Au Togo, la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI-Togo) vient de dévoiler « Entrepreneurs Mag », son nouveau magazine destiné à valoriser le tissu entrepreneurial togolais.
Le projet a été présenté jeudi 26 juin 2025 à la presse et aux partenaires économiques.
Selon Dr José Kwassi Symenouh, président de la CCI-Togo, le magazine entend « tisser un lien direct entre l’action institutionnelle et les réalités du terrain ». Il vise notamment à mettre en lumière les réformes en cours, les opportunités d’investissement et les success stories locales. L’initiative s’inscrit dans la continuité des précédentes publications de l’institution, comme L’Entrepreneur ou Le Messager du Secteur Privé.
Au sommaire du premier numéro : un zoom sur la Plateforme Industrielle d’Adétikopé, un focus sur le programme PAVRIT, une analyse des dix mois d’activités de la CCI-Togo, ainsi qu’une présentation du projet PRODIGIT.
Ce magazine « n’est donc pas un simple support de communication. C’est un outil stratégique, pensé non seulement comme un pont entre les institutions, les entreprises et l’opinion publique, mais aussi comme une source d’inspiration pour la jeunesse, les femmes entrepreneures, les start-ups, et tous ceux qui font vivre notre économie au quotidien », ajoute Dr José Kwassi Symenouh.
Ayi Renaud Dossavi
Au Togo, un nouveau projet destiné à améliorer l'accès aux services sociaux de base a été lancé le mardi 24 juin 2025, dans la région des Savanes. Dénommée : « Améliorer l’accès équitable et durable à un ensemble intégré de services essentiels pour les enfants du nord du Togo au moyen d’une approche de cohésion », l’initiative est dotée d’un financement global de 8,3 milliards FCFA.
Le programme vise à renforcer l’offre en éducation, santé, eau, assainissement, hygiène et protection sociale, au profit des enfants, y compris ceux déplacés et issus des communautés d’accueil, dans les zones affectées par la crise sécuritaire liée au débordement du conflit sahélien.
Financé principalement par l’Agence coréenne de coopération internationale (KOICA) à hauteur de 7,8 milliards FCFA, le projet bénéficie également de contributions de l’UNICEF (485,48 millions FCFA) et du Programme alimentaire mondial (PAM), à hauteur de 59,87 millions FCFA. Sa mise en œuvre est prévue sur la période 2025-2029.
Structuré en trois composantes, le projet entend améliorer les systèmes de santé, d’éducation et d’assainissement pour trois groupes d’âge : les enfants de 0 à 5 ans, de 6 à 12 ans et les adolescents de 13 à 18 ans. L’objectif est de garantir un accès intégré et équitable aux services essentiels dès la petite enfance jusqu’à l’adolescence.
Par ailleurs, l’initiative ambitionne de renforcer la qualité de la dépense publique dans les secteurs sociaux, à travers une allocation plus efficiente des ressources vers des actions à fort impact, et une rationalisation des coûts de fonctionnement.
« La Corée est prête à accompagner ce projet dans la partie septentrionale du Togo et sa mise en œuvre doit être immédiate », a déclaré Dong Hyun Lee, directeur pays de KOICA. De son côté, Edjéou Essohanam, directeur de cabinet du ministre de la Planification du développement et de la coopération, a souhaité que les financements soient prioritairement orientés vers les zones les plus vulnérables.
Ce nouveau projet s’inscrit dans la continuité des actions engagées depuis 2021 par les partenaires techniques et financiers en soutien aux populations du nord Togo, dans un contexte de crise sécuritaire persistante.
Esaïe Edoh
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A Lomé, les acteurs de la santé s’outillent à la radiologie interventionnelle. Du lundi 23 au vendredi 27 juin, cette semaine, une formation intensive mobilise médecins et étudiants autour de cette discipline à fort potentiel économique et sanitaire.
Cette technique mini-invasive, qui permet d’intervenir sur les organes sans ouvrir le corps, se distingue notamment par sa capacité à réduire les coûts opératoires, les durées d’hospitalisation et les risques post-opératoires.
Des actes comme l’embolisation des fibromes utérins ou le traitement de l’hypertrophie bénigne de la prostate ont du reste été réalisés au CHU Sylvanus Olympio et à Dogta Lafia.
