Mablé Agbodan, fondatrice du Club des Métiers d’Arts et d’Artisanat au Togo passe à la vente en ligne, quelques mois après le lancement de sa boutique.

La designer et architecte d’intérieur, Mablé Agbodan, qui affirme avoir débuté sur la terrasse de sa grande sœur, franchit un nouveau palier vers son internationalisation, avec une présence effective sur le web.

Dans une interview exclusive accordée à Togo First en prélude au lancement de sa boutique, Mablé Agbodan décrivait cet espace dédié à sa marque, comme "une vitrine officielle du savoir-faire, de la philosophie et de l’esprit Mablé".

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« La boutique est une extension naturelle du centre. C’est la vitrine officielle où nous rendons disponible pour notre clientèle tout ce qui est réalisé au centre pour la marque Mablé Agbodan. C’est un moyen de démontrer aussi au public au travers de produits haut de gamme, l’exigence et la rigueur avec laquelle travaillent nos artisans du Club des Métiers d’Art et d’Artisanat du Togo ». Désormais, chacun peut faire son shopping en ligne, en restant chez lui, et être livré.

Sont disponibles dans cette boutique des accessoires de mode, la maroquinerie de luxe, des vêtements pour homme, des vêtements pour femme ; pour toutes les saisons et haut de gamme. On y trouve également du mobilier pour la décoration d’intérieur, une pléiade d'articles faits à la main, soigneusement conçus par des artisans chevronnés.

Séna Akoda

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Moins de deux ans après son lancement à Lomé, Gozem, le 1er service digital de réservation de taxi-moto, veut étendre ses activités dans une autre ville du Togo.

La startup créée par le Nigérian Emeka Ajene et basée dans la capitale togolaise a lancé pour ce faire, un sondage sur les réseaux sociaux.

Objectif : connaître les opinions des populations sur la prochaine ville où elle va s’implanter au Togo.

La startup qui a démarré sur le segment Zemidjan, a, à ce jour, ajouté le transport en tricycle et en voiture à ses activités.

Sur la période sous revue, le jeune entrepreneur Emeka Ajene a ouvert ses filiales du Bénin et du Gabon. Il vise neuf nouvelles destinations dans les deux prochaines années. Entre autres, le Nigeria, le Ghana, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Cameroun, la RDC et le Rwanda.

En rappel, la société qui fait la promotion de l’application, a revendiqué en novembre 2019, soit en un an d’activités à Lomé, plus de 250 000 téléchargements.

Séna Akoda

Publié dans Transport

A peine débarqué au Togo, ses ambitions sont devenues africaines. Hydrimpex, la société française, spécialisée dans les métiers de l’eau et de l’énergie, de la conception à la fourniture d’équipements, ne fait plus désormais mystère de son intention de devenir un acteur de premier plan en Afrique. Janvier 2020, la société qui propose ses services dans une vingtaine de pays africains a franchi un cap, en démarrant au Togo l’implantation de son premier bureau physique sur le continent. C’est désormais chose faite. Crise sanitaire oblige, la « coupure du ruban » fut symbolique, sobre et simple mais les ambitions restent intactes.  Dans cet entretien exclusif accordé à Togo First, Thierry Dumas, le Ceo lève un coin du voile sur les raisons de cet ancrage à Lomé, précise ses ambitions africaines, la démarche RSE de l’entreprise et les perspectives. Interview.

Togo First : Vous avez choisi le Togo afin de marquer votre ancrage africain. Grâce à HydrAfrique, Hydrimpex affiche désormais de réelles ambitions pour le Continent.

Pourquoi le Togo ?

Thierry Dumas (TD) : Le Togo est un pays stable, avec un Port en eaux profondes, pouvant accueillir nos cargaisons arrivant par bateaux. Sa situation géographique dans la sous-région, et la place qu’occupe la capitale Lomé dans la sphère financière en Afrique plus globalement avec les sièges sociaux de grandes entreprises et d’institutions, représentent des atouts considérables pour notre société.

Comme vous le savez, Monsieur Ayayi Crepy, notre directeur export est d’origine togolaise.

