Togo First

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Au Togo, l’obtention du laissez-passer pour les véhicules immatriculés à l’étranger peut désormais se faire à distance. L’Office togolais des recettes (OTR) a lancé, le mercredi 11 juin 2025, une plateforme en ligne dédiée.

Porté par la Direction du renseignement et de la lutte contre la fraude, ce projet s’inscrit dans la dynamique de dématérialisation engagée par l’administration fiscale togolaise. Il vise à simplifier les formalités aux frontières, tout en renforçant la célérité et la traçabilité des véhicules en circulation entre les pays de la sous-région.

« Le laissez-passer électronique est conçu pour répondre à des besoins concrets : permettre aux usagers de soumettre leurs demandes en ligne, assurer la traçabilité des informations et gagner en rapidité dans le traitement des dossiers », a expliqué le Lieutenant-Colonel Donko Bileyô, Directrice du Renseignement et de la Lutte contre la Fraude à l’OTR.

Accessible via la plateforme www.otr.tg, ce service dématérialisé permet aux opérateurs étrangers d’effectuer leurs démarches en ligne, avant leur arrivée aux postes-frontières.

Cette réforme est favorablement accueillie par les professionnels du transport et du commerce, en particulier ceux du Burkina Faso, du Mali et du Niger, pays de l’Alliance des États du Sahel (AES), qui ont fait du port de Lomé, leur principale porte sur la mer

« Ce nouveau système est vraiment le bienvenu pour nous. L’OTR a toujours été à notre écoute, et ce progrès confirme que le port de Lomé est véritablement le port du Sahel », a déclaré Zakari Hamani, président du Groupe des importateurs, chauffeurs et acheteurs de véhicules des pays sahéliens.

L’OTR précise que ce laissez-passer numérique s’applique exclusivement aux véhicules immatriculés à l’étranger. Il est valable pour une durée de 30 jours, renouvelable deux fois, soit un maximum de 90 jours.

Esaïe Edoh

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Lomé sera l’épicentre de la réflexion médicale sur les maladies cardiovasculaires ces jeudi 12 et vendredi 13 juin 2025, à la faveur du 2ᵉ Congrès national de la Société de cardiologie du Togo (SOCART).  Près de 150 experts sont attendus dans la capitale togolaise pour ces travaux axés sur deux pathologies majeures : l’hypertension artérielle et la maladie thrombo-embolique veineuse (MVTE).

La rencontre intervient dans un contexte où ces affections figurent parmi les premières causes de mortalité dans le pays, et entend renforcer les compétences cliniques et actualiser les pratiques médicales. 

L'évènement sera jalonné de Tables rondes, sessions pratiques et symposiums pharmaceutiques, avec pour but de mieux diagnostiquer, mieux traiter, mieux prévenir ces maladies.

Les discussions porteront notamment sur l’interprétation de l’ECG (Electrocardiogramme) en urgence, l’usage des défibrillateurs ou les nouvelles recommandations européennes sur l’hypertension. Une attention particulière sera accordée aux groupes vulnérables : femmes enceintes, personnes âgées, patients VIH ou insuffisants rénaux.

Ayi Renaud Dossavi

Le Togo va prendre part à l’Exposition internationale Belgrade 2027, prévue du 15 mai au 15 août 2027 en Serbie.  

Alexandre de Souza, commissaire général du Togo pour l’événement, participe cette semaine à la première réunion internationale de planification à cet effet, aux côtés de plus de 120 délégations étrangères.

Cette rencontre est organisée sous l’égide du Bureau international des expositions (BIE) et vise à jeter les bases logistiques et techniques d’une manifestation qui ambitionne de conjuguer sport, culture et innovation autour du thème : « Jouons pour l’humanité - Sport et musique pour tous ».

Pour le Togo, l’Expo Belgrade 2027 est une nouvelle opportunité de renforcer son attractivité et valoriser le patrimoine culturel national (notamment les luttes Evala ou les rythmes du terroir, tout en présentant ses efforts en matière de développement durable, de paix sociale et d’unité nationale.

Avec plus de 4 millions de visiteurs attendus, cette exposition mondiale constitue également une cadre de promotion économique, en offrant une vitrine pour les créateurs, artistes, et entrepreneurs togolais dans un contexte global de soft power croissant entre nations.

