Au Togo, la troisième édition des Togo Digital Awards est lancée. La phase de sélection pour ces distinctions qui récompensent les acteurs du numérique au Togo vient d'être annoncée par l'Association des blogueurs togolais.

L'événement, qui se déroule du 16 au 31 octobre 2023, célèbre l'excellence dans le domaine du numérique au Togo, en mettant en lumière les contributions significatives des innovateurs, entrepreneurs, créatifs et visionnaires qui jouent un rôle majeur dans le développement de l'écosystème numérique du pays.

Pour cette édition, diverses catégories sont considérées, telles que : la meilleure initiative de transformation digitale, les projets et stratégies novateurs, les meilleures innovations digitales, les travaux académiques de qualité, les femmes influentes dans le secteur tech, les créateurs de contenu talentueux et un prix spécial "Coup de cœur".

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Chaque candidat peut concourir dans un maximum de deux catégories, et les lauréats seront choisis par un panel d'experts de l'industrie numérique.

Les jeunes acteurs du numérique et créatifs togolais peuvent candidater jusqu'au 31 octobre 2023 à minuit via le site web officiel de l'événement.

Ayi Renaud Dossavi

Publié dans TIC

Au Togo, le recyclage des déchets a le vent en poupe depuis quelques années, sous l’impulsion de plusieurs structures et acteurs, soucieux de la préservation de l’environnement. A Lomé, CATIFAT, une jeune entreprise sociale, a fait le pari de la restauration des déchets domestiques en objets utilitaires couleurs et tons africains. Découverte.  

Nous avons le désir de garder notre environnement propre, mais nos déchets sont très nombreux et variés. La question n’est donc pas de jeter les ordures en un endroit spécifié mais plutôt de leur donner une seconde vie. Si les déchets pouvaient être utilisés autrement, il n'y aurait pas d’ordures et donc notre environnement garderait toujours son état de propreté”, explique d’entrée, Eugénie d’Almeida, la responsable de la start-up. 

En 2018, cette “maniaque de la propreté”, sociologue de formation, décide de monter sa structure, afin de résoudre le problème des déchets, devenus de plus en plus nombreux dans son environnement. 

Le processus qu’elle imprime dans un coin de son local, nécessite surtout une matière première à collecter : des déchets domestiques solides tels que les canettes, les boîtes de conserve, les cartons et les rouleaux de papier hygiénique, provenant de ménages ou achetés auprès de structures spécialisées dans la collecte des déchets. 

Une fois amassés, ces matériaux sont ensuite soumis à un nettoyage approfondi, à une désinfection rigoureuse et à un processus de transformation manuelle. Là, les déchets sont façonnés en des produits variés, en fonction de leurs formes, états d’origine, résistance, ou durabilité. Ainsi, apparaissent tour à tour des accessoires de mode (sacs, chaussures, barrettes,…), des outils professionnels (blocs-notes, agendas…), ou des objets de décoration intérieure (cadres, luminaires…). 

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J’ai choisi de me spécialiser dans le recyclage des objets tels que les canettes, les calendriers, les rouleaux de papier hygiénique, les boîtes de conserve de tomates et sardines, parce que beaucoup de structures opèrent déjà dans le recyclage des déchets classiques”, explique-t-elle.

Une fois façonnés, les nouveaux produits devront passer par l’étape décoration. A ce stade, la jeune promotrice, qui a entre-temps suivi une formation de fabrication d’accessoires en pagnes, fait appel à des motifs africains. 

L’ambition, assure-t-elle, est de leur conférer une nouvelle vie et une utilité renouvelée.

Si les débuts sont compliqués, peu à peu, la mayonnaise prend et la clientèle, diversifiée (des entreprises, des particuliers, ou encore des enfants), prend rapidement goût. 

CATIFAT prend alors le pari de se rendre plus visible, et lance ses produits sur les réseaux sociaux et lors des manifestations foraines. 

La dernière vitrine d’exposition de nos produits a été le Salon international de l’agriculture et des ressources animales d’Abidjan (SARA) en Côte d’Ivoire, où nous avons présenté nos articles qui ont suscité de l’intérêt.

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Un engagement social 

Si elle s’efforce de se construire une réputation sur le marché, CATIFAT est plutôt bien enracinée dans les questions d’engagement social.