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Ayayi Crepy, directeur export Hydrimpex et la déléguée générale d’Eurocham Togo

Nous travaillons d’ores et déjà étroitement avec des entreprises togolaises de travaux hydrauliques dans un environnement fiable et sérieux. Aussi, semblait-il naturel que notre premier partenariat dans la distribution se fasse au Togo.

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Avec HydrAfrique, nous souhaitons favoriser la disponibilité et la qualité tout en conservant une compétitivité forte pour les besoins d'équipements pour l'eau potable, les forages et l’irrigation.

Togo First : sur un continent comme l’Afrique où il a encore un vaste terrain à conquérir, quelle est la stratégie d'Hydrimpex pour s’offrir des parts de marché ?

TD : Nous nous battons pour gagner des parts de marché afin de s'installer durablement au Togo mais également progressivement dans toute la sous-région. Nous sommes à l’écoute en permanence et nous nous adaptons aux besoins et aux urgences de nos clients. En nous appuyant sur la distribution locale de produits de qualité nous serons présents, nous désirons ainsi afficher notre ambition.

Togo First : Quelles sont les actions Rse à votre actif sur le continent ?

TD : Hydrimpex a défini une politique RSE depuis plus de 6 mois par le biais d’actions diverses telles que le recrutement de collaborateurs de différentes nationalités au sein de l’entreprise.

« Enfin, en dehors de toute stratégie commerciale et politique d’entreprise, face à une actualité terrible, nous venons d’envoyer au Togo des dons de masques médicaux afin de prévenir le COVID-19. Ils arriveront à Lomé vers la mi-avril. »

Au Togo, nous avons mis en place un bureau commercial et nous évaluons actuellement les possibilités de nous engager dans des opération dites d’hydraulique villageoise.

Nous donnons également la possibilité à nos salariés qui le souhaitent de devenir actionnaires des entreprises de distribution que nous soutenons sur le continent.  

L’idée étant de développer une franchise de distribution continentale africaine.

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Enfin, en dehors de toute stratégie commerciale et politique d’entreprise, face à une actualité terrible, nous venons d’envoyer au Togo des dons de masques médicaux afin de prévenir le COVID-19. Ils arriveront à Lomé vers la mi-avril.

Togo First : Hydrimpex semble fortement engagée dans une démarche Rse et ce, dès ses premiers pas sur le continent particulièrement au Togo. Pourquoi cette option, qui pourrait vous faire passer plus pour une fondation qu'une entreprise à la recherche du profit ?

TD : A titre privé, je suis attentif aux autres, sensible à l’amélioration de la vie de chacun et à la sauvegarde de notre planète.

Nous ne pouvions pas rester sans agir face à cette menace mortelle. C'est donc avec humilité que nous offrons ces quelques milliers de masques.

Les populations africaines n’ont pas besoin de paternalisme occidental. Aussi nous souhaitons faire du transfert de compétences afin que notre soutien permette à terme une autonomie de choix dans les domaines qui nous concernent. Monsieur Ayayi Creppy, le directeur export d’Hydrimpex en charge de l’Afrique nous fait remonter les besoins des populations les plus vulnérables.

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Notre politique RSE est donc surtout axée sur le volet social. La situation sanitaire mondiale qui, par ricochet, touche de plus en plus la sous-région nous pousse à nous engager.

Nous ne pouvions pas rester sans agir face à cette menace mortelle. C'est donc avec humilité que nous offrons ces quelques milliers de masques.

Togo First : HydrAfrique, à court, moyen et long termes, cela ressemblerait à quoi ?

TD : Notre partenaire HydrAfrique à court terme : il s’agit de développer la disponibilité de matériels au Togo, permettant ainsi un déploiement progressif dans l’espace UEMOA. A moyen terme : apporter notre soutien et notre expertise à HydrAfrique dans son développement en Afrique Australe et dans la région des grands lacs. A Long terme : soutenir la création d’une entité HydrAfrique pour l’Afrique centrale à Yaoundé-Cameroun.