Au-delà des considérations médicales, cette initiative traduit une volonté forte de moderniser le système de santé togolais en favorisant la montée en compétences locales et la maîtrise de technologies à fort rendement. Les travaux sont le fruit d’un partenariat entre le groupe français Fairembo, la Strim et l’Université de Lomé.
Pour le Dr Augustin Agoda-Koussema, président de la Strim, il s’agit d’un “tournant” qui pourrait déboucher sur la création d’un Diplôme interuniversitaire (DIU).
Au Togo, une campagne nationale de vaccination des animaux a été officiellement lancée ce jeudi 26 juin 2025 à Sokodé et devrait couvrir l’ensemble du territoire. L’opération, menée en collaboration avec l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), vise à renforcer la prévention des maladies animales, en particulier les zoonoses.
L’initiative cible plusieurs espèces animales à travers une série d’interventions sanitaires. Selon les autorités, la vaccination des chiens, chats et singes contre la rage est entièrement gratuite. Concernant les bovins, le vaccin contre le charbon bactéridien est facturé à 100 FCFA, avec une subvention étatique de 75 %, tandis que celui contre la péripneumonie contagieuse bovine est fixé à 300 FCFA, représentant une subvention de 25 %.
Les petits ruminants (moutons et chèvres) bénéficieront d’une vaccination contre la peste des petits ruminants au coût de 100 FCFA, soit une prise en charge partielle de 50 % par l’État.
Cette opération s’inscrit dans la stratégie nationale visant à accroître la résilience du secteur de l’élevage, considéré comme un levier important pour la sécurité alimentaire, en particulier dans les zones rurales, indique-t-on.
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Au Togo, les recettes issues des amendes et pénalités ont drastiquement chuté au premier trimestre 2025. Selon les données officielles, l’État n’a recouvré que 110 millions FCFA sur une prévision annuelle de 1,3 milliard FCFA, soit un taux de réalisation de 8,73 %. Cette performance en net repli contraste quelque peu avec les 360 millions FCFA collectés sur la même période en 2024, traduisant une baisse annuelle de près de 70% (68,24 %).
Dans le détail, le Commissariat des Impôts (CI) a collecté 45,26 % en moins d’amendes que précédemment, passant de 150 à 80 millions FCFA. Dans le même temps, les amendes et pénalités perçues par le Commissariat des Douanes et Droits Indirects (CDDI) ont chuté de plus de 85 %, s’établissant à 30 millions FCFA contre 210 millions l’an dernier.
L’un dans l’autre, ce fort recul des amendes et pénalités collectées par l'État togolais au premier trimestre 2025 pourrait interroger sur un éventuel assouplissement de la politique répressive fiscale. La contraction serait ainsi due à un recentrage sur la pédagogie plutôt que sur la sanction, ou encore à une volonté politique de soulager temporairement les contribuables dans un environnement socioéconomique tendu. À moins, à l'inverse, qu’elle ne révèle une baisse d’efficacité dans la détection et la poursuite des infractions fiscales, sur la période considérée.
Ayi Renaud Dossavi
Au Togo, les acteurs des finances publiques se forment cette semaine à l’évaluation des politiques publiques, dans le cadre d’une session de formation qui s’est ouverte le mercredi 25 juin 2025.
Ces travaux viennent renforcer les capacités des cadres du ministère de l’Économie et des Finances, des ministères sectoriels et des organes de contrôle comme l’Inspection Générale des Finances, l’Inspection Générale d’État et la Cour des Comptes.
« Il s’agit de franchir un cap dans la gestion axée sur les résultats », a souligné Djimba Ibrahima, Inspecteur Général des Finances. La session permet notamment de diagnostiquer les pratiques existantes, de combler les lacunes et de bâtir une culture de l’évaluation au sein de l’administration.
L’initiative, soutenue techniquement par le Fonds monétaire international (FMI) et financièrement par l’Union européenne, s’inscrit dans la continuité de la transition du Togo vers le budget-programme, amorcée en 2021. Objectif : doter les institutions clés de méthodes d’évaluation robustes pour mesurer la performance des programmes budgétaires et optimiser l’allocation des ressources publiques.
Pour la directrice de cabinet du ministère, Mme Akou Mawussé Adetou Afidenyigba, cet atelier témoigne de l’engagement du gouvernement, sous l’impulsion du Président du Conseil, à moderniser les finances publiques et renforcer la redevabilité.