Depuis plusieurs années, la sociologue met en œuvre via sa structure, un programme d’accompagnement baptisé ‘Sitsope’ pour les jeunes filles, mères, orphelines ou en situation de vulnérabilité dans leur insertion professionnelle. L’objectif, explique-t-elle, est de “servir de refuge”. D’ailleurs, révèle Eugénie, 50% de toutes les recettes y sont consacrées. 

L’initiative, encouragée notamment par le ministère de la culture, permet également à ces jeunes filles d’envisager de nouvelles perspectives, avec des formations aux métiers de l’audiovisuel ou du cinéma, des arts plastiques et des arts de la scène, en dehors des domaines classiques de formation, tels que le recyclage ou la pâtisserie. 

Pour l’instant, Eugénie d’Almeida n’aspire qu’à un idéal : “construire une marque solide autour des produits et les distribuer dans toute l'Afrique, voire au-delà du continent”. 

Cette expansion permettra d'élargir le programme social et de soutenir davantage de jeunes femmes et de mères en difficulté dans diverses régions”, conclut-elle. 

Au Togo, l'incubateur Nunya Lab, basé à Lomé, annonce le lancement d’un nouveau Programme d’Incubation d’Excellence, destiné à 30 porteurs de projets innovants. Ce programme intensif s'étalera sur 12 semaines, de la deuxième semaine d'octobre à la troisième semaine de décembre, avec le soutien du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD).

Dans le cadre de cette opportunité, le Lab lance un appel à candidatures, pour offrir aux porteurs de projets sélectionnés, son expertise ainsi qu'une assistance pour la levée de fonds, étape essentielle au développement de leurs initiatives.

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Les critères de sélection des projets incluent notamment le niveau d'innovation, le potentiel de marché, la viabilité financière, la faisabilité technique, l'impact social ou environnemental, ainsi que l'alignement sur la mission de Nunya Lab.

À l'issue de ces douze semaines, les porteurs de projets bénéficieront d'un accompagnement en matière de développement de prototypes et de plans d'affaires, d'acquisition de clients ou d'utilisateurs initiaux, de préparation à la levée de fonds, de création de réseaux, et également de conseils sur la protection de la propriété intellectuelle.

Les secteurs privilégiés pour cette cohorte d'incubation sont l'agriculture, l'agro-industrie, la technologie, l'artisanat, le tourisme et l'industrie manufacturière.

S’inscrire ici . Date butoir, le 30 septembre.

Publié dans Formation

Huit jeunes entrepreneurs togolais issus de différents secteurs d’activités ont été déclarés lauréats de la troisième édition du programme « L’Afrik de Demain », organisée par le magazine “Ocean’s News”. Ils ont été dévoilés avec 12 autres personnes de diverses nationalités le 14 septembre dernier.

Ces entrepreneurs togolais âgés de moins de 35 ans, exercent notamment dans l’agro-industrie, la technologie, la mode et le design. Ils sont porteurs d’initiatives pertinentes pour la communauté, selon le jury, qui souligne que leurs projets constituent une solution à des problèmes sociaux.

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Ces huit togolais ainsi que les autres lauréats seront récompensés par une visibilité médiatique offerte par le magazine Ocean’s News et ses médias partenaires au programme.

« Cette exposition médiatique aidera les lauréats à établir leur présence en ligne, renforçant ainsi leur crédibilité sur la scène internationale », précisent les organisateurs.

Hormis leur visibilité médiatique, les lauréats bénéficieront d’un programme de formation complet couvrant des domaines essentiels tels que la communication et le marketing digital, la gestion financière et la gestion d’entreprise.  

Pour le compte de la 3è édition, l’événement a mobilisé 275 candidatures provenant de huit pays différents d’Afrique précisément le Togo, le Cameroun, le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Niger, Madagascar et le Cap-Vert.

Pour rappel, « L’Afrik De Demain » est une initiative de formation et d’accompagnement qui vise à renforcer les capacités et la présence en ligne de jeunes entrepreneurs africains.

