Togo First

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A  fin décembre 2024, l'exécution des réformes au Togo dans les ministères et institutions de l’État affiche un taux d'exécution physique de 73,8 % et un taux d'exécution financière de 65,5 %, selon les données présentées lors de la revue nationale en milieu de mois dernier (18 avril 2025).

Organisée par le ministère de l’Économie et des Finances (MEF), cette revue annuelle a permis de dresser le bilan des actions menées dans le cadre de la mise en œuvre de la feuille de route Togo 2020-2025.

Dans le détail, les réformes ont porté sur des domaines tels que les finances publiques, le secteur privé, l’agriculture, la santé, l’éducation, le numérique, la décentralisation et le social.

Le gouvernement, alors représenté par Kpowbié Tchasso Akaya, Secrétaire général du MEF, a souligné son engagement de renforcer le suivi et l'efficacité des réformes, en lien notamment avec le nouveau programme en cours avec le FMI, centré sur la consolidation budgétaire et l’attractivité des investissements privés.

Notons que ces travaux ont rassemblé plus d'une centaine de participants, incluant des représentants des départements ministériels et des institutions de l’État, du secteur privé, des organisations de la société civile, ainsi que des partenaires techniques et financiers.

Ayi Renaud Dossavi

La Banque ouest-africaine de développement (BOAD) veut redéfinir sa feuille de route au Togo pour les années à venir. Une délégation de l’institution régionale a rencontré en début de semaine, les représentants du secteur privé, réunis sous l’égide de la Chambre de commerce et d’industrie du Togo (CCI-Togo) pour échanger de la Stratégie d’assistance pays (SAP), un document programmatique qui doit structurer les interventions de la Banque au cours du prochain quinquennat dans le pays.

Pour le Togo, il s’agit de mettre en place un cadre stratégique qui tienne compte à la fois des fragilités structurelles de l’économie nationale et de ses opportunités de croissance. Selon les termes présentés lors de la réunion, l’ambition est d’élaborer un outil favorisant une croissance plus inclusive, résiliente et durable, en accord avec les priorités de développement définies par les autorités togolaises.

En reconnaissant aux opérateurs économiques un rôle moteur dans la création de richesses, d’emplois et d’innovation dans le pays, la BOAD ambitionne d’intégrer plus étroitement leurs attentes et contraintes dans ses futures interventions. Les discussions ont ainsi porté sur les obstacles que rencontrent les entreprises locales, les leviers susceptibles d’être mobilisés, ainsi que les domaines porteurs d’investissement.

La question du soutien aux petites et moyennes entreprises (PME), souvent confrontées à des difficultés d’accès au crédit, a été particulièrement soulignée. De même, l’amélioration du climat des affaires et la simplification des procédures administratives ont été mentionnées comme des conditions essentielles à la réussite d’un partenariat renforcé entre secteur public, privé et institutions de développement.

Via ce dialogue, la BOAD souhaite également renforcer les complémentarités entre son action et les politiques publiques mises en œuvre au Togo, indique-t-on.

Esaïe Edoh 

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Le Togo va boucler le vendredi 9 mai 2025, sa première levée de fonds sur le marché des titres publics de l’Union monétaire ouest-africaine (UMOA) pour le compte du mois de mai. Au moyen de cette opération, prévue via une émission de Bons assimilables du Trésor (BAT), le Trésor public togolais veut mobiliser 20 milliards FCFA.

Dans le détail, le Trésor togolais entend mobiliser ces ressources à travers l’émission de bons stipulés sur les maturités 182 et 364 jours, d’une valeur nominale d’un million FCFA, rémunérés à des taux d’intérêt multiples. Les fonds mobilisés devraient combler le gap de financement du budget national pour l’exercice 2025, qui s’équilibre en recettes et en dépenses à 2397 milliards FCFA.

Cette nouvelle opération s’inscrit dans la stratégie du gouvernement togolais, qui a dans son viseur 75 milliards FCFA à mobiliser sur le marché financier régional au cours du deuxième trimestre. Depuis le début de l’année, le pays a déjà collecté 165,5 milliards de francs CFA, soit près de 50 % de son objectif annuel fixé à 332 milliards.

Esaïe Edoh

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Le Togo ouvre définitivement un nouveau chapitre politique de son histoire. Ce samedi 3 mai 2025, Jean-Lucien Savi de Tové, proposé par le parti au pouvoir, Union pour la République (Unir), vient d’être désigné Président de la République togolaise, dans le cadre de la Ve République récemment instaurée. Ceci, à l’issue d’un vote qui a recueilli 150 voix favorables, soit l’unanimité des votants, pour un mandat de 4 ans renouvelable une fois.

Cette élection par le Parlement réuni en Congrès, marque le retour au premier plan d’une figure historique de l’opposition. Ceci, alors que l’ancien président, Faure Essozimna Gnassingbé, a été désigné plus tôt dans la journée Président du Conseil, véritable chef de l’exécutif selon la nouvelle architecture constitutionnelle.

