Au Togo, le projet de la Direction générale de la documentation nationale (DGDN) Mobile a officiellement entamé sa phase opérationnelle le lundi 14 juillet 2025. Le lancement a été effectué à Kara, dans le nord du pays, par le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Calixte Madjoulba.

Inscrit dans la mise en œuvre de la feuille de route gouvernementale 2020-2025, notamment son axe stratégique « Offrir une identité et garantir l’accès aux services de base à tous », le projet vise à rapprocher les services de délivrance de documents d’identité des populations éloignées et enclavées.

Concrètement, il s’agit de permettre à un plus grand nombre de citoyens, notamment en milieu rural, d’obtenir des pièces d’identité officielles, en particulier la carte nationale d’identité. Le projet vise également à réduire les délais de traitement des demandes, tout en facilitant l’enrôlement des usagers.

« À l’horizon 2028, l’objectif est de permettre à la majorité des Togolais de disposer d’une carte nationale d’identité, avec un accès direct aux services de documentation pour au moins 80 % des populations rurales », a indiqué Simtaya Djohéna, directeur des cartes de séjour, visas et immigration à la DGDN.

Le projet repose sur une approche innovante basée sur la mobilité. Ainsi, des équipes techniques spécialement formées sont déployées sur le terrain pour collecter les données des demandeurs et assurer un traitement diligent des dossiers. Cette stratégie de proximité devrait permettre d’améliorer sensiblement les taux de couverture en matière de documentation, indique-t-on.

Image9

Le déploiement du DGDN Mobile s’effectuera en deux étapes. La première phase, pilote, couvrira une durée de six mois, avec l’installation d’équipes mobiles dans chaque région administrative du pays. La seconde phase consistera en une extension progressive dans les 39 préfectures, avec une couverture des 117 communes à travers la duplication des équipes mobiles.

Il faut noter que selon les dernières statistiques disponibles, à fin décembre 2022, le nombre de détenteurs de la Carte nationale d'identité au Togo s’élevait à 1 326 837, tandis que 496 426 personnes disposaient d’un passeport. Le projet DGDN Mobile devrait contribuer à augmenter significativement ces chiffres dans les prochaines années.

Esaïe Edoh

Lire aussi:

Seulement 1,3 million de Togolais détiennent la carte nationale d’identité et 500.000, un passeport en 2022

Togo : plus de 100 000 visas délivrés en 2023, des prévisions optimistes pour les années à venir

Publié dans Services publics

Au Togo, une nouvelle mesure réglementaire entrera en vigueur à compter du 1er juillet 2025 dans le cadre du renforcement du dispositif de contrôle douanier des produits pétroliers. Désormais, tout camion chargé de carburant, qu’il provienne du terminal de la Société Togolaise d'entreposage (STE) ou de celui de la Société Togolaise des Stockages de Lomé (STSL), devra obligatoirement faire l’objet d’une déclaration en détail avant de quitter les installations.

L’annonce a été faite par l’Office Togolais des Recettes (OTR), qui entend, à travers cette réforme, renforcer le suivi des opérations douanières liées aux hydrocarbures et améliorer la traçabilité des flux de carburants via la plateforme numérique Sydonia World.

Concrètement, les sociétés STE et STSL devront transmettre, en amont du chargement, les déclarations en détail à la Division des Opérations Douanières des Hydrocarbures et de la Raffinerie (DODH-R), structure spécialisée de l’OTR. Cette division assurera le suivi, l’apurement et le traitement administratif de l’ensemble des opérations relatives aux produits pétroliers.

Cette mesure s’inscrit dans une dynamique d’amélioration de la gouvernance fiscale et de transparence des flux logistiques, indique-t-on. Elle vise notamment à assurer un meilleur apurement des registres retraçant l’entrée et la sortie des produits, et à prévenir les écarts entre les quantités déclarées et celles effectivement livrées sur le marché.

Cette réforme intervient alors que les autorités annoncent le marquage des produits pétroliers, en vue de lutter contre la fraude et les circuits de distribution parallèles.

Esaïe Edoh

Lire aussi:

Togo : les autorités étendent le marquage des produits au gasoil industriel

A  fin décembre 2024, l'exécution des réformes au Togo dans les ministères et institutions de l’État affiche un taux d'exécution physique de 73,8 % et un taux d'exécution financière de 65,5 %, selon les données présentées lors de la revue nationale en milieu de mois dernier (18 avril 2025).

Organisée par le ministère de l’Économie et des Finances (MEF), cette revue annuelle a permis de dresser le bilan des actions menées dans le cadre de la mise en œuvre de la feuille de route Togo 2020-2025.

Dans le détail, les réformes ont porté sur des domaines tels que les finances publiques, le secteur privé, l’agriculture, la santé, l’éducation, le numérique, la décentralisation et le social.

Le gouvernement, alors représenté par Kpowbié Tchasso Akaya, Secrétaire général du MEF, a souligné son engagement de renforcer le suivi et l'efficacité des réformes, en lien notamment avec le nouveau programme en cours avec le FMI, centré sur la consolidation budgétaire et l’attractivité des investissements privés.

