La foire « Made in Togo », événement de promotion du consommer local, initié par le gouvernement, fait son grand retour cette année. Cette quatrième édition, qui a débuté la semaine dernière, le vendredi 28 juillet 2023, marque une reprise après 3 ans d'interruption due à la Covid-19. 

La rencontre, qui se tient au Centre Togolais des Expositions et Foires (CETEF) de Lomé, rassemble cette année, plus de 70 exposants venant de tout le territoire national, pour présenter leurs produits au grand public.

L'ouverture de la foire a été marquée par la présence du Directeur de cabinet du ministère du Commerce, de l’Industrie et de la Consommation locale, Koffi Mensah Vignon, qui a rappelé la vision du gouvernement de promouvoir le consommer local ; et de la présidente par intérim de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Togo (CCI-Togo), Nathalie Manzinèwè Bitho.

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Hormis les expositions, la foire « Made in Togo 2023 » sera marquée par des conférences-débats, des panels, des ateliers et des soirées culturelles, qui mettront en valeur la richesse agricole, culturelle et artistique du Togo. Parmi les sujets abordés, on retrouvera notamment la thématique de la « consommation des produits locaux, facteur de développement économique et durable », le « renforcement des capacités des petites et moyennes entreprises dans la mise en œuvre de la ZLECAf et de la loi AGOA », ainsi que « les normes, la qualité et l’emballage dans la promotion des biens et services locaux ».

La Foire se tient sur 10 jours et prendra fin le dimanche 6 août.

Au Togo, la problématique de la gestion des déchets plastiques fait l’objet d’une attention soutenue depuis quelques années. Aux efforts des pouvoirs publics, se sont ajoutées des initiatives privées novatrices, le plus souvent portées par des jeunes, soucieux de concilier approche environnementale et création de valeur économique. C’est dans cette dynamique que se positionne « Rôbalôtô » (collecteur de sachets usés en EWE, langue vernaculaire parlée au Sud-Togo), une jeune startup, à travers une solution technologique innovante. 

Lancé en 2018 après plusieurs années de démarches auprès des autorités administratives, le projet consiste à équiper les écoles togolaises de “poubelles connectées” pour faciliter le recyclage des déchets plastiques. 

Munie d'un système de QR Code sophistiqué, cette poubelle intelligente permet l'envoi de données et d'alertes essentielles pour optimiser la collecte des déchets, adapter les itinéraires grâce à la géolocalisation et prévenir tout débordement indésirable. 

Mode d’emploi

Concrètement, l’équipe du projet a mobilisé certaines personnes-clés, qu'il s'agisse d'un surveillant, d'un enseignant ou même d'un élève, qui sont activées sur une plateforme tierce et se voient conférer le pouvoir exclusif de transmettre des informations cruciales. 

À la fin de chaque journée, ou à tout autre moment impérieux, l'une de ces personnes se charge de scanner le code QR et d'accéder à l'application en utilisant ses identifiants personnels. Elle peut ainsi transmettre des informations relatives au remplissage en temps réel des poubelles ou soumettre une demande de maintenance. 

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Des équipes de collecte informées en temps réel

Par ailleurs, les équipes en charge de la collecte disposent également d'un accès spécial, leur permettant d'enregistrer des données précieuses telles que le poids et le type de déchets évacués. 

Grâce à l'utilisation d'algorithmes spécifiques, le système analyse minutieusement les données recueillies et génère des priorités pour les équipes de collecte. Il suffit à ces dernières de consulter l'application pour connaître instantanément les poubelles qui nécessitent une intervention, facilitant ainsi énormément le processus d'évacuation.

Financer les activités environnementales en vendant les déchets

S’il encourage les élèves à participer activement au tri sélectif et au recyclage des déchets, le projet entend également leur inculquer des valeurs entrepreneuriales. 

Dans ce sens, une partie de l’argent issu de la vente directe ou indirecte des déchets est reversée aux établissements scolaires concernés, surtout pour financer les activités des ‘Club Environnement’ en leur sein.

