Togo First

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Au Togo, un projet de délimitation des emprises routières et de classification du réseau national, initié, entre dans sa phase d’étude. Selon un rapport du Secrétariat permanent de suivi et d’évaluation des politiques publiques consulté par Togo First, cette étape mobilise une enveloppe de 165 millions FCFA.

L'étude confiée à deux cabinets spécialisés, est structurée en deux phases. La première, d’un coût de 85 millions FCFA, couvre les régions Maritime et Plateaux. La seconde phase concerne les régions Centrale, Kara et Savanes, pour un budget de 80 millions FCFA.

Cette phase technique intervient après la validation, en septembre 2024, du rapport définitif de l’avant-projet sommaire. À fin décembre 2024, le taux d’avancement physique des travaux était estimé à 60 %, avec une consommation financière évaluée à 51 % pour chaque cabinet, selon les données du ministère chargé des infrastructures.

Selon l'exécutif togolais, l’initiative vise à mettre à jour le cadre normatif de gestion du réseau routier national qui date de 1968. Ce dernier, selon les autorités, n’est plus adapté aux besoins actuels de modernisation, ni aux exigences des services techniques en matière d’aménagement et de gestion des emprises.

En parallèle, le projet permettra au gouvernement de procéder à une classification formelle des routes selon leur nature et leur usage. Objectif : faciliter l’identification des voies, planifier les interventions, et renforcer la sensibilisation autour de l’occupation des espaces avoisinants.

Esaïe Edoh

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À Dapaong, dans la région des Savanes, l’association GEMESA (Gens des Médias de la région des Savanes) a lancé la semaine dernière (le 15 mai 2025), un programme de résilience communautaire, destiné à améliorer l’accès des jeunes et des femmes rurales aux facteurs de production économique.

Le projet, qui est prévu de 2025 à 2029, bénéficie d’un financement de plus de 272 millions FCFA de l’association luxembourgeoise Action Solidarité Tiers Monde (ASTM).

L’initiative cible les préfectures de Cinkassé, Kpendjal-Ouest, Tône, Tandjouaré et Oti ; elle entend appuyer les coopératives, les clubs scolaires de presse et les porteurs d’activités culturelles et économiques. Ceci, afin de stimuler l’inclusion des jeunes et des femmes dans les espaces décisionnels locaux ; et renforcer dans le même temps, la cohésion sociale par l’entrepreneuriat rural.

Pour Mme Lalle Tani, directrice de GEMESA, « les jeunes et les femmes restent souvent marginalisés dans les décisions de développement », alors même qu’ils constituent des leviers essentiels de transformation socio-économique. Le projet mise sur leur capacité à générer des revenus et à porter des initiatives culturelles structurantes.

Pour la localité, ce projet vient s’ajouter aux initiatives déjà existantes, notamment celles menées par le gouvernement togolais et ses partenaires via le PURS (Programme d’Urgence pour la Région des Savanes), pour renforcer la résilience des populations vulnérables du Nord Togo, dans un contexte marqué par des pressions sécuritaires et économiques persistantes.

À moins de deux mois des prochaines élections communales, prévues le 10 juillet 2025, les acteurs politiques togolais se sont réunis pour faire le point du processus. C’était r lundi 19 mai 2025 à Lomé, dans le cadre de la 20e session du Cadre permanent de concertation (CPC). 

Cette instance de dialogue présidée par Me Tchassona Traoré, fut notamment l’occasion d’évaluer l’état d’avancement des préparatifs et d’ajuster certains paramètres clés du processus électoral.

Réduire la caution

Parmi les sujets débattus, la question de la caution électorale a suscité un consensus sur la nécessité de la réduire, notamment pour encourager une plus grande participation des femmes, en prévoyant pour elles une réduction de moitié. 

La proposition a été saluée pour son potentiel inclusif dans les 117 communes concernées.

Une enveloppe de 500 millions FCFA

Un autre point central débattu a été le financement public des partis politiques. A cet égard, l’enveloppe actuelle de 500 millions FCFA a été jugée insuffisante au regard du nombre de candidats attendus. Les représentants ont plaidé pour une révision à la hausse afin de mieux soutenir les campagnes.

Enfin, la délivrance des certificats de résidence, souvent sujette à interprétation, a également été abordée. Une note d’harmonisation devrait être adressée aux maires, selon le ministre chargé de l'administration territoriale, Hodabalo Awaté.

De nouvelles rencontres sont prévues pour affiner les dispositifs avant le scrutin.

Ayi Renaud Dossavi

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Le Fonds Africain de Garantie et de Coopération Économique (FAGACE) a achevé, le vendredi 16 mai dernier à Lomé, une mission de travail ayant pour objectif de renforcer sa collaboration avec les institutions financières en activité au Togo. La visite s’était effectuée dans le cadre du Meet-Up Finances Togo, une semaine de rencontres techniques et stratégiques autour du financement des économies locales.