Notons que ces travaux ont rassemblé plus d'une centaine de participants, incluant des représentants des départements ministériels et des institutions de l’État, du secteur privé, des organisations de la société civile, ainsi que des partenaires techniques et financiers.

Ayi Renaud Dossavi

Publié dans Gestion Publique

Au confluent de plusieurs secteurs qu’elle alimente avec le savoir scientifique, la recherche et des compétences professionnelles, l’éducation togolaise est en pleine mutation, à l’effet de devenir un véritable levier de développement économique. Pendant longtemps tancé même par les 1ères autorités, de fabriquer des chômeurs, en cause une inadéquation décriée entre la formation et l’emploi, le secteur éducatif et de la formation est appelé à se réinventer afin de répondre aux besoins des entreprises et aux défis de l’entrepreneuriat ainsi que de l’auto-emploi, impossibles à soustraire de l’équation de la professionnalisation, de nos jours. Le changement de paradigme passera par des réformes. A plusieurs niveaux. Et avec l’accompagnement des partenaires et bailleurs de fonds.

 

Le défi d’inclusion de l’éducation à l’épreuve des réalités sociales

Obligatoire de 6 à 15 ans, l’accès à l’éducation de base n’est pas universel à ce jour au Togo. De nombreux enfants, ayant l’âge officiel pour un niveau d’enseignement donné, ne fréquentent toutefois pas l’école. Les disparités dans l’accès à l’éducation se vivent à divers niveaux et en fonction de certains critères. Globalement, indiquent les statistiques officielles, le taux de non-scolarisation est de 8 % au primaire ; il augmente à 12 % au secondaire du premier cycle. Et, en raison de redoublements, de grossesses non désirées et de décrochages au cours de la scolarité, ce taux atteint 29 % au secondaire du deuxième cycle.

 

Tous azimuts, les facteurs d’inégalités dans l’accès à l’éducation

Les facteurs discriminants dans l’accès à l’éducation au Togo peuvent souvent varier en fonction du genre, de la pauvreté ou de la richesse des parents, du caractère urbain ou rural du milieu où vivent les enfants.

Le « Genre » est loin d’être négligeable dans l’appréciation des inégalités dans l’accès à l’éducation, quel que soit le niveau scolaire. Globalement, les taux de non-scolarisation sont plus élevés chez les filles que chez les garçons, à tous les niveaux. Si l’écart entre filles et garçons reste ténu au primaire, il atteint des proportions plus élevées, au collège et quelque peu préoccupantes au lycée. En effet, bien que l’Etat reconnaisse le droit à l’éducation des enfants, les pesanteurs socioculturelles ont fini par façonner l’imaginaire collectif ici ou là……qu’« une fille à l’école, ça n’aboutira à rien », qu’elle est faite pour rester à la maison, à la cuisine ou aller au champ. Mais pas que.

A partir du secondaire, l’écart devient plus important et le taux de non-scolarisation des filles, deux fois supérieur à celui des garçons. 40 % contre 20 %. Ceci, du fait des décrochages scolaires, des grossesses non désirées, entre autres.

IG1

Les conditions de pauvreté ou de richesse des parents sont également assez déterminantes dans l’accès ou non des enfants aux établissements scolaires. Si l’Etat reconnaît le droit à l’éducation de tous les enfants togolais, les conditions modestes ou vulnérables de certains parents peuvent parfois compromettre l’effectivité de ce droit.

De fait, les parents vulnérables éprouvent davantage de peine à scolariser leurs enfants, et sont plus enclins à les amener au champ, afin qu’ils contribuent à la production du nécessaire vital pour la famille, grâce à leur force de travail. L'écart entre les enfants issus de familles riches est toutefois moins prononcé au secondaire, où les taux de scolarisation sont globalement plus faibles.

Un autre facteur majeur explicatif des inégalités dans l’accès à l'éducation est la localisation géographique. Les enfants issus et résidant en milieu rural enregistrent des taux de non-scolarisation bien plus élevés à tous les niveaux. Très généralement, dans les milieux ruraux, ils devront parcourir des kilomètres avant de trouver un établissement scolaire, posant un problème d’insuffisances d’infrastructures scolaires, et ne rien pouvoir manger à l’école, faute de moyens.

Ceci étant, le droit à l’éducation peut parfois ressembler à un luxe que ne peuvent s’offrir certains enfants, soit du fait de leur genre dans un contexte d’omniprésence des idées reçues et pesanteurs socioculturelles, de leur cadre de vie ou localisation géographique (milieu urbain ou rural), ou des conditions de vie de leurs parents. Le gouvernement togolais, soucieux non seulement de démocratiser l’accès à l’éducation au profit des enfants togolais mais aussi de mettre l’éducation togolaise en adéquation avec les exigences de l’emploi, opte alors pour des réformes chirurgicales, sur fond d’augmentation continue des ressources budgétaires au profit du secteur éducatif.

 

Le big bang

Les réformes, voulues holistiques par le gouvernement et déterminantes pour faire de l’éducation et celui de la formation, un moteur de développement, ont été mises en mouvement, notamment par le  Professeur Dodzi Kokoroko, ministre des enseignements primaire et secondaire. L’une des réformes majeures, c’est la gratuité des frais de scolarité.