Le Togo a présenté, récemment à Londres, son pacte énergétique national dans le cadre de l’initiative « Mission 300 », pilotée par la Banque africaine de développement (BAD) et la Banque mondiale, avec l’appui de plusieurs partenaires techniques et financiers. L’objectif est d’accélérer l’accès universel à l’électricité d’ici à 2030.

Aux côtés du Burundi, du Ghana, du Mozambique et du Zimbabwe, le Togo a intégré le cercle des pays ayant officialisé leur engagement à travers un pacte énergétique. Cette participation marque une nouvelle étape dans la stratégie nationale d’électrification.

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Avec un taux de couverture nationale estimé à 70 % fin 2024, le Togo s’appuie sur un portefeuille de projets d’extension du réseau électrique, de déploiement de solutions solaires off-grid et d’optimisation de la production énergétique. Pour soutenir son plan, l’État togolais mise sur une combinaison d’investissements publics, de partenariats privés et d’appuis multilatéraux pour mobiliser les ressources nécessaires.

La réunion de Londres a permis d’examiner les mécanismes susceptibles d’attirer davantage de capitaux privés vers les projets d’électrification. Pour le président du Groupe de la Banque mondiale, Ajay Banga, le rôle du secteur privé est important dans la réalisation de la “Mission 300”.

« Notre travail consiste à permettre au secteur privé d’investir de manière responsable et fructueuse afin de créer des emplois », a-t-il indiqué.

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Son homologue de la BAD, Akinwumi Adesina, a pour sa part rappelé l’enjeu structurel de l’initiative. « L’Afrique ne peut pas prospérer dans l’obscurité. Le temps des demi-mesures est révolu. Nous devons assurer un accès universel à l’électricité pour l’Afrique », a-t-il déclaré, appelant à un engagement plus fort autour de la lutte contre la pauvreté énergétique.

En rappel, environ 600 millions de personnes sont toujours privées d’électricité sur le continent africain, soit plus de 80 % de la population mondiale non connectée. Le Togo, en rejoignant cette dynamique, espère capter de nouvelles sources de financement pour accélérer la mise en œuvre de son plan énergétique national.

Esaïe Edoh

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Au Togo, les acteurs du secteur des assurances prennent part depuis mardi 10 juin 2025 à un atelier de deux jours, initié par la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF-Togo) sur la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Objectif : renforcer les mécanismes de prévention et de détection des flux financiers illicites sur ce segment stratégique du secteur financier.

Selon la CENTIF, le secteur des assurances constitue un maillon clé de l’économie, mais demeure particulièrement vulnérable aux risques liés aux circuits de blanchiment et au financement d’activités terroristes. A travers cette rencontre, les parties prenantes approfondissent leur compréhension des dispositifs existants, partagent les meilleures pratiques et affinent les procédures internes de surveillance.

« Le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme ne sont pas des infractions ordinaires. Ce sont des menaces systémiques qui fragilisent la stabilité financière, portent atteinte à la réputation du pays et freinent son développement durable », a souligné Stéphane Akaya, Secrétaire général du ministère de l’Économie et des Finances, lors de la cérémonie d’ouverture.

Dans un contexte régional marqué par des menaces sécuritaires persistantes, les autorités togolaises multiplient les initiatives pour renforcer la résilience du système financier. Dans cette dynamique, le président de la CENTIF-Togo, Tchaa Bignossi Aquiteme, a appelé les compagnies d’assurances et les intermédiaires à « prendre pleinement conscience de leur rôle stratégique » dans l’identification et la déclaration d’opérations suspectes. Cela implique notamment une vigilance lors de la souscription, des paiements de primes en espèces, des rachats anticipés ou des modifications fréquentes de bénéficiaires.

Notons que cette rencontre s’inscrit dans les efforts du Togo visant à se conformer aux standards internationaux en matière de transparence financière et de sécurité. Le pays bénéficie à cet effet,  de l’appui de plusieurs partenaires techniques et financiers engagés dans la lutte contre les flux financiers illicites.

Esaïe Edoh

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La chaîne de télévision Togolaise New World TV vient d’obtenir les droits de diffusion sur ses plateformes payantes, de la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA 2025, prévue du 14 juin au 13 juillet 2025 aux États-Unis.

