Togo First

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En 2024, Banque Atlantique Togo (BAT) a mobilisé près de 12 milliards FCFA d’opérations garanties par le Fonds Africain de Garantie et de Coopération Économique (FAGACE), au profit du secteur privé. Cette performance inédite a permis à la banque d’être désignée « Meilleur Partenaire » du FAGACE pour l’exercice 2024-2025, lors d’une cérémonie de distinction organisée par l’institution internationale basée à Cotonou.

« Cette reconnaissance témoigne de notre engagement à soutenir le développement du secteur privé togolais, en alignement avec les priorités du gouvernement », a indiqué Abdoulatiphe Dermane, Directeur des Opérations chez Banque Atlantique Togo, en marge d’une cérémonie régionale de clôture, le 16 mai dernier à Lomé.

Le trophée, accompagné d’un Certificat d’Excellence, a été remis au représentant de Banque Atlantique Togo, en présence de Basile Tchakounte, Secrétaire Général du FAGACE, et de Dr Stéphane Kpowbié Tchasso Akaya, Secrétaire Général du Ministère de l’Économie et des Finances du Togo.

Le FAGACE, basé à Cotonou, joue un rôle clé dans la réduction du risque bancaire sur le continent, via des garanties adaptées aux entreprises. En 2023, ses interventions ont permis de sécuriser plus de 215 milliards FCFA de projets à travers l’Afrique de l’Ouest et centrale, selon ses états financiers.

En complément, la banque a bénéficié d’un appui financier du FAGACE pour renforcer les capacités de ses équipes dans les domaines clés de la finance et de la gestion des risques.

À la demande des autorités togolaises, le Fonds monétaire international mènera à partir du mois d’août un diagnostic complet des dispositifs de gouvernance, dans l’objectif de renforcer l’environnement des affaires et la transparence de l’action publique.

Nouveau signal de volonté réformatrice du gouvernement togolais ?  Un diagnostic de gouvernance conduit par le FMI devrait débuter en août prochain à Lomé, avec une publication prévue d’ici à fin 2025. Ce Governance Diagnostic Assessment (GDA), conduit à la demande expresse des autorités, évaluera en profondeur les dispositifs institutionnels relatifs à la lutte contre la corruption, à la transparence budgétaire, à la gestion des finances publiques et à l’environnement réglementaire des affaires.

L’initiative s’inscrit en ligne avec les engagements pris par le Togo dans le cadre du programme FEC (Facilité élargie de crédit), approuvé en mars 2024. Elle devrait notamment accompagner les efforts du pays pour améliorer son climat d’investissement et renforcer la crédibilité de sa stratégie de mobilisation des recettes.

« Ce diagnostic constituera un socle pour définir les priorités de réforme et évaluer les écarts par rapport aux meilleures pratiques internationales », précise le rapport du FMI publié début juillet. Le Togo serait ainsi l’un des premiers pays d’Afrique de l’Ouest francophone à faire l’objet d’un tel exercice sur une base volontaire.

Le diagnostic devrait porter sur plusieurs chantiers sensibles. Parmi eux, le cadre des marchés publics, le régime de déclaration de patrimoine des hauts responsables, la transparence sur les bénéficiaires effectifs des contrats publics, ou encore l’indépendance des mécanismes de contrôle et de sanction. 

Cette initiative intervient dans un contexte où les enjeux de gouvernance sont devenus centraux pour la soutenabilité des finances publiques. Le FMI souligne régulièrement l’importance de renforcer la qualité de la dépense publique et la confiance des citoyens, notamment pour accompagner les efforts de mobilisation fiscale et de réduction des exonérations.

Du côté des autorités, cette démarche est aussi perçue comme un levier d’attractivité économique, alors que le pays cherche à capter davantage d’investissements privés dans les secteurs porteurs (logistique, énergie, agriculture). Les récentes avancées du Togo sur l’indice CPIA, qui mesure la qualité des politiques publiques, ont contribué à son reclassement par le FMI parmi les pays à forte capacité d’endettement, signe d’un progrès structurel.

Les conclusions du diagnostic, attendues d’ici à fin 2025, devraient faire l’objet d’une publication officielle. Elles pourraient ensuite déboucher sur un plan d’action conjoint avec les partenaires techniques, notamment des séquences de mise en œuvre graduelles et un suivi régulier.

