Au premier trimestre 2025, l’Office Togolais des Recettes (OTR) a mobilisé 258,06 milliards FCFA de recettes fiscales, selon les données publiées par la Direction générale du budget et des finances et consultées par Togo First. Ce niveau de mobilisation représente une progression de 5,81 % par rapport aux 243,89 milliards FCFA collectés à la même période en 2024.
Cette performance s’inscrit dans une dynamique positive de mobilisation, bien que le niveau atteint à fin mars ne représente que 21,36 % des prévisions annuelles, fixées à 1208,36 milliards FCFA.
La hausse enregistrée s’explique en partie par la progression des recettes issues de l’impôt sur les sociétés (IS), qui ont atteint 31,47 milliards FCFA, contre 27,30 milliards FCFA à la même période l’an dernier, soit une hausse de 15,31 %. Cette évolution est soutenue par l’élargissement de l’assiette fiscale.
Par ailleurs, l’introduction, par la loi de finances 2025, de la taxe sur les entreprises de télécommunications et des technologies de l'information et de la communication (TETTIC) a contribué à la hausse des recettes. Cette taxe, fixée à 5 % du chiffre d’affaires hors taxes des opérateurs télécoms, a permis de mobiliser 1,30 milliard FCFA à fin mars 2025.
Selon l’administration fiscale, cette performance est tirée également par plusieurs réformes structurelles, notamment la mise en œuvre du tarif extérieur commun (TEC) révisé de la CEDEAO dans le système douanier SYDONIA, le renforcement de la surveillance du territoire ainsi que le renforcement des contrôles fiscaux et douaniers.
Pour rappel, l’OTR avait mobilisé 1 098 milliards FCFA de recettes en 2024. L’objectif pour 2025 est fixé à 1 208,36 milliards FCFA.
Esaïe Edoh
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L’image est forte : celle d’un chef d’entreprise américain, installé face aux autorités togolaises, déclarant sa confiance dans un pays où son groupe n’avait, jusqu’ici, jamais posé le moindre pied industriel. Le mercredi 18 juin, Charlie Komar, PDG du groupe éponyme, était à Lomé pour inaugurer la première usine africaine de Star Garments, filiale textile du groupe basé aux États-Unis.
Un projet baptisé Renaissance Togo, porté à la fois par l’expertise asiatique, la finance multilatérale et une stratégie nationale d’industrialisation ambitieuse.
Une conviction forgée sur le terrain
« Ce choix n’est pas le fruit du hasard. Nous avons vu ici une nation qui se lève, un gouvernement tourné vers la stabilité, des infrastructures modernes, et une politique d’investissement accueillante. Nous avons vu une main-d’œuvre qualifiée, motivée et fière – prête à construire, à créer, à innover », a affirmé Charlie Komar devant le Président du Conseil, les ministres présents, ainsi que les représentants de la SFI, partenaire financier du projet.
Pour ce patron d’une entreprise familiale centenaire, dont l’histoire industrielle traverse guerres et mutations mondiales, ce sont les gens qui font la différence : « Cette usine n’est pas seulement faite de machines. Ce qui importe ici, c’est l’énergie humaine, l’ingéniosité, la passion. C’est un logiciel vivant, bâti selon les normes les plus strictes de qualité mondiale. »
De Lomé à l’international : une plateforme textile tournée vers l’export
L’usine de Star Garments, implantée sur la Plateforme industrielle d’Adétikopé (PIA), s’étend sur 3,7 hectares. Elle emploie déjà 304 personnes, avec l’objectif de porter ce chiffre à 2000 emplois directs, et 4520 emplois directs et indirects d’ici à 2030, dont plus de 60-70 % réservés aux femmes.
« Dès demain, nous produirons ici des vêtements qui seront portés à travers le monde. Mais plus encore, nous bâtirons un avenir avec des milliers d’emplois, de vastes opportunités pour les femmes et les jeunes, et un nouveau chapitre du génie textile en Afrique de l’Ouest », a souligné Charlie Komar.
Un projet né d’un dialogue entre continents
À l’origine du projet, une rencontre : celle d’un industriel sri-lankais, Arumugampillai Sukumaran, directeur général de Star Garments Group, avec son partenaire américain. Ensemble, ils explorent dès 2019, plusieurs pays d’Afrique et d’Asie. « Nous avons visité l’Éthiopie, le Kenya, le Ghana, le Bénin, le Bangladesh… Mais c’est au Togo que nous avons trouvé un écosystème portuaire performant, une volonté politique claire et une capacité à raconter une histoire que nos concurrents ne pouvaient pas raconter », a confié Sukumaran.
