Togo First

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Le siège d’Ecobank Transnational Incorporated (ETI) logé dans la capitale togolaise a prêté son cadre vendredi 23 mai 2025 au lancement dans ce 3ème pays ouest africain, après la Côte d’Ivoire et le Sénégal, du programme Women And Finance (WAF). Avec à la clé, une première cohorte de 25 femmes entrepreneures sur un total de 125, en ligne de mire.

Porté par la Fondation SEPHIS et avec pour ambition d’accélérer l’inclusion et l’autonomisation financières des femmes, le programme Women And Finance s’associe au groupe bancaire Ecobank qui joue ainsi le rôle de bras financier de l’initiative, et l’African Guarantee Fund (AGF). Cette cérémonie de lancement à Lomé, marque l’entrée effective du Togo dans ce programme.

« Une belle avancée », selon Kodjo Sephora, Présidente du Conseil d’Administration (PCA) de la Fondation SEPHIS, qui se félicite des succès déjà enregistrés au Sénégal et en Côte d’Ivoire où, en seulement 3 ans, « Women And Finance » a épuisé 1,3 milliard FCFA de crédit et obtenu 100% de remboursement. En moyenne, des crédits qui oscillent entre 20 et 40 millions FCFA avec un pic, « un gros ticket » de 120 millions FCFA.

L’accès au crédit pour ces Pme implique au préalable une préparation, mieux un renforcement des capacités des femmes, passant par la préparation de dossiers cohérents et un calibrage des besoins financiers avec les réalités de l’entrepreneure, martèle la PCA de la Fondation SEPHIS

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Le programme distillera donc à l’endroit des 125 bénéficiaires sélectionnées dont la 1ère cohorte de 25, et ceci, gratuitement, une formation de haute qualité, axée sur la gestion, les finances et le leadership stratégique ; mettra en place une assistance technique sur mesure pour structurer leur activité. Il mettra également à disposition un réseau d’institutions financières partenaires engagées, dont Ecobank ; et une communauté active de plus de 1800 femmes entrepreneures africaines à travers le réseau SEPHIS.

Top manager d’Ecobank Togo, Estelle Fafa Akue Komlan indique à l’occasion du lancement de ce programme : « Nous avons à cœur de participer et, de façon impactante, au développement de l’économie au Togo essentiellement. Nous avons pour ce faire, décidé d’accompagner une couche de la société qui significativement contribue au développement du pays, nous parlons des femmes. Les femmes, c’est 51 % de la population mondiale ; le même ratio s’applique au Togo », fait observer la DG. Mieux, ici, « les femmes représentent plus de 80 % de l’activité économique dans le formel et dans l’informel. Alors il est tout à fait naturel que nous développions une stratégie et une volonté de faire de ces femmes, des partenaires de choix », souligne la N°1 de la filiale togolaise du groupe Ecobank. D’où la mise en route du programme Ellever. Et d’ajouter : « Nous avons décidé de travailler avec la Fondation SEPHIS qui est alignée sur les mêmes principes que nous, quant à l’autonomisation et au développement des entrepreneurs féminins ».

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S’agissant de l’AGF qui a été représenté par Christelle Ayawabavi Atikpe, Chargée d’Affaires Sénior, responsable de la région Uemoa, il joue un rôle prépondérant dans ce partenariat à trois au profit des Pme portées par les femmes, en apportant des garanties à Ecobank qui met à disposition les crédits.

Il est à noter que sur le même trend de promotion de l’autonomisation financière des femmes, la capitale togolaise accueillera le 20 octobre prochain, et pour la première fois, le Forum International du leadership féminin.

Séna Akoda

A compter de ce mois de mai (depuis le 15 mai 2025), les ministres togolais devront assumer personnellement le paiement de leurs consommations d’eau et d’électricité à usage domestique. C’est ce qu’indique une circulaire signée par Essowè Georges Barcola, ministre de l’Économie et des Finances, adressée à l’ensemble du gouvernement.

