Togo First

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Le Togo a enregistré au premier semestre 2025 la plus forte baisse d’encours de dette publique parmi les huit États membres de l’UEMOA, selon les données publiées par l’Agence UMOA-Titres. À fin juin, l’encours togolais s’établissait à 1959,50 milliards de francs CFA, en recul de 2,90 % par rapport à son niveau de fin décembre 2024.

Ce mouvement tranche avec la tendance régionale. Sur la même période, des pays comme le Sénégal ont vu leur encours progresser de 5,71 %, tandis que le Bénin (+2,28 %) et la Côte d’Ivoire (+1,46 %) ont également accru leur stock de dette. Le Niger est le seul autre pays à afficher une décrue (-0,93 %), mais d’ampleur moindre.

Cette baisse est principalement liée à un ralentissement des nouvelles émissions combiné à une accélération des remboursements. Entre janvier et juin, le pays a levé 318,76 milliards FCFA, contre 468,75 milliards FCFA un an plus tôt, soit une baisse de 32 %. Parallèlement, les remboursements ont augmenté de 39 %, passant de 322,55 à 448,30 milliards FCFA.

Ce désendettement net de plus de 129 milliards FCFA s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale de gestion de la dette, qui vise à rééquilibrer la structure du portefeuille. Actuellement, la dette intérieure représente 57,67 % de l’encours total, soit 39,89 % du PIB. À l’horizon 2025, les autorités visent une répartition plus équilibrée, avec 55 % de dette extérieure et 45 % de dette intérieure.

Cette transition permettrait non seulement d’étaler les échéances de remboursement sur des maturités plus longues, mais aussi de bénéficier de conditions financières plus souples, via des prêts concessionnels ou semi-concessionnels accordés par les partenaires techniques et financiers comme la Banque mondiale, la BOAD ou la BAD.

L’un des défis reste cependant la prédominance des titres de court terme dans le portefeuille de la dette intérieure. À fin juin, 89 % de la dette togolaise sur le marché régional sont composés de Bons Assimilables du Trésor (BAT), des titres à moins d’un an. Seuls 11 % sont constitués d’Obligations Assimilables du Trésor (OAT), à plus long terme. Ce profil génère une pression de refinancement importante, dans un environnement régional où les taux d’intérêt sont à la hausse.

Une vulnérabilité que reflète clairement la courbe des taux togolaise : les rendements montent jusqu’à 8,04 % sur les titres à un an, avant de redescendre sur les maturités longues, autour de 6 % à 5,7 ou 10 ans. Une configuration atypique qui traduit à la fois la nervosité des investisseurs sur le court terme et leur appétit plus modéré – ou plus confiant – pour les placements à long terme.

Si la baisse de l’encours est perçue positivement en termes de gestion budgétaire, reste à savoir si le gouvernement parviendra à maintenir ce cap sur la seconde moitié de l’année. 

Fiacre E. Kakpo

Les exportations togolaises vers les États-Unis ont atteint 97 millions de dollars en 2024 (soit environ 54 milliards de francs CFA), selon les données rendues publiques par le ministère de la promotion de l’investissement au Togo. Cette donnée s’inscrit dans une dynamique de croissance soutenue amorcée depuis 2021, année où les exportations ne dépassaient pas les 20 millions de dollars.

Cette progression s’explique notamment par l’exploitation du régime préférentiel de l’AGOA, qui a facilité l’accès au marché américain de produits togolais tels que le café, le cacao, le karité ou encore les fèves de soja.

Cependant, cette trajectoire ascendante pourrait être freinée par les nouvelles politiques tarifaires américaines introduites par la nouvelle administration. En effet, il y a trois mois, le 2 avril 2025, le président américain Donald Trump a annoncé une série de droits de douane visant plusieurs pays africains. Le Togo est désormais soumis à un tarif de 10 % sur l’ensemble de ses exportations vers les États-Unis.