L’initiative, qui a tôt fait de recevoir le quitus des responsables éducatifs, “répond à plusieurs objectifs de développement durable des Nations Unies” (notamment les ODD 11, 12 et 13, ndlr), explique Aymane Gbadamassi, le promoteur du projet. 

En outre, poursuit-il, “elle aborde une des problématiques soulevées dans l’ancien plan national de développement (PND) du Togo”.

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Des idées susceptibles d’être répliquées

Selon Aymane Gbadamassi, les pratiques développées dans le cadre de Rôbalôtô peuvent être partagées avec d'autres acteurs pour soutenir leur politique de gestion des déchets. 

« Prenons l'exemple de l'école X », déclare-t-il  “Si le plastique le plus couramment utilisé dans cette école est le sachet de pure water, nous pourrons alors proposer au gouvernement de promouvoir l'utilisation de gourdes écologiques dans les fournitures scolaires des élèves”. Cette idée souligne l'importance de trouver des alternatives écologiques aux produits plastiques à usage unique et d'encourager les comportements responsables, dès le plus jeune âge.

Au surplus, poursuit-il, “la situation des écoles africaines, en particulier celle des écoles togolaises, confrontées à seulement deux options pour la gestion de leurs déchets plastiques, les brûler ou les déverser dans la nature, n’aide pas non plus”. 

Selon ce dernier, ces pratiques impactent les potentielles retombées économiques, mais sont également préjudiciables à la santé des populations et causent des dommages environnementaux considérables.

Investir dans le plastique  

Le plastique est une ressource précieuse et non un déchet”, assure-t-il, avant d’évoquer la nécessité de repenser l’approche de sa gestion, afin de créer une économie circulaire.

Une notion d’autant plus importante pour le jeune promoteur, qui aura souffert de contraintes financières avant de pouvoir lancer son projet. 

Les débuts n’ont pas été de tout repos” relate-t-il. “Entre les démarches bureaucratiques et les écoles à convaincre, il a fallu beaucoup de persévérance. Mais la mobilisation des ressources a été le plus grand défi”. 

Il faudra l’intervention providentielle de la coopération internationale allemande à travers la GIZ, à la suite d’une participation -infructueuse- à l’édition 2022 des Togo Digital Awards, pour que tout s’accélère. 

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Rôbalôtô participe à un autre concours, s’adjuge le premier prix et bénéficie d’une période d'incubation à « Innov’up ». 

Un défi ambitieux : une couverture nationale 

Désormais bien accueilli, le projet ambitionne de s’implanter durablement sur tout le territoire togolais. Déjà, Aymane Gbadamassi annonce des actions dès le mois d'août. 

Nous voulons entrer en contact avec tous les maires de Lomé afin d’engager des discussions approfondies sur notre intégration au sein de chaque commune”, dévoile-t-il.

L'objectif final ? “Équiper toutes les écoles publiques du Togo d'ici à l'année 2030”.

Elle promeut depuis quelques années, sa marque de produits cosmétiques au Togo. Pour la jeune Yasmine Ouro-Bang'na, ce qui a commencé d’abord comme un simple “job” lié à sa propre passion pour la beauté, s’est très vite transformé en une petite entreprise de vente et de distribution, dans un secteur qui fait peu parler de lui dans les grands cercles mainstream, mais qui pourtant, occupe un pan important des actes de consommation au quotidien : les cosmétiques et produits de beauté. Togo First est allé à la rencontre de la marque Onimy Cosmetics, et de sa promotrice. Interview. 

TF : Parlez-nous un peu de votre entreprise 

YOB : Je m'appelle Yasmine Ouro-Bang’na. Je suis entrepreneure dans le domaine cosmétique, et fondatrice de la marque de produits cosmétiques Onimy. Onimy Cosmetics est une marque de produits cosmétiques qui est spécialisée pour le moment dans la vente de produits pour les yeux et pour les lèvres. Pour les yeux, pour les lèvres.

TF : Concrètement, c'est quoi ?

Ce sont les faux-cils, par exemple. Les faux-cils, le maquillage, Eye Liner, la colle à faux-cils, pour les lèvres, il y a les gloss, les rouges à lèvres, le gommage à lèvres, le baume à lèvres. Je suis dans le business depuis bientôt 4 ans.

