Au Togo, le projet « Promotion des Filières Horticoles au Togo » (PROFIT) vient de lancer une campagne de subventions en nature à destination des acteurs clés des chaînes de valeur du piment, du gombo et du manioc.
Cette subvention vise à doter les bénéficiaires en équipements, intrants agricoles et infrastructures, afin d’accroître leur productivité et leur positionnement sur les marchés locaux et internationaux.
Trois catégories sont concernées : les institutions de microfinance (catégorie 1), les entreprises (catégorie 2), et les coopératives bénéficiaires ainsi que les autres acteurs des filières ciblées (catégorie 3).
Les dossiers doivent être soumis par courriel avant le 30 juillet 2025, en mentionnant la catégorie correspondante dans l’objet du message.
Pour rappel, le projet PROFIT est porté au Togo par Lutheran World Relief, avec l’appui du Département de l’Agriculture des États-Unis (USDA), en partenariat avec le ministère togolais de l’Agriculture. Lancé l’an dernier, le projet ambitionne de toucher 25 000 producteurs et de constituer 1000 coopératives.
Au Togo, les autorités gouvernementales, les agences des Nations Unies, les ONG nationales et internationales ainsi que les partenaires techniques et financiers ont entamé, le mercredi 9 juillet 2025, une rencontre d’actualisation du plan de réponse conjoint du Programme d’urgence de renforcement de la résilience et de la sécurité des communautés (PURS). L’objectif est de redéfinir les stratégies opérationnelles pour répondre à l’aggravation des déplacements forcés dans le nord du pays.
Organisée sous l’égide de la coordination du PURS, en collaboration avec le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR), la rencontre, qui prend fin ce jeudi 10 juillet, va au-delà d’une simple mise à jour du document stratégique. « Il s’agit de redéfinir une feuille de route budgétisée, cohérente et orientée vers des résultats concrets », a souligné Berena Lotié, chef du bureau régional PURS, à l’ouverture des travaux.
Selon lui, le plan actualisé « servira non seulement de boussole stratégique, mais aussi d’outil de plaidoyer et de levée de fonds pour mieux répondre aux multiples vulnérabilités des populations touchées », précisant que cet exercice sera désormais annuel.
L’actualisation du plan vise ainsi à mieux aligner l’action humanitaire sur les besoins réels des personnes déplacées, des réfugiés et des communautés hôtes. « Cet atelier est une opportunité de traduire notre volonté commune en actions coordonnées, en renforçant le lien entre aide humanitaire immédiate et résilience à long terme », a indiqué Fanette Blanc, représentant le HCR.
Les premières estimations font état de besoins aigus pour 52 à 53 % des populations vivant dans les zones ciblées, notamment dans la région des Savanes, mais aussi dans certaines préfectures des Plateaux et de la Centrale. Les domaines les plus concernés sont l’accès à l’eau, l’assainissement, la santé, la sécurité alimentaire et la protection.
Conçu à l’origine pour soutenir les populations de la région des Savanes confrontées aux menaces sécuritaires, le PURS s'élargit progressivement à d’autres régions vulnérables du pays, notamment la Kara, la Centrale et les Plateaux.
Esaïe Edoh
Lire aussi:
10 millions € de l’UE pour soutenir les déplacés dans quatre pays côtiers dont le Togo
A quelques jours des élections municipales du 17 juillet 2025, le gouvernement togolais resserre les lignes autour de la gestion de l’information et appelle à la vigilance face aux manipulations numériques, dans un contexte marqué par la prolifération de contenus incitant à la révolte, notamment lors des manifestations des 6, 26, 27 et 28 juin derniers.
Lors d'une conférence de presse organisée à Lomé, le mercredi 9 juillet, quatre ministres, dont ceux de la Sécurité, des Droits de l’homme et de l’Administration territoriale, ont mis en garde contre des vidéos trafiquées et des images générées par l’intelligence artificielle circulant sur les réseaux sociaux.
Ces contenus, selon le gouvernement, participent à la désinformation, avec des risques accrus pour la cohésion sociale et la stabilité économique.
« Il est temps que cessent les bilans imaginaires et les affirmations gratuites. Ces méthodes freinent le développement et divisent inutilement », a déclaré Calixte Madjoulba, ministre en charge de la Sécurité.