Interview réalisée par Fiacre E. Kakpo

Publié dans Economie

Kaba Delivery, la startup de livraison basée à Lomé, vient de lancer une opération de levée de fonds par financement participatif sur Leetchi, pour soutenir ses activités et le lancement de nouveaux services.

Pour ce faire, la jeune pousse, qui permet aux clients de commander des mets en ligne et de se faire livrer à travers un système de géolocalisation (via son application mobile Kaba, qui veut dire « Rapidement », en Mina) recherche un investissement de 10 000 €.

En termes de chiffres, l’entreprise créée par quatre jeunes togolais revenus de la diaspora, revendique au moins 6000 livraisons, pour ses débuts, en 2019 ; pour plus d’une dizaine d’emplois générés (livreurs, développeurs, comptables, commerciaux, graphistes notamment).

Cette levée de fonds, par financement participatif, a donc pour but d'augmenter la santé de la boite innovante, notamment en termes de capacité de financement, et de garanties auprès de ses partenaires bancaires. De leur propre opinion, c'est « un coup de main pour continuer l'aventure ».

Télécharger ici l’application Kaba

Consulter la campagne de crowdfunding

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Publié dans Finance

Le jeune entrepreneur togolais, Clifford Plastid Hoglonou (photo) transforme le manioc en alcool. Ce projet s'inspire et se nourrit d’une activité familiale d’import de l’alcool en vue de sa redistribution sur les marchés.

Conforté par le constat au plan national selon lequel « on importe près de 80% de l’éthanol (un marché de plus de 500 millions de litres importés chaque année dans la CEDEAO), alors que des milliers de tonnes de manioc périssent dans les champs gérés par une population rurale pauvre », il se lance dans la transformation biotechnologique du manioc en éthanol, raconte-t-il à l’agence Ecofin.  Il compte ainsi « assurer la croissance économique et le bien-être de la population rurale ».

Non seulement l’activité permet de produire de l’alcool éthylique pour des besoins médicaux, mais aussi une partie des stocks est traitée pour les besoins des producteurs locaux de vins de palme. 

De fait, le génie entrepreneurial de Plastid permet aux producteurs locaux de vins de palme d’acheter de l’alcool adapté à ces boissons au lieu d’utiliser de l’alcool médical. Et l’activité prospère, surtout avec les carnets de commande des grossistes qui ont un solide réseau de distribution sur tout le secteur informel.

Si le jeune entrepreneur togolais réussit dans son activité, il compte relever un plus grand défi : faire face à la concurrence étrangère. 

Séna Akoda

1er prix au Pitch Your Startup Idea du Fenes, 1er Prix du Togo Innovation Challenge, rien qu’en 2019. Le carnet médical numérique en poche et disponible en un clic’ séduit et attire. Lancé en mai dernier et toujours à l’étape de conception, le projet imaginé par 03 jeunes togolais veut définitivement révolutionner les habitudes, dans un environnement où beaucoup reste encore à faire dans le suivi de la santé au quotidien. Yvon Koudam, CEO de la startup dévoile le contour de son projet. Interview.   

Togo First : Kondjigbalé, qu'est-ce que c'est et quelle est son utilité ?

Yvon Koudam : C’est d’abord un carnet de santé numérique, une sorte de passeport de santé. C'est ensuite une plateforme qui doit permettre au patient de bien gérer ses antécédents médicaux. Au médecin, il facilite le diagnostic et rend plus facile et rapide tout ce qui entre dans le processus de traitement d'un patient.

La plateforme dispose de 4 canaux à savoir un site web, une application mobile, un centre d'appel en langues locales et un menu USSD. Les deux derniers sont destinés aux zones qui ne sont pas connectées ou sous couverture internet.

T.F : qu'est-ce qui a suscité l'idée de sa conception ?

Y.K : Les carnets de santé actuels sont en papier et il arrive souvent que nous les perdons ou parfois, les oublions. Ce qui fait qu'il est difficile d'avoir un historique sur notre état de santé. Cela rend aussi la tâche difficile au corps médical car le diagnostic devient une chaîne d'exercices à faire. Il arrive que certains perdent la vie dans l'attente des résultats qui arrivent finalement tard.