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TF : Comment êtes-vous rentrée dans ce business ?

YOB : En fait, je parlais une fois avec une amie, et elle me disait qu'elle vendait des “faux-cils”. Donc, elle m'a dit de passer à la maison, voir les modèles qu'elle proposait. Je suis partie la voir, j’ai été intéressée, et l’idée a commencé à germer. A l’époque, c’était “chaud” pour moi, il fallait que moi aussi, je fasse quelque chose pour gérer mes petites dépenses à la maison. Et c’est ainsi que tout a démarré pour moi. J’ai commencé par un petit lot. J'ai pris 15 paires de faux-cils, sur fonds propres. 

Pour le moment, j’importe mes produits, via des fournisseurs à l’étranger. C'est moi qui choisis tout : la boîte, la couleur, le produit, les ingrédients.

Et eux, ils m'envoient ça ici.  Pour le moment, nous ne produisons pas à Lomé. Le “consommer local”, c’est important, mais dans le cosmétique, c'est compliqué pour le moment. Les défis, comme le packaging, sont très importants, surtout pour un petit entrepreneur comme moi.  Pour le moment, j'ai eu la chance d'avoir de très bons fournisseurs qui me font de très bons produits.

TF : Jusqu’à la création de votre marque…

YOB : “Onimy” est le prénom de ma mère. Cela a pris forme doucement et de façon naturelle...Plus les gens achetaient, plus il fallait que je marque la différence avec les autres vendeurs. Parce que, je passais beaucoup par WhatsApp pour vendre, avant de créer une page Instagram. Et j'ai remarqué que les gens commençaient à copier. Ils prenaient mes photos, et créaient eux aussi, une page.

La solution, pour moi, a été de créer ma propre marque, pour me démarquer. Le maquillage, c'est quelque chose que j'ai appris à aimer, en fait, moi-même, je me maquille presque tout le temps, donc je suis mon premier modèle. J'ai pris du plaisir, à choisir les modèles de faux-cils, à vraiment parler avec mes clients, à les convaincre.

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TF : Parlez-nous des étapes clés du développement de votre entreprise 

Au début, ça n’a pas toujours été simple. J’avais même du mal à écouler mon stock. J'ai arrêté de vendre pendant 9 mois, à cause de défis personnels. Mais j’ai repris, et je suis allée à la customisation de mes produits. Vu que c'est quelque chose que j'aimais, j’ai tenu bon. 

YOB : Le terme est très à la mode aujourd'hui, mais est-ce que vous vous considérez comme “une entrepreneure” ?

Je suis en tout cas en chemin ! Enfin, je pense qu'“entrepreneure”, ça doit avoir un sens fort, qu’il faut avoir accompli beaucoup, apporté plus. En tout cas, les autres, les clients, me disent que je suis maintenant “entrepreneure”. Je le prends avec le sourire.  

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TF : Avez-vous été confrontée à des difficultés dans votre parcours ? 

YOB : Oui. Elles ont été nombreuses. Par exemple, les gens qui copiaient beaucoup mon business ; les clients qui paient ton produit, mais n'aiment pas mettre de commentaire public, ou le présenter, parce que ce n’est pas “une marque connue”. Les clients achètent et consomment, mais n'ont pas forcément envie d'associer leur image au produit. Or, notre business a besoin de visibilité, ça me fait toujours plaisir que la personne porte le produit et qu'elle me “tague” ou “tague” ma page sur les réseaux. C’est de la reconnaissance pour mon travail. 

Hormis ceci, il y a aussi les périodes de haut et de bas, en termes de ventes ; parce que quand tu entreprends, ce n'est pas chaque jour que tu vends. Tu peux faire deux semaines, sans réaliser de vente significative, mais tu as une affaire à faire tourner. 

TF : Racontez-nous votre expérience de la vente en ligne

J’ai un bon retour d’expérience de la vente en ligne, mais ce n'est pas toujours évident ; en plus, il faut diversifier. A part le fait de vendre en ligne, il faut quand même avoir une boutique physique. Parce que ce n'est pas tout le monde qui est en ligne, par exemple. Ce n'est pas tout le monde qui a un compte Instagram, par exemple. 