Cette vision partagée a convaincu Komar d’y investir. Un pari que la SFI a choisi de soutenir activement. « Un emploi stable est le moyen le plus sûr de sortir durablement de la pauvreté et de garantir la cohésion sociale », a rappelé Olivier Buyoya, directeur régional de l’institution pour l’Afrique de l’Ouest.
Une coopération exemplaire
« Nous croyons au Togo et à tout ce qu’il a à offrir. Et nous demandons le soutien de chacun dans cette salle pour faire de cette vision une réalité », a conclu Sukumaran. Pour Komar, cette usine est un modèle : celui d’une collaboration réussie entre l’État, les investisseurs privés et les partenaires techniques et financiers.
Le pari est lancé. Et il se veut durable. « Ce n’est que le début », ont promis les dirigeants du groupe.
Fiacre E. Kakpo
Au Togo, le Fonds international de développement agricole (FIDA) est actuellement en mission d’évaluation de la mise en œuvre du Projet d’appui au mécanisme de financement agricole fondé sur le partage de risques (ProMIFA). Une délégation de supervision conduite par Mathieu Faujas, agroéconomiste et chef technique de mission du FIDA, séjourne à Lomé depuis le 16 juin 2025.
Jusqu’au 27 juin, la mission est chargée d’évaluer l’état d’avancement du projet, notamment en lien avec les recommandations formulées lors de la précédente mission d’appui tenue en mars dernier. Concrètement, il s’agira pour les équipes du FIDA et les responsables du projet de passer en revue les actions mises en œuvre dans le cadre du plan de travail et budget annuel (PTBA) 2025, de mesurer le respect des mesures de sauvegarde environnementale et sociale, et de faire le point sur la gestion financière et la passation des marchés.
L’objectif de cet exercice est d’identifier les éventuels points de blocage, d’améliorer la performance opérationnelle du projet et de formuler de nouvelles recommandations pour accélérer son exécution. La mission prévoit également des échanges avec les parties prenantes nationales et des descentes de terrain, afin de s’assurer de l’appropriation du projet par les bénéficiaires et d’en apprécier les effets sur le terrain.
Lancé en février 2020, le ProMIFA est un projet financé par le FIDA et mis en œuvre dans le cadre du programme MIFA. Il vise à renforcer l’accès des petits exploitants agricoles, ainsi que des micro, petites et moyennes entreprises rurales, à des services financiers adaptés, dans une logique de partage des risques.
Esaïe Edoh
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Au Togo, le gouvernement annonce un nouveau programme de transferts monétaires en faveur de 31 450 ménages vulnérables à travers le pays.
Inscrit dans le budget citoyen 2025, ce dispositif vise à renforcer les filets sociaux existants et à favoriser une résilience durable des populations précaires.
Le programme d’appui, sous l’égide du ministère du Développement à la base, cible l’ensemble des régions. Dans le détail, on compte : Lomé (1230 bénéficiaires), Maritime (9800), Kara (9766), Savanes (10 242), Plateaux (368) et Centrale (44).
L’approche adoptée va au-delà d’une aide ponctuelle et entend offrir aux bénéficiaires les moyens de renforcer leur autonomie.
Notons qu’en 2023, une vague de transferts avait déjà été initiée dans le pays, notamment dans le Grand Lomé, à la suite du programme Novissi au cœur de la crise de la COVID-19. C’était alors dans le cadre d’une extension du Projet de Filets Sociaux de Base (FSB), appuyé conjointement par l’État, la Banque mondiale et la Coopération française (via l’AFD), pour un investissement global d’environ 18 milliards FCFA.
A Lomé, greffiers en chef, secrétaires de parquet, administrateurs et surveillants pénitentiaires sont en formation de deux jours depuis hier jeudi 19 juin 2025. C’est dans le cadre d’un atelier dédié à la prévention de la corruption dans le système judiciaire togolais.
Initiée par la Haute Autorité de Prévention et de Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HAPLUCIA), cette session met l’accent sur le rôle de ces acteurs dans le fonctionnement des juridictions et des établissements pénitentiaires.