Esaïe Edoh

Au Togo, le cacao fait l’objet depuis plusieurs années de nombreuses initiatives de transformation. Dans les Plateaux, région par excellence de la troisième culture d'exportation du pays (derrière le coton et le café), une entreprise coopérative, Denyigba Cacao, ajoute à la ligne des produits alimentaires créés, des produits cosmétiques.

Vendre le cacao brut n’est pas une fin en soi. Cultiver, récolter et transformer sur place crée plus de valeur”, indiquait déjà en 2019 Kpodzro Ayawa, au moment de la création de Denyigba Cacao, coopérative spécialisée dans la transformation du cacao en plusieurs sous-produits. Quatre ans après, le leitmotiv reste le même pour la responsable, chocolatière de formation, après avoir trouvé une nouvelle vocation dans le cosmétique.

Dans les hauteurs de Kpalimé, ville touristique à 120 km de la capitale Lomé, la coopérative forte de quelques dizaines de membres effectue un travail de fourmi. De la plantation où tout commence, jusqu’aux locaux de transformation, où tout est peaufiné avant d’être envoyé sur le marché, en passant par les approvisionnements auprès des producteurs locaux, rien n’est négligé.

Rien ne se perd, tout se transforme

Les qualités nutritionnelles exceptionnelles du cacao, un super aliment riche en vitamines et minéraux essentiels pour le bien-être du système immunitaire humain”, sont telles que rapidement, la coopérative songe à diversifier les dérivés.

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En dehors des traditionnelles tablettes et tartines de chocolat, la jeune dame et ses associés veulent faire plus. Tour à tour, ‘Cocowo’, poudre de cacao estimée riche en magnésium, fer, phosphore, potassium, et fluor, et ‘Cocomi’, beurre de cacao bourré de polyphénols et flavonoïdes oeuvrant dans la protection cutanée contre diverses agressions et inflammations, apparaissent sur les étagères de la boutique de la coopérative.

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L’écho est favorable, non seulement auprès de la clientèle féminine, devenue exigeante en matière de produits cosmétiques à base de produits naturels, mais également dans le domaine médical, “en particulier en thérapie post-traumatologie”confie Kpodzro Ayawa.

En effet, le beurre de cacao serait notamment prisé par de nombreux autochtones, dans le cadre de leur rééducation à la sortie du coma.

Le savoir-faire de la coopérative est poussé encore plus loin, avec la transformation des coques de cacao. Si depuis toujours, ces dernières étaient condamnées à pourrir dans les champs, la donne a désormais changé. Une fois transformées, elles donnent du savon, baptisé ‘Afedi’, ou savon local.

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Instaurer une chaîne de transformation artisanale et valoriser davantage le cacao togolais

Parallèlement, le rayon alimentaire de la coopérative maintient l’excellence, au point de décrocher en avril dernier à Paris (France), un prix lors du ‘Concours de chocolat de haute qualité’ porté par l’Agence pour la valorisation des produits agricoles (AVP).

Forte de ces acquis, la coopérative ambitionne d’encourager les producteurs ayant fait le pari de préserver leurs plantations des produits chimiques, et de mettre en place une chaîne de transformation artisanale du cacao togolais. Le tout, assure la responsable, “en préservant des méthodes artisanales”.

À Tsévié, ville située à 30 minutes de Lomé, s'est clôturée hier, mercredi 13 septembre, la première étape d'une grande Campagne préfectorale d'initiation à la culture entrepreneuriale, lancée par l'association "Femmes Vaillantes pour le développement (FVD)"autour du thème : "Ensemble, promouvons l'entrepreneuriat des jeunes et des femmes pour leur autonomisation". La campagne, qui couvre septembre et octobre, bénéficie de l'appui technique et financier de la Plateforme Industrielle d'Adétikopé (PIA), sponsor officiel, avec pour parrain Kodzo Adedze.

La première étape a été marquée par trois jours de formations, d'échanges d'experts et de témoignages, notamment sur la manière d'élaborer un plan d'affaires et de mobiliser des financements pour un projet. Quelque 400 jeunes de la localité ont été mobilisés dans le cadre de ces travaux.

« La première étape, c'est celle de la commune Zio 1. Pour les étapes suivantes, nous irons dans les autres communes, à savoir la commune Zio 2, la commune Zio 3 et enfin la commune Zio 4 », a expliqué Eugénie Gbagbe, à la tête de l'association FVD. « Nous allons suivre ces jeunes pour les aider à réaliser leurs ambitions et participer au développement de leur localité et de leur pays. », ajoute-t-on.