Ce durcissement tarifaire pourrait affecter les volumes, en particulier dans les filières agricoles et textiles. L’industrie textile émergente, installée sur la Plateforme industrielle d’Adétikopé (PIA), qui commence tout juste à exporter vers les États-Unis, est particulièrement exposée.

Toutefois, comparé à d’autres pays africains frappés par des droits allant jusqu’à 50 %, le Togo reste relativement épargné. Cette situation pourrait inciter à une redirection stratégique vers la Chine, déjà l’un des principaux partenaires commerciaux du pays.

Ayi Renaud Dossavi

Au Togo, plus de 80 dirigeants d’entreprises togolaises, issus de secteurs tels que l’agro-industrie, les services, le commerce ou encore la technologie, ont été initiés du 1er au 3 juillet 2025 à Lomé, à l’usage de l’intelligence artificielle (IA), à l’occasion d’une session de formation. L’initiative, portée par la Chambre de commerce et d’industrie du Togo (CCI-Togo), visait à renforcer les capacités managériales face aux mutations induites par les nouvelles technologies.

Selon la CCI-Togo, l’IA bouleverse les modèles économiques traditionnels et impose aux opérateurs une double exigence : celle des l’adaptation technologique et de l’anticipation stratégique. C’est dans ce contexte que la formation a été conçue pour démystifier l’intelligence artificielle et favoriser son appropriation par les chefs d’entreprise togolais.

Les participants ont ainsi été introduits aux fondamentaux de l’IA appliquée au monde de l’entreprise, à travers des cas d’usage concrets. La formation a abordé divers axes, notamment le choix des technologies, la structuration des données, ou encore l’intégration d’outils comme ChatGPT dans les processus métiers.

S’exprimant lors de la session, le président de la CCI-Togo, José Symenouh, a invité les opérateurs économiques à « une adoption intelligente et souveraine des technologies d’IA pour garantir aux entreprises une place dans l’économie du futur ».

À l’issue de cette première phase, la Chambre prévoit d’étendre l’initiative à d’autres régions et filières économiques, dans le but de favoriser une transformation numérique inclusive et durable du tissu entrepreneurial national.

Esaïe Edoh

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Le Togo, le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire et le Ghana ont officiellement adopté et signé vendredi 04 juillet à Lomé, une déclaration commune sur la sécurité nationale et la protection des réfugiés. L’acte est intervenu au second jour de la réunion ministérielle du Dialogue régional sur le sujet, organisé dans la capitale togolaise. 

L’initiative, lancée en mars 2024 par le Togo, le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire et le Ghana, avec le soutien du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR), se voulait une réponse aux défis croissants enregistrés par les différents États, confrontés depuis la détérioration du contexte sécuritaire et humanitaire au Sahel, à des afflux de populations et à des risques de déstabilisation de leurs territoires. L’objectif était particulièrement d’aborder de manière concrète, les mesures permettant de concilier les impératifs de sécurité nationale et de protection des réfugiés. 

Un signal fort à la communauté internationale 

Fruit d’un processus de dialogue continu de plus d’un an entre les 5 pays sur des thématiques variées touchant aux déplacements forcés, la Déclaration de Lomé entérine une série de recommandations et engage les pays dans leur mise en œuvre. Dans le détail, cet accord multipartite prévoit notamment le renforcement du principe de non refoulement, la mise en place de procédures simplifiées de reconnaissance du statut de réfugié, leur autonomisation par l’accès aux services essentiels, ou encore le renforcement de la coordination au niveau national et sous-régional sur la question spécifique des réfugiés éleveurs. 

Un appel à l’action

La déclaration de Lomé nous appelle à l’action. Qu’elle soit une flamme qui éclaire nos pas, un serment que nous portons dans nos cœurs et dans nos actes”, a exhorté le Président de l’Assemblée nationale, Kodjo Adedze, représentant le Président du Conseil, à l’issue de la signature du document par les ministres chargés de la sécurité et de l’intérieur des différents pays.  

