnerie, Déborah Agbo pense à la dernière touche à apporter à ses nouvelles créations. Dans sa main, un chapeau traditionnel de roi qu’elle vient de confectionner. Le chef d'œuvre attire beaucoup de clients qui n’hésitent pas à l’essayer. Une bonne nouvelle pour l’entrepreneure qui cherche déjà d’autres débouchés. 

67011 1togo

Le déclic   

La marionnettiste comédienne, métier qu’elle a hérité de son père, arrivait difficilement à joindre les deux bouts. « J’écrivais des scènes qu’on jouait ensemble. Mais je vivais difficilement de ce métier. J’ai voulu donc faire un travail qui me permettrait d’être rémunérée à la fin de chaque mois. C’est ce qui m’a dirigée vers la pharmacie », déclare Déborah Agbo. Après une formation d’auxiliaire en pharmacie, elle a exercé comme vendeuse en pharmacie, de 2011 à 2015, avant d’abandonner cette activité pour développer son talent. « Je n’étais pas trop dans ma peau. J’aime être libre. Et je préfère être à l’aise dans ce que je fais », souligne-t-elle. A ses heures perdues alors qu’elle évoluait toujours dans le secteur de la pharmacie, elle customisait ses chaussures et sacs avec des tissus. 

67011 2togo

 « Des gens ont commencé à passer des commandes. À un moment donné, je ne pouvais pas jumeler les deux activités, donc j’ai laissé la pharmacie pour me concentrer sur la customisation et la fabrication de chaussures », soutient-elle. 

67011 3togo

Confrontée à un manque de moyens financiers pour se faire coudre un pagne retenu à l’occasion d’une fête organisée dans son église, elle a décidé de customiser ses vieux vêtements pour se démarquer. Elle est immédiatement remarquée et plusieurs membres de son église passent des commandes. « Ce n’est pas un métier que j’ai appris, lorsque j’ai commencé, mes frères et mon mari m’ont encouragée. Une fois, mon petit frère m’a passé une commande de certains articles. Je me suis amusée à lui faire un sac et un chapeau d’été », se rappelle-t-elle. Déborah finit par percer le secret de sa passion et de son art.

Promouvoir le made in Togo  

Spécialisée dans la confection de chaussures, sacs, colliers, boucles d’oreilles, DD Fashion, son entreprise, transforme aussi des ceintures et d’autres vêtements usés. 

67011 4togo

Elle utilise plus les réseaux sociaux pour toucher des clients non seulement au Togo, mais aussi à l’étranger et réalise des chiffres d’affaires en constante amélioration, d’année en année. Ainsi, la marque est commercialisée dans plusieurs pays à travers le monde, notamment en Côte d’Ivoire, au Ghana, au Burkina Faso, au Niger, au Bénin, au Gabon, au Cameroun, en Centrafrique, en Afrique du Sud, aux Etats-Unis, au Canada, en France, en Belgique, en Allemagne, en Italie, au Qatar et à Dubaï. « Dans certains pays, les clients ne croient pas que ce sont des produits fabriqués à la main en Afrique et particulièrement au Togo », souligne-t-elle. 

67011 5togo

A travers ses articles, Déborah Agbo fait également la promotion du « Made in Togo ». « Une fois, un Camerounais qui vivait au Gabon a passé une grosse commande et m’a demandé d’enlever la mention made in Togo et de mettre plutôt made in Ghana ou un autre pays sur les chaussures. Je lui ai répondu non. Mon intention est de créer plusieurs emplois pour la jeunesse togolaise », explique-t-elle. 

Si Déborah excelle dans son métier, elle n’échappe pas souvent aux critiques. « Les gens trouvent que c’est un métier d’homme. Tout ce que l’homme peut faire, la femme aussi peut le faire si la volonté y est. S’il y a des femmes pilotes d’avion, pourquoi ne peuvent-elles pas fabriquer des chaussures », affirme-t-elle souriante. Chacune de ses chaussures est fabriquée avec soin. Et les couleurs ne sont pas choisies au hasard.  « L’avantage avec nous, c’est que nous fabriquons presque toutes les tailles de chaussures. Il est difficile pour certains de trouver leurs pointures sur le marché, mais avec nous, c’est facile », indique-t-elle.

