Transformation numérique au Togo : la place du droit au cœur des débats

TIC
lundi, 24 novembre 2025 17:57
Transformation numérique au Togo : la place du droit au cœur des débats

(Togo First) - À l’occasion de la 3ᵉ édition de la Nuit du Droit, coorganisée à Lomé par l’Association togolaise pour la promotion du droit (ATPD) et l’IPDCP, les acteurs du secteur se sont penchés sur la place du droit dans une société en pleine transformation numérique. Les échanges, articulés autour du thème « Droit et transformation numérique : vers une société de confiance ? », ont mis en lumière les enjeux liés à l’évolution du droit, dans un contexte de profondes évolutions technologiques.

Essentiellement, il était question d’appréhender le rôle du droit à l’épreuve des mutations profondes de la société, rythmées par l’omniprésence du digital. Le digital, de fait, embrasse tous les domaines de la vie et, le droit, se doit de s’adapter à cet essor. Innovations technologiques, IA, données à caractère personnel appellent une régulation adaptée, ont rappelé tous les intervenants, à commencer par le président du Comité d’organisation de l’événement, Talla Hervé Awui selon qui, le droit n’a pas vocation à freiner l’évolution mais à la réguler, l’encadrer.

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Même son de cloche chez le président de l’IPDCP, le Lieutenant-colonel Belei Bédiani, qui estime que l’enjeu du droit n’est pas de freiner le progrès, mais de le maîtriser. Il a rappelé que l’ambition du Togo était de construire une société numérique moderne, fondée sur la responsabilité, l’éthique et la protection des droits humains.

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Après la table des régulateurs ayant permis aux diverses institutions togolaises impliquées dans la régulation de cette transformation,  avec l’appui de l’ASIN (Agence des Systèmes d’Informations et du Numérique) du Bénin, de mettre en lumière leurs stratégies et moyens de régulation, deux panels ont été animés : le 1er : « Juriste 2.0 : la révolution numérique de la formation et de la pratique » et le 2ème : « Droit et entreprenariat : réguler pour stimuler l’innovation des startups et de la jeunesse ».

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Lors du 1er panel, il a été souligné l’émergence du concept de Juriste moderne (Juriste 2.0), face à la redéfinition de la pratique juridique, l’enseignement du droit dans un contexte de transformation de la formation, de l’apprentissage et de l’exercice de la profession.

Le second panel s’est penché sur les rapports entre droit et entreprenariat. Les interventions ont permis de retenir que si l’innovation est libre, elle doit toutefois être encadrée par le droit. « Un cadre réglementaire bien pensé peut stimuler, plutôt que freiner, l’innovation des jeunes startups africaines », a-t-on indiqué. Le droit devrait donc être perçu comme la colonne vertébrale de l’entreprise, « du berceau au cercueil », soit un ensemble de règles qui régissent toute la vie de l’entreprise jusqu’à son éventuelle disparition totale, a estimé Maître Ornella Ahiatsi, avocate au Barreau de Paris Fondatrice de Essenam, avocat, panéliste. Ces règles rappellent également à l’entrepreneur tech, les limites potentielles de ses actions : « mettre un bâtiment sous surveillance vidéo par exemple tout en prenant le soin de ne pas couvrir la voie publique, sans oublier de préciser à l’attention de tous : « Bâtiment sous surveillance » ».

Cette 3ème édition de la Nuit du Droit aura été en outre l’occasion de célébrer certains partenaires de l’événement à l’instar de l’IPDCP et de faire du networking.

S.A

 

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