Fiacre E. Kakpo

 

La compagnie aérienne Asky Airlines basée à Lomé et Air Sénégal viennent de conclure un accord de partage de codes, selon une annonce faite jeudi 17 juillet 2025. Un tel accord leur permet de vendre des billets pour un même vol, même si une seule d'entre elles opère réellement l’avion. Un passager peut ainsi acheter un billet auprès d'une compagnie, mais voyager à bord d’un avion de l'autre.

L'entente permet notamment à ASKY d'étendre son réseau au départ de Lomé vers de nouvelles destinations, notamment Nouakchott, Banjul, Casablanca, Paris, Praia et Sal, en intégrant les vols opérés par Air Sénégal.
De son côté, Air Sénégal pourra commercialiser des billets sur plusieurs lignes opérées par ASKY, telles que Bissau, Lomé, Douala, N'Djamena et Bangui.

À partir du 15 août, l'accord s'étendra à d'autres destinations clés, dont São Tomé, Libreville, Kinshasa, Johannesburg, Luanda, Nairobi et Pointe-Noire.
 En s'associant, les compagnies aériennes comme ASKY et Air Sénégal peuvent élargir leur présence sur le marché sans augmenter leur capacité, dans un contexte africain marqué par des flottes d'avions limitées, des coûts d'exploitation élevés et des obstacles réglementaires qui freinent souvent la croissance du secteur.

Pour l'aéroport international Gnassingbé Eyadéma (AIGE) de Lomé, qui sert de base opérationnelle à ASKY, ce partenariat pourrait se traduire par une augmentation du trafic passagers et une diversification des destinations desservies, renforçant ainsi son rôle de plateforme aéroportuaire stratégique en Afrique de l'Ouest. De tels développements pourraient aider le Togo dans son ambition affichée de devenir un hub logistique sous-régional.

Au premier trimestre 2025, la plateforme aéroportuaire de Lomé recensait près de 330 000 passagers, en légère hausse de 1,2 % par rapport à la même période en 2024 (un peu plus de 325 000 passagers). Pour l’ensemble de l’année 2024, on recensait 1,5 million de passagers enregistrés, en hausse annuelle de 6 %.

Ayi Renaud Dossavi

Au Togo, les autorités en charge de l’agriculture, les acteurs du secteur et les partenaires techniques et financiers ont entamé une série de consultations en vue de la mise en place d’un projet national d’assurance agricole. Une première rencontre de deux jours s’est tenue en début de semaine à Lomé.

La session a réuni des producteurs, organisations paysannes, compagnies d’assurance, institutions publiques et partenaires techniques. Objectif : recueillir les attentes, préférences et recommandations des parties prenantes afin de co-construire un mécanisme d’assurance agricole adapté au contexte togolais.

« Les contributions collectées serviront à l’élaboration d’un plan d’action pour la promotion de l’assurance indicielle au Togo », indique le ministère de l’Agriculture.

Ce projet vise à doter les agriculteurs de mécanismes adaptés pour faire face aux chocs climatiques et économiques, en sécurisant leurs revenus et en stimulant l’investissement agricole. Il s’inscrit dans la dynamique de renforcement de la résilience du secteur agricole et de préservation de la sécurité alimentaire, priorité des autorités togolaises.

« Les assurances agricoles jouent un rôle stratégique. Elles ne sont pas seulement des outils de protection financière, mais aussi des leviers de transformation. Elles encouragent de meilleures pratiques, renforcent la résilience et facilitent une gestion plus intelligente des risques climatiques », souligne Essiomilé Komi, Directeur de la Planification, des Statistiques Agricoles et du Suivi-Évaluation (DPSSE) au ministère de l’Agriculture.

Pour l’élaboration de ce dispositif, le Togo bénéficie de l’appui de l’Alliance Bioversity International & CIAT et du Centre mondial pour l’adaptation (GCA).

En attendant le déploiement du projet, le pays fait recours depuis plusieurs années à des mécanismes d’assurance agricole par le biais de souscriptions auprès de compagnies internationales, avec l’appui de ses partenaires. Pour la campagne agricole 2023-2024, le gouvernement avait mobilisé 1 million USD (soit plus de 600 millions FCFA) pour une nouvelle souscription d’assurance souveraine, grâce notamment à une subvention de 500 000 USD accordée par la Banque africaine de développement (BAD).