YOB : En termes de chiffre d’affaires ? 

Je ne suis pas riche, mais ça va quand-même. Si je me plains, c'est que je ne suis pas reconnaissante. Pour la suite, ma vision, c’est que toutes les filles de Lomé utilisent mes produits. Si j'arrive à prendre au moins, 70% de la population des filles togolaises, je serai trop contente. Ce sera une étape vers de plus grands défis, pourquoi pas, un jour, m’étendre à l’Afrique de l’Ouest. 

TF : Avez-vous été affectée par la hausse des prix ces dernières années, surtout en pleine Covid ?

Énormément, c’était chaud ! Lorsque les prix du fret ont augmenté, cela a beaucoup affecté nos prix à la vente. Les prix au kilo sont par exemple montés de 7000 à 9 000 FCFA, ce qui s’est répercuté sur l’ensemble de ma chaîne. Avec une clientèle frileuse avec son argent, ça n’a pas été évident. J’ai dû m’adapter, trouver d’autres formules pour baisser les coûts d’importation. 

YOB : Un mot pour conclure cet entretien ? 

J'aimerais juste demander humblement, de prêter aussi attention à ce domaine, celui des cosmétiques. Le secteur porte de la valeur, et joue quand même un rôle important dans notre vie de tous les jours. 

Interview réalisée par Ayi Renaud Dossavi

Au Togo, la communauté estudiantine de Lomé se familiarise depuis quelques mois avec une nouvelle application mobile : ‘Miabe Campus’. La solution, développée par ‘Social Informatic’, une start-up locale constituée de jeunes, et spécialisée dans la création et le déploiement d’outils numériques, se veut l’instrument incontournable pour les étudiants désireux de saisir des opportunités économiques avant même d’entrer dans la vie active. Zoom. 

L’Université de Lomé sur votre téléphone portable”. C’est ainsi que se présente sommairement le dernier-né de Social Informatic sur sa page LinkedIn. Et pour cause, la solution, jugée révolutionnaire, s’efforce d’offrir une vue panoramique de la plus vieille université publique du pays. 

Actualité universitaire, localisation des infrastructures clés avec description à l’appui, menu du restaurant, la solution veut apporter une valeur ajoutée aux milliers d’étudiants qui essaiment le campus. 

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Mais, c’est sur un tout autre terrain que “Notre Campus”, pour reprendre la traduction en langue mina (parlée au Sud-Togo), ambitionne vraiment d’apporter la révolution. En effet, l’appli permet aux étudiants de l’UL de consulter aisément les offres de stages et d'emplois, tant internes qu'externes au temple du savoir. Grâce à cette fonctionnalité pratique, ils peuvent postuler directement lorsque des opportunités suscitent leur intérêt, facilitant ainsi leur intégration dans le monde professionnel.

Si elle encourage la collaboration entre les étudiants et les entreprises locales, l'application offre également aux entreprises partenaires, des espaces publicitaires et des opportunités de promotion de leurs produits. Les étudiants ont ainsi la possibilité de découvrir les entreprises de leur région et d'établir des contacts professionnels pertinents. Une interaction entre les étudiants et le tissu économique local, qui devra favoriser la création d'un réseau professionnel solide et offrir aux étudiants, de nouvelles perspectives d’avenir.

Un vide à combler 

Malgré ses nombreux avantages, ‘Miabe Campus’ ne dispose pas actuellement de fonctionnalités spécifiques axées sur l'entrepreneuriat étudiant ou l'accès à des emplois à temps partiel. 

Néanmoins, l'équipe de développement envisage d'explorer ces pistes à l’occasion des futures mises à jour de l'application. « Une fois la section dédiée aux opportunités entrepreneuriales ou aux emplois à temps partiel intégrée, elle facilitera davantage la recherche et la participation des étudiants à ces activités », ont laissé entendre les responsables. 

Une aide précieuse également pour d’autres acteurs 

L'impact économique dépasse largement le cadre des étudiants. L'application peut en outre aider les enseignants à trouver des étudiants intéressés par des sujets spécifiques. 

