Togo First

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Au Togo, la procédure de demande de qualification des produits de sécurité est désormais digitalisée. La démarche est accessible via le portail officiel service-public.gouv.tg, a annoncé en fin de semaine dernière la Plateforme gouvernementale des Services publics digitalisés.

Lancée à l’endroit des citoyens et entreprises établis sur le territoire national, cette mesure vise à renforcer la confiance dans les outils de cybersécurité, notamment les antivirus, pare-feux, logiciels de détection d’intrusion, ou encore toute solution destinée à protéger les systèmes informatiques contre les menaces. Elle permet également d’attester du niveau de fiabilité des fournisseurs ou éditeurs de ces produits.

Selon la coordination de la plateforme gouvernementale, la demande peut être soumise par toute personne morale résidant au Togo, à condition d’être fournisseur ou éditeur de produits de sécurité. Les entités requérantes doivent en outre être en possession d’une carte d’immatriculation fiscale valide et disposer d’une organisation interne structurée, incluant au minimum une direction technique ou un équivalent.

Ces critères visent à encadrer l’écosystème de la cybersécurité, en garantissant la traçabilité et la qualité des acteurs intervenant dans ce secteur stratégique.

La digitalisation de cette procédure s’inscrit dans la dynamique gouvernementale de modernisation de l’administration publique, qui prévoit la dématérialisation de 75 % des services administratifs d’ici à 2025.

Esaïe Edoh

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Au Togo, les préparatifs pour les élections municipales du 17 juillet 2025 se poursuivent. Dans un récent communiqué officiel, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) annonce la mise à disposition des spécimens de bulletins de vote pour les partis politiques, coalitions et candidats indépendants. 

Ces documents, qui seront notamment utiles pour la phase de sensibilisation des électeurs, peuvent être retirés à partir de 12h ce mercredi 25 juin 2025, au siège de la CENI à Lomé.

Ceci marque un nouveau jalon significatif dans l’agenda électoral, alors que la campagne officielle est prévue pour débuter le 1er juillet pour une durée de deux semaines. 

Au total, 494 listes de candidatures ont été validées.

Pour le pays, c’est une étape importante dans ses efforts de décentralisation. Les futurs conseils municipaux, les deuxièmes élus du genre, auront la responsabilité d’accompagner les politiques de développement local, de gérer les recettes communales, et de favoriser un climat propice à l’investissement public-privé.

Le président du Conseil togolais, Faure Gnassingbé, a pris part cette semaine à la commémoration des 80 ans de la Charte des Nations Unies, marquant la présence du Togo parmi les nations et appelé à un rééquilibrage du multilatéralisme mondial.

Depuis la tribune onusienne, le dirigeant togolais a salué la portée historique de la Charte, texte fondateur d’un ordre international basé sur la paix, la justice et la souveraineté des États.
 Il a cependant souligné un paradoxe criant : alors que les principes de la Charte sont plus que jamais pertinents, ils sont aujourd’hui mis à rude épreuve par les conflits prolongés, l’urgence climatique et les inégalités croissantes. “Les principes de la Charte sont plus que jamais nécessaires, et pourtant plus que jamais mis à l'épreuve, par des conflits prolongés, par l'urgence climatique, par des inégalités croissantes, par une crise de confiance dans le multilatéralisme.”, a-t-il indiqué.

À cet égard, « préserver son esprit ne suffit plus, il faut la renforcer », a-t-il martelé.

Le dirigeant a ainsi appelé à une refonte des institutions internationales pour les rendre « plus représentatives, plus réactives, plus justes ». Il a également mis l’accent sur l’importance de replacer l’Afrique au cœur des transformations globales, non plus comme simple bénéficiaire, mais comme actrice centrale du changement.

Pour rappel, le Togo est devenu membre de l’ONU le 20 septembre 1960, après sa déclaration d’acceptation de la Charte des Nations Unies le 21 mai 1960.

 

A Lomé, les agents de l’administration publique bénéficient d’un délai supplémentaire d’une semaine pour s’enrôler dans le cadre du programme national d’identification électronique (e-ID). Cette rallonge veut répondre aux contraintes professionnelles ayant empêché de nombreux fonctionnaires de se présenter dans les délais initiaux.

Déployé depuis le 12 mai 2025 dans le Grand Lomé, cet enrôlement soutenu par la Banque mondiale dans le cadre du projet WURI, vise à doter chaque résident d’un Numéro d’identification unique (NIU). Plus de 600 centres avaient ainsi été ouverts, pour couvrir les 13 communes du district, dont 160 dans la préfecture d’Agoè-Nyivé et 150 dans le Golfe.

L’opération, gratuite et ouverte à toute personne dès 5 ans, est un nouveau pas en matière de digitalisation des services publics, et de l’administration togolaise. A terme, il en est attendu des retombées en matière d’inclusion financière, d’accès aux soins, à l’éducation et aux services sociaux. 

Après Lomé, le processus d’enrôlement de masse s’étendra progressivement aux autres régions du pays.

Au Togo, l’Assemblée nationale a ouvert, hier mardi 24 juin 2025, un séminaire de haut niveau sur la lutte contre les médicaments de qualité inférieure et falsifiés.