IG2

 

Gratuité

 

Au Préscolaire et au Primaire publics

Depuis 2008 plus exactement, le gouvernement togolais a instauré la gratuité de l’enseignement préscolaire et primaire public, supprimant du coup ou réduisant au minimum, les barrières financières à l’éducation pour les familles. Une mesure qui a sans doute eu une résonance particulière dans les zones rurales où la vulnérabilité des familles est plus prégnante.

Deux ou trois ans plus tard, des résultats notables ont été enregistrés. Particulièrement, sur l’éducation des filles longtemps perçues comme des variables d’ajustement. De 87,4% en 2010-2011, le taux de scolarisation a bondi à 126,7% en 2013-2014. A l’horizon 2030, le défi est de parvenir à la parité Filles-Garçons à l’école, à tous les niveaux d’enseignement, apprend-on.

Pêle-mêle, les effectifs ont enregistré des hausses exponentielles. Alors qu’au préscolaire, l’effectif était de 86 680 sur la période 2012-2013, il a atteint 155 739 en 2017-2018, soit un taux de progression de 12%. Le primaire public qui voyait son effectif établi à 1 054 549 en 2007-2008, a connu une évolution, culminant à 1 413 600 en 2014-2015 et à 1 548 876 en 2017-2018. Au primaire, le taux brut a ainsi bondi de 98% à 126,8%.

 

Au Secondaire (1er et 2ème cycles : collèges et lycées publics)

Cette mesure de gratuité des frais de scolarité sera complétée par la réduction des frais de scolarité pour les filles du premier cycle du secondaire (collège). L’initiative vise à supprimer ou le verrou financier à l’éducation, pour encourager les familles à maintenir leurs filles à l’école. Et ainsi, promouvoir l’accès équitable à l’éducation et lutter contre les inégalités de genre. Concrètement, les frais d’inscription et cotisations scolaires obligatoires dans les collèges publics sont pris en charge par l’État pour les filles.

Plus tard, le gouvernement procédera à l’extension de la mesure de gratuité des frais de scolarité à tous les élèves des collèges et lycées publics (filles et garçons) à partir de l’année scolaire 2021-2022. L’annoncée a été officialisée le 21 août 2021, dans le cadre des efforts des autorités togolaises visant à atténuer l’impact de la COVID-19 et favoriser l’accès à l’éducation. Depuis, elle a été reconduite chaque année, avec comme corollaire, un taux de scolarisation au primaire franchissant la barre des 95 %, contre environ 88 % auparavant. En parallèle, des efforts sont faits pour garantir la qualité de l’enseignement malgré l’augmentation du nombre d’élèves inscrits.

 

Les Cantines Scolaires pour retenir les élèves à l’école

Ce programme vise à offrir des repas scolaires réguliers aux enfants des communautés les plus pauvres, favorisant ainsi leur fréquentation et leur maintien à l’école, en particulier dans les zones les plus vulnérables. L’objectif du Togo à travers ce programme est d’atteindre 300 000 écoliers bénéficiaires des cantines scolaires au plus tard cette année, avec la volonté d’élargir et de pérenniser l’approvisionnement en repas scolaires.

IG3

Selon le ministère de l’éducation, les cantines scolaires ont permis d’augmenter de 10 % l’effectif scolaire dans les écoles bénéficiaires, contre seulement 7 % dans celles qui n’en bénéficient pas.

 

Tolérance zéro contre les violences sexuelles et les auteurs de grossesses

Afin de donner toute leur portée politique, scientifique et économique à leur choix de mobiliser leurs ressources pour un accès de tous à l’éducation, les autorités, face au frein que représentent les grossesses en milieu scolaire, ont renforcé l’arsenal législatif par l’interdiction du mariage des enfants, l’interdiction et la répression de violences à caractère sexuel. De fait, les violences à caractère sexuel sont un facteur entraînant la déperdition scolaire des jeunes filles. Et les statistiques sont alarmantes. Jusqu’à 2474 cas de grossesses recensés au titre de l’année scolaire 2022-2023. Que de débauche d’énergies, de ressources, que de gâchis…

Pour enrayer le phénomène ou tout au moins le réduire au minimum, a été adoptée une loi sur la protection des apprenants contre les violences à caractère sexuel. Une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à 5 ans et une amende pouvant culminer à 5 millions FCFA si une grossesse résulte de cet acte de violence sur l’apprenant, âgé de 16 ans ou plus.

En parallèle, des initiatives sont en cours pour lutter contre les mariages précoces. Des campagnes de sensibilisation sont menées à l’endroit des communautés ou des parents et même des élèves.

 

Davantage de ressources budgétaires pour poursuivre les grands chantiers

Le Togo a régulièrement augmenté la part du budget allouée à l’éducation primaire et secondaire entre 2020 et 2024. En 2024, une dotation de 191 milliards de francs CFA était prévue, contre 123 milliards en 2020, soit près de 12 % du budget national. Cette augmentation représente une hausse de 52 % de l’enveloppe dédiée à l’éducation depuis 2020. En 2025, le ministère des enseignements primaire et secondaire (183 milliards FCFA) est toujours en tête de liste des ministères aux plus gros budgets, bien qu’enregistrant une baisse en variation annuelle.