Son collègue à l’Administration territoriale, Awate Hodabalo, a pour sa part, rassuré que les élections se tiendront dans des conditions apaisées.
Cet appel à la professionnalisation de la presse intervient comme une tentative de maîtriser les risques réputationnels et sécuritaires.
C’est le même son de cloche du côté des patrons de presse. « On a des détails sur le contexte et surtout sur l'aspect légal de ces événements-là. Les citoyens sont dans leur droit d'exprimer leur désaccord avec la façon dont le pays est dirigé, mais ils doivent le faire dans le cadre de la loi », a ainsi indiqué Germain Pouli, président du Conseil national des patrons de presse (CONAPP).
Au Togo, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), en partenariat avec l’Autorité de régulation de la commande publique (ARCOP), a lancé le mardi 8 juillet 2025 à Lomé, une session de formation de quatre jours, dédiée à la transparence et à la prévention des risques de corruption dans les marchés publics.
La session, qui intervient dans un contexte de renforcement de la gouvernance économique, cible 25 autorités contractantes identifiées comme “gros consommateurs de crédits”.
Ces travaux s’inscrivent dans le cadre du projet “Renforcement de l’État de droit et de la gouvernance locale”, visant à doter les Personnes Responsables des Marchés Publics (PRMP) d’outils concrets pour une gestion éthique, efficace et conforme à la loi.
Du côté de l’ARCOP, qui n’est pas à sa première opération de formation destinée aux acteurs publics comme privés, l’objectif reste d’ancrer la culture de la transparence dans la passation des marchés, de renforcer la reddition des comptes et de promouvoir un climat d’affaires assaini. « Les marchés publics sont devenus une activité stratégique qui impacte directement le développement », a rappelé Aftar Touré Morou, directeur général de l’institution publique.
Au Togo, le nombre d’entreprises nouvellement créées a de nouveau enregistré une légère baisse au cours du premier semestre 2025, comparé à la même période en 2024 et 2023. Selon les données compilées par Togo First à partir des statistiques du Centre de formalités des entreprises (CFE), 7747 entreprises ont été enregistrées entre janvier et juin 2025, contre 7964 sur la même période en 2024, soit une diminution de 3 %. En comparaison avec 2023 où 8283 entités avaient été créées au premier semestre, la baisse est de 7 % sur deux ans.
Dans le détail, 4262 entreprises ont été créées au premier trimestre 2025, contre 3485 au deuxième, confirmant une tendance baissière progressive sur l’année. Ce recul est principalement attribuable à la diminution du nombre d’initiatives portées par les nationaux. En effet, les entreprises créées par des Togolais ont enregistré une diminution de 6615 au premier semestre 2024 à 6195 en 2025, soit un repli de 7 % en glissement annuel.
En revanche, la dynamique entrepreneuriale chez les étrangers est en hausse. Au total, 1552 entreprises ont été créées par des non-nationaux au cours des six premiers mois de l’année, contre 1349 sur la même période en 2024, soit une progression de 15 %.
Concernant la répartition selon le genre, les femmes ont porté 2118 des nouvelles entreprises créées, représentant ainsi 27 % des entités enregistrées sur la période. Les hommes, de leur côté, concentrent 73 % des créations, soit 5629 entreprises.
Ces données traduisent une légère baisse de l’activité entrepreneuriale dans le pays, malgré les efforts continus des autorités pour améliorer le climat des affaires. Parmi les mesures maintenues figurent la réduction des délais et des coûts de création d’entreprise, la digitalisation des procédures de formalisation, ainsi que la promotion de l’entrepreneuriat à travers divers dispositifs incitatifs.
Esaïe Edoh
Lire aussi:
Les Béninois, les étrangers qui ont le plus créé d’entreprises au Togo en 2024
Après Lomé, Atakpamé et Kara, la ville d’Aného accueille à son tour, un centre de production de cartes uniques d’assurance maladie, dans le cadre du déploiement de l’Assurance Maladie Universelle (AMU). L’infrastructure, portée par la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), a été officiellement inaugurée ce mercredi 9 juillet 2025.
