Togo First

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Le gouvernement togolais table sur un investissement total de 3 milliards de dollars pour mettre en œuvre son Pacte National de l’Énergie d’ici à 2030, dont 1,68 milliard $ attendu du secteur privé, a déclaré Aminata Bocar Ba, conseillère technique Énergie au ministère des Mines et de l’Énergie, le vendredi 13 juin à Lomé, lors d’un panel organisé dans le cadre des BOAD Development Days.

La moitié de cette enveloppe devrait être consacrée à la production d’énergie, un segment sur lequel les autorités entendent faire appel massivement à des capitaux privés via des appels d’offres compétitifs et des partenariats public-privé. Présenté officiellement le 4 juin 2025 à Londres, le Pacte s’inscrit dans l’initiative continentale « Mission 300 », portée par la Banque mondiale et la Banque africaine de développement (BAD), dont l’objectif est de connecter 300 millions de personnes à l’électricité sur le continent d’ici à 2030.

Le document stratégique du Togo repose sur cinq axes : réhabilitation et extension des infrastructures énergétiques, intégration régionale, développement des solutions renouvelables distribuées, mobilisation du secteur privé et amélioration de la viabilité financière du secteur.

Selon les données présentées par le ministère, la capacité installée du pays est passée de 190 MW en 2018 à 270 MW en 2024, et le taux d’électrification est passé de 40 % à 70 % entre 2018 et 2025 tandis que la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique a quasiment doublé. Plusieurs projets solaires sont actuellement en cours dans le pays. Le gouvernement prévoit de poursuivre cette tendance, en mettant l’accent sur des projets hybrides combinant solaire, hydraulique et gaz naturel, présenté comme énergie de transition.

Parallèlement, les autorités togolaises préparent une restructuration de la CEET, l’opérateur public d’électricité, jugée essentielle pour garantir l’efficacité de la mise en œuvre du Pacte. Un cadre de suivi et de redevabilité est également en cours de finalisation.

La signature officielle du Pacte est prévue pour septembre 2025. D’ici là, le Togo entend intensifier les consultations avec les investisseurs et partenaires techniques afin de boucler les premières levées de fonds. Le pays qui fera partie de la deuxième cohorte de l’initiative “Mission 300” vise l’accès universel à l’électricité en 2030, un objectif inscrit dans sa feuille de route gouvernementale et aligné avec les Objectifs de développement durable des Nations unies.

Fiacre E. Kakpo

La filiale togolaise du groupe bancaire panafricain Ecobank a clôturé son exercice 2024 sur une forte progression de ses résultats. Dans un environnement bancaire de plus en plus concurrentiel, la banque renforce ses fondamentaux et affirme son rôle dans le financement de l’économie togolaise.

C’est une année de consolidation et d’accélération pour Ecobank Togo qui a tenu le vendredi 13 juin 2025, son Assemblée Générale Ordinaire à Lomé. L’établissement bancaire a présenté aux actionnaires, des résultats en nette progression, marqués par une hausse de 47 % du bénéfice net, qui s’établit à 15,8 milliards de FCFA pour l’exercice clos au 31 décembre 2024, contre 10,8 milliards un an plus tôt.

Cette performance est portée par plusieurs leviers. D’abord, une hausse du produit net bancaire (PNB) qui atteint 41,6 milliards de FCFA, en légère progression de 3,3 %, dans un contexte de pression sur les marges d’intermédiation. Si les revenus d’intérêts – produits générés par les crédits et placements – ont progressé de 3,5 % à 33,18 milliards FCFA, représentant 79,7 % du produit net bancaire, les commissions nettes, issues des services rendus aux clients, ont légèrement reculé de 3,3 %, à 6,1 milliards FCFA. 

Ensuite, une maîtrise des charges d’exploitation et la reprise partielle d’une provision fiscale constituée en 2023, qui a mécaniquement amélioré le résultat net. Cette gestion rigoureuse a permis d’absorber un environnement encore marqué par des risques de taux dans le système bancaire régional.