 

Améliorer la qualité de l’enseignement

Dans le cadre des efforts du gouvernement pour l’amélioration de la qualité de l’enseignement, cinq nouvelles Écoles normales d’instituteurs (ENI) ont été créées en 2021. Ces institutions ont été transformées en Écoles Normales de Formation des Professeurs des Écoles (ENFPE), dans le but de renforcer la qualité de la formation des enseignants. L'objectif principal de ces ENFPE est de former des enseignants qualifiés, capables de dispenser un enseignement de qualité, notamment dans les zones rurales et éloignées, où les besoins sont particulièrement importants.

Les ENFPE sont également chargées de mettre en place des formations continues pour les enseignants déjà en service, afin de les familiariser avec les dernières méthodes pédagogiques et les innovations en matière d'enseignement, telles que l'intégration des technologies numériques dans les classes.

En plus de la formation initiale, les ENFPE jouent un rôle clé dans la mise en œuvre des réformes éducatives en fournissant un personnel enseignant, mieux préparé et capable de s’adapter aux défis contemporains du système éducatif togolais.

 

Formation des enseignants et construction des salles de classe

La formation des enseignants est un axe essentiel des réformes en cours. Le recrutement de nouveaux enseignants et leur formation continue sont renforcés, avec des modules axés sur l’enseignement moderne et interactif. Ainsi, entre 2020 et 2024, plus de 22 400 enseignants ont été recrutés et formés. De nouvelles méthodologies pédagogiques ont été introduites, notamment l'utilisation des outils numériques et des approches interactives pour un apprentissage plus efficace.

En parallèle, d’importants efforts ont été consentis pour améliorer aussi bien quantitativement que qualitativement, les infrastructures scolaires. Entre 2020 et 2024, environ 5300 salles de classe ont été construites ou réhabilitées grâce au Programme d’urgence de développement communautaire (PUDC).

IG4

Cette initiative a permis d’améliorer les conditions d’apprentissage et de réduire la surcharge dans les salles de classe, notamment en milieu rural.

 

Les différentes initiatives mises en œuvre

Le Projet d’Amélioration de la Qualité de l’Éducation de Base (PAQEEB), mis en œuvre sur une période de cinq ans (2019-2024), vise à améliorer l’enseignement primaire en renforçant la formation des enseignants et en fournissant des infrastructures scolaires modernes.

Le Projet d’Amélioration de l’Accès, de la Qualité et de l’Équité de l’Éducation au Togo (PAAQET), qui s’étend sur six ans (2020-2026), met l’accent sur l’amélioration de la gouvernance éducative et la réduction des disparités régionales dans l’accès à l’éducation.

Quant au Projet d’Appui à la Réforme de l’Éducation et de la Formation (PAREC II), il est mis en œuvre sur une durée de quatre ans (2021-2025) et cible le renforcement de l’enseignement technique et professionnel pour répondre aux besoins du marché de l’emploi.

 

Pour une meilleure adéquation Formation-Emploi

Le développement de l’enseignement technique et professionnel est encouragé à travers la création d’Instituts de formation en alternance pour le développement (IFAD), qui préparent les jeunes aux besoins du marché du travail.

IG5

En effet, les IFAD sont des établissements de formation professionnelle mis en place en réponse aux besoins du marché du travail et pour favoriser l’insertion professionnelle des jeunes. Ils fonctionnent selon un modèle de formation en alternance, combinant enseignement théorique et apprentissage pratique en entreprise.

 

Objectifs des IFAD

  • Former des jeunes aux métiers techniques et professionnels adaptés aux besoins du marché.
  • Favoriser l’auto-emploi et l’entrepreneuriat.
  • Réduire le chômage des jeunes en renforçant leurs compétences pratiques.
  • Contribuer au développement économique du pays par la qualification de la main-d’œuvre.

 

En ce sens, le gouvernement togolais a ouvert dans des secteurs clés :

  1. IFAD Aquaculture (Elavagnon) pour former en pisciculture et en gestion des exploitations aquacoles.
  2. IFAD Élevage (Barkoissi) : dédié à la formation en élevage, notamment la production de volailles et de bovins.
  3. IFAD Bâtiment (Lomé) pour les métiers du bâtiment (maçonnerie, plomberie, électricité, etc.).
  4. D’autres IFAD comme l’IFAD Logistique (Adétikopé) spécialisé dans la logistique et le transport, sont prévus pour couvrir d’autres secteurs.

 

Enseignement supérieur : des refontes, des curricula et des diplômes harmonisés

Dans l’enseignement supérieur, des universités et instituts technologiques sont en expansion, avec un accent mis sur les sciences, la technologie et l’innovation pour mieux adapter les diplômés aux besoins de l’économie nationale. Dans le domaine des sciences et de la technologie, la célèbre Ecole Nationale Supérieure d’Ingénieurs (ENSI) et le Centre d’Informatique et de Calcul (CIC) ont été fusionnés pour donner naissance à l’Ecole Polytechnique de Lomé (EPL).