Âgé de 85 ans, Jean-Lucien Savi de Tové incarne une mémoire vive de la vie politique togolaise. Ancien ministre, docteur en sciences politiques formé à la Sorbonne, il a traversé les régimes en maintenant une ligne de conduite axée sur le dialogue, la stabilité et l’éthique républicaine. Son passé de prisonnier politique en 1979, sa participation à la Conférence nationale souveraine de 1991, et son engagement dans la société civile lui confèrent une stature morale incontestable, d’autant qu’il n’était plus aux affaires depuis quelques années.

Dans son rôle désormais honorifique mais symbolique, il aura sans doute pour mission d’incarner l’unité du pays, tandis que la gestion économique et stratégique du pays revient au Président du Conseil. La formule se présente comme à la fois inédite et ambitieuse, dans un contexte de quête de stabilité politique et d’attractivité économique.

Ayi Renaud Dossavi

Au Togo, Faure Essozimna Gnassingbé vient d’être désigné Président du Conseil, poste instauré par la nouvelle Constitution adoptée en mai 2024. L’annonce officielle a été faite le matin de ce samedi 3 mai, lors d’une séance plénière à l’Assemblée nationale.

Rappelons que le Président du Conseil, en tant que chef du gouvernement, détermine et conduit la politique nationale, préside les conseils des ministres, dirige l’administration, les forces de défense et de sécurité. Il définit également la politique étrangère, nomme aux emplois civils et militaires, exécute les lois, exerce le pouvoir réglementaire et dispose du droit d’accorder la grâce.

Conformément à l’article 47 du nouveau texte fondamental, ce poste revient au chef du parti majoritaire. L’Union pour la République (Unir) qui détient une large majorité parlementaire, avait formellement transmis le nom de son leader, validé ensuite par la Cour constitutionnelle.

Pour le pays, cette désignation marque le début d’une nouvelle ère politico-institutionnelle, inscrite dans le contexte de la Cinquième République, qui rime avec régime parlementaire.

Une cérémonie de prestation de serment devrait rapidement officialiser la prise de fonction du Président du Conseil, désormais pilier central de l'exécutif togolais.

Au Togo, la cheffe du gouvernement Victoire Tomégah-Dogbé, a remis sa démission, vendredi 2 mai, au président Faure Essozimna Gnassingbé, mettant ainsi un terme à près de cinq années à la tête de l’exécutif. L’annonce a été faite par un communiqué lu lors du journal télévisé de 20 heures sur la chaîne publique TVT.

Cette démission intervient alors que le pays s’apprête à mettre en œuvre les dispositions de la nouvelle constitution promulguée le 6 mai 2024, laquelle redéfinit les équilibres institutionnels en instaurant un régime parlementaire. Le Parlement, issu des dernières élections législatives, est appelé à élire le président de la République et le président du Conseil des ministres, deux fonctions séparées selon la nouvelle loi fondamentale. La réunion de l’Assemblée nationale est prévue ce samedi 3 mai.

En rappel, première femme à occuper ce poste dans l’histoire du pays, Tomégah-Dogbé s’était vu confier la direction du gouvernement en septembre 2020, dans un contexte de réformes institutionnelles amorcées à la suite de la réélection du président Gnassingbé pour un quatrième mandat.

Dans son allocution de départ, elle a salué « les efforts collectifs consentis pour consolider les bases de la République », se félicitant d’avoir « accompagné la mise en place des nouvelles institutions dans un esprit de responsabilité et de loyauté ».

Le président de la République a, pour sa part, exprimé sa reconnaissance à l’égard de l’ancienne cheffe du gouvernement et de son équipe, soulignant « leur engagement constant et la qualité du travail accompli dans une période déterminante pour la nation ».

Esaïe Edoh

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Au Togo, qui sera le tout 1er Président du Conseil ?  La désignation de cette personnalité, une étape majeure, dans la transition vers la 5ème république, sera faite le samedi 3 mai 2025, avec la tenue d’une séance plénière consacrée à cet objet. L’annonce a été faite par le Président de l’Assemblée nationale, conformément à l’article 47 de la Constitution.

La session se tiendra à partir de 7 heures à l’hémicycle du pavillon annexe de l’Assemblée nationale à Lomé. Dans la même journée, le tout premier congrès du Parlement togolais, réunissant députés et sénateurs, est également convoqué à 14h30, au même lieu.

Notons que le Président du Conseil est le chef du gouvernement au Togo. Il dirige la politique nationale, préside les conseils des ministres, nomme aux emplois civils et militaires, conduit la diplomatie, exerce le pouvoir réglementaire, initie les lois, et peut dissoudre l’Assemblée. Il est aussi chef des armées et garant des institutions.