Esaïe Edoh

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Au Togo, l’Office Togolais des Recettes (OTR) débutera le vendredi 1er août 2025, le contrôle du paiement de la Taxe Professionnelle Unique (TPU) par les transporteurs routiers, sur l’ensemble du territoire national.

L’opération, qui couvre le deuxième trimestre de l’année fiscale 2025, mobilisera des agents de l’administration fiscale déployés sur les principaux axes routiers, en vue de vérifier la régularité des contribuables concernés.

Dans une note officielle, l’OTR rappelle que la période de recouvrement de la TPU pour le deuxième trimestre est toujours en cours, et invite les professionnels du transport à s’acquitter de leurs obligations, conformément à la loi.

En rappel, la TPU, calculée sur une base forfaitaire trimestrielle, repose sur une estimation du chiffre d’affaires par catégorie de véhicule. À cet effet, une grille tarifaire a été définie par l’administration, en tenant compte du type d’activité, de la capacité et du tonnage des véhicules, afin d’assurer une répartition équitable de la charge fiscale entre les acteurs du secteur.

Esaïe Edoh

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Au Togo, plus de 4 millions de personnes inscrits sur les listes électorales étaient appelés aux urnes ce jeudi 17 juillet 2025, pour élire 1527 conseillers municipaux à travers le pays. Parmi eux figuraient notamment le président du Conseil, Faure Gnassingbé, qui a voté à Kara, et le président de la République, Jean-Lucien Savi de Tové, qui a accompli son devoir civique à Lomé.

Le scrutin, organisé par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), s’est déroulé dans le pays, dans un climat apaisé. À la fermeture des bureaux de vote à 16h (heure locale), aucun incident majeur n’avait été signalé, selon les membres de la CENI déployés sur le terrain.

Ces élections municipales s’inscrivent dans la dynamique de renforcement de la décentralisation et de la gouvernance locale, amorcée ces dernières années par les autorités. Elles ont été suivies par plusieurs missions d’observation, nationales et internationales.

Les résultats provisoires sont attendus dans les prochaines heures. Ils seront ensuite validés par la Cour suprême, conformément aux dispositions en vigueur.

Esaïe Edoh

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Au Togo, deux parkings pour avions gros porteurs (code E) ont été officiellement inaugurés hier, mercredi 16 juillet 2025, à l’Aéroport International Gnassingbé Eyadéma de Lomé (AIGE), en présence de plusieurs acteurs du secteur aérien, dont l’ambassadrice de Chine au Togo, Wang Min.

Réalisée par la société chinoise Witek, l’infrastructure s’étend sur une superficie de 35 481 m² pour environ 6,5 millions USD. Elle permettra d’accueillir simultanément davantage d’aéronefs commerciaux, notamment des vols officiels de haut niveau, contribuant ainsi à fluidifier les opérations sur le tarmac.

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Ces travaux « offrent plusieurs avantages parmi lesquels figurent l’augmentation de la capacité d’accueil des aéronefs, l’augmentation des recettes consécutives à la redevance de stationnement des aéronefs dans une contribution au développement économique du pays, l’amélioration du niveau de sécurité et de sûreté sur la plateforme, et l’efficacité des opérations d’exploitation », a souligné le directeur général de l’ANAC, Colonel Idrissou Abdou Ahabou.

S’inscrivant dans le cadre du projet 18 de la feuille de route gouvernementale Togo 2025, l’infrastructure vise à consolider le positionnement stratégique de Lomé comme hub aérien régional.

Selon le SG du ministère des Transports, Michel Komlan Tindano, cette extension répond à l’augmentation significative du trafic observée ces dernières années. À terme, on espère ainsi renforcer la connectivité aérienne de la plateforme, dynamiser son attractivité logistique et capter une part accrue du transit régional.

Au Togo, le projet de la Direction générale de la documentation nationale (DGDN) Mobile a officiellement entamé sa phase opérationnelle le lundi 14 juillet 2025. Le lancement a été effectué à Kara, dans le nord du pays, par le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Calixte Madjoulba.

Inscrit dans la mise en œuvre de la feuille de route gouvernementale 2020-2025, notamment son axe stratégique « Offrir une identité et garantir l’accès aux services de base à tous », le projet vise à rapprocher les services de délivrance de documents d’identité des populations éloignées et enclavées.

