Des experts venus de six pays d’Afrique de l’Ouest (Togo, Bénin, Côte d’Ivoire, Ghana, Liberia, et Mali) sont réunis à Lomé, depuis mardi 13 mai 2025, où ils se penchent sur les mécanismes de régulation du commerce du bois et la conservation des espèces forestières menacées.
Les travaux, portés par l’Organisation Internationale des bois tropicaux (OIBT) et l’Office de développement et d’Exploitation des forêts (ODEF), visent à renforcer la délivrance d’avis de commerce non préjudiciables, condition essentielle à l’exportation durable des bois tropicaux.
« Avant de commencer, il faut savoir ce qu’il est durable d’exploiter. Cet atelier est crucial pour harmoniser nos pratiques », a souligné Dr Pyabalo Alaba, directeur général de l’ODEF. Il s’agit ainsi à terme de conjuguer commerce et préservation.
Présent à l’ouverture de la rencontre, le ministre en charge de l’Environnement, Foli-Bazi Katari, a pour sa part, salué les efforts nationaux, notamment la sécurisation de 14 aires protégées, le développement de 171 forêts communautaires et un projet de loi sur la gestion des aires protégées, désormais envisagées comme leviers de développement local.
La Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) veut renforcer sa coopération avec le Togo dans quatre domaines jugés prioritaires. Ce sujet a fait l’objet d’un échange, lundi 12 mai 2025 à Lomé, entre le Secrétaire exécutif de la Commission, Clavier Gazette, et le président du conseil togolais, Faure Gnassingbé, en marge de la première conférence sur la dette publique en Afrique, qui s’achève ce mercredi 14 mai dans la capitale togolaise Lomé.
La coopération portera sur la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), l’amélioration des statistiques, notamment à travers le recalibrage du produit intérieur brut (PIB), le renforcement des capacités technologiques en matière de fiscalité pour accroître le ratio fiscal/PIB, ainsi que sur l’efficacité de l’action gouvernementale. L’accompagnement de la CEA dans ces domaines vise à appuyer le développement économique du Togo, indique la commission.
À l’occasion de cet entretien, Clavier Gazette a salué les réformes engagées par les autorités togolaises, en particulier les efforts déployés pour améliorer le climat des affaires et attirer de nouveaux investisseurs. Il a également félicité Lomé pour l’organisation de la première conférence de l’Union africaine consacrée à la question de la dette.
Esaïe Edoh
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Le Togo a mobilisé 6,2 milliards FCFA via le Guichet unique des redevances et recettes non fiscales du secteur maritime (GRM), au terme de sa première année d’opérationnalisation, couvrant la période d’octobre 2023 à novembre 2024. L’évaluation des performances de cet outil, a été rapportée par le Secrétariat permanent pour le suivi des politiques de réformes et des programmes financiers dans un rapport publié récemment.
Ces recettes ont été collectées grâce à la dématérialisation de plusieurs procédures parmi lesquelles les demandes d’abri sécuritaire pour navires, d’opérations de transbordement en mer, de sortie de navires après transbordement, de garde armée à bord et d’escorte armée. La délivrance de licences de pêche, d’attestations de faisabilité technique pour les projets aquacoles et d’autorisation pour la pose de câbles sous-marins, a également contribué à cette mobilisation.
Outre la collecte de ressources financières, le GRM a permis de tracer l’ensemble des opérations réalisées en rade. Ainsi, 510 805 873 barils d’hydrocarbures ont été transbordés dans les eaux togolaises sur la période considérée.
Pour rappel, le GRM s’inscrit dans le cadre des réformes engagées par l’exécutif togolais pour améliorer la compétitivité du secteur logistique, à travers la modernisation du port et la digitalisation des procédures. Ce dispositif fonctionne à l’instar du Guichet unique pour le commerce extérieur (Seguce), opérationnel depuis 2014, mais poursuit trois objectifs : offrir aux opérateurs un point de paiement unique et dématérialisé, garantir l’effectivité de la collecte des redevances et amendes, et faciliter le suivi de la performance portuaire.
Esaïe Edoh
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Au Togo, l’achat des tickets d’accès aux bus de la SOTRAL (Société des Transports de Lomé) sera entièrement digitalisé, début 2026. C’est ce qu’a récemment indiqué le ministère des Transports dans le rapport de suivi de la mise en œuvre des réformes dans les ministères et institutions de l’Etat, précisant qu'il travaille sur ce projet depuis plusieurs mois.
L’annonce de la digitalisation du paiement des tickets sur l’ensemble des lignes de la SOTRAL intervient après une phase pilote, menée pendant deux mois à la fin de l’année dernière sur les lignes estudiantines. À la suite de cette expérimentation, le ministère, en collaboration avec l’opérateur Yas Togo, met les bouchées doubles pour étendre le dispositif à l’ensemble du réseau, avec pour objectif d’améliorer l’efficacité et la qualité du transport collectif urbain.