Les travaux voient également la participation de représentants d’autres partenaires techniques et financiers, comme la BAD, la Banque mondiale, et la GIZ.
Cette semaine, des responsables communaux des régions des Plateaux et de la Maritime ont pris part, les lundi 23 et mardi 24 juin 2025 à Atakpamé, à un atelier sur la mobilisation des recettes locales et la gestion budgétaire participative.
Organisés par la Faîtière des communes du Togo, avec l’appui du programme ProDeG IV de la GIZ, les travaux avaient pour but de renforcer les capacités des élus locaux dans la structuration de leurs finances publiques.
Alors que les collectivités locales dépendent encore fortement des transferts étatiques, la recherche de ressources propres devient un enjeu fondamental pour consolider la décentralisation et améliorer l’offre de services publics.
« Les défis sont réels, mais les solutions existent », a déclaré Agbaglo Adjo, maire de Zio 2, en invitant les participants à harmoniser les pratiques.
Pour Sangbana Ba Nabin Mocktar, chef de composante à la GIZ, cette initiative permettra « d’optimiser les cadres budgétaires locaux et de renforcer la planification participative ».
Rappelons que pour cette année, l'État prévoit une enveloppe de 10 milliards FCFA pour appuyer les communes, dans le cadre de son FCFA pour le Fonds d’appui aux collectivités territoriales en 2025.
La Présidence de l’Université de Lomé a abrité mercredi 25 juin 2025, la cérémonie de lancement des activités de la Chaire OMC. L’événement a été présidé par le ministre de l’Enseignement supérieur, Kanka-Malik Natchaba, en présence d’Universitaires, cadres des ministères du commerce, de l’agriculture et du ministère de l’Economie et des Finances.
Ce lancement fait suite à la candidature et à la sélection de l’Université de Lomé (U.L) comme l’une des universités choisies par l’Organisation mondiale du commerce pour accueillir son initiative dénommée "programme des Chaires de l'OMC". Cette sélection, d’après le ministre de tutelle, « est le fruit d’un engagement sans faille de toute la communauté universitaire et d’un engagement politique de haut niveau ».
Ce lancement va, selon le Professeur Akoété Ega Agbodji, titulaire de la Chaire OMC à l’U.L, « nous permettre de renforcer les connaissances en matière de commerce international, également d’aller vers les formateurs afin de mieux les doter d’outils de politique commerciale, ce qui permettra à notre économie d’être compétitive. Il traduit, l’intérêt accordé au commerce en tant que levier de développement ».
Concrètement, avec la chaire de l’OMC, ce sont des opportunités accordées « aux opérateurs économiques qui ont des activités au niveau externe ou qui sont ouvertes sur le reste du monde de pouvoir affronter la concurrence à travers la production, la commercialisation de produits de qualité et de maîtriser le système mondial commercial », précise le titulaire de la Chaire OMC.
Le plan de travail validé par l’U.L et l’OMC repose sur 3 piliers : d’abord le pilier Recherche avec des activités s’organisant autour de deux centres d’intérêt : l’étude sur l’impact de la ZLECAf sur les chaines de valeur agricoles, et l’étude de cas sur la chaine de valeur du coton dans la Cedeao. Ensuite le pilier Développement de Curricula autour d’un cours de commerce international pour les masters spécialisés. Et enfin, la Sensibilisation (organisation de conférences, séminaires et ateliers visant à disséminer les travaux de recherche auprès des acteurs publics : le gouvernement, des acteurs du secteur privé et de la société civile, en général).
Ravi, Prof Adama Kpodar, président de l’U.L, déclare que la coopération entre l’U.L et l’OMC, se renforce au fil des ans, le temple du savoir ayant accueilli deux fois déjà, des sessions du cours régional de politique commerciale de l’OMC. Il évoque des statistiques de la Banque mondiale qui attestent depuis 1990, la forte valeur ajoutée du commerce dans les économies. « Le commerce a fait progresser les revenus de 24% au niveau mondial et de 50% pour les 40% de taux de pop. Plus d’un milliard de personnes sont sorties de la grande pauvreté grâce à une croissance économique soutenue par de meilleures pratiques commerciales. Selon des études récentes, la libéralisation des échanges accroît la croissance économique de 1, 0 à 1,5 point de pourcentage en moyenne », a-t-il indiqué en outre, entre autres.