Du côté du bilan, les signaux sont également au vert. Le total des actifs progresse de 6 %, à 690,7 milliards de FCFA, tiré par la dynamique du portefeuille crédit qui atteint 319,3 milliards de FCFA, en hausse de 13,8 %. Les dépôts de la clientèle s’élèvent à 525,3 milliards FCFA, en progression de 2,4 %, tandis que les fonds propres atteignent 69,9 milliards, en progression de 18 %, ce qui renforce le ratio de solvabilité de la banque.

Face à cette performance, les actionnaires ont validé la distribution d’un dividende brut de 7,5 milliards FCFA, soit 37 500 FCFA par action. Le reste du résultat a été affecté à la réserve spéciale (2,37 milliards FCFA) et à la réserve facultative (5,95 milliards FCFA).

Ecobank Togo maintient également une position de liquidité solide en 2024. La trésorerie nette de la banque s’établit à 46 milliards FCFA, en légère progression (+2,4 %) par rapport à l’exercice précédent. Cette évolution s’appuie notamment sur une hausse des avoirs auprès de la BCEAO (+21 % à 34,7 milliards FCFA) et une amélioration des encaissements en caisse (+14 %, à 10,7 milliards FCFA). En revanche, les soldes auprès des correspondants internationaux affichent une contraction marquée, passant de 7,2 milliards FCFA à 825 millions FCFA, reflet d’un recentrage stratégique sur les liquidités locales. Malgré cette baisse, les indicateurs globaux de liquidité semblent bien orientés, soutenus par la croissance modérée des dépôts (+2,4 %) et un pilotage rigoureux du besoin en fonds de roulement.

Sur le plan de la gouvernance, l’Assemblée a marqué un tournant avec la nomination d’Estelle Fafa Akue Komlan comme administratrice et sa confirmation au poste de Directrice Générale. Elle remplace Souleymane Touré, qui a pris la tête de la filiale malienne du groupe. 

« Nous allons poursuivre les efforts d’adaptation commerciale et de réorganisation de la force de vente, en mettant l’accent sur l’écoute client et l’agilité stratégique », a déclaré Estelle Fafa Akue Komlan, promettant de faire d’Ecobank Togo, un levier bancaire de référence au service des PME, des femmes entrepreneures et du financement de la chaîne de valeur agricole.

Fiacre E. Kakpo

Au Togo, Sun King, le fournisseur de solutions énergétiques solaires hors-réseau (off grid) étoffe son offre. L’opérateur a dévoilé le jeudi 12 juin à Lomé, sa nouvelle gamme de générateurs solaires (PowerPlay et PowerHub). 

Conçus pour répondre à la demande croissante en électricité des populations, les nouveaux systèmes sont dédiés aux ménages, entreprises et institutions, confrontés aux interruptions de courant et à la hausse des prix du carburant, indique-t-on. Dans le détail, les générateurs se proposent comme des solutions hybrides, flexibles et personnalisables, permettant d’alimenter un large éventail d’appareils ménagers et professionnels. 

Pour faciliter leur acquisition, l’entreprise présente dans une quinzaine de pays sur le continent, propose une solution de paiements échelonnés (mensualités), disponible via EasyBuy, la plateforme de financement. 

Notre expérience en Afrique, et plus spécifiquement au Togo, a façonné notre modèle autour de trois défis essentiels : l’énergie, l’accessibilité et le financement. Aujourd’hui, nous allons plus loin en lançant une offre de solutions énergétiques pour les entreprises, institutions et gouvernements, dans les zones hors-réseau ou à réseau faible”, a détaillé le directeur commercial de l’entreprise, Aristide Azumah, lors de la cérémonie de lancement à laquelle ont pris part plusieurs représentants institutionnels. 