Concrètement, le projet prévoit la mise en place d’un code USSD, grâce auquel les usagers pourront acheter leurs tickets de bus par des moyens numériques, simplifiant ainsi l’accès au transport public.
Ce projet est en phase avec la modernisation du transport en commun engagée par les autorités togolaises et complète le programme de renouvellement du parc de la SOTRAL, lancé en 2022, au coût de plus de 15 milliards FCFA.
Fondée en septembre 2008, la SOTRAL a débuté ses activités avec une ligne expérimentale reliant BIA à Adidogomé. Depuis, elle s’est imposée comme le principal opérateur de transport collectif urbain en bus à Lomé. La société assure environ 500 courses par jour, transportant quotidiennement près de 26 000 passagers.
Esaïe Edoh
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Au Togo, une campagne médicale gratuite a démarré la semaine dernière, pour prendre fin le 24 mai 2025, dans les 12 préfectures de la région des Plateaux.
Lancée officiellement le 9 mai à Atakpamé par le gouverneur, le général de brigade Dadja Maganawé, l'opération est pilotée par le service de santé des armées, avec l’appui de la Présidence du Conseil.
Au programme, des consultations et interventions chirurgicales gratuites ciblant des pathologies courantes (hernies, fibromes, lipomes, goitre), ainsi que des services de dépistage du diabète, VIH et hypertension.
Les opérations médicales seront assurées dans les principaux centres de santé de la région, notamment le CHR d’Atakpamé et les hôpitaux préfectoraux de Notsè, Kpalimé, Tohoun, Badou et Elavagnon. « Cette campagne est un acte de foi en la santé pour tous », a déclaré le gouverneur de la région, Dadja Maganawé, tout en soulignant l’importance de rapprocher les soins des communautés en marge du système de santé classique.
Selon le colonel médecin Agba Komi, directeur du service de santé des armées, il s’agit aussi, par cette action à visée nationale, de renforcer les liens entre l’armée et les citoyens, dans un contexte de tensions sécuritaires croissantes dans le nord du pays.
À Dapaong, dans la région des Savanes, les acteurs régionaux des conseils de la Kara et des Savanes se forment depuis le 9 mai aux exigences techniques et juridiques de la commande publique. L’atelier, qui prend fin ce mardi 13 mai 2025, est piloté par l’Agence nationale de formation des collectivités territoriales (ANFCT), avec l’appui de la Banque mondiale, dans le cadre du Programme de modernisation de l’administration publique pour la délivrance des services (PMADS).
L’objectif est de doter les élus et personnels régionaux des outils indispensables pour gérer efficacement les marchés publics. « Chaque franc public doit bénéficier concrètement aux citoyens », a insisté Banlepo Nabaguedjoa, président du conseil régional des Savanes.
Les travaux ont porté sur plusieurs modules, notamment le cadre réglementaire de la commande publique, l’élaboration de plans de passation, la rédaction de budgets d’appel à concurrence, ainsi que le contrôle et l’exécution des marchés.
Pour la structure de tutelle, ce renforcement des capacités s’inscrit dans la feuille de route gouvernementale de décentralisation. Il vise notamment à professionnaliser les nouvelles équipes locales issues de la régionalisation, tout en minimisant les risques de non-conformité ou de mauvaise gestion des ressources.
Selon Denyo Komi Dodzi, directeur général de l’ANFCT, cette formation répond à « un besoin critique d’alignement des pratiques locales sur les standards nationaux et internationaux ».
Au Togo, l’État veut digitaliser la passation des marchés publics dans le cadre de la modernisation de sa gouvernance économique. À cet effet, le ministère en charge de la Réforme du Service public vient de lancer un appel à manifestation d’intérêt pour recruter un chef de projet chargé de piloter la mise en œuvre du système de passation électronique des marchés publics (e-GP), selon une annonce de l’Autorité de Régulation de la Commande Publique (ARCOP).
Cette initiative s’inscrit dans le cadre du Programme de modernisation de l’administration publique pour la délivrance des services (PMADS), financé par l’Association internationale de développement (IDA), du groupe de la Banque mondiale.
À terme, le système numérique devrait instaurer un cadre plus transparent, efficace et digitalisé pour la commande publique.
Le futur chef de projet devra notamment assurer la planification, la coordination technique et institutionnelle, la supervision du développement informatique et l’accompagnement au changement auprès des acteurs concernés. Sa mission inclura l’élaboration d’une feuille de route, la coordination avec des entités clés comme l’ARCOP ou l’Agence Togo Digital, ainsi que l’organisation de formations à destination des acheteurs publics et fournisseurs.
Un accent particulier sera mis sur la bancabilité du système, la qualité des procédures et la gestion des risques.