A noter que deux tables rondes : « Commerce, développement des chaines de valeurs agricoles, emplois et transformation structurelle » et « Commerce et Intégration régionale inclusive » ont été organisées, en marge de la cérémonie de lancement des activités de la Chaire de l’OMC, avec comme modérateur Prof Sodokin, titulaire adjoint de la Chaire OMC à l’U.L.
En rappel, le programme des chaires de l’OMC, lancé en 2010, vise à améliorer la connaissance et la compréhension des universitaires et décideurs des pays en développement sur le système commercial, par l’élaboration de programmes d’enseignement, la recherche et des activités de communication au niveau des universités et des établissements de recherche.
S.A
Le Togo abritera du 15 au 16 octobre 2025, le forum BlueInvest Africa, un événement dédié à la promotion des investissements dans l’économie bleue sur le continent. L’annonce a été officialisée par l’Union européenne, l’initiateur du forum, qui vise à connecter les entrepreneurs africains du secteur maritime avec des investisseurs internationaux.
L’édition 2025 sera axée sur les investissements responsables et durables entre l’Afrique et l’Europe, avec pour ambition de renforcer les synergies entre porteurs de projets innovants et acteurs du financement. Selon les organisateurs, « cette édition offre une occasion unique de nouer des partenariats stratégiques, d'accéder à de nouvelles sources de financement et d'accélérer la croissance du secteur ».
#BlueInvest Africa 2025 brings together start-ups working on practical solutions in fisheries, aquaculture, waste management and more.
— EU Maritime & Fish (@EU_MARE) June 23, 2025
See who’s heading to Lomé ?? to pitch their ideas this October: https://t.co/Sj0WqLGUun pic.twitter.com/NIK4DcuKI0
Dans cette dynamique, l’événement mettra en lumière des solutions sur plusieurs segments clés de l’économie bleue, notamment la conservation des océans, les énergies marines, la pêche, l’aquaculture ou encore le transport maritime.
Au total, 25 projets africains portés par des jeunes entrepreneurs ont été sélectionnés pour cette édition, dont un projet togolais axé sur l’aquaponie. Ces jeunes entreprises, actives dans la gestion des déchets, la technologie biomarine ou encore la pêche durable, présenteront leurs solutions lors du forum, avec l’objectif d’obtenir un accompagnement technique et financier.
La tenue de cet événement au Togo avait été annoncée en mars dernier par l’ambassadeur de l’Union européenne à Lomé, Gwilym Jones, à l’occasion d’une rencontre avec la cheffe du gouvernement d’alors, Victoire Tomégah-Dogbé. L’initiative d’accueillir cette rencontre s’inscrit dans la stratégie du pays visant à valoriser son potentiel maritime, dans la perspective de faire du Togo, un hub logistique et économique sous-régional.
Esaïe Edoh
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Entre janvier et mars 2025, les dépenses de personnel émargeant sur le budget général de l’État togolais ont atteint 83 milliards FCFA, contre un peu plus de 70 milliards FCFA à la même période un an plus tôt. C’est ce que révèle le ministère de l’Économie et des Finances dans son Rapport d’exécution du budget de l’État, exercice 2025, situation à fin mars , consulté par Togo First.
Ces dépenses couvrent notamment les émoluments, indemnités, primes, prestations familiales, cotisations patronales ainsi que l’ensemble des charges liées au personnel inscrit au budget général.
Comparée à la même période en 2024, cette enveloppe est en progression de 13 milliards FCFA, correspondant à une hausse de 19%. Cette évolution serait portée par la revalorisation des traitements de certains agents publics, ainsi que par le paiement d’indemnités de départ à la retraite au bénéfice des 612 nouveaux retraités annoncés en janvier dernier.
La tendance haussière devrait se poursuivre au cours des prochains mois, avec la prise de fonction, depuis le 31 mars 2025, d’environ 3000 nouveaux fonctionnaires appelés à intégrer l’administration publique.
Notons que pour l’ensemble de l’année, les autorités ont inscrit une enveloppe de 355 milliards FCFA pour couvrir les dépenses de personnel de l’État.
Esaïe Edoh
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