La réforme qui met ainsi fin à la prise en charge de ces factures par le Trésor public, s’inscrit dans une logique plus large de rationalisation des dépenses publiques et de réforme de la gouvernance.

La mesure, symbolique, est du reste, censée illustrer une volonté d’exemplarité, d’équité et de sobriété dans la gestion des finances de l’État. « Cette mesure vise à renforcer l'équité et la responsabilité dans la gestion des ressources publiques, en alignement avec les principes de bonne gouvernance, de sobriété de l'État et d'exemplarité attendue des hauts responsables publics. », indique-on notamment.

Selon l’argentier de l’État, des instructions ont été données à cet effet à la Compagnie Énergie Électrique du Togo (CEET) et à la Togolaise des Eaux (TdE) en vue de faciliter cette transition administrative et logistique.

Notons par ailleurs que cette nouvelle intervention survient quelques jours après la hausse des prix de l’électricité au Togo, dans un contexte d’efforts pour assainir les conditions financières de la CEET, confrontée à des difficultés récurrentes depuis plusieurs années.
Une hausse qui n'a pas manqué de faire débat, au sein du grand public togolais.

Ayi Renaud Dossavi

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Le Togo a levé 22 milliards FCFA sur le marché financier de l’Union monétaire ouest-africaine (UMOA) ce vendredi 23 mai 2025, à l’issue d’une émission simultanée de Bons assimilables du Trésor (BAT) et d’Obligations assimilables du Trésor (OAT). Son objectif initial au moyen de cette nouvelle sortie était 20 milliards FCFA.

Selon les données publiées par l’agence Umoa-Titres, 34 investisseurs ont répondu à l’appel du Trésor public, avec des offres qui culminent à 79,9 milliards FCFA. Le taux de couverture de l’opération s’établit ainsi à 399,56 %, preuve que les titres publics togolais continuent de stimuler l’appétit des investisseurs sur le marché régional.

Dans le détail, le pays a levé 6 milliards FCFA sur les BAT à 182 jours, émis à taux d’intérêt multiple. Parallèlement, le Trésor public a mobilisé 16 milliards FCFA via les OAT de maturité 3 ans et assorties d’un taux d’intérêt annuel de 6,25 %. 

Avec cette opération, Lomé porte à 209,5 milliards FCFA le total de ses ressources levées sur le marché régional depuis janvier 2025. Ce montant représente un peu plus de 60 % de son objectif annuel, fixé à 332 milliards FCFA.

Esaïe Edoh

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Au Togo, le projet Gestion des Déchets et Décentralisation dans les Chefs-lieux de région (GEDEC) a été officiellement lancé le jeudi 22 mai 2025 à Kara, avec l’adoption de la Politique Communale d’Assainissement de la commune de Kozah 1. Ce lancement marque une nouvelle étape dans la modernisation du service public de gestion des déchets et la promotion d’un environnement sain dans plusieurs grandes communes du pays.

La politique d’assainissement de Kozah 1, qui sera mise en œuvre dans le cadre de la phase pilote, prévoit une série d’actions ciblées contre l’insalubrité. Ces interventions portent notamment sur l’amélioration des services de pré-collecte, l’implication des communautés locales, et la modernisation des infrastructures de traitement des déchets, dans une logique de durabilité.

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Si Kozah 1 sert de commune pilote, quatre autres collectivités notamment Zio 1, Ogou 1, Tchaoudjo 1 et Tône 1 bénéficieront également du programme. Des chefs-lieux des régions économiques du pays.

GEDEC est financé par l’Union européenne (UE) à hauteur de 4,2 millions d’euros, soit un peu plus de 2,7 milliards FCFA. Sa mise en œuvre est accompagnée d’un appui technique d’Expertise France, et cible une population totale estimée à plus de 750 000 habitants répartis dans les cinq communes bénéficiaires.

Le projet s’inscrit dans la continuité des efforts déployés dans le cadre du Projet Eau et Assainissement au Togo (PEAT), déployé ces dernières années dans plusieurs localités. GEDEC ambitionne ainsi de consolider les acquis, tout en apportant des réponses plus adaptées aux enjeux urbains et environnementaux des centres régionaux, soutiennent les autorités togolaises.