Défis et perspectives

Depuis qu’elle a commencé cette aventure, la jeune entrepreneure est confrontée à un manque de financement pour développer son initiative. Elle souhaite avoir ses propres machines pour produire en grande quantité. 

Deborah ambitionne aussi de réveiller le génie qui sommeille en beaucoup de jeunes. L’entreprise initie de temps en temps, des formations à leur endroit. « Nous voulons créer des emplois pour les jeunes. Nos formations nous révèlent que beaucoup ont des talents cachés qu’il faut valoriser », précise-t-elle. Ces formations ont permis de créer plus de 30 emplois. 

Celle qui était pressentie pour devenir infirmière, conseille les parents à « orienter leurs enfants vers ce qu’ils savent faire le mieux » et encourage les jeunes à développer leurs talents. Son projet le plus ambitieux est d’ouvrir son usine dédiée. D’ici-là, Déborah Agbo continue de se perfectionner et d’émerveiller.  

La rédaction  

Ingénieur en électromécanique de formation, Edouard Akakpo-Lado est passionné par la recherche et l’innovation. Le fondateur du Centre de recherches, d’inventions et d’innovations technologiques (CRIIT Lado Concept) et promoteur de l’Association des jeunes pour la promotion des énergies renouvelables et le développement durable (AJPER2D), s’est positionné sur le segment de la fabrication de machines. 

Au milieu d’une multitude de machines, à peine reconnaissable dans son débardeur blanc noirci, Edouard Akakpo-Lado, la trentaine, presse des graines de cacao torréfiées avec l’une de ses dernières inventions. Il expérimente ainsi sa performance pour améliorer la transformation de l’huile de cacao. L’inventeur prend des notes et vérifie le temps mis par les graines pour être transformé. L’odeur du cacao perdue dans le bruit de la machine le rassure de l’efficacité de son nouveau produit. 

Dans cette maison qui lui sert d’atelier de fabrication et de bureau, il n’y a plus de place pour autre chose. Chaque matériel, même en désuétude, a son utilité. En face de lui, se trouve cette inscription : “Je vois des opportunités là où d’autres voient l’impossible ”.

11 try

12 try

Le déclic  

Ça a commencé quand j’étais encore en classe de 3ème, par la fabrication de petits jouets comme des avions, des hélicoptères, des bateaux…Pour moi, c’était juste amusant et passionnant, mais au fur et à mesure, à partir de la classe de Terminale, j’ai commencé à prendre la chose au sérieux”, se rappelle-t-il. Après avoir mis au point sa toute première machine baptisée “Merlinox” en 2012, il obtient dans la foulée son Baccalauréat. Ce robot qui permet de piler facilement les noix de palme pour réduire les corvées domestiques des femmes, va l’inciter à faire de sa passion, une activité professionnelle.  

Le jeune entrepreneur quitte l’Université de Lomé (UL) un mois après le début des cours pour se diriger vers un centre de formation. “Je n’ai pas été satisfait et j’ai quitté”, déclare-t-il. “J'ai fait 1 mois à l’UL ; malheureusement, tout était théorique et je n'ai pas trouvé satisfaction. Mais heureusement, j'ai trouvé un BTS Électromécanique qui a pu répondre à mes attentes”. Il poursuit ainsi son cursus dans cette filière et trouve ses repères pour perfectionner son génie créateur.   

Répondre aux besoins de la population 

Malgré les difficultés notamment d’ordre financier rencontrées, Edouard Akakpo-Lado prend goût et enchaîne les inventions. En 2018, il reçoit son premier appui à travers le Fonds d’appui aux initiatives économiques des jeunes (FAIEJ) pour réaliser son projet de transformation de tomates.  Araricomax, Conpalmi, Tomatomixer, presses à canne à sucre, à jus d’ananas, capsuleuses, pasteurisateurs, sarcleuses motorisées, broyeurs de coque de coco, foyers améliorés, charbon écologique, fumoirs de poissons …, les exemples sont multiples.  “Ces machines ne font que m’immerger davantage dans le monde de la créativité. Mes inventions et innovations sont en fait des réponses à des besoins exprimés par les clients.”, explique-t-il.