Présent au Togo depuis 2022 et le rachat de Soleva, deuxième opérateur sur le projet Cizo, Sun King revendique une “croissance remarquable” sur le marché togolais. A ce jour, le fournisseur indique avoir déployé plus de 150.000 kits solaires, faisant du Togo, “l’un de ses marchés à la croissance la plus rapide en Afrique”.  

La quatrième édition du Festival La Marmite (FESMA), événement dédié à la valorisation de l’art culinaire togolais et africain, se tiendra du 6 au 10 août 2025 à Lomé. L’annonce a été faite le jeudi 12 juin par l’agence de communication Focus Yakou, promotrice de l’événement.

Cette nouvelle édition placera la femme au cœur des réflexions, autour du thème central : « Femme, agriculture et alimentation ». Un choix thématique motivé, selon le commissaire général du festival, Jean-Paul Agboh-Ahouélété, par le rôle central que jouent les femmes en Afrique, et particulièrement au Togo, dans les systèmes agricoles, la cuisine locale et les économies domestiques. Or, malgré cette implication, leur contribution reste souvent marginalisée, peu visible et faiblement soutenue, souligne l’organisation.

Dans la continuité des éditions précédentes, le FESMA 2025 offrira une vitrine pour la présentation et la valorisation des mets emblématiques des cinq régions économiques du pays. Une attention particulière sera portée cette année sur deux produits : le riz local dont la production fait l’objet d’un intérêt stratégique croissant, et le “Sodabi”, boisson traditionnelle longtemps stigmatisée, mais très consommée.

Outre les activités classiques (conférences, master class, foire gastronomique), plusieurs innovations sont annoncées. Notamment la tenue d’un forum international des jeunes autour de la souveraineté alimentaire. Cette rencontre devrait réunir 150 participants issus de divers pays africains.

Au total, plus de 50 000 visiteurs sont attendus. L’événement mobilisera des acteurs de toute la chaîne de valeur, « de la ferme à l’assiette » : chefs, cuisiniers, producteurs, transformateurs, industriels et distributeurs.

Esaïe Edoh

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À l’occasion de la première édition des BOAD Development Days, organisée à Lomé, l’institution régionale a mis en avant les résultats de son plan stratégique 2021–2025. Le Togo, hôte de l’événement, se positionne comme l’un des premiers bénéficiaires.

Pari tenu pour la Banque Ouest-Africaine de Développement (BOAD). À six mois de la clôture de son plan stratégique quinquennal Djoliba (2021–2025), l’institution communautaire affiche un taux de réalisation de 98,8 % sur ses objectifs de financement, soit plus de 3310 milliards FCFA injectés dans les économies de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). La mobilisation de ressources, elle, dépasse les projections : 4510 milliards FCFA levés, dont 2064 milliards auprès de partenaires extérieurs, soit 137 % de l’objectif initial.

C’est dans ce contexte que Lomé a accueilli, les 12 et 13 juin, la première édition des BOAD Development Days. Un forum stratégique organisé par l’institution pour accélérer la concertation autour des enjeux de financement liés à la transition énergétique et à l’agriculture durable dans la sous-région.

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Présent à l’ouverture, le ministre togolais de l’Économie et des Finances, Essowe Georges Barcola, a salué « une plateforme d’idées et d’actions concrètes pour l’avenir de l’Afrique de l’Ouest ». Il a rappelé l’alignement du Togo sur les priorités du plan Djoliba, notamment via la Feuille de route gouvernementale 2020–2025 axée sur l’inclusion, l’énergie et la souveraineté alimentaire.

Plus de 300 milliards FCFA mobilisés pour le Togo

Au total, le Togo représente près de 9 % du volume global des financements approuvés par la BOAD sur la période 2021–2025, soit environ 308 milliards FCFA.

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Ces fonds ont été orientés vers les infrastructures rurales, l’énergie solaire, l’agro-industrie, l’accès à l’eau potable et l’éducation. Le pays bénéficie ainsi de plusieurs projets structurants dont des aménagements hydro-agricoles et des installations solaires dans les zones hors réseau.