Cinq projets encouragés

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Pour ce premier round, dans le Zio 1, cinq lauréats ont été récompensés pour leurs projets entrepreneuriaux, sélectionnés par le jury parmi 10 projets finalistes étudiés. Les projets primés couvrent divers domaines, de la production de melons à la fabrication de jupes spécialisées pour les écolières. 

Tchalla Bassirou, porteur d’un projet de production de melons, a décroché le premier prix, doté d’une cagnotte de 500 000 FCFA. Son prix lui a été décerné par Kodjo Adedze, ministre d’Etat, chargé de l’urbanisme, et parrain de l'événement.

Il est suivi de Gonçalves Déla, porteuse d’un projet d’unité de production de jupes spécialisées pour les écolières, qui décroche 300 000 FCFA (plus un lot spécial d'une machine à coudre promis par le parrain de l'événement). Agossou Assou décroche le 3è prix, une enveloppe de 250 000 FCFA, pour un projet de production de Papayes “solo”.

"J'ai décidé depuis l'année passée de lancer ma production [de papayes, ndlr]. Cette formation était une chance pour moi, de venir exposer l'idée que j'avais en moi. Voilà, je l'ai fait, et cela a marché.", se réjouit le premier prix, Tchalla Bassirou. "Je vais encore m’agrandir. Pour cette saison, ce prix aussi va me permettre d'élargir mon champ.", ajoute-t-il.

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La prochaine étape doit concerner la commune Zio 2, qui a comme cible, 250 jeunes. Au total, la campagne ambitionne de toucher 1000 jeunes dans la préfecture.

Ayi Renaud Dossavi












Au Togo, le secteur agricole expérimente depuis quelques années, des initiatives technologiques destinées à améliorer le rendement et accompagner les acteurs. Depuis 2020, G-Avicole, une nouvelle solution, entend révolutionner la gestion des fermes avicoles.  

Pour gérer une ferme avicole au quotidien, il vous faut demander conseils à des experts, car c’est un travail exigeant qui demande une attention particulière. L’élevage des volailles nécessite une gestion rigoureuse de la production, des stocks, de la maintenance, de la collecte et de la vente. Vous devez notamment optimiser la gestion de votre exploitation, pour ne pas aller à une perte certaine. Et c’est là où nous intervenons”, explique d’entrée Eli Adjeyi, responsable de la plateforme, sur son blog.

En effet, l’outil, développé par G-Agricole, une startup spécialisée dans le développement de solutions technologiques pour le secteur agricole, présente une panoplie d'instruments, élaborés pour épauler les éleveurs et les administrateurs. 

L’objectif, expliquent les concepteurs, est notamment de permettre une meilleure rentabilité. Aussi, est-il possible de surveiller la croissance des volailles, de prévoir les besoins en nourriture et soins médicaux, et d'étudier les orientations de production.

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Accessible par l'intermédiaire du modèle SaaS, G-Avicole peut être utilisé au moyen d'un navigateur web ou d'une application mobile, permettant la consultation des rapports sur différents dispositifs, conférant ainsi une vue exhaustive sur divers domaines tels que la performance, l'optimisation de la gestion, la réduction des dépenses, et la transparence vis-à-vis des investisseurs et des partenaires commerciaux.

Automatisation et amélioration de la productivité

Les promoteurs de la plateforme font état de l'automatisation de la collecte de données que permet l'outil, engendrant une gestion efficace du temps, un suivi pertinent de la santé animale, et une coordination de la chaîne d'approvisionnement. Ils soulignent également la disponibilité des informations financières aux investisseurs, ce qui facilite l'identification et l'intervention en cas d'irrégularités de gestion.

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D’autre part, G-Avicole se propose de centraliser toutes les données sur une seule interface, facilitant ainsi le suivi et l'analyse. Cela inclut la conservation des données historiques et l'intégration d'un calendrier de prophylaxie, offrant une compréhension accrue des besoins des volailles. Par ailleurs, le module de gestion de stock intégré permet de suivre les mouvements de la ferme, aidant à minimiser les pertes.