« Nous réaffirmons notre engagement pour une meilleure sécurité humaine au profit des réfugiés et des populations d’accueil », a pour sa part assuré la Représentante spéciale adjointe du SG des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre (UNOWAS), Barrie Freeman, également présente pour l’occasion. 

Wang Min est la nouvelle ambassadrice de Chine au Togo, et succède à Chao Weidong, en fin de mission à Lomé. En milieu de semaine, la diplomate a présenté la copie de ses lettres de créance au ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey.

Elle aura pour mission de renforcer les relations bilatérales entre la Chine et le Togo, vieilles de plus d’un demi-siècle. Elle devrait notamment œuvrer à la concrétisation des projets issus du dernier sommet du Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC), dans des secteurs clés tels que les infrastructures, la santé, l’agriculture, l’éducation et les énergies renouvelables.

Dans cette dynamique, Wang Min est attendue sur plusieurs fronts : le financement et le suivi de la mise en œuvre des projets bilatéraux, la promotion des investissements chinois au Togo, ainsi que l’intensification des échanges culturels et éducatifs, notamment à travers l’octroi de bourses d’études.

La coopération entre Pékin et Lomé étant multiforme (économique, politique, sociale et infrastructurelle), la nouvelle ambassadrice devrait contribuer à consolider ce que les deux pays qualifient de « partenariat stratégique global ».

Esaïe Edoh

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Face à l’érosion de la production cotonnière et au vieillissement des producteurs, le Togo mise sur une relance ambitieuse de sa filière. Objectif : franchir la barre des 92 500 tonnes dès la prochaine campagne. Mais entre aléas climatiques, manque de main-d’œuvre jeune et concurrence d’autres cultures, le pari reste incertain.

Après deux campagnes en demi-teinte, le Togo veut croire à une relance durable de son « or blanc ». Pour la saison 2024-2025, les cotonculteurs se sont fixé un cap ambitieux : produire 92 500 tonnes de coton graine, soit une hausse de plus de 50 % par rapport à la dernière récolte. Un défi de taille, dans un secteur fragilisé par les parasites, les chocs climatiques et une démobilisation progressive des acteurs.

L’an dernier, la production n’a pas dépassé 60 500 tonnes, malgré une légère amélioration du rendement (797 kg/ha). Et le nombre de producteurs ne cesse de diminuer : seulement 76 000 pour la campagne en cours, contre 111 000 en 2020-2021. « Les producteurs vieillissent, les jeunes désertent. C’est toute la filière qui est en danger », alerte Koussouwè Kourouféi, président de la Fédération nationale des groupements de producteurs de coton (FNGPC).

Pour inverser la tendance, la campagne a démarré plus tôt, afin de profiter d’une fenêtre climatique favorable. Résultat : 118 000 hectares sont déjà emblavés, un record depuis cinq ans. Mais la surface seule ne suffira pas. Les autorités misent aussi sur un plan de relance musclé : formation de 120 000 producteurs, extension de l’irrigation, soutien à la mécanisation et introduction de pratiques d’agriculture régénérative. Des partenariats public-privé sont également en discussion pour soutenir l’effort.

Autre signal fort : le maintien du prix d’achat du coton-graine à 300 FCFA le kilo, malgré les tensions sur les cours mondiaux. Après trois années de baisse, les cotations mondiales ont encore chuté d’environ 14 % en 2024. Une subvention d’intrants est également prévue, comme les années précédentes, pour alléger les coûts des cultivateurs.

Mais les défis structurels restent lourds. Le Togo produit deux fois moins de coton qu’en 2017, quand les volumes dépassaient les 135 000 tonnes. Et la promesse faite après la privatisation de la NSCT – atteindre 200 000 tonnes – semble aujourd’hui hors d’atteinte. Si le Bénin et le Burkina Faso ont réussi à doubler leur production en cinq ans, le Togo peine à enrayer sa chute.