Esaïe Edoh 

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Au Togo, le nombre de sièges de conseillers municipaux passe de 1527 à 1667, soit une augmentation de 140 sièges. Cette évolution prendra effet à l’occasion des élections locales prévues pour le 10 juillet prochain.

La décision a été entérinée par le Président du Conseil, sur proposition du ministère de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la chefferie traditionnelle. Elle fait suite à un processus consultatif conduit dans le cadre du Cadre permanent de concertation (CPC), instance de dialogue entre le gouvernement et les acteurs politiques.

Dans le détail, la région des Savanes qui compte 16 communes, disposera désormais de 244 conseillers municipaux. La région de la Kara, avec ses 22 communes, en comptera 270. Dans la région Centrale, les 15 communes éliront 197 conseillers. La région des Plateaux, avec ses 32 communes, sera représentée par 428 élus locaux.

La région Maritime, qui regroupe également les 13 communes du Grand Lomé, enregistre le plus grand nombre de conseillers municipaux avec 528 sièges répartis sur 32 communes.

Si le nombre des conseillers augmente, celui des communes, demeure inchangé (117). Selon les autorités, cette révision est une réponse aux doléances exprimées par les partis politiques, et traduit une volonté de l'exécutif de renforcer l’inclusivité du processus électoral.

Dans le même esprit, les frais de cautionnement exigés pour les candidatures ont été revus à la baisse, toujours à la demande des formations politiques.

Esaïe Edoh

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Le film documentaire The Soul of Africa, tourné au Togo, a été projeté au prestigieux Festival de Cannes, le 19 mai 2025.

Logé au Pavillon Afriques du Festival, le film est réalisé en co-production avec Acofin Productions, par l’Égypto-Sénégalais Gabriel Souleykan. Il constitue la première participation togolaise officielle à l’un des plus grands festivals de cinéma au monde.

La production a été tournée lors du 10ᵉ Festival des Divinités Noires à Glidji et Aného (en janvier 2025), et interroge les racines spirituelles africaines précoloniales. Le film met notamment en lumière la résilience des traditions face aux mutations religieuses et culturelles du continent.

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La projection a été accompagnée d’une table ronde qui a permis des échanges nourris autour de la préservation du patrimoine immatériel africain. Pour l’occasion, la délégation togolaise était conduite par le Roi Ari Akouvi, roi des Kpessi.

Si cette première entrée à Cannes a offert l’opportunité de présenter les sites naturels mis en avant dans la production et de représenter la culture du Togo, elle permet également de soulever l’interrogation du développement de la production cinématographique togolaise et de son rayonnement au niveau régional et international, dans un contexte national marqué par de nombreux défis, notamment en termes de financements et de développement des chaînes de valeurs créatives.

Ayi Renaud Dossavi

Au Togo, le ministère de l’Enseignement supérieur a lancé, cette semaine (le 21 mai 2025), un appel à candidatures pour des bourses d’études au Maroc, à l’intention des élèves en classe de terminale. 

Initié en partenariat avec l’Agence marocaine de coopération internationale (AMCI), l’appel s’inscrit dans le cadre de la coopération bilatérale en matière d’éducation entre Lomé et Rabat.

Les bourses sont exclusivement réservées aux candidats ayant obtenu la mention "Bien" ou plus au baccalauréat première partie (BAC I) et âgés de 23 ans au maximum. Elles couvrent l’année universitaire 2025-2026 et concernent toutes les séries de l’enseignement général.

Les postulants ont jusqu’au vendredi 30 mai à 17h pour soumettre leur dossier à la Direction des bourses et stages (DBS) à Lomé. Ce programme, régulièrement reconduit depuis plusieurs années, vise à renforcer les capacités nationales en formant des talents dans des universités partenaires du royaume chérifien.