Au cours de cette mission, le FAGACE a signé ou renouvelé plusieurs conventions de partenariat avec des établissements bancaires et des sociétés de gestion et d’intermédiation (SGI) opérant sur le marché togolais. Ces accords visent à améliorer l’accès au financement, en particulier pour les PME et les projets structurants à fort impact économique, indique-t-on.

Ainsi, avec la SGI-Togo, le fonds ambitionne de favoriser l’accès des entreprises au marché obligataire régional, en travaillant à réduire les risques pour les investisseurs. En parallèle, des discussions ont été engagées avec plusieurs banques de la place, notamment BDM-Togo, UTB, BOA-Togo et Coris Bank Togo, pour mieux répondre aux besoins de financement des entreprises, en particulier les PME/PMI.

Selon le FAGACE, ces partenariats s’inscrivent dans une dynamique visant à amplifier son impact dans la sous-région, à travers le soutien au développement d’un écosystème financier plus inclusif, résilient et aligné sur les priorités des États membres.

Actif dans 14 pays africains, le FAGACE joue un rôle central dans le financement du développement. Il facilite notamment l’accès des PME au crédit en apportant des garanties aux établissements de financement, contribuant ainsi à la mise en œuvre des politiques économiques et sociales de ses États membres.

Esaïe Edoh

Au Togo, les opérations d’enregistrement biométrique pour la carte d’identité électronique (e-ID) se poursuivent dans le Grand Lomé. Depuis le 12 mai 2025, les habitants de la préfecture du Golfe peuvent se faire enrôler gratuitement pour obtenir leur Numéro d’identification unique (NIU), pièce maîtresse du programme WURI soutenu par la Banque mondiale. 

Dans le Grand Lomé, ce sont près de 600 centres d’enregistrement qui sont déployés pour couvrir l’ensemble des communes. La préfecture d’Agoè-Nyivé concentre à elle seule, 160 sites, avec des points-clés comme Cacaveli, Adétikopé ou Zanguéra. Dans la préfecture du Golfe, les communes de Bè et Aflao-Sagbado concentrent à elles seules, plus de 150 centres, rendant le processus largement accessible.

Rappelons que l’inscription, gratuite et ouverte à tous dès l’âge de 5 ans, peut se faire avec ou sans pièce d’identité, à condition d’être accompagné d’un témoin enregistré. Une préinscription est également possible sur prerinscription.anid.gouv.tg. Après l’enregistrement, les citoyens reçoivent leur NIU et un QR code sous 24 à 48 heures.

Rappelons que le NIU, disponible pour tous les résidents, vise à faciliter l’accès aux services essentiels tels que la santé, l’assurance maladie ou l’éducation, tout en renforçant l’inclusion sociale et financière sur le territoire.

Ayi Renaud Dossavi

Au Togo, le gouvernement lance une formation gratuite à destination des jeunes de 18 à 35 ans, axée sur les métiers émergents du numérique. L’initiative, menée en partenariat avec le PNUD, vise à professionnaliser une nouvelle génération de créateurs de contenus et de communicants digitaux.

Au programme : cinq modules pratiques couvrant la création de contenus pour les réseaux sociaux (TikTok, YouTube, Instagram), le journalisme mobile, la rédaction web et le SEO, le marketing d’influence et le fact-checking.

Portée par le Ministère du Développement à la Base et le PNUD-Togo, cette session de formation va durer deux mois ; elle cible les jeunes créatifs et passionnés par le numérique, les réseaux sociaux ou les médias., à raison d’une candidature par module. 

Pour postuler, il faut remplir un formulaire dédié, au plus tard le 25 mai 2025. 

La capitale togolaise abrite depuis ce lundi 19 mai2025, une rencontre des cadres des administrations fiscales et douanières de l’espace Uemoa. Ce rendez-vous, initié par la Commission de l’Union, vise à outiller les agences étatiques des pays membres sur la maîtrise des risques fiscaux dans le secteur minier. 

1 importance

Pendant une semaine (jusqu’au 23 mai), les participants renforceront leurs capacités sur les pratiques de fraude, d’évasion et d’optimisation fiscale, et la fausse facturation commerciale dans le secteur, entre autres. Il s’agira également de partager des stratégies et des outils pratiques pour faciliter le diagnostic des cas. 

L’objectif est double : contribuer au renforcement de l’assiette fiscale des différents pays de l’Uemoa, et améliorer la synergie entre les administrations fiscales et douanières, dans un contexte de multiplication des parades par les opérateurs miniers. 

Malgré les efforts des Etats membres, les défis à relever demeurent importants en matière de lutte contre l’évitement fiscal dans le secteur minier”, a rappelé Essokiza Anakpa, directeur général du budget et des finances et Secrétaire permanent de la cellule Cedeao-Uemoa, qui a ouvert les travaux au nom du ministre togolais de l’économie et des finances. 

Selon les données de la Commission de l’Uemoa, les recettes fiscales et non fiscales générées par le secteur minier représentent une part non négligeable des budgets des Etats. En 2023, elles ont représenté 27,8% du budget au Mali, et 9,40 % au Sénégal. Au Togo où la contribution du secteur minier au PIB reste faible, elles se situaient à près de 2% en 2022. 