Par ailleurs, expliquent les promoteurs, les informations sur les différents lieux et services à l'Université fournies par Miabe Campus peuvent être utiles aux administrateurs universitaires pour la gestion des installations et des ressources, contribuant au renforcement de l'ensemble de l'écosystème éducatif. 

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Gratuite, pour l’instant…

Concernant son modèle économique, l’appli est entièrement gratuite, pour l’instant, pour les utilisateurs. Mais l'équipe de développement explore diverses options pour développer des sources de revenus. 

« Des fonctionnalités avancées pourraient être proposées via des abonnements payants, ou des partenariats publicitaires pourraient être établis avec des entreprises ciblant les étudiants », d’après Parfait Toke, responsable de la startup. 

Des projections qui font sens au regard de l’engouement suscité par la solution. Car, depuis son lancement, Miabe Campus a enregistré plus de 10.000 téléchargements, et revendique à ce jour, plus de 4 000 utilisateurs actifs. Une base d'utilisateurs consolidée par les mises à jour régulières et l'expansion continue des fonctionnalités. 

« La publicité de l'application demeure un défi économique important. Promouvoir massivement l’application auprès des étudiants nécessite des ressources financières considérables. Néanmoins, grâce au soutien de Social Informatic, elle a pu offrir une expérience optimale à ses utilisateurs jusqu'à présent, ce qui explique l’engouement », affirme Parfait Toke. 

Cap sur d’autres marchés 

Pour maintenir son attractivité, Miabe Campus prévoit désormais d'explorer d’autres marchés. Des partenariats stratégiques avec des entreprises ciblées à l'introduction de fonctionnalités avancées, réservées aux abonnés payants, en passant par une expansion vers d'autres marchés universitaires, la jeune pousse ne s’interdit rien. 

C’est notre campus, alors rendons le meilleur”, conclut Parfait. 

La banque panafricaine Ecobank ouvre jusqu’au 21 juillet 2023, les candidatures pour l’édition 2023 de son concours “Ecobank Fintech Challenge”. Les candidatures sont ouvertes aussi bien aux startups en phase de démarrage qu’à celles matures en quête d'un partenariat avec Ecobank sur l'ensemble de ses 35 marchés africains.

Cette 6e édition du Ecobank Fintech Challenge à l’instar des précédentes, offre des opportunités aux fintechs en ligne avec les objectifs stratégiques de Ecobank, leur permettant d'établir des partenariats et de déployer leurs solutions innovantes à travers son vaste réseau de 35 marchés africains.

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Selon un communiqué de la banque basée à Lomé, « les candidats finalistes auront aussi la possibilité d'intégrer le prestigieux programme Ecobank Fintech Fellowship. Pour la deuxième année consécutive, le lauréat se verra attribuer un prix en espèces de 50 000 USD, soit plus de 30 millions FCFA ».

Pour Jeremy Awori, directeur général du Groupe Ecobank, « le Fintech Challenge a accueilli un nombre important de fintechs. Six participants se sont associés avec succès à Ecobank pour lancer des produits innovants qui ont été déployés sur nos marchés. De fait, ces collaborations ont joué un rôle important dans la transformation du paysage numérique de l'Afrique et dans le renforcement de l'inclusion financière ». 

Notons que pour le compte de la 5è édition en 2022, la start-up togolaise DizzitUp, entreprise spécialisée dans la distribution d’équipements d’énergie solaire, était sur la short-list des 6 finalistes.

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Le transporteur Gozem basé à Lomé et qui poursuit son expansion en Afrique, figure parmi les 40 start-ups du continent, sélectionnées pour participer à la première édition de African Unicorns à Casablanca, le 27 avril 2023. La start-up spécialisée dans le transport des passagers est retenue dans la catégorie “Mobility & Logistics” et pourrait être désignée aux côtés de 7 autres, comme potentiel futur leader de la tech africaine.

Elle est sélectionnée parmi les 40 sur la base de sa performance économique notamment les fonds levés, la croissance de ses revenus générés ou encore le niveau de traction délivré sur le marché. Elle représentera le Togo à cette rencontre qui va réunir des start-ups de 12 autres pays africains qui évoluent dans divers domaines tels que la Biotech, la Medtech, le E-commerce, la Fintech, la Greentech, l'Energie, la Mobilité, ainsi que l'IA ou encore le Big data.