Nous avons pensé à une solution qui aiderait le système sanitaire à maintenir et à sauver plus de vies. C'est là qu'est née l'idée de Kondjigbalē.

kondjigbale le in de sante numerique qui veut revolutionner le secteur de la sante au togo

T.F : quelles sont les fonctionnalités disponibles sur l’application ?

Y.K : la consultation de ses antécédents, le rendez-vous avec le docteur, la commande et la livraison de médicaments, les alertes posologies ou conseil, des possibilités de discussion avec un docteur ou un spécialiste, la possibilité de réception de résultats d’analyse, la liste des pharmacies disponibles les plus proches et disposant des produits que vous souhaitez. Voilà entre autres quelques fonctionnalités.

T.F : quelles sont vos attentes ou ambitions avec Kondjigbalé ?

Y.K : nos attentes c'est de pouvoir finir très rapidement tous les tests sur les fonctionnalités à tous les niveaux ainsi que les validations pour un déploiement effectif dans les semaines qui viennent.

Nous espérons aussi que les démarches administratives soient les plus souples possibles pour nous permettre une mise en place rapide.

Surtout Kondjigbalē est un petit bébé plein d'avenir, alors nous restons toujours ouverts aux suggestions, conseils, accompagnements de toute nature pour que le système sanitaire togolais soit une référence dans la sous-région.

Propos recueillis par Octave A. Bruce

Publié dans Santé

Le nom fait presque immanquablement sourire la première fois et pourtant les sujets traités, sont de l’importance la plus capitale aussi bien pour le bien-être individuel que commun. Les Zopitaux et Moi, c’est le nom donné à leur plateforme digitale par une équipe de jeunes togolais étudiants en médecine, afin de pallier au manque d’informations en santé dans le pays. Ludique, instructif, participatif et innovant, les Zopitaux parlent de tout, sans tabou, et ça marche. Togo First a rencontré leur coordonnateur Achille Tchabou.

A votre santé !  

Togo First : ‘Les Zopitaux et Moi’, qu’est-ce que c’est concrètement ?

Achille Tchabou : Les Zopitaux et Moi est en même temps une association et une plateforme qui a pour but de lutter contre l'analphabétisme de la population dans le domaine médical et de combler le fossé qu'il y’a entre les professionnels de la santé et la population. C'est une plateforme digitale développée dans le but de pallier au manque cruel d’information dans le domaine de la santé. Ceci, sachant que ces infos sont difficiles d’accès et la plupart du temps compliquées à comprendre.

T.F : qu’est-ce qui a suscité l’avènement de ce concept ?

A.T : Étudiants en médecine, nous nous sommes rendus compte que nous étions devenus une référence pour nos amis et parents pour tout ce qui a trait au médical. Presque tout le temps, nous recevions des questions comme « combien coute tel médicament ? », « où pouvons nous trouver tel produit ? », « si j’ai telle douleur, de quoi puis-je bien souffrir ? », et ainsi de suite. Très vite nous avons pris conscience qu'énormément de personnes ignoraient beaucoup de choses que nous, nous jugions évidentes à connaître. Aussi dans nos milieux, la santé, la médecine et nos hôpitaux n’ont pas toujours très bonne mine. Pire aucun de ses secteurs ne communique vraiment. Il nous fallait donc redonner un autre visage à la santé et à nos structures de soins et susciter l’envie de s’informer.

Ajouté à cela notre passion commune pour le digital et nous nous sommes dit qu’il fallait profiter de l’impact de plus en plus grandissant des réseaux sociaux pour répondre à ce besoin vital de la communauté d’être informé en temps et en heure, quel que soit l’endroit où l’on se trouve. Opportunité que le digital nous offrait.

T.F : comment s’est faite alors la transition entre la médecine et le digital ?

