Togo First

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La Banque mondiale vient d’annoncer la nomination de Fily Sissoko, représentant-résident de l'institution à Lomé, au poste de directeur de division pour le Mozambique, Madagascar, Maurice, les Comores et les Seychelles. Cette nouvelle responsabilité marque la fin de son mandat au Togo, qu'il assure depuis le 1er juillet 2022.

Ayant succédé à Hawa Cissé Wagué, Fily Sissoko a supervisé dans le pays d'Afrique de l'ouest un portefeuille de projets en expansion, sur fond d’engagement accru de la Banque mondiale envers le pays. Le fonctionnaire international a notamment lancé le Cadre de Partenariat Pays (CPF) 2025-2029, avec de nouveaux financements dans des secteurs centraux comme l'énergie, la gouvernance et la cohésion sociale.

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Dans ses nouvelles fonctions, Fily Sissoko sera basé à Maputo et supervisera un portefeuille de 63 projets totalisant 8,5 milliards de dollars, couvrant des domaines essentiels comme l'éducation, la santé, l'agriculture et le développement du secteur privé.

À Lomé, le successeur de Fily Sissoko au poste de représentant résident de la Banque mondiale n’est pas encore connu.

Ayi Renaud Dossavi

Le Togo vient d’adopter sa stratégie nationale de mobilité électrique à bas carbone sensible au genre. Le document, validé le lundi 30 juin 2025 à Lomé, constitue désormais le cadre de référence pour une transition énergétique progressive dans le secteur des transports, sous la houlette du ministère en charge de l’environnement.

Avec plus de 40 % des émissions de CO₂ liées à la consommation d’énergie, le transport représente l’un des principaux foyers de pollution dans le pays. 

D’ici à 2030, la stratégie vise à ce que 30 % des véhicules neufs immatriculés soient électriques, tout en stimulant l’innovation locale et en garantissant une inclusion socioéconomique, notamment des femmes.

Cette stratégie s’inscrit dans le cadre du projet de soutien à la transition vers la mobilité électrique au Togo (PSTMET). Elle entend notamment créer un cadre incitatif pour l’importation et l’utilisation de véhicules propres, avec 100 % d’abattement pour les véhicules électriques neufs et 90 % pour les hybrides.

Selon la directrice de l’environnement, Merry Yaou, cette stratégie répond à une double urgence : environnementale, pour freiner les émissions de gaz à effet de serre, et sociale, pour assurer un accès équitable à la mobilité durable.

Notons que la mise en œuvre de cette stratégie nationale de la mobilité électrique, sur la période 2026-2030, va demander une enveloppe de 68 milliards FCFA.

Au Togo, le Fonds d’électrification rurale TINGA vient d’annoncer la reprise de sa campagne de branchements préfinancés aux réseaux électriques dans toutes les localités électrifiées du territoire national.

Désormais, les foyers peuvent bénéficier d’un branchement Lafia (2 ou 4 fils) pour un paiement initial symbolique de 1000 FCFA. Un tarif fortement subventionné qui entend lever les barrières économiques à l’électrification domestique.

Les équipes de la CEET, mobilisées sur le terrain, assurent la sensibilisation et l’enregistrement des ménages.

Lancée initialement en avril 2022, cette initiative gouvernementale a pour but d’élargir l'accès à l’électricité, notamment pour les ménages vulnérables, à travers un modèle de prépaiement accessible.

Pour l’exécutif, le dispositif s’inscrit dans une logique de justice sociale et de développement inclusif ; ceci alors même que l’accès à l’électricité est considéré comme un levier fondamental pour la croissance économique, l’éducation et la santé.

À fin 2024, le taux d’accès à l’électricité était de 70 % au Togo, selon les données communiquées par le ministère des Mines et des Ressources énergétiques, marquant une progression comparée aux 68 % annoncés en 2023, et 50 % en 2020.

Notons du reste qu’un numéro vert, le 8228, est mis à disposition par le Fonds TINGA, permettant de s’informer ou de s’inscrire.