À l’échelle régionale, les impacts sont tangibles : 1440 MW de capacité énergétique installée, 3800 kilomètres de routes réhabilitées, 308 240 m³/jour de production d’eau potable, 8195 salles de classe financées, plus de 23 000 PME soutenues. Dans le numérique, 158 milliards FCFA ont été alloués pour connecter 1,8 million de personnes.

Une diplomatie du financement

Pour Serge Ekué, président de la BOAD, ces résultats sont un levier pour bâtir une nouvelle approche de la finance publique régionale. « Le changement climatique, l’urbanisation rapide, l’insécurité alimentaire nous obligent à repenser notre manière de produire, d’investir, de consommer », a-t-il déclaré, en présence d’acteurs publics et privés, dont les anciens Premiers ministres du Bénin et du Burkina Faso.

L’institution qui se positionne aujourd’hui comme la première banque climatique de la région, revendique 163,4 milliards FCFA engagés dans des projets d’atténuation du changement climatique, et 79 milliards dans des projets d’adaptation, soit un total de 242,4 milliards FCFA consacrés à la finance verte.

Sécurité et développement, un couple indissociable

Dans une région marquée par l’instabilité, le ministre Barcola a insisté sur l’enjeu sécuritaire comme condition du développement économique. « Pas de développement sans sécurité. Si nous ne préservons pas la paix, tous nos efforts risquent d’être vains », a-t-il déclaré. Le Togo, précurseur sur ce sujet avec la Politique de Paix et de Sécurité de l’UEMOA adoptée dès 2012 sous l’impulsion du président Faure Essozimna Gnassingbé, veut désormais inscrire cette vision dans une diplomatie économique régionale structurée.

Les BOAD Development Days ont vocation à devenir un rendez-vous annuel, consolidant le rôle de Lomé comme plateforme de coordination régionale du financement du développement durable en Afrique de l’Ouest.

Fiacre E. Kakpo

La première édition des journées « BOAD Development Days », organisée par la Banque ouest-africaine de développement (BOAD), s’est ouverte le jeudi 12 juin 2025 à Lomé, pour deux jours d’échanges. L’événement réunit experts, décideurs publics et acteurs privés autour des défis posés par les effets du changement climatique, notamment sur l’agriculture, et de la nécessité de promouvoir une transition énergétique durable dans l’espace UEMOA.

Placée sous le thème : « Le financement de la transition énergétique et de l’agriculture durable : défis, opportunités et solutions », cette première édition vise à susciter des pistes de réflexion et des solutions concrètes pour transformer ces deux secteurs clés à l’aune d’une croissance durable.

« Depuis quelques années, le changement climatique n’est plus une abstraction. Ce n’est plus une vue de l’esprit. Il est bien réel », a affirmé le président de la BOAD, Serge Ekue, soulignant que les agriculteurs font face à une pression croissante, amplifiée par des chocs climatiques de plus en plus fréquents.

Pour le patron de l’institution financière sous-régionale, les besoins d’investissement dans les secteurs agricole et énergétique sont considérables, mais l’accès au financement reste encore limité pour nombre d’acteurs économiques. Il a appelé à saisir les opportunités offertes par les mécanismes de financement vert, la finance climatique et les innovations technologiques à travers des partenariats public-privé.

Dans cette dynamique, la BOAD poursuit son soutien aux pays en assurant la mise en œuvre de son plan stratégique « Djoliba » pour la période 2021-2025, avec pour ambition de renforcer les investissements dans les secteurs stratégiques de ses Etats membres. À ce jour, selon les données communiquées pendant les travaux, ce sont 3310 milliards FCFA qui ont été injectés par la Banque dans les économies de l’UEMOA au cours de cette période.

Dans le secteur de l’énergie et des ressources naturelles, les engagements cumulés de la BOAD atteignaient 1977,9 milliards FCFA, au 30 juin 2024.