Organisée en partenariat avec le ministère de la Santé et la Fondation Brazzaville, la rencontre de deux jours vise à mobiliser les députés autour d’un renforcement du cadre législatif et d’une meilleure appropriation des enjeux sanitaires et économiques liés à ce phénomène.

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Pour le président de l’Assemblée, Kodjo Adédzé, il s’agit d’« un appel à l’éveil des consciences » pour protéger les citoyens et réaffirmer la volonté des législateurs de devenir « des remparts contre cette injustice ».
À ses côtés, le ministre de la Santé, Pr Tchin Darre, a insisté sur les dangers que représentent ces produits « qui compromettent la couverture sanitaire universelle et minent la confiance dans le système de santé ».

Les travaux font d’ailleurs écho à l’Initiative de Lomé, lancée en 2020, qui vise à harmoniser les législations africaines, avec l’appui de textes internationaux comme la Convention MEDICRIME ou le traité de l’Agence Africaine du Médicament.

Avec 70 à 90 % des médicaments consommés en Afrique importés, le risque d’infiltration de produits contrefaits reste élevé. D’où l’appel du DG de la Fondation Brazzaville, Foulo Basse, à renforcer la production locale et à former les futurs chercheurs africains.
En ce sens, un projet de chaîne universitaire à la Sorbonne, pour la recherche pharmaceutique africaine, a même été annoncé.

Au Togo, l’État serre la vis sur le secteur du courtage en assurances pour améliorer sa régulation. Un séminaire national de formation s’est ainsi ouvert, mardi 24 juin 2025, sous l’impulsion de la Direction Nationale des Assurances du Ministère de l'Economie et des Finances, avec pour objectif, la professionnalisation accrue du secteur.

Cette rencontre marque une ambition de réformer structurellement le marché de l’intermédiation, perçu comme un pilier encore fragile, mais stratégique, du système financier togolais.

Régulation

Le gouvernement met désormais l’accent sur la rigueur réglementaire. Par exemple, il est désormais requis que tout agrément de dirigeant d’une société de courtage soit conditionné à une enquête de moralité. Cette exigence, introduite en 2024, vise à restaurer la confiance et garantir l’intégrité des acteurs.

Des défis persistants

Au-delà des ambitions, plusieurs défis demeurent. L’un des plus alarmants est un encours de primes impayées dépassant 2,5 milliards FCFA en 2024 ; une situation qui menace la solvabilité des compagnies, fragilise la chaîne de valeur, et érode la crédibilité du secteur.

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Pour Koffi Elom Masé, directeur des Assurances, « les intermédiaires doivent être des garants de confiance, de transparence, et de rigueur ».

Or, les contrôles ont révélé des failles, comme des irrégularités dans les états réglementaires, des lacunes de gouvernance, ou encore une mauvaise interprétation des normes CIMA qui régissent le secteur.

Face à ces constats, le secteur est appelé à se réorganiser. Le Conseil des Assureurs du Togo (CAT) rappelle néanmoins une progression encourageante : de 62 milliards FCFA en 2019 à 98 milliards en 2024. Cette croissance de 57 % souligne le potentiel du marché, à condition de renforcer les fondamentaux de gouvernance et de professionnalisme.

Ayi Renaud Dossavi

La capitale togolaise abrite depuis ce mardi 24 août, la deuxième édition des Rencontres africaines pour les ressources éducatives (RARE). Le projet, initié et financé par l’Agence française de développement (AFD), et mis en œuvre par l’UNESCO et l’Institut français, vise à améliorer l’accès équitable des élèves du primaire et du secondaire à des ressources éducatives variées et de qualité.

Pendant trois jours, représentants des ministères de l’Éducation nationale, de la Culture et acteurs professionnels de la chaîne du livre (éditeurs, libraires, auteurs), issus de treize pays francophones d’Afrique subsaharienne, plancheront sur diverses thématiques. L’objectif est de valoriser les avancées enregistrées depuis 2020, de partager les enseignements tirés, et de dégager des perspectives concrètes pour pérenniser les acquis. 

Ces trois journées marquent bien plus qu'une simple nouvelle édition : elles symbolisent l’aboutissement de cinq années d’efforts partagés, d’engagement collectif, et d’innovation au service de la qualité des ressources éducatives en Afrique subsaharienne francophone. Depuis 2020, le projet Ressources éducatives accompagne 13 pays d’Afrique subsaharienne dans un chantier ambitieux : repenser, structurer, enrichir et rendre accessibles des ressources éducatives pertinentes, inclusives et adaptées aux contextes locaux. Des politiques nationales mieux ancrées dans les réalités des pays voient le jour”, a détaillé Guillaume Husson, chef du secteur Éducation au Bureau régional ouest-africain de l’Unesco.

A l’issue des travaux, les acteurs espèrent notamment renforcer la collaboration entre les secteurs public et privé, les acteurs éducatifs et les partenaires techniques, améliorer la qualité des ressources en tenant compte des nouveaux usages numériques, favoriser la mutualisation entre les pays, et surtout, assurer l’accessibilité effective des ressources à ceux qui en ont le plus besoin : les élèves, les enseignants, les écoles. 