A travers un partenariat avec DAZN et IRIS Sport Media et un accord stratégique, tous les matchs seront retransmis en direct, en français et dans plusieurs langues locales, indique le média basé à Lomé.

C'est une nouvelle opportunité pour le média de consolider ses ambitions panafricaines, via un événement qui réunira 32 clubs parmi les plus prestigieux de la planète.

« Ce partenariat reflète la reconnaissance internationale de notre expertise technique et éditoriale », a déclaré Nimonka Kolani, Directeur Général de New World TV.

En pleine dynamique d’expansion, le groupe togolais capitalise ainsi sur sa couverture réussie des Coupes du Monde 2022 et 2023 pour consolider son leadership dans la diffusion sportive premium sur le continent.

Ayi Renaud Dossavi

https://www.togofirst.com/fr/culture/2012-15434-media-new-world-tv-etend-son-implantation-au-mali

https://www.togofirst.com/fr/culture/2310-15043-droits-tv-d-evenements-sportifs-une-facilite-de-245-millions-deuros-dafreximbank-pour-new-world

Le Togo et trois autres pays d’Afrique de l’Ouest pourraient bénéficier d’un appui renforcé en matière d’irrigation, dans le cadre de la nouvelle phase du Projet d’Appui Régional à l’Initiative pour l’Irrigation au Sahel (PARIIS). L’annonce a été faite à Lomé, ce mardi 10 juin 2025, à l’ouverture d’une rencontre sous-régionale de deux jours.

Cette réunion qui regroupe les pays bénéficiaires du projet en cours, vise à dresser le bilan des six années de mise en œuvre du PARIIS-SIIP, dont la clôture est prévue le 30 juin prochain. Elle constitue également un cadre d’échanges d’expériences avec d’autres États membres du Comité permanent inter-États de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS), notamment le Bénin, le Togo, la Guinée-Bissau et la Guinée équatoriale.

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Mis en œuvre dans six pays sahéliens (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et Tchad), le PARIIS-SIIP bénéficie d’un financement de 170 millions USD, soit près de 97 milliards FCFA de l’Association internationale de développement (IDA). Le projet a permis de poser les bases de performances durables dans le secteur de l’agriculture irriguée, en tenant compte des différentes formes de maîtrise de l’eau.

Depuis son lancement, les résultats enregistrés sont jugés probants par le CILSS. 185 867 bénéficiaires directs dont 35 % de femmes, ont été touchés ; 19 411 hectares ont été aménagés ou réhabilités ; 15 solutions d’irrigation ont été documentées, et 73 600 personnes ont été formées sur des thématiques liées à l’irrigation.

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« Ces résultats ouvrent la voie à la deuxième phase du projet, désormais intégrée au programme “Développement, résilience et valorisation de l’eau en Afrique de l’Ouest (DREVE)” », a indiqué Frédéric Dabiré, coordonnateur régional du PARIIS. Pour sa part, Hubert Ndjafa, représentant le Secrétaire exécutif du CILSS, a salué les acquis du projet, notamment « des connaissances renouvelées qui vont continuer à améliorer les pratiques agricoles ».

Dans le cadre de la nouvelle phase sous l’appellation DREVE, le Togo figure parmi les pays pressentis pour intégrer le dispositif. « Des discussions sont en cours avec les autorités togolaises et les partenaires financiers », a précisé Frédéric Dabiré.

La mise en œuvre du programme au Togo devrait s’inscrire dans la continuité des ambitions gouvernementales en matière de sécurité alimentaire, dans un contexte où les effets du changement climatique imposent une maîtrise des ressources en eau. Pour le pays dont une grande partie de la population dépend de l’agriculture, l’irrigation constitue un levier essentiel pour améliorer les rendements.

Esaïe Edoh

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Depuis le lundi 9 juin 2025, une session sous-régionale consacrée à l’évaluation et à l’harmonisation du Programme de formation en épidémiologie de terrain (FATP) en Afrique de l’Ouest a débuté à Lomé, la capitale togolaise. Organisée par l’Organisation Ouest-Africaine de la Santé (OOAS), cette rencontre rassemble des représentants des ministères de la Santé, des professeurs de médecine et des experts de la CEDEAO.

Prévu pour durer six jours, l’atelier se concentre sur un examen approfondi des contenus de formation aux trois niveaux du programme (base, intermédiaire et avancé). L’objectif est de finaliser un curriculum harmonisé qui garantira des compétences transférables à travers la sous-région.