Des vents contraires persistants

Car la relance reste suspendue à plusieurs inconnues. La météo, d’abord. Le coton reste très dépendant des précipitations, et les épisodes de sécheresse ou de pluie excessive peuvent ruiner les efforts les plus structurés. Les ravageurs, ensuite, continuent de faire des dégâts malgré les campagnes de sensibilisation.

La concurrence des cultures vivrières (maïs, soja, igname) est aussi un défi. Beaucoup de producteurs préfèrent miser sur ces spéculations, jugées plus rentables à court terme et moins risquées. « Le coton paie moins, demande plus de travail et les paiements tardent souvent. Ce n’est plus motivant », confiait un jeune agriculteur de la région centrale lors d’un FOPAT.

Et surtout, le soja dont la culture s’impose de plus en plus, portée par une demande internationale soutenue et par la montée en charge des unités de transformation locales, qui offrent désormais des débouchés jugés plus stables et rémunérateurs.

1 olam

Enfin, la gouvernance du secteur pose question. Si Olam reste discret sur ses engagements à long terme, des voix s’interrogent sur la stratégie industrielle et les investissements réels dans la transformation locale. Le rêve d’un coton togolais mieux valorisé, avec une chaîne complète allant du champ à l’exportation de textile, reste à concrétiser. Même si les promesses portées par la PIA, avec le lancement des premières usines textiles au début de ce mois, viennent raviver l’espoir d’une véritable intégration locale de la filière. Ce tournant industriel, encore embryonnaire, devra prouver sa capacité à absorber durablement la production nationale et à créer une valeur ajoutée locale compétitive.

Au-delà de tout, c’est toute l’attractivité du coton qui est en jeu. Moins rentable que le soja ou le maïs, jugé pénible et incertain, le coton n’attire plus les jeunes. « Il faut repenser le modèle, sinon on court à l’impasse », glisse un cadre agricole.

Le pari des 92 500 tonnes peut-il être tenu ? Tout dépendra des pluies, de la mobilisation des producteurs et de la capacité du système à se réinventer. Car derrière l’objectif de production, c’est l’avenir même de la filière et des planteurs qui se joue.

Fiacre E. Kakpo

Au Togo, le ministère en charge de l’Enseignement supérieur renforce son pari sur la recherche et l’innovation avec les résultats du projet VaRRIWA (Valorisation des résultats de la recherche et de l’innovation en Afrique de l’Ouest), présentés le 3 juillet à Lomé.

C’était lors d’une rencontre d’échanges entre chercheurs, innovateurs et investisseurs, avec le soutien de l’AUF.

Le projet, durant son déploiement, a permis de sensibiliser 375 acteurs, de créer une plateforme numérique régionale, et surtout de concrétiser 14 projets structurants dont quatre au Togo. Ces derniers incluent notamment UVi2A (une unité de valorisation des innovations agricoles et agroalimentaires), spécialisée dans les innovations agricoles, et CAVRIS (centre d’accompagnement à la valorisation des résultats de la recherche et d’innovation dans le domaine des sciences et technologies), dédié à l’accompagnement technologique.

À cela s’ajoutent FORVARITO (formation à la valorisation) et PPVRI (partenariats public-privé pour le financement).

Sur la période, l’impact est marqué par la création de 25 entreprises, la génération de 322 emplois, ainsi qu’une progression de 11 points du Togo au Global Innovation Index (GII), indicateur mondial du dynamisme technologique.

Lors de l’atelier, les échanges ont porté notamment sur les défis de financement et les opportunités de co-investissement privé.

Pour Dr Kossi Sénamé Dodzi, directeur de la recherche scientifique, il est impératif d’« activer des partenariats gagnant-gagnant » pour faire émerger un véritable écosystème d’innovation durable.

L’Université de Lomé (UL) élargit son offre académique en intégrant la formation aux métiers de l’aéronautique. L’établissement public a signé dans cette dynamique le jeudi 3 juin 2025, un accord de partenariat avec l’Agence nationale de l’aviation civile (ANAC-Togo).