IG6

Parmi les réformes majeures, l’instauration des examens nationaux pour les diplômes universitaires constitue une avancée significative. Ces évaluations visent à harmoniser les standards de qualification, garantir la reconnaissance des diplômes sur le marché du travail et améliorer la compétitivité des diplômés togolais à l’échelle internationale. Au niveau de l’Université de Lomé et de celle de Kara, a été instaurée la mobilité étudiante sur fond d’harmonisation de plusieurs aspects de leurs cursus respectifs : l'unification des syllabus et des maquettes des formations pour garantir une cohérence pédagogique entre les deux établissements.

Par ailleurs, des investissements sont réalisés dans les infrastructures universitaires avec la construction de nouveaux amphithéâtres, laboratoires et bibliothèques pour répondre à la demande croissante des étudiants.

IG7

Les efforts entrepris pour réformer l’éducation au Togo sont significatifs et porteurs d’espoir. Avec une meilleure formation des enseignants, des infrastructures modernisées et une politique d’accès inclusif, le pays se donne les moyens de faire de l’éducation un véritable moteur de développement. L’implication continue des partenaires techniques et financiers comme l’UNICEF, Plan International et autres, reste essentielle pour garantir le succès de ces réformes et assurer un avenir meilleur aux générations futures.

En tout état de cause, le secteur de l’éducation et de la formation est un secteur en pleine mutation, essentiellement caractérisé par des investissements records et des réformes en continu visant à améliorer l'accès et la qualité de l’éducation, même s’il demeure confronté à des défis structurels.

Séna Akoda

Au Togo, le Parlement togolais a approuvé, le mardi 25 mars 2025, une réforme structurante du cadre juridique de l’Office Togolais des Recettes (OTR), douze ans après sa création.
Portée par le ministère de l’Économie et des Finances, la nouvelle loi redéfinit en profondeur l’architecture institutionnelle de l’OTR : suppression du conseil de surveillance, réduction du nombre d’administrateurs, simplification des procédures de nomination des dirigeants et renforcement du rôle des ministères de tutelle.

Au cœur de la réforme, on trouve l’extension des missions de l’Office, pour une meilleure mobilisation des recettes et une approche plus efficiente de la gestion fiscale.  Avec un accent mis sur les économies d’échelle et le renforcement des contrôles, via l’Inspection générale d’État et celle des Finances.

Cette réforme avait déjà été annoncée quelques mois plus tôt par le gouvernement, à travers l’adoption d’un projet de loi en ce sens.

Notons du reste qu’un second texte adopté par le parlement révise le régime juridique des entreprises publiques, et remplace une loi vieille de 35 ans. Cette actualisation s’appuie sur un benchmark OHADA et entend améliorer la performance économique et managériale des entités concernées par l’étude.

Lire aussi:

Togo : une réforme de l'OTR en perspective pour plus d’efficacité

Une salle comble, des échanges vifs, et des intervenants déterminés à montrer que le Togo est sur la bonne voie. C’est dans ce cadre que s’est déroulé, lundi 7 octobre 2024, l’atelier de présentation du tout premier rapport B-Ready, nouvelle mouture du célèbre Doing Business de la Banque mondiale. Avec un classement honorable, plaçant le pays en troisième position sur le continent, derrière le Rwanda et Maurice, le Togo fait figure de modèle en matière de réformes du climat des affaires. 

Présidée par Sandra Johnson, ministre Secrétaire générale de la Présidence, l'événement a rassemblé plusieurs figures importantes, dont Rose Kayi Mivedor, ministre du commerce, de l'artisanat et de la consommation locale, et Christopher Balliet Bleziri, représentant pays de l'IFC au Togo.

C’est devant ce parterre de personnalités qu'Eric Galley, coordonnateur de la cellule climat des affaires, a présenté les réformes déjà mises en place, ainsi que celles en cours, alors que le pays, fort de ce bond en avant, veut maintenir son rythme de réformes, démarrées depuis 2018, notamment dans les services publics, maillon faible du Togo, selon le nouveau rapport de la Banque mondiale. “Nous faisons les réformes pour améliorer le quotidien des Togolais. Nous ne faisons pas les réformes pour les classements, ni pour les institutions internationales”, a justifié Sandra Johnson.

L’objectif affiché par le Togo est clair : maintenir le cap des réformes, et surtout améliorer la performance de ses institutions publiques.

Accélérer le rythme des réformes

Depuis quelques années, le pays a fait des réformes économiques, sa priorité, un chantier titanesque mené à coup de dématérialisation, de modernisation et de simplification des procédures administratives. Le rapport B-Ready met en lumière les résultats de ces efforts. « Le Togo a connu une transformation remarquable », lance Eric Galley, en décrivant un panorama où la digitalisation des services publics et la transparence sont au centre de la stratégie gouvernementale.

Digitalisation, dématérialisation et simplification au cœur des réformes

Lors de son intervention, Eric Galley a mis en avant la volonté de l’État de simplifier les procédures administratives : « Le cadre réglementaire s'est toujours amélioré avec l'appui de nouvelles dispositions, notamment en matière de création d'entreprise. Aujourd'hui, le Togo est un pays où tout peut être fait en ligne ou presque », a-t-il déclaré. La dématérialisation des formalités d'enregistrement des entreprises, notamment via le Centre de formalités des entreprises (CFE), a déjà permis à des dizaines de milliers d’entrepreneurs de créer leur société en quelques clics seulement, sans passer par les lourdeurs administratives d'autrefois.