Le nouveau centre, destiné à couvrir la région maritime, vise à rapprocher les services de la CNSS des populations locales et à faciliter leur adhésion au dispositif AMU. À travers cette installation, la CNSS entend promouvoir une couverture santé élargie, en encourageant notamment les entreprises privées et les acteurs du monde agricole à déclarer leurs employés pour leur permettre d’en bénéficier.
« Ce centre permettra de réduire les délais de traitement, d’améliorer l’accessibilité aux services et de renforcer notre présence territoriale », a indiqué Tchao Assiou, Directeur du département de l’assurance maladie à la CNSS, lors de la cérémonie inaugurale.
L’événement a été marqué par une présentation du processus d’obtention de la carte unique d’assurance maladie, ainsi que par le lancement de l’extension de la couverture de l’Assurance maladie universelle (AMU) à de nouvelles catégories de bénéficiaires. A savoir les veuves et veufs bénéficiaires de pensions de survivants ; les orphelins bénéficiaires de pensions de survivants ; et les bénéficiaires supplémentaires déclarés par les assurés actifs (notamment les enfants à charge, conjoints non-salariés et parents dépendants).
Esaïe Edoh
Lire aussi:
AMU : l’INAM et la CNSS digitalisent le conventionnement pour les prestataires de soins
A partir de la prochaine rentrée scolaire, le Togo lance une nouvelle formation menant à une licence professionnelle dans le domaine de l’enseignement technique. Cette initiative, portée par les ministères en charge de l’Enseignement supérieur et de l’Enseignement technique qui ont publié un communiqué à cet effet, vise à renforcer les compétences pédagogiques dans les filières techniques et professionnelles au niveau du secondaire.
Le programme est ouvert aux titulaires du Baccalauréat, âgés de 18 à 30 ans, et permettra de former des enseignants spécialisés dans plusieurs disciplines telles que le froid et la climatisation, la mécanique générale, la mécanique automobile, ainsi que la plomberie et le bâtiment.
??? Création d’une licence professionnelle
— Ministère de l'Enseignement Supérieur (@MESR_Tg) July 8, 2025
Mise en place d’une licence professionnelle pour la formation des enseignants du secondaire technique et professionnel, dans les spécialités suivantes :
•Froid et climatisation
•Mécanique générale
•Mécanique automobile
•Plomberie et… pic.twitter.com/xPKGwTDA88
La formation prévue en collaboration avec l’Institut national des sciences de l’éducation (INSE) de l’Université de Lomé, sera dispensée à l’Institut national de formation et de perfectionnement professionnels (INFPP).
Selon les autorités, cette nouvelle offre vise à revaloriser l’enseignement technique et professionnel (ETP), tout en assurant un encadrement de qualité pour les apprenants. « La transformation structurelle de notre système éducatif passe par une meilleure reconnaissance de l’enseignement technique et professionnel. Et cela commence par la qualité de ses enseignants », a souligné le ministre de l’Enseignement technique, Isaac Tchiakpé.
Cette licence professionnelle s’inscrit dans une dynamique de professionnalisation du secteur éducatif, et répond à la demande croissante de profils qualifiés pour accompagner le développement du pays, indique-t-on.
Lire aussi:
Université de Lomé : annonce de formations ciblées aux métiers de l'aéronautique
Le Togo s’apprête à accueillir un programme inédit à l’intersection de la santé mentale, de l’économie informelle et de l’innovation sociale ; à savoir, une formation intensive en santé mentale à l’Université de Lomé (U.L).
La session, prévue du 8 au 10 octobre 2025, vise 400 coiffeuses de Lomé, dans le cadre du programme Heal by Hair initié par la Bluemind Foundation.
Cette initiative, soutenue par le Fonds d’Innovation pour le Développement (FID), et co-construite avec le ministère togolais de la Santé et l’U.L, vise à faire des salons de coiffure des espaces d’écoute, de repérage et d’orientation pour les femmes en souffrance psychologique.
Cette approche pour le moins novatrice ambitionne de transformer un lien social existant en levier de santé publique, en s'appuyant notamment sur la donnée que 67 % des femmes togolaises déclarent se confier à leur coiffeuse.
