Togo First

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Au Togo, alors que la production nationale est estimée à un peu plus de 260 000 tonnes au terme de la campagne 2024-2025, les acteurs du secteur ambitionnent de porter ce volume à 500 000 tonnes pour la prochaine saison agricole, 2025-2026. Cette ambition a été dévoilée par le Conseil interprofessionnel de la filière soja du Togo (CIFS-Togo), à l’occasion du lancement officiel de la nouvelle campagne, le vendredi 27 juin 2025 à Atakpamé (environ 160 km au nord de Lomé).

« En 2015, notre production était inférieure à 25 000 tonnes. Aujourd’hui, nous approchons les 260 000 tonnes, alors que les besoins du marché s’élèvent à près de 700 000 tonnes. Grâce à l’engagement de tous les maillons, nous espérons franchir la barre des 500 000 tonnes dès 2026 », a déclaré Mounirou Koriko, président du conseil d’administration du CIFS-Togo lors de la cérémonie.

Pour concrétiser cette ambition, plusieurs défis devront être relevés. Il s’agira notamment de renforcer la confiance entre les acteurs de la chaîne de valeur et les institutions financières, mais aussi de faciliter l’accès aux intrants agricoles, aux semences certifiées et aux équipements de production.

Pour les responsables de la filière, cette nouvelle campagne représente une opportunité de renforcer la résilience du secteur dans un contexte où les performances des dernières saisons sont jugées en deçà des attentes.

« Si nous travaillons de manière concertée à améliorer la production, chaque acteur pourra en tirer un bénéfice durable. Le soja doit s’imposer comme une culture stratégique pour notre économie agricole », a soutenu Mounirou Koriko.

Il convient de noter que malgré les contraintes structurelles, la production nationale de soja affiche une progression continue au cours de la dernière décennie, passant de moins de 25 000 tonnes en 2015 à plus de 260 000 tonnes en 2025, selon les données communiquées par le CIFS.

Esaïe Edoh

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Au Togo, les industriels du ciment affinent leur stratégie de décarbonation. Réunis à Lomé lundi 30 juin 2025, les principaux acteurs du secteur ont présenté deux leviers clés pour réduire leurs émissions de CO₂ à l’horizon 2050 : la baisse du facteur clinker et l’usage accru de combustibles alternatifs.

Selon les cimentiers du Togo, la réduction du facteur clinker constitue le principal gisement d’économie carbone. Cette approche passe par une adoption à grande échelle du ciment LC3 (Limestone Calcined Clay Cement), à base d’argile calcinée. Ce type de ciment permettrait, selon les industriels, de réduire jusqu’à 40 % les émissions de CO₂ liées à la production, sans altérer les performances techniques. L’objectif est de faire passer la teneur en clinker de 65 % actuellement à 40 % d’ici à 2050.

En parallèle, le recours à des combustibles alternatifs se veut un second levier structurant. Il s’agira notamment de substituer progressivement le charbon par des déchets agricoles ou municipaux. Cette pratique, déjà largement adoptée en Europe (avec des taux de substitution thermique atteignant jusqu’à 90 %), pourrait offrir au secteur togolais un potentiel significatif de réduction d’émissions.

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Selon les données des acteurs du secteur, en 2023, les émissions de CO₂ générées par la production de ciment destinée au marché local étaient estimées à 0,9 million de tonnes. Sans intervention, ce volume pourrait doubler pour atteindre 1,8 million de tonnes d’ici à 2050, selon les projections de l’association, en lien avec l’augmentation attendue de la demande nationale.

Dans cette optique, les cimentiers appellent à un partenariat renforcé avec les autorités publiques afin de faire évoluer le cadre réglementaire et normatif, en soutien à la transition. Dans cette dynamique, les deux axes identifiés sont ainsi inscrits dans une feuille de route déjà soumise au gouvernement.

Notons que la mise en œuvre de ces solutions s’inscrit par ailleurs dans les engagements climatiques du Togo au titre de l’Accord de Paris.

Esaïe Edoh

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Lomé, capitale togolaise, accueille cette semaine la 6e réunion biennale d'information entre la Commission de l’UEMOA, les États membres et les firmes pharmaceutiques vétérinaires. Ouverte sous la présidence du ministre d’État Yark Damehame, en présence du Commissaire Mahamadou Gado de l’UEMOA, la rencontre vise à faire le point sur les réformes régionales en matière de régulation du médicament vétérinaire, en vue d’harmoniser les pratiques et de renforcer la santé publique dans l’espace communautaire.