Pour le ministre togolais de l’Économie et des Finances, Georges Barcola, les “BOAD Development Days” se présentent comme « un carrefour d’idées, un forum d’échanges et un catalyseur d’actions concrètes pour l’avenir de la sous-région ». Selon l’officiel togolais, ces journées témoignent d’une volonté commune des États de relever les défis du développement, de stimuler la croissance économique et d’améliorer les conditions de vie des populations.

À terme, ces rencontres annuelles devraient contribuer à redéfinir les modèles de financement du développement dans l’espace ouest-africain, indique-t-on.

Esaïe Edoh

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BOAD : un bénéfice net de près de 40 milliards FCFA en 2024

Le Togo a obtenu le mercredi 11 juin 2025, un nouvel appui de 300 millions de dollars (environ 171 milliards FCFA) du groupe de la Banque mondiale pour développer ses ambitions dans le secteur agricole. Ces ressources, mobilisées via un partenariat conjoint avec la Société financière internationale (SFI) et l’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA), sont destinées au Programme de modernisation de l’agriculture au Togo (ProMAT).

Portée par le gouvernement et structurée sur une décennie, l’initiative s’articule autour de deux phases de financement quasi égales. Dans son exécution, le ProMAT adopte une approche axée sur les résultats et prévoit un appui renforcé à la productivité, l’irrigation (7200 hectares), la gestion durable des terres (50.000 hectares), et l’adoption de technologies agricoles résilientes au climat. En tout, plus de 340.000 agriculteurs dont 114 000 femmes et 102 000 jeunes, sont concernés, en vue de créer quelque 72.500 emplois, et d'assurer une meilleure insertion des petits exploitants dans les chaînes de valeur agricole. 

En outre, le projet cible la dynamisation des Zones d’Aménagement Agricole Planifiées (ZAAP) et le renforcement des institutions comme l’Agence de transformation agricole (ATA), répondant ainsi aux préoccupations des acteurs : « Lors du Forum des producteurs agricoles du Togo (FoPAT), les agriculteurs ont exprimé avec force leur souhait de voir le Groupe de la Banque mondiale accompagner la transformation du secteur agricole », a d’ailleurs expliqué Fily Sissoko, représentant résident de la Banque mondiale pour le Togo, en référence à l’initiative présidentielle ayant mobilisé entre janvier et avril 2023, les principaux acteurs du monde agricole national et l’exécutif.

Pour le Togo qui a déployé ces dernières années plusieurs initiatives stratégiques pour transformer durablement ce secteur clé de son économie, l’ambition est claire : il s’agit de se « positionner comme un hub régional dans l’agroalimentaire et la nutrition alimentaire », a souligné la Gouverneure de la Banque mondiale pour le pays, Sandra Ablamba Johnson.

Au Togo, 213 milliards FCFA ont été investis dans la mise en œuvre des projets inscrits dans le Plan sectoriel de l’éducation (PSE) en 2024. L'information a été rendue publique la semaine dernière par le ministère chargé de l’Éducation nationale, à l’occasion d’une session d’évaluation de la mise en œuvre du plan.

Selon les données consultées par Togo First, le budget alloué aux activités du PSE pour l’exercice 2024, tel qu’inscrit dans la Loi de finances, s’élevait à 239 milliards FCFA. Le taux d’exécution budgétaire atteint ainsi 89,29 % sur la période considérée. En comparaison, les réalisations financières enregistrées en 2023 se chiffraient à 207 milliards FCFA, correspondant à une hausse de 2,7 % sur un an.

Les ressources ayant financé ces projets ont été mobilisées principalement auprès des partenaires techniques et financiers, notamment la Banque islamique de développement (BID), la Banque mondiale et l’Agence française de développement (AFD). Ces appuis ont permis de soutenir plusieurs initiatives, parmi lesquelles le Projet d’amélioration de l’accès, de l’équité et de la qualité de l’éducation au Togo (PAAQET), le Projet d’amélioration de la qualité et de l’équité de l’éducation de base (PAQEEB), le Projet d’appui à la réforme des collèges (PAREC II), ainsi qu’un programme de développement de l’éducation inclusive dans les préfectures de Mô et de Bassar.