Il s’agit de doter ces personnels clés des outils nécessaires pour garantir l’intégrité, la transparence et la confiance dans l’administration judiciaire.
« Vous êtes le pilier silencieux mais essentiel du service public de la justice », a souligné Aba Kimelabalou, président de la HAPLUCIA, à l’ouverture des travaux.
Le ministre de la Justice, Guy Mipamb Nahm-Tchougli, a quant à lui, appelé à une mobilisation collective : « La lutte contre la corruption ne peut réussir sans l’engagement de chacun ».
Pour rappel, la Haplucia a été créée au Togo en 2015, avec pour but de sensibiliser, prévenir et proposer des mesures afin de renforcer l'intégrité dans la gestion publique.
Lomé a accueilli, jeudi 19 juin, la présentation officielle du dernier rapport du Fonds Monétaire International (FMI) sur les perspectives économiques régionales pour l’Afrique subsaharienne.
Le document, centré sur le thème : « Une reprise interrompue », met en évidence deux tendances fortes : une embellie macroéconomique progressive et un climat mondial incertain, qui impose prudence et adaptation.
En 2024, la croissance régionale a atteint 4 %, portée par la fermeté des prix des matières premières et une meilleure mobilisation des ressources fiscales.
Le Togo
Le Togo, pour sa part, tire son épingle du jeu, avec une inflation ramenée à 2,2 % en avril 2025, selon l’institution de Bretton Woods. Il s’agit de l’un des taux les plus bas de la région. Le déficit budgétaire s’est également réduit : de 6,3 % du PIB en 2023, il serait ainsi passé à 5,6 % en 2024, et est attendu à 4 % en 2025, puis 3 % à partir de 2026.
Face à l’assèchement de l’aide publique au développement et à la persistance des tensions géopolitiques mondiales, le FMI recommande trois priorités : améliorer la mobilisation des ressources domestiques, ajuster les politiques publiques et maintenir l’accès aux marchés financiers internationaux.
Poursuivre les réformes
Le Togo s’engage à poursuivre les réformes à travers un programme FEC (Facilité Élargie de Crédit) en cours, appuyé par une stratégie de réformes multisectorielles dont le taux d’exécution avoisine 74 % en 2024.
Les autorités togolaises, tout en saluant l’appui du FMI, appellent à une solidarité renouvelée des partenaires techniques et financiers pour accompagner durablement les trajectoires africaines de transformation.
« Nous avons pu constater une réduction substantielle des déséquilibres macroéconomiques, un ralentissement de l’inflation et un niveau de la dette plus stable, qui ont permis aux économies de la région d’atteindre des performances supérieures aux attentes », a déclaré Stéphane Tchasso Kpowbie Akaya, Secrétaire général du ministère de l’Économie et des Finances, dans le cadre de cette présentation.
Ayi Renaud Dossavi
L’Aéroport international Gnassingbé Eyadema (AIGE) de Lomé a enregistré 329 618 passagers au premier trimestre 2025, selon les données publiées le mercredi 18 juin dans le rapport d’exécution budgétaire à fin mars. Ce trafic passagers traduit une légère progression de 1,2% par rapport à la même période en 2024, où 325 709 passagers avaient été dénombrés.
Cette croissance, bien que modeste, s’inscrit dans la tendance haussière observée ces dernières années sur la plateforme aéroportuaire de la capitale togolaise. Elle s’inscrit en ligne avec l’ambition des autorités de positionner Lomé comme un hub logistique et aérien de référence en Afrique de l’Ouest.
En effet, en 2024, le trafic annuel à l’AIGE s’était établi à 1 506 946 passagers, soit une progression de 6,2% par rapport à l’année précédente, au cours de laquelle environ 1,4 million de voyageurs avaient été enregistrés.
Les augmentations du trafic s'expliquent notamment par l’élargissement du réseau aérien opéré par certaines compagnies partenaires. La compagnie panafricaine Asky Airlines basée à Lomé, a ajouté depuis juillet 2024, des fréquences supplémentaires entre Lomé et Abidjan, et a rouvert en octobre sa ligne vers Pointe-Noire (Congo).
On note en ouvre six nouvelles liaisons aériennes lancées en 2023, dont quatre assurées par Asky Airlines et deux par Ethiopian Airlines. Par ailleurs, la ligne directe Lomé–Washington, opérée par Ethiopian Airlines depuis juin 2022, continue de contribuer au dynamisme du trafic en renforçant la connectivité intercontinentale.