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Depuis 2006, l’UEMOA a mis en œuvre un ambitieux dispositif régional d’autorisation de mise sur le marché (AMM), centralisé au niveau de la Commission. Depuis, plus de 660 autorisations ont été délivrées. À cette infrastructure s’ajoutent des dispositifs régionaux de contrôle qualité et de pharmacovigilance, avec un appui financier de plus d’un milliard de FCFA mobilisé pour la formation, l’équipement des laboratoires et l’inspection sur le terrain.

Mais malgré ces efforts, les médicaments vétérinaires illicites continuent de circuler massivement dans l’espace UEMOA, compromettant la santé animale et, par ricochet, la sécurité alimentaire. Cette 6e réunion vise ainsi à faire le point sur les avancées et les faiblesses de la réforme, à améliorer les procédures de soumission des dossiers AMM (Autorisation de mise sur le marché), et à renforcer les capacités des États pour une régulation plus efficace.

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« On ne peut pas parler d'élevage sans parler de santé animale, et on ne peut pas parler de santé animale sans parler de médicaments vétérinaires de qualité », explique Dr Kouadjo Théodore Domagni, directeur du médicament vétérinaire à la Commission de l’UEMOA.

Au sein de l’espace UEMOA, les premières réformes ont été signées en 2006 avant d’être opérationnalisées à partir de 2010. Selon l’expert, l’un des principaux défis était l’adhésion des firmes pharmaceutiques aux réformes engagées au niveau communautaire, une situation qui a évolué positivement avec le temps.

La rencontre biennale intervient dans un contexte où, dans plusieurs États de l’Union, l’élevage représente jusqu’à 38 % du PIB agricole.

Au Togo, la troisième édition de la Foire internationale de Blitta (FIB) se déroulera du 9 au 23 août 2025. L’annonce a été faite à l’occasion d’une conférence de presse tenue le samedi 28 juin à Blitta, en présence des autorités locales et des partenaires institutionnels.

Initiée par la société Afrik-Contact, la FIB vise à promouvoir les produits du terroir, stimuler les échanges commerciaux et renforcer la coopération économique dans la Région Centrale. L’événement s’inscrit également dans une dynamique de valorisation des savoir-faire locaux et de développement des chaînes de valeur agricoles et artisanales.

Placée sous le thème « Valorisation des produits du terroir en vue de la promotion de la consommation locale », la foire ambitionne d’attirer entre 60 000 et 70 000 visiteurs, avec une participation attendue de plus de 300 exposants, contre 153 lors de l’édition précédente, selon le promoteur Nimon Mongoloubè Joël, directeur général d’Afrik-Contact.

Le programme prévoit des expositions de produits agricoles et manufacturés, des fora économiques, des rencontres B2B, ainsi que des salons dédiés à l’accès aux services financiers et non financiers. Des activités culturelles viendront compléter l’agenda, notamment des concerts, des concours culinaires et des spectacles de danses traditionnelles.

Après les deux premières éditions, la FIB entend s’imposer comme une vitrine économique régionale, catalyseur d’investissement et d’innovation locale, tout en favorisant les échanges avec les opérateurs économiques des pays voisins.

Esaïe Edoh

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Au Togo, le Centre d’Excellence Régional sur les Sciences Aviaires (CERSA), adossé à l’Université de Lomé, vient de former et certifier 200 professionnels du secteur avicole. Ceci fait suite à deux semaines de travaux, au cours desquelles ces acteurs ont renforcé leurs compétences sur les pratiques avicoles, le management de la production et les normes sanitaires.

« Je me réjouis de voir 200 acteurs avicoles repartir avec des compétences accrues, prêts à relever les défis du secteur. Le CERSA, fierté de notre université, joue un rôle pivot dans cette dynamique », selon le professeur Adama Kpodar, Président de l'Université de Lomé, qui dans son mot de bienvenue, a salué les efforts du CERSA. 

Ces formations, sont organisées sous le co-parrainage des ministères des Ressources halieutiques et de l’Enseignement supérieur, et visent à terme à renforcer la sécurité alimentaire, et créer des emplois. 

Le ministre d’État Damehane Yark, en charge de l'élevage, présent à la cérémonie de clôture, a rappelé l’importance de la filière dans le combat pour l’autosuffisance alimentaire. Le ministère de tutelle a rappelé également l’arrêté en vigueur, réservant 10 % des importations de volaille à la production locale, une mesure visant à stimuler l’offre nationale, équivalant à 2,1 millions de poulets.

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Pour Dr Sinko Banakinaou, président du Comité interprofessionnel de la filière avicole, ces formations sont « un levier pour transformer les contraintes du secteur en opportunités d’emploi, d’innovation et de sécurité alimentaire ».

