(Togo First) - À Lomé, des chercheurs venus de neuf pays d’Afrique subsaharienne se réunissent jusqu’au 10 juillet 2025 pour finaliser un ouvrage inédit sur le droit du patrimoine culturel africain. Intitulée « Refonder le droit du patrimoine culturel en Afrique subsaharienne », cette rencontre vise à produire un référentiel juridique de référence sur la protection et la valorisation du patrimoine culturel sur le continent.
Le document en cours d’élaboration mettra en lumière l’ensemble des règles encadrant la préservation du patrimoine culturel africain, qu’il soit matériel (monuments, objets d’art) ou immatériel (traditions, savoir-faire, expressions orales). Il abordera également les dispositifs visant à lutter contre les menaces qui pèsent sur ce patrimoine, notamment le vol, les fouilles clandestines et le trafic illicite.
Dans cette dynamique, les travaux portent, entre autres, sur l’histoire des politiques patrimoniales en Afrique subsaharienne, l’intégration du droit du patrimoine dans les systèmes juridiques nationaux, ainsi que la portée et les limites de l’application des normes internationales en matière de culture sur le continent.
« Le patrimoine culturel est l’une des clés du processus de reconstruction et de réconciliation. Malgré des progrès en matière de protection, il reste vulnérable face à de nombreuses menaces qui privent les communautés de biens liés à leur mémoire, leur identité et leur histoire », a souligné Franck Missité, directeur de cabinet du ministre togolais chargé de la culture.
Initiée par l’École du patrimoine africain (EPA) avec le soutien technique et financier de l’UNESCO, cette rencontre de trois jours s’inscrit dans une démarche de production intellectuelle destinée à servir de fondement pour une meilleure gouvernance du patrimoine culturel en Afrique.
Selon le directeur de l’EPA, Franck Ogou, l’ouvrage à paraître « ne sera pas un simple catalogue de textes, mais une œuvre collective de qualité, structurée autour des enjeux juridiques et politiques de la protection du patrimoine culturel en Afrique ».
Esaïe Edoh
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