Le protocole d’accord a été paraphé par Adama Mawulé Kpodar, président de l’UL, et Ahabou Idrissou, directeur général de l’ANAC-Togo. Il prévoit la formation de profils qualifiés à l’université, avec à la clé des stages et des opportunités d’emploi au sein de l’agence, en fonction des besoins identifiés.

« Cet accord permettra la mise en place de certifications de courte durée, allant de trois à six mois, dans le domaine de l’aéronautique », a précisé le président de l’Université de Lomé. Ces formations seront ciblées pour répondre de manière agile aux besoins du marché et doter le pays d’une main-d’œuvre qualifiée, compétente et opérationnelle.

De son côté, le directeur général de l’ANAC-Togo a souligné que ce partenariat visait à créer un environnement propice à une aviation civile compétitive, durable et conforme aux standards internationaux. 

Notons que l’initiative s’inscrit dans la dynamique de la Feuille de route gouvernementale, qui ambitionne de positionner le Togo comme un acteur crédible et performant dans l’aéronautique à l’échelle régionale.

Esaïe Edoh

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Au Togo, le ministère chargé de la Santé recrute 220 personnels de santé par voie contractuelle, dans le but de renforcer les soins de santé néonatale. Il vient de lancer à cet effet un appel à candidatures pour le recrutement de médecins gynécologues-obstétriciens, de sages-femmes d’État, d’infirmiers diplômés d’État et d’ingénieurs des travaux biologiques.

En tout, 220 agents sont recherchés, dont 5 médecins gynécologues-obstétriciens, 5 ingénieurs des travaux biologiques, 122 sages-femmes d’État et 88 infirmiers d’État.

Cette mobilisation s’inscrit dans le cadre du projet Accès universel aux services de santé sexuelle et reproductive (AUSSSR), visant à renforcer les capacités humaines dans les structures de santé maternelle et infantile.

Il s’agit notamment de combler les déficits de personnel qualifié, en particulier dans les zones les plus vulnérables.

Le dépôt des candidatures, ouvert jusqu’au 31 juillet, s’effectue à la Direction des ressources humaines du ministère.

Consulter ici l’appel complet

Au Togo, les autorités renforcent la prévention contre la corruption en l’intégrant dans le système éducatif, à travers le projet intitulé : « Intégration de l’éducation à la lutte contre la corruption dans les curricula d’enseignement et de formation au Togo ». Ledit projet a été lancé officiellement jeudi 3 juillet 2025 à Lomé par le ministre de l’Enseignement technique, Isaac Tchiakpé.

Portée par la Haute Autorité de Prévention et de Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HAPLUCIA), l’initiative vise à diffuser, dès l’école, les valeurs d’éthique, de probité, d’intégrité et de responsabilité. Objectif : prévenir et combattre les pratiques corruptives à tous les niveaux de la société.

D’un coût global de 650 millions FCFA, le projet s’étend sur trois ans. Il prévoit notamment l’analyse des curricula existants, l’élaboration d’une matrice des compétences attendues par niveau d’enseignement, la définition de modules pour l’enseignement supérieur ainsi que les écoles de formation des agents publics et du secteur privé. Des supports pédagogiques adaptés seront également développés en vue d’une intégration progressive de ces contenus dans les programmes officiels.

Selon le ministre Tchiakpé, la corruption constitue l’une des menaces majeures au développement du pays, affectant durablement l’économie, la gouvernance et la justice sociale. « La lutte contre ce phénomène complexe requiert des approches multiples, dont l’éducation, qui joue un rôle fondamental dans la construction d’une conscience citoyenne et éthique », a-t-il indiqué.

De son côté, le président de la HAPLUCIA, Aba Kimelabalou, a défendu une approche préventive : « Il vaut mieux prévenir que guérir. En instillant les valeurs de probité dès l’enfance, nous œuvrons à construire une société qui rejette la corruption comme une aberration morale ».

Cette démarche s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale de lutte contre la corruption, en cohérence avec les engagements internationaux du Togo en matière de bonne gouvernance.

Esaïe Edoh

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