A.T : La transition s'est faite assez facilement. Nous étions déjà un peu mordus du digital, même si nous ne maîtrisions pas tous les contours au départ. Une occasion s’est présentée à nous en février 2017 et nous a permis de toucher du doigt la santé appliquée au digital ; ce qui nous a donné une idée plus précise de l’allure que nous voulions donner à notre plateforme. Ceci étant, j'ai suivi une formation en social media management appliquée à la santé, organisée par une structure de la place en 2017. Nous nous sommes donc encore plus outillés pour mieux débuter cette aventure.

Pour la petite histoire, le nom 'Les Zopitaux et moi' nous est venu à la fin de la formation en question.

T.F : quelles sont les activités que mène Les Zopitaux et Moi ? Est-ce uniquement sur les réseaux sociaux ou dans la vie réelle ?

A.T : Nous menons nos activités essentiellement sur le digital. Nous traitons chaque semaine des sujets variés sur la santé. Cela se fait avec des infographies, des vidéos, des sondages, des Lives et surtout des campagnes digitales avec l’aide des influenceurs et leaders d’opinion. Nous diffusons ces informations notamment sur les réseaux sociaux les plus utilisés ici, Facebook, Twitter, Instagram et WhatsApp. Nous utilisons l'audiovisuel pour rendre et partager nos informations de façon ludique, accessible et attrayante. D’ailleurs le nom « Les Zopitaux et Moi » a été donné pour avoir une appréciation moins « sérieuse » et donner l’envie aux personnes de venir s’informer sur la santé et les hôpitaux avec moins de stress.

Nous faisons aussi des activités en présentiel à travers des campagnes de sensibilisation (par exemple sur le cancer du sein, les substances psychoactives, le diabète, l'hygiène menstruelle…) car il nous faut non seulement toucher les couches inaccessibles sur internet mais aussi donner un visage aux personnes qui diffusaient ces informations. Ce sont des informations sensibles donc c'est important pour nous qu'on sache qui en parler. En dehors de ces canaux, nous avons aussi des passages à la radio et à la télé, ce qui nous permet d'atteindre notre objectif : rapprocher l’information médicale de l’individu.

Les Zopitaux et Moi in 1 lautre facon de rapprocher les patients des hopitaux

T.F : qui font alors partie de vos équipes ? 

A.T : L'équipe est actuellement constituée d’une dizaine de personnes. L’infographiste, des rédacteurs web, des médecins généralistes et spécialistes, un pharmacien et de nombreux médecins et autres professionnels de la santé sont contributeurs. Au début l'équipe était constituée de médecins puisque l'idée émanait d'un médecin. Mais ensuite, pour donner une allure professionnelle à la plateforme, des professionnels du digital ont rejoint l'équipe. Donc, en gros, 2/3 de l'équipe est médicale et le restant est focus sur le digital.

Toute cette équipe s’auto-finance. Les actions sont financées par les membres de l’équipe eux-mêmes. L’occasion pour nous de lancer un appel à tous les sponsors et les bonnes volontés.

T.F : quels sont les thèmes que vous développez sur la plateforme ? Nous avons remarqué un nombre conséquent de thèmes relatifs à la femme. Pourquoi ? 

A.T : Nous abordons tous les sujets de la santé et la médecine. Par exemple, nous avons parlé de la prostate, de la drépanocytose, du cancer du sein, du cancer du col de l'utérus, de l’asthme, et de l'hygiène menstruelle… Plus d’une cinquantaine de sujets déjà traités. C'est vrai que l'accent est mis sur la santé de la femme parce qu’elle a une santé plus fragile, elle a moins accès aux structures de soins que l'homme et quand une femme est en bonne santé c'est toute la cellule familiale qui se porte bien.

T.F : à l’heure des fake news et où tout le monde s’érige en expert sur les réseaux sociaux, comment arrivez-vous à évoluer ? 