Pour le cadre de la présidence, les réformes ne s’arrêtent pas là. Le gouvernement a bien compris que l’amélioration du climat des affaires passait inévitablement par la digitalisation. Le Togo a ainsi mis en place une série d’initiatives visant à simplifier la vie des entreprises. Par exemple, le registre du commerce et du crédit mobilier (RCCM) a été digitalisé. Autrefois laborieuse, la procédure d’obtention des certificats de conformité pour les permis de construire est désormais entièrement numérisée également. Aujourd'hui, tout se fait en ligne, les délais de traitement ont été drastiquement réduits. De plus, le CFE a renforcé ses liens avec d’autres institutions, comme l’Agence nationale de gestion de l’environnement, pour simplifier l'accès aux études environnementales et obtenir les autorisations nécessaires. Une plateforme numérique est en cours de finalisation pour digitaliser totalement le processus d’obtention des études d'impact environnemental, apprend-on.

Et ce n’est pas tout. Le secteur de la propriété foncière bénéficie également d’une véritable révolution numérique. Le Togo a créé un identifiant unique national pour chaque parcelle, pour ainsi faciliter les recherches et les transactions immobilières. Dans le même esprit, les services de raccordement à l’eau et à l’électricité ont été modernisés. Fini les longues files d’attente : il est désormais possible de faire une demande de branchement en ligne, de suivre l’évolution du dossier en temps réel, et les factures d’électricité et d’eau peuvent être réglées en ligne. « Nous avons mis en place un système de gestion des performances des services publics, avec des indicateurs publiés en ligne », a ajouté Galley.

Dialogue avec le secteur privé et réformes fiscales

Kayi Mivedor, ministre du Commerce et du Secteur privé, n’a pas manqué de rappeler l’importance de la concertation entre le public et le privé pour garantir la pérennité des réformes. « Les réformes que nous mettons en place, nous les faisons pour répondre aux attentes des entreprises, qu’elles soient locales ou étrangères », a-t-elle insisté.

Pour faciliter ces échanges, une plateforme numérique a été mise en place afin de permettre aux entrepreneurs de poser leurs questions et de soumettre leurs préoccupations directement à l'administration. « Cette plateforme permet une transparence totale et un traitement rapide des dossiers. Ce canal de communication cherche à accroître la réactivité de l'administration face aux besoins du secteur privé », a précisé Galley.

Le secteur fiscal n’a pas été oublié dans cette vague de réformes. Les entreprises, y compris les petites et moyennes entreprises (PME), ont désormais à leur disposition une application mobile qui leur permet de déclarer et de payer leurs impôts en ligne. Cette application, autrefois réservée aux grandes entreprises, s'inscrit dans la volonté d'intégrer davantage de PME dans l'économie formelle.

Le commerce international bénéficie également de cette vague de modernisation. Les licences et autres documents délivrés par l'administration pour les exportateurs et importateurs sont désormais dématérialisés, une avancée qui facilitera les échanges commerciaux. Le lancement officiel de cette plateforme s’est déroulé jeudi, avec l’espoir d’un impact significatif sur le commerce transfrontalier, alors que les pays du Sahel utilisent de plus en plus le corridor togolais et le Port de Lomé pour leurs échanges avec le reste du monde.

Tribunal de commerce et réformes judiciaires

La justice commerciale fait également l’objet d’une modernisation. Comme l’a expliqué Eric Galley, le tribunal de commerce du Togo a mis en place un système de gestion numérique des affaires. Les litiges commerciaux peuvent désormais être traités en ligne ; les paiements des frais de justice se font également par voie électronique. Une innovation qui, selon lui, "renforce la confiance des entreprises en l’administration judiciaire".

En outre, le tribunal de commerce a inauguré une chambre dédiée aux procédures collectives, ce qui devrait faciliter la gestion des entreprises en difficulté. « C’est un signal de la volonté des autorités de rendre l’environnement des affaires plus sécurisé et transparent pour les investisseurs et les entreprises locales », a insisté Sandra Johnson lors de son discours.

D’ailleurs sur ce terrain de la transparence, le gouvernement togolais entend aller plus loin avec la digitalisation des procédures de marchés publics. Un système électronique a également été mis en place pour gérer les appels d'offres et les soumissions. Les entreprises peuvent soumettre leurs offres en ligne et suivre l’évolution des projets de marchés publics, a indiqué le présentateur du jour.

Bien que les réformes opérées jusqu’ici soient saluées, les autorités togolaises sont bien conscientes des défis qu’il reste à relever. Pour Christopher Balliet Bleziri, représentant de l'IFC au Togo, « les progrès réalisés sont impressionnants, mais il faut encore travailler sur l’efficacité des services publics pour véritablement transformer le paysage des affaires ». Cette remarque fait écho aux recommandations du rapport B-Ready, qui appelle à une amélioration continue des services administratifs et à une réduction des délais de traitement dans certaines administrations.