Rappelons que le CERSA est une initiative financée en partie par la Banque mondiale, dans le cadre du programme des Centres d’Excellence Africains (CEA). Le centre se veut un catalyseur de montée en compétence dans le secteur avicole, pour l’ensemble de la sous-région. 

L’économiste togolais Mawuli Kodjovi Couchoro a été désigné pour représenter le Togo au Comité de Politique Monétaire (CPM) de la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO). Sa nomination a été officialisée le vendredi 27 juin 2025, lors de la deuxième session ordinaire de l’année du Conseil national du crédit (CNC), tenue à Lomé.

Actuellement doyen de la Faculté des sciences économiques et de gestion (FASEG) de l’Université de Lomé, Mawuli Couchoro succède à Khoura Takpara dont le mandat est arrivé à terme en mars 2025. Déjà membre du CNC, l’économiste contribuera désormais, au nom du Togo, aux décisions régionales en matière de politique monétaire.

Dans le cadre de ses nouvelles fonctions, il sera chargé de formuler des propositions en phase avec les priorités nationales, notamment la stabilité macroéconomique et l’attractivité du climat des affaires. Il devra également veiller à ce que les orientations monétaires prises au niveau régional soient compatibles avec les spécificités du système bancaire togolais.

Pour rappel, le CPM est l’organe statutaire de la BCEAO chargé de définir la politique monétaire au sein de l’Union Monétaire Ouest-Africaine (UMOA). Il se réunit périodiquement pour évaluer la conjoncture économique et financière de la zone, et prend des décisions relatives aux taux d’intérêt directeurs et autres instruments monétaires, dans le but de préserver la stabilité des prix et de soutenir une croissance durable.

Esaïe Edoh

Au Togo, le ministre de l’Économie et des Finances, Georges Essowè Barcola, alerte une nouvelle fois la population sur la recrudescence d’arnaques liées à de prétendus investissements en ligne. Dans un communiqué rendu public c vendredi 27 juin 2025, l’autorité dénonce la circulation d’un document frauduleux présentant des « niveaux d’investissement », largement diffusé sur les réseaux sociaux.

Présenté à tort comme une communication officielle, ce document induit en erreur l’opinion publique et porte atteinte à l’image de plusieurs institutions financières, dont les noms sont usurpés pour créer des comptes fictifs à des fins d’escroquerie, déplore le ministère.

Face à cette situation, le ministre rappelle que les communications officielles de son département sont exclusivement diffusées via les canaux reconnus, notamment les médias publics. Il invite les citoyens à faire preuve de vigilance et à s’adresser aux services compétents, principalement ceux situés au Centre Administratif des Services Economiques et Financiers (CASEF) pour toute vérification d’information.

Le communiqué souligne également que les auteurs de ces actes s’exposent aux sanctions prévues par la législation togolaise en matière de faux et usage de faux. 

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Le Togo célèbre ce vendredi 27 juin, la Journée internationale des Très Petites, Petites et Moyennes Entreprises (TPME), autour d’un thème central : « Crédit-bail et financement durable, un levier pour accélérer la formalisation et le financement des TPME ».

À travers cette célébration, les autorités togolaises entendent réaffirmer l’importance du tissu entrepreneurial local dans la dynamique de transformation structurelle.
« Les TPME contribuent à plus de 80 % du secteur privé mondial et pourvoient deux tiers des emplois », a rappelé Kayi Mivedor, ministre du Commerce, soulignant l’enjeu de leur accompagnement dans un contexte de croissance inclusive.

Le Crédit-bail en perspective

L’accent est mis cette année sur le crédit-bail, considéré comme une solution innovante pour lever les barrières classiques à l’accès au financement. Ce mécanisme permet aux TPME d’obtenir des équipements ou machines sans immobiliser un capital de départ conséquent, tout en contournant l’obstacle des garanties souvent exigées par les institutions bancaires.

« Le crédit-bail représente une solution innovante et adaptée aux défis d’accès au financement des TPME, tout en levant les contraintes liées aux garanties. Il permet aux TPME d'accéder à des équipements ou des machines-outils nécessaires à leur activité sans mobiliser un capital initial important. Le crédit-bail se révèle alors être un levier stratégique pour nos TPME pour s'équiper, renouveler l'outil de production et améliorer ainsi leur productivité », souligne la ministre en charge du Commerce.