A.T : Nous avons pu imposer notre notoriété sur la durée. Les internautes ont vraiment pris le temps d'analyser les informations que nous partageons et notre avantage est que nous ne sommes pas cachés. Tous les professionnels de la santé qui interviennent sur la plateforme sont connus. Ce sont des médecins sortis des universités et écoles connues qui interviennent aussi offline dans nos activités donc les internautes ont pu mettre un visage sur chaque personne derrière la plateforme ainsi que les contributeurs. Nous pouvons dire donc que c'est grâce au temps et à l'analyse des informations que nous divulguons qui certifie un peu notre notoriété. Nos nombreux passages sur RFI et récemment à la BBC le démontrent aussi.  

Les Zopitaux et Moi in 2 lautre facon de rapprocher les patients des hopitaux

T.F : vos ambitions ?

A.T : Notre ambition est de devenir l'une des plus larges communautés francophones dans le domaine de la santé. Nous voulons créer une puissante communauté de partages. Il est inadmissible de mourir aujourd’hui par manque d’informations mais force est de constater que cela arrive tous les jours. Parfois c’est juste le voisin qui a la réponse. Grâce au digital, ces partages peuvent se faire et cela peut sauver des vies. Il est important aujourd'hui de communiquer dans tous les domaines et encore plus en santé. Nous voulons donc créer un puissant canal de communication au sein d’une communauté santé francophone et qui devienne incontournable.

Interview réalisée par Octave A. Bruce

Publié dans Santé

Bellomar Learning, la plateforme web multifonctionnelle et incubateur basé au Cameroun, étend ses activités au Togo. L’information a été récemment rendue publique, à travers le portail officiel de la société spécialisée dans la formation et l’accompagnement en ligne.

La présence de la plateforme au Togo se fait par l’entremise de son partenaire, VPS Inter Sarlu, qui est à présent distributeur exclusif de ses produits et services pour le pays. Pour Bellomar Learning, c’est le cinquième partenariat en l’espace de trois mois. Plus récemment elle s’implantait au Congo Brazzaville. 

Notons que cette plateforme d’e-formation interactive offre notamment des ressources informationnelles et éducatives en chimie industrielle, avec en priorité les savons et détergents, mais également d’autres domaines, comme l’agro-industrie, l’agriculture, les cosmétiques et la valorisation des déchets.

Pour sa part, VPS Inter Sarlu, le nouveau partenaire togolais, est représenté par son directeur Abel Essey (incidemment, alumni du programme d’entrepreneuriat Tony Elumelu).

L’entreprise est spécialisée dans l’ingénierie agricole et l’ingénierie de formation, apprend-on.

Ayi Renaud Dossavi

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Le promoteur du thé kinkeliba, Adama Koudou (photo), qui ambitionne de voir son produit dans toutes les tasses au Togo, vient de déployer son projet dénommé « 1000 cafétérias Thé kinkéliba». Ce, même s’il n’est parvenu à mobiliser qu’une partie des ressources nécessaires. 

Concrètement, l’entrepreneur Togolais veut installer 1000 cafétérias au Togo pour faire la promotion de la consommation du thé kinkeliba. Le projet vise, selon le meilleur entrepreneur Togolais, édition 2019, à « amener les Togolais à adopter le thé kinkéliba ». Ceci devrait passer par une automatisation du processus de conditionnement, et la baisse des coûts de production. Avec pour objectif ultime, une réduction significative du prix unitaire du sachet de thé.

La consommation en masse de ce produit aux multiples vertus thérapeutiques, vantées par les spécialistes, devrait, espère-t-il, entraîner la limitation de la « consommation des produits importés ». 

De fait, le thé kinkeliba, souligne son promoteur, « a plusieurs vertus thérapeutiques comme le renforcement du foie, du cœur et des reins».

Séna Akoda

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Publié dans Agro

Après une première entrée réussie dans l’écosystème artistique togolais avec la création du Club des métiers d’art et d’artisanat du Togo, la designer et architecte d’intérieur, Mablé Agbodan s’apprête à revenir sous les projecteurs. Cette fois, en lançant une boutique dédiée à sa marque, vitrine officielle du savoir-faire, de la philosophie et de l’esprit Mablé. En attendant l’ouverture officielle prévue pour le 26 août prochain à 19h, Togo First vous met l’eau à la bouche avec un avant-goût en 3 questions.