Fiacre E. Kakpo

Le Togo s'est distingué avec une note de 61 sur 100 points, dans l’édition inaugurale du rapport B-Ready de la Banque mondiale, une évaluation des environnements des affaires des pays qui concerne 50 économies dans le monde. De fait, le pays obtient la moyenne au niveau de neuf indicateurs sur les dix existants et occupe le 3e rang en Afrique et le 1er dans la zone ouest africaine. Ce rapport qui remplace le classement Doing Business suspendu depuis deux ans, a particulièrement salué les efforts du Togo en matière de création d’entreprises. 

Le pays a obtenu 77,26 points sur cet indicateur, notamment grâce à des réformes de simplification de création d’une entreprise. Ces améliorations ont permis au pays d’enregistrer 15 654 nouvelles entreprises en 2023, contre 13 835 en 2022, soit une progression de 13 %.

En ce qui concerne l'indicateur de règlement des litiges, le Togo a obtenu un score de 69,48 points, et 67,76 points sur l’emplacement des entreprises. Toutefois, sur les indicateurs liés à la main-d’œuvre et aux services financiers, le pays a enregistré des scores inférieurs à 60, avec respectivement 56,45 et 53,64 points. Le Togo a également enregistré des performances modestes dans le domaine de la concurrence sur le marché, avec une note de 41,24 points.

45786SAJ TF 2

Confortée par les bonnes notes, Sandra Ablamba Johnson, Secrétaire Générale de la Présidence de la République et Gouverneure de la Banque Mondiale pour le Togo, a exprimé sa satisfaction et salué les progrès réalisés. Selon elle, ces résultats positifs sont le fruit des réformes économiques entreprises ces dernières années. « Depuis 2020, nous n’avons cessé de progresser, en mettant en œuvre des mesures incitatives qui facilitent les affaires et dynamisent l’économie togolaise », a-t-elle déclaré. Elle a également ajouté que ces avancées démontrent que le Togo est sur la bonne voie pour maintenir et accélérer cette dynamique.

Bien que les résultats soient encourageants, le gouvernement togolais ne compte pas s’arrêter là. Le pays ambitionne de poursuivre sa politique réformatrice afin d’améliorer davantage son environnement des affaires et ainsi engranger de nouveaux succès dans les classements futurs.

Esaïe Edoh

Lire aussi:

B-Ready (ex-Doing Business) : le Togo encore sur le podium

Le Togo affiche des progrès dans la mise en place d’un environnement propice aux entreprises, selon le rapport de la Banque mondiale.

Le Togo continue de s’affirmer comme un acteur clé en Afrique, dans la création d’un environnement favorable aux affaires. C’est ce que révèle le rapport "Business Ready 2024" de la Banque mondiale, publié en septembre, qui évalue la performance de 50 économies à travers le monde. Cette évaluation remplace l’ancien indice Doing Business, souvent critiqué pour son manque de transparence. Malgré ce changement de méthodologie, le Togo parvient à maintenir sa place parmi les pays les plus performants. 

Le rapport constate que le pays fait partie des rares pays à revenu faible et intermédiaire inférieur qui se classent parmi les deux premiers groupes de tête dans la majorité des domaines évalués par B-READY, notamment la création d'entreprise, la localisation, les services financiers, le commerce international, la fiscalité, le règlement des différends, la concurrence sur le marché et l'insolvabilité des entreprises. Rapporté à l’échelle africaine, seul le Rwanda fait mieux, et dans une certaine mesure, Maurice et le Botswana sur certains indicateurs.

Des réformes payantes

Depuis plusieurs années, le gouvernement togolais a entrepris une série de réformes pour améliorer son climat des affaires. Ces efforts portent leurs fruits, notamment en matière de création d'entreprise, de fiscalité et de commerce international, où le Togo figure parmi les pays les plus avancés. Selon le rapport, le Togo a su construire un ensemble solide de lois et de réglementations qui facilitent l’entrée et le fonctionnement des entreprises sur son territoire.

Par ailleurs, l’étude souligne que le pays est l'un des rares pays à faible revenu à se positionner parmi les deux premiers quintiles dans des domaines essentiels à l’activité économique, comme les services financiers, la concurrence sur le marché et la gestion des entreprises insolvables.

Comparaison avec les autres économies africaines

En comparaison avec d’autres pays d’Afrique subsaharienne, le Togo tire son épingle du jeu dans plusieurs domaines. Si le Rwanda et Maurice continuent de dominer le classement africain grâce à leurs infrastructures publiques solides, le Togo surpasse des économies comme la Côte d’Ivoire et le Ghana en matière de cadre réglementaire et d’efficacité opérationnelle.

Cependant, le Rwanda reste un modèle à suivre, avec des performances de haut niveau sur les trois piliers étudiés, en particulier sur les services publics, un domaine où le Togo pourrait bénéficier de réformes supplémentaires.

 Détails par pilier 

Cadre réglementaire (Pilier I)

Le Togo se positionne favorablement dans ce domaine, se classant dans le deuxième quintile sur les 50 économies étudiées. Ce résultat suggère que le pays a établi des lois et réglementations relativement solides pour les entreprises. Parmi les pays d'Afrique subsaharienne inclus dans l'échantillon, le Togo se classe au deuxième rang pour le Pilier I, surpassant des pays comme le Ghana, le Botswana, la Côte d'Ivoire et la Tanzanie.