Concrètement, il s’agit de permettre à un plus grand nombre de citoyens, notamment en milieu rural, d’obtenir des pièces d’identité officielles, en particulier la carte nationale d’identité. Le projet vise également à réduire les délais de traitement des demandes, tout en facilitant l’enrôlement des usagers.

« À l’horizon 2028, l’objectif est de permettre à la majorité des Togolais de disposer d’une carte nationale d’identité, avec un accès direct aux services de documentation pour au moins 80 % des populations rurales », a indiqué Simtaya Djohéna, directeur des cartes de séjour, visas et immigration à la DGDN.

Le projet repose sur une approche innovante basée sur la mobilité. Ainsi, des équipes techniques spécialement formées sont déployées sur le terrain pour collecter les données des demandeurs et assurer un traitement diligent des dossiers. Cette stratégie de proximité devrait permettre d’améliorer sensiblement les taux de couverture en matière de documentation, indique-t-on.

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Le déploiement du DGDN Mobile s’effectuera en deux étapes. La première phase, pilote, couvrira une durée de six mois, avec l’installation d’équipes mobiles dans chaque région administrative du pays. La seconde phase consistera en une extension progressive dans les 39 préfectures, avec une couverture des 117 communes à travers la duplication des équipes mobiles.

Il faut noter que selon les dernières statistiques disponibles, à fin décembre 2022, le nombre de détenteurs de la Carte nationale d'identité au Togo s’élevait à 1 326 837, tandis que 496 426 personnes disposaient d’un passeport. Le projet DGDN Mobile devrait contribuer à augmenter significativement ces chiffres dans les prochaines années.

Esaïe Edoh

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En prélude aux élections municipales prévues jeudi 17 juillet 2025, le Togo accueille depuis le mardi 15 juillet plusieurs missions d’observation internationales, venues suivre le déroulement du scrutin.

La première délégation arrivée à Lomé est celle du Conseil de l’Entente, organisation sous-régionale dont le Togo est membre. Elle a entamé une série de consultations avec les acteurs clés du processus électoral, notamment la Commission électorale nationale indépendante (CENI), la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC), la Cour suprême et le ministère des Affaires étrangères.

Les échanges ont porté sur le cadre juridique national des élections et l’observation électorale. La délégation insiste sur le respect scrupuleux des textes en vigueur, la neutralité absolue, l’impartialité, l’objectivité, ainsi que la retenue et la discrétion diplomatique dans la conduite des missions d’observation.

« Nous comptons sur vous pour faire preuve, tout au long de votre mission, de rigueur et de la hauteur de vue qui caractérisent vos institutions. En retour, le gouvernement vous assure de son entière coopération : sécurité renforcée, facilitation de vos déplacements et mise à disposition des informations utiles », a indiqué Afo Salifou, Secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et des Togolais de l’Extérieur, à l’endroit des observateurs.

D’autres missions d’observation, notamment celles de la CEDEAO et de l’Union africaine, sont également attendues dans les prochaines heures. Elles interviendront aux côtés des observateurs nationaux issus des organisations de la société civile, mobilisés pour le suivi du scrutin sur l’ensemble du territoire.

Esaïe Edoh

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Au Togo, le taux de réussite au baccalauréat deuxième partie (BAC II) s’est établi à 72,63 % en 2025, contre 46,71 % un an plus tôt, selon les données officielles du ministère en charge de l’enseignement.
 La progression notable intervient dans un contexte de reprise des effectifs, avec 100 303 candidats enregistrés, marquant une hausse de près de 30 % par rapport à 2024. Ceci, pour un diplôme qui ouvre les portes de l’enseignement supérieur.

D’après le ministère de tutelle, plusieurs facteurs expliquent cette amélioration : la généralisation du bac blanc, une proportion importante de redoublants expérimentés (53 %), et une année scolaire globalement stable.
 Le gouvernement prévoit de poursuivre ses réformes, notamment en matière d’orientation vers les filières scientifiques, en lien avec les priorités de développement économique.

Dans le détail, toujours suivant les données officielles, les filles représentaient 43,3 % des inscrits. La série A4 (littéraire) reste la plus fréquentée, avec 45 377 candidats, devant la série D (scientifique) qui en compte 41 059.

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