13 try

 

14 try

A son actif aujourd’hui, le jeune inventeur compte une cinquantaine de créations.  Il se base sur les défauts des outils importés pour perfectionner ses produits et les rendre plus résistants. “Quand les machines achetées de l’extérieur tombent en panne, il n’y a pas de techniciens spécialisés pour les réparer ici. C’est difficile de faire venir un technicien de l’extérieur et la machine va à l’abandon. Je me suis dit qu’il fallait commencer à faire de petites choses, les améliorer au jour le jour jusqu’à obtenir un produit parfait qu’on pourra offrir à nos populations. En cas de panne, on peut le réparer directement sur place. Ceci rentre dans l’intérêt de notre économie”, souligne-t-il.

15 try

Chaque jour, l’inventeur togolais a de nouvelles idées. Sa dernière trouvaille est une rôtissoire permettant aux restaurants et hôtels de rôtir facilement les poulets, les moutons ou les porcs. 

16 try

Actuellement, il développe une rappeuse de manioc pour transformer ce tubercule en farine ou en pain.

17 try

 “Il y a des machines qui sont en cours d’étude comme un torréfacteur de farine de manioc. Il y aura toute une série pour optimiser ce processus. Tous ces outils permettent d’améliorer les conditions de vie de la population”, affirme Edouard.  

Plusieurs prix et distinctions 

Avant d’être élevé au rang de “Chevalier de l’Ordre national du mérite”, en 2019, Edouard a, petit à petit, gravi les échelons en remportant deux fois le prix Sialo (Salon international de l’agriculture et de l’agroalimentaire de Lomé) en 2014 puis en 2016.  

A l'international, il obtient également en 2016 le prix de l’innovation africaine qui lui a permis de représenter le Togo au Botswana, puis devient Alumni de Yali Dakar. Deux ans plus tard, le patron de CRIIT Lado Concept sera lauréat du programme de formation et d’accompagnement des entrepreneurs africains, avec à la clé une subvention de 5 000 $. Il est aussi Alumni de Ashoka et a reçu plusieurs autres prix, notamment dans le domaine de l’environnement. 

Défis et ambitions

A cheval sur la perfection, Akakpo-Lado se juge encore très en deçà de l’exploitation de tout son potentiel et de la réalisation de ses projets. “Je me sens encore éloigné du niveau de mes attentes parce que je me dis que je n’ai encore rien fait dans le monde de la technologie ou de la création de machine. Je dois encore faire plus. Tout ce que j’ai déjà fait, répond aux besoins des gens et leur facilite la vie, mais je reste sur ma faim”. Il poursuit ses recherches pour développer de nouvelles choses. 

Le Togolais a des ambitions plein la tête. “J’ai des projets clés. Par exemple, transformer une moto ordinaire que nous conduisons en un avion, fabriquer des drones entièrement avec des produits locaux. Il faut que nous développions nos propres technologies, avec nos propres ressources”, relève-t-il avant d’ajouter que des pièces sont déjà mises en place pour réaliser ces projets. 

Edouard Akakpo-Lado pense qu’il est important de rassembler les créateurs, les génies et de les mettre dans de bonnes conditions pour contribuer au développement du pays. “On ne peut pas se développer en restant consommateur”, précise t-il.

Pour l’instant, le papa d’une fille de 8 ans et d’un garçon de 6 ans, veut devenir une référence pour la jeunesse, pour le Togo et l’Afrique, en matière de création d’entreprises technologiques. Il ambitionne à cet effet, de créer une plateforme industrielle. Mais en attendant, il continue avec l’aide de ses enfants, de faire tourner sa machine à cacao pour en extraire l’huile.   

La Rédaction

Pour nous contacter: c o n t a c t [@] t o g o f i r s t . c o m

Please publish modules in offcanvas position.