Services Publics (Pilier II)

Le tableau est plus nuancé en ce qui concerne les services publics. Le Togo se situe dans le quatrième quintile pour ce pilier, ce qui signale des points faibles importants à améliorer. Le rapport pointe du doigt la qualité des services publics au Togo, domaine dans lequel le pays se situe dans le quatrième quintile. L’accès difficile à des services de base comme l’électricité, l’eau, ou encore la connectivité numérique freine le dynamisme des entreprises, en particulier des petites et moyennes entreprises (PME), qui représentent une grande partie du tissu économique togolais, indique la Banque mondiale. Toutefois, au sein de l'Afrique subsaharienne, le Togo occupe la quatrième place pour ce pilier, derrière le Rwanda, Maurice et le Botswana. Le rapport souligne que l'écart entre les scores du Cadre réglementaire et des Services publics est un phénomène courant, même dans les économies avancées. Cependant, cet écart est particulièrement prononcé en Afrique subsaharienne. L’institution de Bretton Woods met le curseur sur la nécessité d'une attention particulière dans ce domaine.

Efficacité opérationnelle (Pilier III)

Le Togo affiche une efficacité opérationnelle relativement bonne, en se classant à nouveau dans le deuxième quintile. Explication :  les entreprises togolaises font preuve de résilience et trouvent des solutions pour naviguer dans un environnement où les services publics présentent des lacunes. En comparaison avec les autres pays d'Afrique subsaharienne, le Togo se classe toujours au quatrième rang pour ce pilier, derrière le Rwanda, Maurice et le Botswana.

Des réformes pour un futur prometteur

Le rapport "Business Ready 2024" propose plusieurs pistes pour que le Togo puisse améliorer son classement dans les années à venir. Outre l’amélioration des infrastructures publiques, il appelle à une meilleure intégration des services numériques pour faciliter les interactions entre les entreprises et les administrations. Cette modernisation des services publics serait un levier important pour accroître la compétitivité du pays, croit la Banque mondiale.

Fiacre E. Kakpo

Au Togo, le ministère en charge de l'urbanisme envisage de se doter d'une structure plus autonome, l'Institut Géographique National, pour appuyer notamment la réforme foncière. Le conseil des ministres tenu mardi 9 avril, s’est penché sur la création dudit institut, un projet présenté par le ministère de tutelle.

Cette initiative intervient dans le contexte de la gestion foncière, qui requiert des réponses aux défis tels que le système d'information foncière et la production de documents cartographiques fiables, assurant ainsi la sécurité des droits fonciers des propriétaires. La structure envisagée découlerait de la mutation de l’actuelle direction générale de l’information géographique et de la cartographie, pour aboutir à une entité « [dotée] d’une autonomie de gestion administrative et financière », ceci « pour en améliorer l’efficacité et contribuer au développement socioéconomique ». Ceci devrait passer notamment par la promotion d’outils modernes comme la géolocalisation des activités et phénomènes, la numérisation, le stockage et le partage des données géospatiales dans tous les domaines, indique-t-on.

Dans le pays, une telle structure s'annonce dans un contexte où la fidélisation foncière se poursuit et se renforce, notamment en ce qui concerne la numérisation du cadastre, des dépôts de titres fonciers et des plans parcellaires. Ceci, non seulement dans la perspective d'améliorer le climat des affaires, mais aussi d'améliorer les services publics, par la digitalisation.

Ayi Renaud Dossavi

Lire aussi:

Togo : campagne nationale de recensement foncier à compter du 22 mai prochain

Togo : Portées par des réformes et la digitalisation, les recettes fiscales ont doublé en 10 ans

Togo : le cadastre désormais entièrement digitalisé

Publié dans Services publics

La délégation spéciale consulaire mise en place en décembre 2020, a obtenu un délai supplémentaire de 6 mois afin de parachever les réformes initiées à la Chambre de Commerce et d’Industrie du Togo (CCIT), indique le relevé du Conseil des ministres tenu ce mercredi 22 septembre.

En effet, ce report de mandat se justifie, précise le document, par la volonté des autorités togolaises de permettre à l’équipe dirigée par Nathalie Bitho « d’achever sa mission » et fait suite à la présentation des actions qu’elle a menées, depuis sa mise en place.

L’équipe dirigeante intérimaire devrait ainsi poursuivre sa mission principale, la mise en œuvre des réformes au sein de l’organe consulaire consistant pour l’essentiel en une relecture des textes afin de favoriser l’organisation des élections dans un climat de sérénité.

Pour ce faire, l’institution qui assume le rôle d’interface entre le secteur privé et les pouvoirs publics togolais, a lancé début août dernier, le processus d’enrôlement des entreprises désirant être membres de la chambre. Elle a également tenu des rencontres avec les différentes parties prenantes, dans le cadre de l’organisation des élections consulaires.

Rappelons que la délégation spéciale consulaire a été mise en place suite à la suspension en septembre 2020, par les autorités togolaises, du processus électoral consulaire conduit par Germain Mèba, président de la CCIT, sur fond de crise ouverte avec certains opérateurs économiques qui déploraient un manque d’inclusion.

Esaïe Edoh

Page 1 sur 11

Pour nous contacter: c o n t a c t [@] t o g o f i r s t . c o m

Please publish modules in offcanvas position.