Au cours de cette première édition, African Unicorns va célébrer et valoriser les réussites de ces 40 start-ups.

A cette rencontre organisée grâce à un partenariat avec Boston Consulting Group, Orange, BPI et Africinvest, ces créateurs et entrepreneurs retenus,seront également mis en relation avec « des titans de la technologie, des startups et des investisseurs pour collaborer » sur le segment de la tech. 

Selon African Unicorns, les entreprises identifiées « ont le potentiel dans les cinq prochaines années d'être valorisées à au moins 1 milliard de dollars ».

Notons que Gozem a signé un accord de financement de 10 millions $, soit environ 6 milliards FCFA, avec la Société financière internationale (IFC) afin d’étendre sa flotte. Un financement précisément pour appuyer 6000 chauffeurs de moto-taxi au Togo et au Bénin dans l’acquisition de nouveaux véhicules.

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Le Togolais Gado Bemah, promoteur de la start-up GIP Togo et lauréat du prix Afri-Plastics Challenge, a été reçu hier mercredi 06 avril 2023, par la cheffe du gouvernement togolais, Victoire Tomegah Dogbé.

Cette entrevue a permis au jeune entrepreneur, dont la société est spécialisée dans le recyclage des déchets plastiques, de recevoir les félicitations du Premier ministre togolais pour avoir remporté le 1er prix de ce concours panafricain, avec à la clé une cagnotte de plus de 700 millions de FCFA pour développer ses activités au Togo. En ligne de mire, 20 000 emplois à générer au Togo dans le secteur du recyclage et de la revalorisation des déchets.

« Bravo à M. G. Bemah, promoteur de GIP Togo, une start-up spécialisée dans le recyclage des déchets plastiques, pour le 1er prix du concours Afri-Plastics Challenge. Avec ce prix de plus de 700 millions de FCFA, il va moderniser sa structure et créer plus de 20 000 emplois. », a félicité le Premier ministre togolais, dans le cadre de cette rencontre, tout en applaudissant la « détermination et l'audace » qui « ont payé », pour inspirer la jeunesse entrepreneuriale togolaise.

Pour rappel, la société GIP-Togo, créée en 2017, met en place des unités de collecte et des installations de tri pour les déchets plastiques dans les principales villes du pays, en collaboration avec les autorités locales. Dans son ascension, la jeune entreprise a bénéficié de l’appui du Fonds d'appui aux initiatives économiques des jeunes (FAIEJ).

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Un Togolais s’adjuge la deuxième place du concours international d'excellence "Meilleure entreprise jeune de l'année", en la personne de Pilisséwé Nassiba, comme l'indique le ministère du Développement à la Base

Ce dernier remporte à ce titre, une cagnotte de 3 500 000 FCFA. Il fait ainsi partie des lauréats du concours organisé en marge de la 39ème session ministérielle de la Conférence des Ministres de la jeunesse et des sports de la francophonie (CONFEJES), qui s'est tenue du 23 au 26 mars. Le Togolais se classe juste après Assanata Sanou Ouedraogo, du Burkina-Faso, qui a remporté le premier prix.

Âgé de 35 ans, Pilisséwé Nassiba dirige depuis 2017, une entreprise de tissage et de distribution de tissus locaux, appelée "Pagnes africains", et a déjà remporté le concours national du Projet de Promotion de l'Emploi des Jeunes. Un succès qui le positionne pour le Prix Bernadette Mapoke Ndongo de la meilleure entreprise jeune de l'espace francophone, en tant que représentant du Togo.

Notons que le jeune entrepreneur avait été appuyé, dans le cadre de sa formation entrepreneuriale, par le Fonds d'Appui aux Initiatives Économiques des Jeunes (FAIEJ), recevant notamment un financement du Programme de Promotion de l'Entreprenariat des Jeunes (PPEJ) pour un montant de 2 125 000 FCFA afin de booster son entreprise.

Le jeune lauréat emploie actuellement 30 personnes, dont 12 permanents et 18 temporaires, dans le cadre de son entreprise.