Octave A. Bruce

Au Togo, il faut en moyenne 3,2 dollars par jour (près de 2000 FCFA) pour accéder à une alimentation saine, selon un rapport de la FAO. Dans son rapport, la FAO définit le Coût d’une Alimentation Saine (CoHD) comme le prix minimal nécessaire pour se procurer localement un panier d’aliments couvrant les besoins nutritionnels journaliers d’un individu, sur la base d’un apport de 2 330 kcal.

L’indicateur s’appuie sur six groupes alimentaires essentiels : féculents, fruits à coque et graines, légumes secs, huiles et graisses, fruits, ainsi que produits d’origine animale.

Pour le Togo, ce coût, ajusté en parité de pouvoir d’achat (PPA), place le pays parmi les moins chers d’Afrique dans ce domaine, juste derrière la Guinée (3,1 $) et devant la Côte d’Ivoire et le Sénégal (3,3 $ et 3,4 $ respectivement).

Avec un tel chiffre, le Togo se positionne au 6ᵉ rang continental de l’alimentation saine la moins chère, bien en dessous de la moyenne africaine estimée à 3,74 $ (près de 2200 FCFA).

1 classement

Dans un contexte régional marqué par la précarité économique, ce coût relativement bas pourrait être perçu comme un indicateur positif. Toutefois, la FAO rappelle que ce niveau tarifaire ne signifie pas pour autant que l’accès réel à l’alimentation saine est garanti.

Rappelons qu’en Afrique de l’Ouest, bien que le coût moyen soit le plus bas du continent (3,65 $), la région concentre près de 300 millions de personnes incapables de s’offrir une alimentation équilibrée. Le Togo n’échappe pas à cette réalité, sur fond de poches de pauvreté, d’inégalités géographiques et de faible éducation nutritionnelle, qui peuvent freiner l’adoption de régimes sains.

Ayi Renaud Dossavi

Au Togo, la Caisse de Retraites (CRT) a versé plus de 12,96 milliards FCFA en prestations sociales au premier trimestre 2025, contre des recettes globales de 11,97 milliards FCFA, soit un déficit technique de près d’un milliard FCFA.

Dans le détail, 27 883 retraités ont perçu leur pension, représentant la plus grande part des 41 561 bénéficiaires. Les pensions de veuvage et les allocations temporaires pour orphelins ont concerné respectivement 7159 et 6198 personnes. À ces dépenses, s’ajoutent plus d’1,1 milliard FCFA en prestations familiales et 21 millions FCFA de rentes d’invalidité.

11,63 milliards FCFA de cotisations

Dans le détail, les entrées de fonds, sont principalement constituées des cotisations pour pensions, qui représentent à elles seules 97,2 % des recettes, soit environ 11,63 milliards FCFA.

1 repartition

Les produits financiers, issus probablement des placements et revenus d’actifs de la Caisse, s’élèvent à 215 millions FCFA, tandis que les autres produits (subventions, remboursements ou produits exceptionnels) atteignent 119 millions FCFA.
Une telle structure illustre, du reste, la forte dépendance du système aux cotisations des actifs, avec une marge de manœuvre limitée sur les revenus de placement ou autres ressources autonomes.

Ayi Renaud Dossavi

Au Togo, les communes de Sotouboua 2 et Doufelgou 1, situées dans le nord du pays, ont entamé, le vendredi 16 mai dernier, le processus d’élaboration de leurs plans de développement communaux (PDC). Cette démarche qui bénéficie du soutien technique et financier du ministère fédéral allemand de la coopération économique et du développement (BMZ), vise à doter ces deux collectivités d’outils de planification permettant d’identifier les besoins de leurs territoires et les actions prioritaires à entreprendre.

L’initiative s’inscrit dans le cadre de la politique nationale de décentralisation et du renforcement des capacités des collectivités locales. Elle doit aboutir à la mise en place de documents de référence devant guider les interventions en matière de développement pour les cinq prochaines années. Les plans ainsi élaborés serviront de socle à une gestion territoriale plus structurée, fondée sur les attentes exprimées par les populations.

Le processus consiste notamment à dresser un diagnostic des défis auxquels sont confrontées les municipalités, à clarifier les rôles et responsabilités des différents acteurs, à sensibiliser les parties prenantes au processus et à former les agents chargés de la collecte des données dans les cantons concernés. À terme, Sotouboua 2 et Doufelgou 1 rejoindront la soixantaine de communes togolaises déjà dotées de plans de développement.

Il convient de rappeler que le PDC constitue désormais un instrument stratégique de planification locale, qui doit permettre à chaque commune de définir ses grandes orientations en matière d’investissement public, sur une période déterminée. Il vise à répondre aux besoins essentiels des populations dans des domaines tels que les infrastructures de base, les services sociaux, l’agriculture, la préservation de l’environnement ou encore l’emploi des jeunes.

Esaïe Edoh

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