Autre fait intéressant, une assistance comptable : “nous offrons également un tableau de bord pour surveiller en continu la santé financière de la ferme”, précise Eli Adjeyi, avant de poursuivre : “le suivi de la productivité et la gestion des relations avec les clients sont également prévus”. 

Plusieurs pays déjà séduits

Moins de deux ans après son lancement, la solution séduit même hors des frontières du Togo. “Nous avons aujourd'hui plus de 60 utilisateurs répartis dans plusieurs pays d'Afrique, comme le Bénin, le Mali, le Sénégal, le Burkina, le Cameroun, la Guinée, la Côte d'Ivoire, ou encore le Rwanda”, poursuit le promoteur. 

Prochaine étape, conquérir davantage le secteur, où les spécialistes prédisent un boom dans les 10 prochaines années. 

Au Togo, c’est à nouveau parti pour la Foire Adjafi. La 11ème édition de cet événement phare de promotion des jeunes entrepreneurs a été officiellement lancée lundi 28 août à Agoè-Nyivé, par la ministre chargée de l’emploi des jeunes, Myriam Dossou-d’Almeida. 

Placée sous le thème de l'agrotech, l’édition 2023, dont une première activité a été organisée de façon anticipée à Kara en début de mois, entend se démarquer des précédentes. En effet, aux traditionnelles expositions, panels et programmations culturelles, s’ajoutent désormais des activités comme des tables-rondes, des salons (orientés notamment vers le secteur agroalimentaire), des ventes privées, des expos éphémères, des télé-achats, ou encore une journée dédiée aux communes, a détaillé le promoteur de la foire, Maxime Minasseh. 

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En tout, 230 stands, occupés à 80% par des micros et moyennes entreprises issues des services et nouvelles technologies (20%) ou encore de l’artisanat (18%), seront ouverts jusqu’au 10 septembre prochain.

Le gouvernement se félicite de cette très belle initiative qui s’efforce non seulement d’apporter plus de visibilité et d’impact commercial aux entreprises des jeunes mais aussi de leur offrir une occasion de faire découvrir leurs produits voire développer de nouveaux réseaux et opportunités de marché”, a salué Myriam Dossou, en lançant les activités.  

Au Togo, comme dans la plupart des pays de la sous-région, l’emballage de produits alimentaires est conditionné à l’utilisation de sachets plastiques. Avec leur interdiction officielle en 2011, des initiatives parallèles comme les jetables en polystyrène communément appelés ‘Take-Away’ se sont répandues, mais peinent à s’imposer durablement, sans pour autant supplanter les traditionnels sachets. C’est face à cette problématique que Kip Packaging, une startup togolaise s’est lancé un pari : remplacer le plastique par des contenants alimentaires solides et étanches, à base de kraft. 

Portée par Eléonore Abouzi, Kip Packaging s’est engagée à remplacer l'usage des sachets plastiques dans l'alimentation des Togolais par des alternatives écologiques et saines. Se distinguant par la production locale de contenants biodégradables pour des repas chauds ou froids, elle se positionne comme l’un des précurseurs d’une révolution verte dans le secteur de l’emballage au Togo.

Des produits de qualité aux avantages écologiques et économiques

Les emballages de KIP Packaging, créés à partir de papier Kraft, se veulent “robustes, durables et étanches”. Ces bols écologiques, ou kraft bowls, allient respect de l'environnement et praticité, tout en étant esthétiquement plaisants et personnalisables.  L’approche locale de la startup est de réduire l'empreinte carbone liée au transport, tout en répondant efficacement aux besoins des consommateurs togolais. En éduquant le public sur les dangers des emballages plastiques, la start-up entend participer activement à la transition vers une économie circulaire.

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Rendre les emballages écologiques compétitifs

Si les emballages écologiques peuvent apparaître plus coûteux à première vue, KIP Packaging mise sur l’accessibilité et l’adoption progressive de ses produits pour en réduire les coûts. La start-up entend sensibiliser les consommateurs aux bienfaits des emballages écologiques, tant pour l’environnement que pour la santé publique.

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Valorisation de l'image de marque et fidélisation de la clientèle

Pour les entreprises soucieuses de leur image de marque et des enjeux environnementaux, l’idée est de susciter en elles, un réflexe vers l’emballage alimentaire écologique de KIP Packaging. 