Dans un environnement où le financement des TPME reste un défi structurel, l’appel est lancé aux banques, sociétés de crédit-bail et partenaires techniques et financiers pour co-construire un écosystème favorable. À terme, il s’agit de renforcer la formalisation, la compétitivité et la durabilité de ces entreprises qui structurent la base productive nationale.

Un secteur en progression

Notons que le secteur est en pleine croissance au Togo depuis 2019. Ainsi, les financements par affacturage ont enregistré une progression soutenue, avec un encours qui a atteint 19 milliards FCFA à fin mars 2023, soit près du triple des 7 milliards enregistrés un an plus tôt, traduisant une évolution annuelle de 171 %.

Les concours par crédit-bail ont également connu une croissance significative, atteignant 23 milliards FCFA à la fin du premier trimestre 2023. À titre de comparaison, l’encours du financement par affacturage est passé de 2 milliards FCFA en juin 2021 à 9 milliards à fin juin 2022, soit une progression de 350 % en glissement annuel. Pour le crédit-bail seul, la hausse était de 16 % en glissement annuel, pour un encours de 14 milliards FCFA à fin juin 2022.

Huit figures togolaises du monde des affaires ont été mises à l’honneur la semaine dernière (21 juin) à Casablanca, lors du CISA Event 2025, organisé par le Comité International de la Solidarité Africaine (CISA).Parmi les lauréats togolais, on retrouve des profils diversifiés ; dont Morou Aminou Yara (Nagode Transfert), Émile Méto (Groupe EVAME SA), Yawovi Elom Bossoh (I2BTP), Yombo Odanou (CECA), Zoukeleni Nassiki (PAID-Togo), et Folly Démanya Ayivi (La Semeuse).

Tous ont été décorés du Prix CISA du Leadership et de l’Engagement Africain, et élevés au rang de Docteur Honoris Causa, dans le cadre d’un événement organisé en partenariat avec l’université américaine Austin Peay State University.

Cette reconnaissance internationale veut célébrer l’impact économique et social de ces leaders, mais également leurs trajectoires bâties notamment sur l’innovation, la création d’emplois et la promotion de l’inclusion sociale.
C’était également une opportunité de réseautage pour acteurs du secteur privé, autour d’une activité où 18 leaders au total ont été distingués.

« Il ne s’agit pas seulement de récompenser, mais de connecter des talents capables de transformer l’Afrique », a du reste rappelé Richard-Gabin Gbede, président du CISA.
De même, selon Dr José Kwassi Syménouh, le président de la Chambre de commerce et d’industrie du Togo (CCI-TOGO), cette distinction est un signal fort.
« Lorsque nos entrepreneurs excellent, ils doivent être visibles et reconnus. C’est aussi une façon d’encourager l’ensemble de l’écosystème privé togolais », a-t-il indiqué. 

Au Togo, les travaux de réhabilitation du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Kara se poursuivent, avec plusieurs chantiers en cours d’exécution. En fin de semaine dernière, le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Tchin Darré, a effectué une visite sur le site pour évaluer l’état d’avancement des différents projets.

Le projet mené par Ellipse Projects, lancé en avril 2024 pour une durée de 36 mois, affiche un taux d’exécution de 35 % au 20 juin 2025. Financé dans le cadre d’un partenariat public-privé, il comprend la construction d’un nouveau plateau technique et d’une maternité selon un procédé de construction modulaire, ainsi que la réhabilitation des infrastructures existantes (bâtiments, voiries, réseaux d’eau et d’électricité).

Par ailleurs, les travaux de construction du service d’hémodialyse du CHU Kara, financés à hauteur de 300 millions FCFA par le PNUD, ECOBANK et l’État togolais, ont démarré. Ce projet, prévu pour s’étendre de septembre 2024 à février 2026 (18 mois), affiche un taux d’exécution de 15 %. Il porte sur la réalisation d’un bâtiment devant abriter notamment une salle de dialyse de 10 lits, une salle de traitement d’eau, un local technique, un magasin, une salle de consultation, une salle de pose de cathéter, un vestiaire pour patients, une salle d’attente, trois sanitaires, un secrétariat, cinq bureaux avec toilettes intégrées, une salle de réunion et trois salles de dialyse de deux lits chacune.

Enfin, les travaux de rénovation de la maternité et des blocs opératoires gynécologiques, financés par la coopération allemande à travers la KfW, sont réalisés à 80 %.

Toutefois, le niveau global d’avancement reste en deçà des attentes. Le ministre a invité les entreprises chargées de l’exécution à accélérer la cadence afin de garantir une mise en service rapide des nouvelles infrastructures, pour une amélioration tangible de la qualité des soins dans la région.

Esaïe Edoh

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