La mise en place de ce système digitalisé devrait permettre au pays de s’aligner sur les standards internationaux, tout en renforçant la transparence dans la dépense publique et en améliorant la compétitivité des entreprises locales, selon le gouvernement.
Les candidats ont jusqu’au 22 mai 2025 pour soumettre leurs dossiers.
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Ayi Renaud Dossavi
La commune Golfe 2 dans le Grand Lomé et la province chinoise Hebei sont désormais liées par un accord de partenariat. Les documents de cet accord ont été signés en fin de semaine dernière à Lomé par le maire Konou Noukafou, et Lisha Yan, représentant l’Association culturelle des entreprises de la province du Hebei.
Ce partenariat, inscrit dans un cadre de coopération décentralisée, prévoit des actions dans divers domaines : culture d’entreprise, gestion territoriale, développement durable, investissements, commerce, technologies et communication. Sur le volet des investissements, l’installation, dès la fin du mois de mai 2025, d’une entreprise publicitaire chinoise spécialisée dans les caissons lumineux est déjà programmée dans la commune.
La province du Hebei, l’une des principales régions industrielles de Chine, forte d’un tissu économique dense et d’un marché de consommation estimé à 80 millions d’habitants, devrait accompagner la commune togolaise dans son processus de développement.
« Notre association regroupe de nombreuses entreprises dont l’expansion s’inscrit dans la stratégie globale du gouvernement chinois. Elle comprend notamment des agences de publicité, des fabricants de panneaux lumineux et des producteurs de logements préfabriqués. Plusieurs de ces offres correspondent aux besoins actuels de Golfe 2. C’est un réel plaisir de collaborer avec cette commune. Ensemble, œuvrons pour le développement du Togo », a déclaré Lisha Yan.
Dans cette dynamique, plusieurs entreprises de la province chinoise prévoient d’implanter leurs filiales au Togo. « Notre commune ne manque ni d’ambition ni de dynamisme. Sa position stratégique en fait une terre d’opportunités économiques exceptionnelles », a souligné le maire de Golfe 2.
Ce partenariat fait suite à la participation du Togo au 9ᵉ sommet du Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC) en 2024, au cours duquel les deux pays ont signé plusieurs accords de partenariat.
Esaïe Edoh
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La Chambre de commerce et d’industrie du Togo (CCI-Togo) tiendra le vendredi 16 mai prochain une Journée Portes Ouvertes (JPO) simultanément dans toutes les régions du pays et à Lomé. Une première du genre, qui vise à renforcer la proximité entre l’institution et les opérateurs économiques.
La CCI-Togo veut, à travers cette initiative, démocratiser ses services auprès du grand public et éclairer les entrepreneurs, commerçants et investisseurs sur ses missions. Il s’agit notamment de créer un espace d’échange direct entre la Chambre et les forces vives du secteur privé, indique-t-on.
Des stands d’information permettront aux visiteurs de découvrir les services proposés, d’interroger les experts de la CCI et de mieux cerner les enjeux liés à l’environnement économique local.
Dirigée depuis peu par José Kwassi Symenouh, l’institution ambitionne de renforcer sa position comme interface du secteur privé auprès des autorités publiques, et d’être un catalyseur d’innovation ainsi que de résilience économique sur le territoire togolais.
A Lomé, le ministère en charge de l’Environnement a lancé ce lundi 12 mai 2025, une réunion technique de trois jours, dédiée au renforcement des capacités nationales sur la mobilisation des financements climatiques. Organisés dans le cadre du projet d’appui à la mise en œuvre des Contributions Déterminées au niveau National (CDN), ces travaux réunissent des acteurs gouvernementaux, la société civile, des partenaires techniques et financiers, ainsi que des consultants spécialisés.
Il s’agit, à terme, d’améliorer la qualité des projets soumis aux bailleurs en les rendant plus « bancables », dans un contexte où les mécanismes de financement climatique exigent des standards précis. « Chaque mécanisme a ses procédures. Il nous faut les maîtriser pour transformer nos idées en projets solides et alignés sur les exigences internationales », souligne Méry Yaou, Directrice de l'Environnement, à l’ouverture de la rencontre.
Le Togo s’est engagé à réduire ses émissions de gaz à effet de serre dans le cadre de ses CDN. Mais selon les autorités, le pays peine encore à mobiliser suffisamment de ressources financières pour concrétiser ses actions prioritaires dans les secteurs clés que sont l’agriculture, la foresterie, les procédés industriels, l’eau et les transports.
Selon Eya Kafui Ahawo, coordonnatrice du projet, cette initiative vise à doter les acteurs locaux d’outils concrets pour maximiser les chances de financement et faire avancer l’agenda climat du pays. Ceci, dans des secteurs prioritaires identifiés à l’échelle nationale.
La rencontre se tient avec l’appui du Global Green Growth Institute (GGGI), l'Institut mondial pour la croissance verte, que le Togo a officiellement rejoint en 2023.
Ayi Renaud Dossavi