« Répondant aux nouvelles attentes des consommateurs en matière de respect de l’environnement, nos emballages favorisent la fidélisation de la clientèle et l’attraction de prospects », souligne Eléonore ABOUZI.  

Défis et opportunités : la sensibilisation comme levier de croissance

Le principal défi est de sensibiliser les consommateurs togolais aux enjeux environnementaux liés à l’utilisation du plastique. La start-up compte sur l'adoption progressive de ses produits pour assurer sa rentabilité, en mettant l'accent sur les avantages économiques et environnementaux de ses emballages.

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Une ambition régionale

Si le Togo est le point de départ de l'aventure de KIP Packaging, la start-up vise un déploiement régional, en particulier le couloir économique Côte d'Ivoire, Ghana, Togo, Bénin, Burkina Faso. Cette décision stratégique repose sur des facteurs économiques et culturels partagés dans la sous-région.

Collaboration pour une cause commune

Pour promouvoir l’utilisation des emballages écologiques, KIP Packaging collabore avec d’autres acteurs de l'industrie environnementale. Ces synergies économiques, notamment avec des banques et des organismes financiers, favorisent la prise de conscience environnementale et la promotion des emballages écologiques.

Adéquation offre-demande : écoute et adaptabilité

KIP Packaging est à l'écoute des préférences des consommateurs et s'adapte continuellement pour répondre aux besoins du marché. 

« Les facteurs économiques, tels que l'accessibilité des prix et la diversité de l'offre, sont au cœur de la stratégie de la start-up », mentionne madame ABOUZI. 

Une vision d’avenir : développement de produits et expansion commerciale

KIP Packaging aspire à généraliser l’utilisation des emballages alimentaires écologiques. Elle prévoit de se développer au-delà des frontières togolaises, tout en élargissant sa gamme de produits, et en mesurant son impact économique par la réduction des déchets plastiques et la préservation des ressources naturelles. 

« Chaque emballage vendu est une victoire pour l'environnement. Par ailleurs, la création d'emplois induite par le développement de la start-up est une contribution directe à l'économie locale », a relaté Eléonore Abouzi.  

Au Togo, à travers le projet “DokitaEyes mutualisé”, l’association Le Coursier d’Hôpital International (CH-I) apporte sa contribution à la politique gouvernementale de couverture sanitaire universelle (CSU). Le projet a été présenté mercredi 23 août 2023 à Lomé.

Avec ce projet “DokitaEyes mutualisé” ou “Innovation pour la santé des personnes en situation de vulnérabilités en Afrique’ (ISPV)”, l’association veut réduire les inégalités sociales en matière de santé par l’amélioration de l’accès aux services de soins aux populations à faibles revenus. 

La population vulnérable, avec une souscription annuelle de 15.000 FCFA bénéficiera de l’assistance médicale notamment des conseils pour la préservation de sa santé ainsi que d’une prise en charge à 75% des frais de soins par le CH-I et ses partenaires.

« Il s’agit de faire tomber les barrières qui nous empêcheront d’aller vers la couverture sanitaire universelle demain. Le gouvernement et les partenaires font beaucoup d’efforts pour que la santé de tous les Togolais soit prise en compte. Mais, si dans le système de santé il y a des vulnérabilités comme le manque d’accueil, l’orientation, l’accompagnement des mutualistes ou des assurés, c’est déjà un grand goulot d’étranglement » sur le chemin vers la CSU, a relevé Koffivi Agbetiafa, Directeur exécutif de CH-I.

Dans la dynamique de permettre aux populations vulnérables dans des milieux reculés de bénéficier de ce projet qui leur est d’ailleurs destiné, la souscription est accessible via l’application DokitaEyes lancée en 2021 en accord avec l’Association Nationale des Infirmières et Infirmiers du Togo (ANIIT),  en vue de faciliter l’accès aux soins de santé dans le pays.

Notons que ce projet sera expérimenté dans sa phase pilote dans la région maritime, précisément à Lomé et Tsévié durant les 12 prochains mois avant son extension dans les autres villes du pays.

Esaïe Edoh

Publié dans Santé

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