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Afri-Plastics Challenge : le Togolais Bemah Gado décroche 780 millions FCFA

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Le Togolais Bemah Gado, promoteur de Green Industry Plast-Togo (GIP), une entreprise spécialisée dans la collecte, le tri et le recyclage des déchets plastiques, vient de remporter le premier prix du concours international Afri-Plastics Challenge, soutenu par le gouvernement canadien.

GIP est le premier des trois finalistes sélectionnés et, pour cette victoire, l'entreprise et son promoteur empochent la somme de 1 million de livres sterling (environ 780 millions FCFA, au taux considéré), pour la mise à l'échelle de leur solution de collecte, de tri et de recyclage des déchets plastiques au Togo, selon Challenge Works, promoteur de la compétition.

La phase finale de cette compétition s'est tenue du 13 au 16 mars 2023 à Nairobi, au Kenya, avec 240 projets soumis en Afrique.

Lancé en juillet 2021, l'Afri-Plastics Challenge a attribué 4,1 millions de livres sterling à neuf équipes d'innovateurs d'Afrique subsaharienne. GIP a remporté la première place devant 1 141 candidatures venues de tout le continent.

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La solution championne de GIP-Togo, consiste à mettre en place des unités de collecte et des installations de tri pour les déchets plastiques dans les principales villes du Togo, en collaboration avec les autorités locales. Le but est de collecter et de récupérer les déchets plastiques en vue de leur recyclage.

Dans le cadre de son développement et de son positionnement, GIP a été accompagnée par le Fonds d'appui aux initiatives économiques des jeunes (FAIEJ), qui a également soutenu sa participation à ce concours international apprend-on.

La société GIP a été créée en 2017 au Togo et a rapidement connu du succès en matière de collecte et de recyclage des déchets plastiques sur le territoire, et obtenu de nombreuses reconnaissances en la matière.

Ayi Renaud Dossavi

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Lomé, 27 janvier 2023. La cérémonie d’apothéose de la première Semaine de l’innovation des jeunes du Togo (Togo Youth Innovation Week) s’apprête à dévoiler les lauréats du concours organisé pour la circonstance. Sur la troisième marche du podium, le Président du jury annonce un projet “pertinent et novateur”, qui a retenu l’attention : Helium Artworks. Jusqu’ici inconnue du grand public, la startup porteuse du projet éponyme se retrouve projetée au devant de la scène et livre ses ambitions : s’imposer comme la première banque d’images et de contenus typiquement africains.    

Un Nouveau Google pour l’art africain’; rien que ça. Affiché ostensiblement sur la couverture du profil Facebook de la jeune pousse, le message a le mérite d’être limpide : les cerveaux derrière Helium Artworks n’entendent pas faire profil bas.

Nous offrons une expérience de découverte unique en proposant des images, des médias et des objets d’art qui reflètent la diversité et la richesse de la culture africaine”, assure Jean-François Régis Pignan, cofondateur du projet dans les tuyaux, depuis deux ans. 

Consultant en communication marketing et “Event planner ” (organisateur d’événements), le jeune entrepreneur togolais de 24 ans, qui s’est également formé en développement web et mobile, ne semble pas le moins du monde douter de la pertinence du projet, encore plus après s’être heurté à plusieurs écueils lors de la réalisation de quelques prestations.

“Peu d’images reflètent des réalités de chez nous” 

Nous nous sommes retrouvés confrontés à des situations où nous manquions d’images dans les réalités de chez nous. Des clients nous ont par exemple demandé de leur concevoir un site web sur lequel ils voulaient voir des images illustrant des agriculteurs et éleveurs africains. Malheureusement, nous n'avions pas pu en trouver, parce qu'il n'y en avait pas vraiment d’originales ou de pas déjà utilisées abondamment sur internet”, relate-t-il. 

Le rendu, largement perfectible et la frustration qui en découle, font office de déclic : il faut se doter d’une plateforme à même de valoriser le patrimoine d’abord national, puis continental, un espace où l’on pourra retrouver aisément des contenus et des créations de haute qualité, proposés par des photographes et des créateurs talentueux de toute l’Afrique, un outil servant de catalogue où chacun pourra venir se servir dans le cadre de la réalisation de ses projets.