« Depuis 2020, le Togo s’est engagé dans une série de réformes structurelles visant à moderniser en profondeur son système éducatif et à en renforcer l’efficacité. Ces réformes, articulées autour de la feuille de route gouvernementale (FDR 2020-2025) et du Plan sectoriel de l’Education (PSE 2020-2030), traduisent notre volonté de faire de l’éducation un levier fondamental pour le développement humain et économique de notre pays », a souligné le ministre de l’enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’apprentissage, Isaac Tchiakpe, avant de réitérer l’engagement du Togo sur la question des ressources éducatives.

Pour rappel, la première édition des RARE s’est déroulée en 2022 à Dakar (Sénégal). 

Au Togo, les activités de pêche artisanale et industrielle seront temporairement suspendues respectivement du 1er au 31 juillet 2025, et du 1er juillet au 31 août 2025. La décision émane du ministère des Ressources halieutiques, animales et de la Réglementation de la transhumance, à travers un communiqué en date du 20 juin dernier.

Cette mesure vise à instaurer un repos biologique, afin de permettre la reproduction des espèces aquatiques et de renforcer la durabilité des ressources halieutiques. Elle s’inscrit dans le cadre des engagements régionaux du Togo auprès de ses partenaires du Golfe de Guinée, dans un contexte de lutte contre la surexploitation des ressources marines.

Ainsi, durant cette période, toute activité de pêche, de capture ou de transbordement de produits halieutiques est formellement interdite. Le ministère précise que les contrevenants s’exposent à des sanctions prévues par la réglementation en vigueur.

Pour assurer la mise en œuvre effective de cette disposition, les autorités appellent à l’implication de l’ensemble des acteurs de la filière, notamment les organisations professionnelles de pêche, les comités locaux de gestion, les communautés de pêcheurs, les artisans, mareyeurs et autres intervenants du secteur.

À noter que cette fermeture s’inscrit dans le dispositif national de gestion durable de la pêche, qui prévoit chaque année deux périodes distinctes de repos biologique : du 1er au 31 juillet pour la pêche artisanale, et du 1er juillet au 31 août pour la pêche industrielle.

Esaïe Edoh

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Au Togo, l’Office togolais des recettes (OTR) a mobilisé 1,36 milliard FCFA au titre de la Taxe sur les Véhicules à Moteur (TVM) au premier trimestre 2025, selon les données de la Direction générale du budget et des finances (DGBF), consultées par Togo First. Ce résultat est en légère progression de 0,56 % par rapport au montant de 1,35 milliard FCFA collecté à la même période en 2024.

Ces recettes engrangées représentent 40 % des prévisions annuelles, fixées à 3,39 milliards FCFA sur le segment de la TVM. Cette hausse, bien que modeste, s’inscrit dans une dynamique de progression régulière observée ces dernières années, portée par un meilleur respect du calendrier fiscal.

En effet, depuis 2024, l’OTR a renforcé le contrôle du paiement de la TVM, sans accorder de délai de prorogation. L’administration insiste désormais sur le respect strict de la période de perception, fixée par le Code général des impôts, qui prévoit le 31 mars de chaque année comme date butoir.

Également, la simplification des démarches, notamment grâce à l’opérationnalisation de la plateforme de paiement en ligne depuis janvier 2024, a contribué à une meilleure adhésion des contribuables, indique-t-on.

La TVM dont le montant varie de 5000 FCFA à 40 000 FCFA selon le type de véhicule, concerne tous les véhicules à moteur immatriculés au Togo. Sont concernés : les motocyclettes de 125 cm³ et plus, les tricycles, les véhicules utilitaires, les camions, les bus, les autobus et les gros porteurs.

Bien que l’échéance de paiement soit fixée au 31 mars, la perception de la taxe se poursuit au-delà de ce délai. Instaurée en janvier 2019, cette taxe est reversée à la Société autonome de financement de l’entretien routier (SAFER), en vue d’assurer l’entretien régulier des infrastructures routières.

Esaïe Edoh

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À Lomé, l’Autorité de régulation de la commande publique (ARCOP) a organisé lundi 23 juin, un atelier de renforcement des capacités à l’intention de 60 acteurs judiciaires (magistrats et auxiliaires de justice).

Ces acteurs venus de Lomé, Aného, Kpalimé et Atakpamé, ont été ainsi outillés sur le dispositif normatif encadrant la lutte contre la corruption dans le domaine stratégique de la commande publique.

Appuyée par le PNUD dans le cadre du projet de renforcement de l’État de droit et de la gouvernance locale, l’initiative s’inscrit dans un contexte de montée des exigences en matière de transparence budgétaire et d’efficacité de la dépense publique. 

À travers des communications sur les types de corruption et les procédures de recours, l’atelier vise à améliorer le traitement des litiges liés aux marchés publics, notamment ceux portés devant le Comité de Règlement des Différends (CRD).

Pour Aftar Touré Morou, directeur général de l’ARCOP, « sécuriser les investissements publics, c’est protéger les efforts du contribuable et garantir un développement efficace ».

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