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Sur le plan des infrastructures, il est dénombré entre 2023 et 2024, la construction de 1098 salles de classe et la réhabilitation de 690 autres dans les cycles préscolaire, primaire et secondaire. Dans le sous-secteur de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, 107 salles de classe ont été construites ou rénovées, de même que 49 ateliers techniques, 16 magasins de stockage, 3 salles informatiques et 60 dortoirs.

Le Centre de formation aux métiers de l’industrie (CFMI) a également bénéficié d’investissements, destinés à renforcer ses capacités d’accueil et à diversifier son offre de formation. Dans l’enseignement supérieur, les ressources mobilisées ont permis la mise en service du bloc pédagogique WASCAL, ainsi que la construction de deux centres de recherche.

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Au regard des résultats, le ministre chargé de l’enseignement, Dodzi Kokoroko a souligné que « le PSE est plus qu’un plan. Il est un engagement collectif pour faire de l’éducation un pilier de notre développement. Cette revue nous offre l’opportunité d’ajuster notre trajectoire et d’unir nos forces autour d’objectifs communs ».

Pour rappel, le Plan sectoriel de l’éducation constitue la feuille de route du gouvernement togolais pour la transformation du système éducatif national à l’horizon 2030. Il s’inscrit dans une logique de coordination avec les partenaires techniques et financiers, qui assurent l’essentiel de son financement.

Esaïe Edoh

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Les informations marquantes de l’année 2024 dans le secteur éducatif

Au Togo, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), en collaboration avec ses partenaires notamment l’Union européenne, a distribué des intrants agricoles à 1000 petits producteurs de la région de la Kara. L’opération s’est déroulée la semaine dernière, dans le cadre du projet de Renforcement des systèmes alimentaires pour un accès durable des petits producteurs aux intrants agricoles (Pro-SADI).

Dans chaque préfecture de la région, les producteurs bénéficiaires ont reçu 10 kg de semences de maïs ou 20 kg de riz, 100 kg d’engrais NPK 15-15-15, ainsi que 50 kg d’urée à 46 % d’azote. La mise à disposition de ces intrants vise à relancer les activités agricoles de ces exploitants vulnérables, selon les promoteurs du projet.

L’appui contribue à renforcer les capacités de production des petits producteurs de maïs et de riz, notamment dans les Zones d’aménagement agricole planifiées (ZAAP), considérées comme des pôles structurants de la politique agricole nationale.

Cette initiative s’inscrit dans la continuité d’une première phase de distribution réalisée en 2024 dans les régions de la Kara et des Savanes, au cours de laquelle plus de 7000 petits producteurs avaient été appuyés. Elle vient également compléter le programme d’alimentation scolaire du Programme alimentaire mondial (PAM), actuellement déployé dans 50 écoles des deux régions.

Esaïe Edoh

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Un projet de la FAO pour renforcer l’entrepreneuriat agricole au Togo

Lomé accueille depuis le lundi 10 juin dernier, une formation intensive de quatre jours sur les obligations vertes, organisée par le gouvernement avec l’appui du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). 

Il s’agit de doter les cadres nationaux des compétences nécessaires pour structurer des instruments financiers durables, alignés sur le cadre ESG national.

Ceci intervient alors que le pays veut s’orienter vers une économie bas carbone. Le pays entend ainsi mobiliser des capitaux à long terme pour financer ses projets de résilience climatique. Les obligations vertes, qui permettent de lever des fonds dédiés exclusivement à des projets à impact environnemental, offrent une alternative crédible et compétitive sur les marchés internationaux.

Pour la Représentante résidente du PNUD, Binta Sanneh, ce mécanisme renforce non seulement l’attractivité du Togo, mais aussi sa crédibilité environnementale.

Ayi Renaud Dossavi

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