Le tout pourrait se résumer à trois termes clés”, embraye Régis : “Valorisation de la culture, Qualité et Accessibilité”.

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Jean-François Régis Pignan, co-fondateur

Un pari osé, lorsqu’on sait que depuis la fin du siècle dernier, les grandes banques d’images ont pullulé sur la planète, devenant de plus en plus imposantes, à coups de rachats et de milliards, et compilant des millions et des millions de contenus (photos et vidéos principalement) revendus à des agences publicitaires et des groupes de média. D’ailleurs, difficile de passer à côté des mentions ‘Getty Images’, ‘Adobe Stock’, ‘DepositPhotos’, ‘Pixabay’ ou autre ‘Freepik’ estampillées sous des contenus, au moment d’en rechercher sur internet. Mais qu’importe !   

Monétisation pour les créateurs   

La problématique posée et les bases jetées, place désormais à l’architecture de la future plateforme. Ce sera l’affaire de Kokouvi Charles Dzadu, l’autre membre du duo, d’un an plus âgé que son compère. 

Féru de technologies de pointe et de mathématiques, le jeune togolais s’est fait un nom, à force de collaborations, dans la création d'applications mobiles et de sites web de haute qualité. La trajectoire semblait d’ailleurs encore plus évidente, lorsqu’il décrocha, parallèlement à son parcours de Licence en Mathématiques (toujours en cours) à l’Université de Lomé, une certification en génie logiciel à l’Université technologique et informatique de Holberton aux États-Unis.

Nous avons pensé qu’il fallait offrir aux créateurs, la possibilité de monétiser leur travail en vendant leurs contenus médias sur notre plateforme, ce qui leur permet de développer leur carrière et leur activité professionnelles”, confie le geek. 

Dès lors, le projet, dans sa finalisation, adopte un modèle économique basé sur une commission d’au moins 70% sur les ventes d’images. L’objectif, insistent les deux promoteurs, “est non seulement de générer des revenus pour l’entreprise”, mais aussi de repenser la rémunération des créateurs de contenus.

L’idée, si elle séduit les photographes, modèles photos, graphistes, artistes peintres, caricaturistes, stylistes et beatmakers, fait encore son bonhomme de chemin chez les entreprises, particuliers, et blogueurs, qui constituent sa clientèle cible. La version bêta, lancée dans la foulée et intégrant des plateformes de paiement, est présentée lors des séances de pitch du Concours 228 Innov parmi la trentaine de projets retenus, et reçoit les conseils des jurés, surtout sur le volet commercial et l’accessibilité.  

Le prix que nous avons remporté, doté d’une enveloppe de quatre millions FCFA ainsi que plusieurs formes d’appui et d’accompagnement, nous a été très bénéfique et a boosté nos capacités. Grâce à tout cela, la prochaine version que nous sommes en train de développer sera bien meilleure, et nous permettra d’atteindre notre objectif, celui de devenir la première banque d’images qui veut valoriser l’Afrique, parce que nous comptons aller aussi dans d’autres pays”, affirme Régis.  

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Helium Artworks récompensé au Togo Youth Innovation Week (DR) 

Le duo voit les choses en grand, et envisage de mettre près de trois millions de photos couvrant toutes les thématiques possibles sur la plateforme, sur le long terme. “Dans les prochains mois, nous allons lancer une cagnotte, pour récolter des fonds et lancer une campagne de prise de photos sur tout le territoire et dans certains pays”, annonce de son côté, Charles.     

Pour l’heure, dans les modestes locaux de la startup basés dans la commune du Golfe 5, la confiance est de mise, non sans surveiller d’un œil, l’actualité toujours fluctuante du secteur. Début février, une semaine jour pour jour après le chèque reçu à la Semaine de l’Innovation, le mastodonte des banques d’images Getty attaquait en justice outre-Atlantique, un concurrent, pour avoir utilisé sans autorisation ni compensation, 12 millions de ses images. Mais à Djidjolé, le pari tient !  

Octave A. Bruce 

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