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Au Togo, la campagne électorale en vue des élections municipales du 17 juillet 2025 a démarré le mardi 1er juillet. Elle s’étendra sur deux semaines et son bon déroulement sera assuré par une unité spéciale dénommée Force Sécurité Élections Municipales 2025 (FOSEM 2025).

Créée par décret présidentiel en date du 26 juin 2025, cette force est chargée de garantir la sécurité sur l’ensemble du territoire national pendant toute la durée du processus électoral. Elle a débuté ses opérations dès le 30 juin, avec l’activation de ses centres opérationnels aux échelles nationale et régionale, et le déploiement de son personnel.

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La FOSEM 2025 est mise à la disposition de l’ensemble des candidats et appelle à la collaboration des partis politiques pour la réussite de sa mission. Elle va collaborer également avec les populations qui doivent faire preuve de civisme et s'abstenir de toute forme de violence durant cette période électorale.

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Le Togo, mandaté par l’Union africaine (UA) pour conduire une médiation dans la crise à l’est de la République Démocratique du Congo (RDC), pourrait bénéficier du soutien de l’Union européenne (UE). Le Président du Conseil, Faure Gnassingbé, a reçu à cet effet, le mardi 1er juillet 2025, Johan Borgstam, Représentant spécial de l’UE pour la région des Grands Lacs.

Au cours de l’entretien, le diplomate européen a exprimé la volonté de l’Union européenne d’accompagner les efforts de médiation en cours. « J’ai réaffirmé au Président du Conseil la volonté de l’Union européenne de soutenir les différents efforts de médiation en cours », a déclaré Johan Borgstam.

Déjà, la médiation togolaise, aux côtés de celles d'autres acteurs internationaux comme les États-Unis, a contribué à la signature, le 27 juin dernier à Washington, d’un accord de paix entre la RDC et le Rwanda. Le Togo y était représenté par une délégation ministérielle.

Après cette signature, l’enjeu désormais est la mise en œuvre effective des clauses de l’accord. « J’ai souligné l’importance pour l’Union européenne de cet accord de paix. C’est un pas important dans la bonne direction, mais ce qui compte maintenant, c’est la mise en œuvre avec l’implication et la participation des populations concernées afin qu’on puisse sécuriser la viabilité et la durabilité de cet accord », a poursuivi le Représentant de l’UE.

Notons que depuis sa désignation en avril 2025 comme Médiateur de l’Union africaine pour la crise en RDC, Faure Gnassingbé a intensifié les consultations avec les parties prenantes ainsi que les partenaires régionaux et internationaux, dans l’optique de favoriser un dialogue inclusif et une résolution pacifique durable du conflit.

Esaïe Edoh

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Le Fonds monétaire international vient de décaisser 60,5 millions $ pour le Togo. C’est le 30 juin 2025 que le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé ce décaissement immédiat (44 millions de droits de tirage spéciaux – DTS) en faveur du pays d’Afrique de l’Ouest. Cette décision intervient à l’issue de la deuxième revue de la Facilité élargie de crédit (FEC) de 42 mois, d’un montant total de 293,6 millions de DTS (environ 400 millions de dollars), approuvée en mars 2024.

Dans la foulée, le FMI a salué la mise en œuvre globalement satisfaisante du programme par les autorités togolaises, malgré un contexte marqué par des défis sécuritaires persistants et des conditions de financement difficiles. Les objectifs quantitatifs à fin décembre 2024 ont été atteints, à l’exception du critère de performance relatif au solde budgétaire.

Sur la période, indique-t-on, les recettes fiscales ont progressé conformément aux objectifs, tandis que les recettes non fiscales ont dépassé les prévisions. Cependant, des dépenses supérieures aux prévisions ont entraîné une accumulation de la dette plus rapide que prévu.

« Les autorités ont mis en œuvre le programme soutenu par le FMI de manière globalement satisfaisante, dans un contexte marqué par des problèmes sécuritaires persistants, des conditions de financement difficiles et une incertitude mondiale élevée. Entre autres réalisations, les autorités ont mobilisé des recettes fiscales conformes aux objectifs, tandis que les recettes non fiscales ont dépassé les prévisions », relève Kenji Okamura, directeur général adjoint et président par intérim du Fonds.