L’impact attendu est double : autonomisation professionnelle des coiffeuses dans un secteur économique clé du tissu urbain informel, et accès accru des communautés à un premier niveau de soins en santé mentale.
Aucun prérequis académique n’est exigé pour postuler, seule la motivation compte, indique l’Université de Lomé.
Les coiffeuses de Lomé, en particulier celles résidant dans les communes Golfe 1 à 7 et Agoè-Nyivé 1 à 4, peuvent soumettre leur candidature en ligne jusqu’au 15 juillet 2025, via le site www.bluemindfoundation.org.
A terme, le projet Heal by Hair veut former 1000 coiffeuses dans 20 villes africaines, et contribuer à améliorer la santé mentale de 2 millions de femmes à travers le continent.
Ayi Renaud Dossavi
À Lomé, des chercheurs venus de neuf pays d’Afrique subsaharienne se réunissent jusqu’au 10 juillet 2025 pour finaliser un ouvrage inédit sur le droit du patrimoine culturel africain. Intitulée « Refonder le droit du patrimoine culturel en Afrique subsaharienne », cette rencontre vise à produire un référentiel juridique de référence sur la protection et la valorisation du patrimoine culturel sur le continent.
Le document en cours d’élaboration mettra en lumière l’ensemble des règles encadrant la préservation du patrimoine culturel africain, qu’il soit matériel (monuments, objets d’art) ou immatériel (traditions, savoir-faire, expressions orales). Il abordera également les dispositifs visant à lutter contre les menaces qui pèsent sur ce patrimoine, notamment le vol, les fouilles clandestines et le trafic illicite.
Dans cette dynamique, les travaux portent, entre autres, sur l’histoire des politiques patrimoniales en Afrique subsaharienne, l’intégration du droit du patrimoine dans les systèmes juridiques nationaux, ainsi que la portée et les limites de l’application des normes internationales en matière de culture sur le continent.
« Le patrimoine culturel est l’une des clés du processus de reconstruction et de réconciliation. Malgré des progrès en matière de protection, il reste vulnérable face à de nombreuses menaces qui privent les communautés de biens liés à leur mémoire, leur identité et leur histoire », a souligné Franck Missité, directeur de cabinet du ministre togolais chargé de la culture.
Initiée par l’École du patrimoine africain (EPA) avec le soutien technique et financier de l’UNESCO, cette rencontre de trois jours s’inscrit dans une démarche de production intellectuelle destinée à servir de fondement pour une meilleure gouvernance du patrimoine culturel en Afrique.
Selon le directeur de l’EPA, Franck Ogou, l’ouvrage à paraître « ne sera pas un simple catalogue de textes, mais une œuvre collective de qualité, structurée autour des enjeux juridiques et politiques de la protection du patrimoine culturel en Afrique ».
Esaïe Edoh
Lire aussi:
Actualisation des textes sur la protection du patrimoine culturel : une nouvelle étape franchie
À l’approche des élections municipales prévues le 17 juillet 2025, la Cour Suprême du Togo renforce les capacités des acteurs impliqués dans la gestion du contentieux électoral.
Depuis mardi 8 juillet 2025, un atelier de trois jours se tient à l’hôtel École Lébénin de Lomé. Les travaux réunissent magistrats, membres de partis politiques, responsables institutionnels et experts électoraux.
Sous l’égide du président de la Cour Suprême, Abdoulaye Yaya Bawa, cette rencontre vise notamment à harmoniser la compréhension des textes de loi sur la décentralisation et le Code électoral.
Il s’agit d’outiller ces acteurs sur les contentieux pré et post-électoraux, les méthodes de répartition des sièges, ainsi que les normes législatives nationales et internationales applicables.
Pour M. Yaya, l’objectif est clair : garantir un cadre juridique stable, éviter les litiges mal instruits et préserver la paix sociale à travers une interprétation rigoureuse des lois. Une position partagée par le président par intérim de la Chambre administrative, Badjona Samta, qui appelle à une meilleure maîtrise des procédures de saisine.
Au Togo, ces échéances électorales s’annoncent dans un contexte de gouvernance locale en expansion depuis 2019.
Lire aussi:
Togo : la FOSEM 2025 pour sécuriser la campagne électorale des municipales