Cette initiative répond à une problématique majeure. En effet, après près de vingt ans de mise en œuvre du FATP dans la région, des disparités importantes persistent entre les contenus pédagogiques, les niveaux de compétence et la reconnaissance des acquis. Ces incohérences freinent la mobilité des professionnels de santé et compromettent la capacité collective à répondre efficacement aux épidémies, indique-t-on.

Selon les doyens des facultés de médecine des pays membres de la CEDEAO, une formation standardisée permettra non seulement d’améliorer la réponse aux épidémies, mais aussi d’accroître la reconnaissance professionnelle des épidémiologistes sur le terrain.

« Ce sont des professionnels qui doivent être en contact direct avec les communautés, capables d’identifier, de signaler et de coordonner la riposte avant même une déclaration officielle », a expliqué Melchior Athanase Joël, directeur général de l’OOAS.

Il est important de rappeler que l’épidémiologie de terrain est une méthode pour évaluer les problèmes de santé imprévus. Elle permet d’enquêter sur les éclosions et les épidémies, de collecter des données et d’analyser les risques lors d’événements inattendus de santé publique.

Esaïe Edoh

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Au Togo, après quelque dix ans d’atermoiements, les ambitions de Nayega, un pôle minier, vont se concrétiser. La mine de manganèse, située dans la région des Savanes, débutera officiellement sa production fin juin 2025, selon l’annonce faite par Keras Resources, partenaire technique du projet.

Selon les informations, la production démarrera à 4000 tonnes par mois, avec un objectif de 8000 tonnes à moyen terme. L’État togolais, désormais seul propriétaire via la Société Togolaise de Manganèse (STM), entend pour sa part capitaliser sur ce minerai critique, en croissance sur les marchés des batteries et de la mobilité électrique.

Keras avait en effet signé un accord de coopération en 2023 avec l'État en vertu duquel il recevra des honoraires de conseil de 1,5 % du revenu brut généré par la mine, pour la fourniture de services de conseil pendant 3 ans et 6,0 % du revenu brut généré par la mine de Nayéga pour la fourniture de services de courtage pendant la plus courte des deux périodes suivantes : 3,5 ans ou 900 000 tonnes de minerai de manganèse enrichi produites et vendues à partir de Nayéga.

Ce nouveau développement intervient dans un contexte mondial marqué par une demande accrue en métaux de transition. 

S’il était longtemps cantonné à l’exportation de phosphates, le pays d’Afrique de l’ouest devrait diversifier son portefeuille extractif tout en renforçant sa souveraineté sur ses ressources. La stratégie conjugue valorisation locale, transfert de compétences, et montée en gamme dans les chaînes de valeur.

Les réserves estimées à 8,5 millions de tonnes devraient assurer à Nayega une durée d’exploitation de 11 ans. Ce nouveau levier pourrait ainsi, à terme, reconfigurer la contribution minière au budget national, qui ressort à 3%.

Ayi Renaud Dossavi

Annoncés depuis quelques semaines, les BOAD Development Days se tiendront à Lomé cette semaine, les 12 et 13 juin 2025. La capitale togolaise sera ainsi l’épicentre des réflexions sur la finance durable en Afrique de l’Ouest, autour du thème : « Financement de la transition énergétique et de l’agriculture durable : défis, opportunités et solutions ».

À l’initiative de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD), cette première devrait réunir près de 200 participants venus de 25 pays pour explorer les leviers de financement de la transition énergétique et de l’agriculture durable dans l’espace UEMOA.

Dans le détail, les débats vont s’articuler autour de deux piliers : l’accès universel à l’électricité dans un contexte de transition verte, et le rôle structurant de l’agro-industrie dans la quête de souveraineté alimentaire.

« Il s’agit de réfléchir à des modèles durables, résilients et inclusifs pour l’avenir de nos économies », selon Serge Ekué, président de la BOAD. 

La rencontre vise également à promouvoir les projets déjà financés par l’institution, tout en renforçant les synergies entre États, investisseurs et acteurs du développement.

Au-delà des panels, les discussions porteront sur l’urgence climatique, les menaces écologiques croissantes, et la nécessité d’une action concertée pour préserver les écosystèmes ouest-africains.

Ayi Renaud Dossavi

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