« Néanmoins, les progrès en matière d’assainissement budgétaire ont été plus lents que prévu en raison d’opérations enregistrées par les autorités en deçà de la ligne budgétaire, ce qui a entraîné une accumulation de la dette plus rapide que prévu. Les efforts déployés par les autorités pour remédier à cette évolution, notamment la publication d’une note novatrice sur l’exécution budgétaire et l’accumulation de la dette, sont salués », ajoute-t-il.

À cet égard, le Fonds encourage les autorités togolaises à poursuivre les efforts d’assainissement budgétaire, tout en préservant la croissance et en renforçant l’inclusion. Des réformes visant à améliorer l’efficacité des dépenses et à renforcer le système de protection sociale, notamment la suppression progressive des subventions aux carburants, sont également recommandées.

Par ailleurs, on souligne l’importance de renforcer la gouvernance, notamment par la publication du diagnostic de gouvernance prévu et l’alignement du régime de déclaration de patrimoine et de revenus sur les normes internationales.

Ce nouveau décaissement porte le total des fonds débloqués au titre de la FEC à environ 129 millions de dollars depuis mars 2024. La prochaine revue du programme est prévue pour le second semestre 2025.

Ayi Renaud Dossavi

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Au Togo, la région des Savanes vient de valider son annuaire statistique 2022–2023. Le document de référence, consolidé par l’Institut national des statistiques et des études économiques et démographiques (INSEED) et les services déconcentrés de l’État, regroupe une large gamme de données chiffrées sur la situation économique, sociale, démographique et environnementale de la localité sur la période considérée.

Présenté à Dapaong en fin de semaine écoulée, l’annuaire couvre plusieurs axes comme la démographie, la santé, l’éducation, l’agriculture, l’économie, les infrastructures et l’environnement. Cette base de données régionale actualisée est destinée à alimenter les décideurs, chercheurs, ONG et partenaires techniques en données fiables. Avec un taux de collecte de 70 % (19 structures sur 27), elle devrait permettre de mieux orienter les politiques de développement dans cette zone à forts enjeux, notamment sociaux et sécuritaires.

Pour les autorités publiques, il s’agit d’un levier de planification et d’évaluation des politiques publiques. « Disposer de statistiques précises nous permet d’orienter nos décisions vers des actions concrètes et impactantes », a souligné Affoh Nazif, représentant du gouverneur de la région.

A Lomé, le crédit bancaire affiche une reprise vigoureuse au premier trimestre 2025. Les autorités y voient le reflet d’une économie résiliente et d’un engagement renforcé envers le secteur privé.

Les banques togolaises ont accordé 286 milliards de francs CFA de nouveaux crédits au premier trimestre 2025, selon les chiffres présentés vendredi 27 juin, lors de la réunion du Conseil National du Crédit (CNC), présidée par le ministre de l’Économie et des Finances, Essowè Georges Barcola. Ce volume représente une hausse de 19 % par rapport aux mises en place de crédits sur la même période l’année précédente.

Ces données traduisent un regain de confiance des institutions financières envers l’économie nationale, dans un contexte de croissance soutenue, malgré un environnement mondial incertain. Selon le ministre, cette dynamique est particulièrement favorable aux Très Petites, Petites et Moyennes Entreprises (TPME), qui bénéficient désormais de 44 % des nouveaux crédits bancaires, contre 37 % un an plus tôt.

Une croissance projetée à 6,2 %

Réunis à Lomé, les membres du CNC ont dressé un état des lieux de la situation économique, monétaire et financière au 31 mars 2025. Ils notent une trajectoire toujours robuste pour l’économie togolaise, avec une croissance attendue à 6,2 % cette année, après 6,3 % en 2024. Tous les secteurs devraient y contribuer, en particulier les services marchands dont le chiffre d’affaires a progressé de 6,3 % au premier trimestre.

Le secteur des bâtiments et travaux publics (BTP) reste en zone positive, avec un indice d’activité supérieur de 0,9 point à la moyenne de long terme, selon les données régionales compilées par la BCEAO.