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Ayi Renaud Dossavi

Au Togo, le Fonds d’appui aux collectivités territoriales (FACT) a permis d’allouer plus de 41,8 milliards FCFA aux collectivités locales, en cinq ans. Cette donnée résulte du bilan présenté le mercredi 21 mai 2025 à Lomé par la Commission de gestion du fonds.

Ainsi, de 2,63 milliards FCFA en 2020 à 9,5 milliards en 2025, les dotations du FACT ont connu une hausse soutenue de plus de 260 %. 

Le mécanisme avait notamment pour mission de renforcer les capacités d’action des territoires pour répondre aux besoins prioritaires des populations dans des secteurs clés tels que l’eau, l’assainissement, l’éducation ou l’aménagement urbain.

Sous la double tutelle des ministères de l’Économie et de l’Administration territoriale, le FACT s’impose progressivement comme un levier d’équité territoriale et de développement inclusif. Il soutient aussi bien les projets structurants que les efforts de professionnalisation de l’administration locale.

« Le FACT est un outil de visibilité de l’action gouvernementale à l’échelle locale », souligne Dr Siangou Koumtchane, Secrétaire technique de la commission de gestion du fonds, qui a par ailleurs, appelé à un meilleur relais médiatique des projets financés.

Ayi Renaud Dossavi

Une délégation d’experts budgétaires camerounais a entamé, le mardi 20 mai 2025, une mission de benchmarking sur la budgétisation verte au Togo. Cette mission qui prend fin ce jeudi, vise à s’inspirer de l’expérience togolaise en matière d’élaboration et de mise en œuvre du budget vert.

Au cours de leur séjour, les membres de la délégation camerounaise se sont penchés sur les différentes étapes de la construction du budget vert, notamment l’identification et l’analyse des secteurs favorables à une croissance durable et résiliente face aux effets du changement climatique.

En effet, le Togo s’est engagé depuis plusieurs années dans une démarche d’intégration des enjeux environnementaux dans sa programmation budgétaire. Cette approche, désormais consolidée, oriente les finances publiques nationales vers des investissements compatibles avec les objectifs climatiques. Une dynamique qui positionne le pays comme une référence en Afrique centrale et de l’Ouest, soutient la mission qui justifie ainsi le choix du pays côtier.

« En matière de finances publiques, il n’y a pas une seule école mais de bonnes pratiques. Nous sommes tous des pays en développement et nous devons tirer des enseignements des expériences des uns et des autres », a déclaré Stéphane Akaya, Secrétaire général du ministère de l’Économie et des Finances du Togo.

Dans un contexte mondial marqué par l’intensification des aléas climatiques, la budgétisation verte ou budgétisation sensible au climat et à l’environnement apparaît comme un levier stratégique. Elle permet aux gouvernements d’anticiper, planifier et financer des actions qui renforcent la résilience face aux effets du changement climatique.

Le Togo qui a intégré le budget vert dans ses finances publiques, confirme ainsi sa volonté de concilier développement économique et durabilité environnementale, indique-t-on.

Esaïe Edoh

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La Compagnie Énergie Électrique du Togo (CEET) a annoncé une série d’interruptions programmées de la fourniture d’électricité dans plusieurs quartiers de Lomé et ses périphéries. 

Ces coupures sont prévues à compter de ce jeudi 22 au dimanche 25 mai 2025, et sont liées à des travaux de raccordement et de mise en service de nouveaux ouvrages sur le réseau.

Selon le calendrier diffusé par la compagnie, les interruptions auront lieu en journée, entre 8h30 et 16h, en fonction des zones. Les quartiers concernés incluent Zogbétonou, Adjougba, Adidogomé, ainsi que des secteurs stratégiques comme la Cité OUA 2000 ou le quartier Bassin d’eau. Le dimanche, une coupure prolongée de près de huit heures est prévue à H61 Victago.

Dans la foulée, la CEET appelle les populations à la prudence et recommande la déconnexion des appareils sensibles durant les plages horaires concernées.

Ayi Renaud Dossavi

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