Togo First : La boutique Mablé Agbodan, Pourquoi ?

Mablé Agbodan : J’ai fondé le Club des Métiers d’Arts et d’Artisanat au Togo, il y a de cela 3 ans. Il est l’aboutissement d’un rêve de longue date et d’une envie viscérale de transformer notre conception de l’artisanat africain et de redonner aux métiers dits manuels, leurs lettres de noblesse. Je désirais avant tout créer un espace créatif ou nos savoir-faire, nos matériaux ancestraux se brassent avec le design contemporain et mon amour d’une esthétique simple et sophistiquée. Aujourd’hui la vie au centre, c’est 40 personnes organisées autour d’une large variété de métiers : la broderie à la main, la couture, la maroquinerie, la cordonnerie, la menuiserie et la tapisserie. Je tiens à préciser que le centre est également un lieu de perfectionnement des artisans et reste ouvert à d’autres créateurs et designers qui souhaitent y réaliser les produits de leurs marques en toute confiance et respect de leurs droits d’auteurs et de leurs propriétés intellectuelles.

La boutique est une extension naturelle du centre. C’est la vitrine officielle ou nous rendons disponible pour notre clientèle tout ce qui est réalisé au centre pour la marque Mablé Agbodan. C’est un moyen de démontrer aussi au public au travers de produits haut de gamme, l’exigence et la rigueur avec laquelle travaillent nos artisans du Club des Métiers d’Art et d’Artisanat du Togo. Au-delà du produit, et de sa commercialisation, la boutique se veut être un espace d’échanges et de discussions sur l’artisanat, les métiers de demain, la gestion de notre héritage culturel.

boutique

TF : Actuellement, quels articles peut-on se procurer dans votre boutique ?

Mablé Agbodan : Pour le moment la Boutique Mablé Agbodan située non loin de l’aéroport de Lomé, presque en face de la Direction Sotral, inclue essentiellement des produits fabriqués au Centre (Club des Métiers d’Art et d’Artisanat du Togo, ndlr) pour ma marque. On y trouve notamment, des pochettes en coton tissés et brodés à la main, des écharpes tissés, des robes de chambres et des chaussures. Ils ont tous pour point commun d’avoir été fabriqués au Togo. Vous pourrez y dénicher des produits réalisés dans d’autres pays d’Afrique dans des centres d’artisanats qui partagent nos valeurs éthiques et notre exigence de qualité.

Notre toute nouvelle collection de vêtements est une réinterprétation des tenues traditionnelles togolaises brodées à la main ou finies avec des tissus traditionnels comme le Kente. A l’occasion de l’ouverture de la boutique nous allons dévoiler une nouvelle série de costumes élégants 100% coton tissé et réalisés au Togo.

Après des mois, des années d’exploration des métiers d’arts au Togo et en Afrique, après des années de formation pour peaufiner la qualité de nos produits, nous pouvons enfin présenter à nos clients un large éventail de produits de grande qualité qui reflète nos valeurs : une exigence continue sur la qualité, la mise en valeur de nos richesses culturelles et une volonté d’utiliser des matériaux recyclés qui préservent l’environnement.

TF : Quel est la force de frappe de la boutique Mable Agbodan?

Mablé Agbodan : L’idée est de créer un modèle économique d’intégration verticale où nous contrôlons tout, de la matière première avec laquelle nous travaillons comme le coton jusqu’à la commercialisation du produit final. Le Club des Métiers d’Arts et d’Artisanat est situé sur cette chaine de valeur positive. C’est un espace de création, de transformation et une partie de ses créations pour la marque Mable Agbodan est disponible dans la boutique du même nom.

J’espère que cela incitera d’autres créateurs à faire confiance au centre pour la réalisation de leurs projets. J’espère également que la boutique sera une vitrine de valorisation de métiers manuels, une source d’inspiration pour les jeunes et en fin de compte un appel à réinvestir dans notre patrimoine culturel.

Propos recueillis par Fiacre E. Kakpo

Publié dans Culture

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