Inflation maîtrisée, crédit en progression

Autre indicateur au vert : le taux d’inflation qui s’est replié à 0,8 % en avril, après 1,8 % en mars, grâce notamment à la baisse des prix des produits alimentaires et à une offre locale renforcée. Cette maîtrise des prix offre des conditions propices à la mobilisation du crédit.

Selon la BCEAO, l’encours total des crédits bancaires à l’économie au Togo atteignait 1788,3 milliards FCFA à fin mars 2025, en hausse de 5,5 % en un an.

Les taux débiteurs pratiqués par les banques togolaises restent contenus, autour de 7,56 % en moyenne en mars, un niveau proche de la moyenne sous-régionale. En revanche, la rémunération des dépôts a légèrement baissé, à 5,67 %, traduisant une politique monétaire prudente.

Microfinance et inclusion financière à l’agenda

Le CNC a également examiné une note spécifique sur les mécanismes innovants de recouvrement dans les institutions de microfinance. Ce secteur, essentiel pour l’accès au financement des populations vulnérables, reste exposé à un risque élevé de créances douteuses. Des réformes sont envisagées pour renforcer la viabilité de ces structures.

Au total, cette réunion semestrielle du Conseil du crédit confirme une tendance générale : le système financier togolais joue pleinement son rôle de soutien à l’économie, tout en consolidant sa stabilité. Dans un contexte sous-régional où la croissance de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) est attendue à 7,3 % au deuxième trimestre, le Togo s’affirme comme l’un des pôles de résilience et d’inclusion financière.

Fiacre E. Kakpo

Au Togo, les prestataires de soins souhaitant intégrer le réseau de l’Assurance maladie universelle (AMU) peuvent désormais effectuer leur demande de conventionnement en ligne. 

Hier lundi, 30 juin 2025, l’INAM et la CNSS ont en effet lancé une plateforme numérique baptisée e-conventionnement AMU, destinée à simplifier les démarches administratives.

Ce nouvel outil digital accessible à tous les acteurs du secteur (centres de santé, pharmacies, cliniques, lunetteries, etc.), vise à accélérer le processus d’adhésion, réduire les délais de traitement et améliorer l’efficacité des services rendus. Une demande déposée via cette plateforme vaut pour les deux entités gestionnaires : l’INAM (secteur public et populations vulnérables) et la CNSS (salariés du privé et travailleurs indépendants).

Pour le pays, ceci marque un nouveau pas en matière de digitalisation des services publiques, en particulier dans le contexte de l’AMU, opérationnalisée depuis l'année dernière. 

Notons que dans le cadre l’AMU, plus de 12000 cartes de bénéficiaires ont déjà été établies, à la fin du premier trimestre 2025.

L’Université de Lomé (UL) et le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) veulent renforcer leur collaboration. Les deux structures ont réaffirmé leur volonté de renforcer leur partenariat au service des étudiants. C’était à l’issue d’une audience la semaine dernière (le 25 juin 2025) entre le professeur Adama Mawulé Kpodar, président de l’UL, et Mme Élise Kakam, représentante résidente de l’UNFPA au Togo.

Parmi les axes prioritaires, on coopte la santé sexuelle et reproductive, l’employabilité des jeunes à travers des opportunités de stages, et l’appui ciblé à des structures clés comme la Faculté de médecine, l’École supérieure d’agronomie ou encore l’UniPod. 

Du reste, un projet d’étude sociologique sur les besoins réels des étudiants est aussi annoncé.

Actif au Togo depuis 1972, l’UNFPA concentre typiquement ses interventions au Togo sur la santé sexuelle et reproductive, l’accès à la planification familiale, et la lutte contre les violences basées sur le genre, mais pas que. L’autonomisation des jeunes fait également partie ses priorités. 

Dans son programme pays 2023-2026 aligné sur les priorités nationales, l’agence onusienne, présente active au Togo depuis 1972, cible particulièrement les adolescents, les jeunes et les populations vulnérables en zones rurales et difficiles d’accès. L'institution annonçait déjà ce renforcement des relations avec des acteurs comme l’Université de Lomé, figurant parmi ses partenaires clés, en vue de faire émerger une génération d’acteurs du développement outillés et résilients.

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