Dans cette dynamique, les autorités togolaises projettent une expansion des capacités de l’aéroport, avec en ligne de mire une hausse du trafic annuel à 2 millions de passagers à moyen terme.
Esaïe Edoh
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Au Togo, une nouvelle mesure réglementaire entrera en vigueur à compter du 1er juillet 2025 dans le cadre du renforcement du dispositif de contrôle douanier des produits pétroliers. Désormais, tout camion chargé de carburant, qu’il provienne du terminal de la Société Togolaise d'entreposage (STE) ou de celui de la Société Togolaise des Stockages de Lomé (STSL), devra obligatoirement faire l’objet d’une déclaration en détail avant de quitter les installations.
L’annonce a été faite par l’Office Togolais des Recettes (OTR), qui entend, à travers cette réforme, renforcer le suivi des opérations douanières liées aux hydrocarbures et améliorer la traçabilité des flux de carburants via la plateforme numérique Sydonia World.
Concrètement, les sociétés STE et STSL devront transmettre, en amont du chargement, les déclarations en détail à la Division des Opérations Douanières des Hydrocarbures et de la Raffinerie (DODH-R), structure spécialisée de l’OTR. Cette division assurera le suivi, l’apurement et le traitement administratif de l’ensemble des opérations relatives aux produits pétroliers.
Cette mesure s’inscrit dans une dynamique d’amélioration de la gouvernance fiscale et de transparence des flux logistiques, indique-t-on. Elle vise notamment à assurer un meilleur apurement des registres retraçant l’entrée et la sortie des produits, et à prévenir les écarts entre les quantités déclarées et celles effectivement livrées sur le marché.
Cette réforme intervient alors que les autorités annoncent le marquage des produits pétroliers, en vue de lutter contre la fraude et les circuits de distribution parallèles.
Esaïe Edoh
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Au premier trimestre 2025, le Togo a mobilisé un montant global de 432,16 milliards FCFA pour financer son budget annuel, qui s’équilibre en ressources et en charges à 2396 milliards FCFA. Cette performance représente un taux de réalisation de 18%, selon les données communiquées par la Direction générale du Budget et des Finances. Cette mobilisation marque une baisse de 17,91% par rapport au montant mobilisé à la même période en 2024.
D’après le rapport d’exécution budgétaire consulté par Togo First, le Trésor public a collecté 285,28 milliards FCFA au titre des recettes budgétaires à fin mars, soit un taux de réalisation de 19,19% par rapport à l’objectif annuel de 1486,37 milliards FCFA.
Dans le détail, les recettes fiscales constituent la principale source de financement, avec un total de 258,06 milliards FCFA recouvré sur la période. Les recettes non fiscales s’élèvent, quant à elles, à 5,59 milliards FCFA. Le montant des dons projets et dons programmes (appuis budgétaires) mobilisés est évalué à 20,06 milliards FCFA.
En ce qui concerne les ressources de trésorerie, elles s’élèvent à 148,45 milliards FCFA pour une prévision annuelle de 902,45 milliards FCFA, correspondant à un taux de réalisation de 16,45%. Ces ressources proviennent principalement des emprunts projets (49,66 milliards FCFA) et des émissions de titres publics (98,79 milliards FCFA).
Comparées au premier trimestre 2024, les ressources de trésorerie ont enregistré une baisse significative de 41,45%.
Esaïe Edoh
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Dans un communiqué en date du mercredi 18 juin 2025, le ministre de tutelle, Gilbert Bawara, ministre chargé de la Fonction publique, appelle les candidats admis au concours de recrutement dans l’administration, session de février 2022, mais toujours absents de leur poste, à prendre fonction sans délai. A partir du 1er juillet, les récalcitrants seront considérés comme démissionnaires et radiés définitivement de la liste des admis, précise le document.
Pour rappel, depuis le 31 mars 2025, environ 3000 nouveaux fonctionnaires ont été appelés à rejoindre les rangs de l’administration publique. Globalement, plusieurs recrutements sont prévus cette année, avec environ 14 000 nouveaux fonctionnaires attendus en 2025, selon les prévisions.
En 2024, la masse salariale de la fonction publique représentait 314 milliards FCFA, en légère hausse.
Ayi Renaud Dossavi
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