Pour le pays, ce palier marquera un moment majeur dans le processus de réforme institutionnelle engagé. Dans ce contexte, la mise en place du Conseil, organe central de la nouvelle architecture parlementaire, concentre l’attention des acteurs politiques, économiques ainsi que du public.

Rappelons que le Président du Conseil est désigné parmi les leaders du parti majoritaire ou de la première formation de la coalition disposant d’une majorité à l’Assemblée nationale. Cette désignation est formalisée par une notification écrite adressée au bureau de l’Assemblée nationale, qui en prend acte en séance plénière. 

A cet égard, il faut également rappeler que les dernières législatives ont été largement dominées par le parti l'Union pour la République (UNIR), qui a remporté 108 sièges sur les 113, soit près de 96 % des sièges. Mutatis mutandis (Ndlr : toutes choses étant égales par ailleurs), Faure Essozimna Gnassingbé, actuel président togolais et président du parti UNIR, est fortement pressenti au poste de tout 1er Président du Conseil des ministres.

Qu’à cela ne tienne, l’événement concentre toutes les attentions et le mystère reste entier autour de cette personnalité qui exercera dans la 5ème République, la quintessence de la fonction exécutive.

Ayi Renaud Dossavi

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Au Togo, le gouvernement a annoncé que la journée du vendredi 2 mai 2025 est fériée, chômée et payée sur toute l’étendue du territoire. 

La mesure fait suite, selon les autorités togolaises, à la proximité des célébrations de la fête nationale et de la fête du Travail.

Les administrations publiques, bureaux et entreprises resteront donc fermés, à l’exception des services essentiels. 

Au Togo, l’Institut national de la propriété industrielle et de la technologie (INPIT) se dote d’un nouveau logo. L'identité visuelle repensée a été officiellement dévoilée mercredi 30 avril 2024 à Lomé, lors d’une cérémonie organisée à l’hôtel Sarakawa, en présence des acteurs du secteur et des autorités ministérielles.

Résultant d’un concours national de création lancé en février dernier, le logo retenu est l’œuvre de Pierre-Henri Kouabo qui repart avec une récompense de 800 000 FCFA. Deux autres lauréats, Sewa Kodjo Akovi et B. Gautier M. Folly, ont également été distingués avec à la clé, des prix respectifs de 200 000 et 100 000 FCFA. La compétition qui a vu la participation de 118 candidats, visait à mobiliser les jeunes talents autour des enjeux de la propriété industrielle.

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« Ce nouveau logo incarne l’image d’un Togo qui crée et qui avance », a souligné Essè Yovo, président du conseil d’administration de l’INPIT, représentant la ministre de la Promotion de l’investissement. Ceci marque l’ambition de faire de l’innovation un pilier de la compétitivité économique togolaise.

Dans la foulée, Adja Tchandikou, directrice par intérim de l’INPIT, a rappelé les missions de l’organisme. Ainsi, l’institut, bras opérationnel de l’OAPI au Togo, traite notamment les demandes de brevets, marques, dessins et modèles, tout en assurant la sensibilisation des PME et inventeurs locaux.

Ayi Renaud Dossavi

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Au Togo, les prochaines élections municipales se tiendront le jeudi 10 juillet 2025. L’annonce a été faite à l’issue du Conseil des ministres réuni le mercredi 30 avril à Lomé, où un décret a été rendu, fixant la date du scrutin.

La campagne électorale débutera le mardi 24 juin à minuit et s’achèvera le mardi 8 juillet à 23 h 59, selon les modalités précisées par le texte diffusé à la télévision nationale. Pendant cette période de deux semaines, les candidats seront appelés à présenter leurs projets aux électeurs et à défendre leurs orientations politiques sur l’ensemble du territoire.

Pour encourager la participation des femmes à la vie politique locale, les autorités ont fixé le montant du cautionnement à 50 000 FCFA par candidat, tout en introduisant une disposition spécifique en faveur des femmes. Leur caution est fixée à 25 000 FCFA, soit la moitié du montant exigé pour leurs homologues masculins.

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La question du financement public de la campagne a également été abordée. Une enveloppe de 500 millions FCFA sera mobilisée à cet effet. Conformément aux dispositions du code électoral, 65 % de cette somme seront répartis à parts égales entre tous les candidats. Les 35 % restants seront attribués en fonction des résultats obtenus, les partis ayant recueilli au moins 10 % des suffrages exprimés étant éligibles à cette seconde tranche.

Des mesures sécuritaires sont par ailleurs prévues pour encadrer le scrutin. Les forces de défense et de sécurité seront mobilisées sur l’ensemble du territoire afin de garantir le bon déroulement des opérations. Un vote anticipé est programmé pour le lundi 7 juillet, exclusivement réservé aux forces de l’ordre, afin de leur permettre de remplir leur devoir civique sans perturber la mission de sécurisation du scrutin à eux dévolue.

Esaïe Edoh

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