Au Togo, la Centrale solaire photovoltaïque de Dapaong, (dans le nord du pays) devrait être opérationnelle dans un délai de 13 mois après le début des travaux le mardi 22 avril 2025. Le chantier sera réalisé par l’entreprise chinoise TBEA International Engineering, spécialisée dans la fabrication d’équipements de transport et de distribution d’énergie.
Ce groupe, acteur majeur de l’industrie énergétique mondiale, sera chargé de la conception, de la fourniture des équipements, ainsi que du montage de l’ensemble de la structure, incluant un système de stockage. Au cœur du chantier, 36 000 panneaux solaires seront posés sur 52 hectares, capables de générer une puissance de 25 mégawatts-crête (MWc). À cette capacité de production s’ajoute un système de stockage de 40 mégawattheures, conçu pour prolonger l’approvisionnement en électricité au-delà des heures d’ensoleillement.
L’objectif est double : stabiliser le réseau et étendre l’accès à l’électricité dans la région. Selon les autorités togolaises, l’infrastructure devrait permettre l’électrification d’environ 60 localités rurales, fournir annuellement quelque 52 114 MWh et alimenter près de 29 000 foyers. L’impact environnemental est également mis en avant, avec une estimation de 33 600 tonnes de dioxyde de carbone évitées chaque année.
D’après Mawusi Kakatsi, ministre délégué auprès du ministre des Mines, « c’est un projet à la croisée des ambitions économiques, de souveraineté énergétique et de développement durable. Sans électricité, pas de santé, pas d’éducation, pas d’industrie et donc pas d’emploi ».
Le projet est soutenu par un financement d’environ 40 milliards FCFA (soit plus de 60 millions d’euros) de la Banque mondiale, dans le cadre du Projet régional d’intervention urgente dans le secteur de l’énergie solaire (RESPITE). Il s’intègre également au Programme d’urgence pour la région des Savanes (PURS), qui vise à pallier les vulnérabilités économiques et sécuritaires dans cette zone du pays.
Cette infrastructure vient s’ajouter à celle de Blitta, déjà opérationnelle, et à d’autres projets en cours, notamment à Sokodé (64 MWc), Awandjelo (40 MWc) et Agoè-Nyivé (7 MWc). Ces initiatives s’inscrivent dans une stratégie nationale visant à porter le taux d’accès à l’électricité à 75 % d’ici à la fin de l’année 2025 et à 100% à l’horizon 2030.
Esaïe Edoh
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Au Togo, deux nouvelles unités industrielles ont été inaugurées ce mercredi 23 avril 2025, sur le site de la Plateforme industrielle d’Adétikopé (PIA). Il s’agit de FHC Médica, dédiée à la production pharmaceutique, et de NutriSource, spécialisée dans la fabrication d’engrais. Ces inaugurations, en marge des célébrations du 65ᵉ anniversaire de l’indépendance du Togo, constituent le dernier développement de la politique d’expansion des activités sur la plateforme industrielle.
Présidée par la Première ministre Victoire Tomégah-Dogbé, la cérémonie s’inscrit dans la dynamique du gouvernement visant à structurer des chaînes de valeur locales autour de secteurs stratégiques.
« Ces projets illustrent notre volonté d’offrir des solutions concrètes à nos défis économiques : accès à la santé, sécurité alimentaire, emploi », a déclaré la ministre de l’Investissement, Manuella Santos.
FHC Médica, qui s’étend sur 7000 m², emploie déjà une centaine de jeunes togolais. Avec une capacité de production annuelle de 750 millions de comprimés, 150 millions de gélules et 30 millions de sirops, selon le top management, la structure entend fournir des médicaments génériques abordables à la population togolaise et aux marchés de la sous-région.
De son côté, NutriSource, soutenue par Fertistream, une entreprise internationale basée à Dubaï, ambitionne de produire localement des engrais adaptés aux réalités pédologiques africaines. L’usine, dotée d’une capacité de production de 200 000 tonnes annuelles et d’une capacité de stockage de 60 000 tonnes, entend réduire les coûts logistiques et répondre aux besoins spécifiques des sols togolais, avec des formules flexibles, en lots réduits.
« C'est notre premier investissement en Afrique et on a choisi de le faire ici, au Togo, parce que nous croyons au potentiel du pays et de la sous-région », déclare Imane Belhiti, CEO de Fertistream.
D’autres inaugurations sont prévues, notamment à la PIA, dans le cadre de ces célébrations de l’indépendance du pays.
Ayi Renaud Dossavi
Au Togo, dans la commune de Wawa 1, située dans la région des Plateaux, un nouveau programme de développement territorial, baptisé Financement de collectivités locales (FICOL), a été officiellement lancé le mardi 22 avril 2025. Porté par la coopération franco-togolaise, ce projet bénéficie d’un appui financier de 720 millions FCFA, mobilisés principalement par l’Agence française de développement (AFD) et le département français de la Vienne.
Le projet FICOL ambitionne d’améliorer les conditions de vie et de travail des habitants de Wawa 1. De fait, il prévoit notamment l’entretien des voies, leur adressage, ainsi que l’installation d’une radio locale diffusant en FM et sur le Web. Ce dispositif de communication vise à favoriser une meilleure circulation de l’information, tant au sein de la commune que vers sa diaspora. L’enjeu est autant de renforcer la cohésion sociale que de favoriser la transparence dans la gestion publique locale.
À terme, les autorités locales espèrent faire de cette ville un modèle d’organisation urbaine, plus propre, mieux informée et socialement unifiée. Certains équipements sont d’ores et déjà livrés et installés, signe d’une mise en œuvre effective du programme, selon les responsables communaux.
Présente lors du lancement, Sibyl Pécréau, cheffe de la délégation du département de la Vienne, a rappelé que ce programme répondait à une demande formulée par la commune elle-même et ses habitants. Elle a également annoncé l’élargissement de l’intervention à d’autres secteurs, notamment celui de la santé, avec l’équipement prévu des centres de soins de la commune.
Esaïe Edoh
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La Chine a finalisé le mardi 22 avril 2025, la livraison des 2400 tonnes de riz qu’elle a offertes au Togo, dans le cadre de son programme d’assistance alimentaire d’urgence. L’aboutissement de cette opération, entamée en janvier, a été marqué par une cérémonie officielle à Lomé, au cours de laquelle le Secrétaire général du ministère togolais des affaires étrangères, Salifou Afo, et l’ambassadeur de Chine au Togo, Chao Weidong, ont signé les documents de réception du don.
La cargaison, d’une valeur estimée à 20 millions de yuans, soit environ 1,74 milliard FCFA, a été acheminée en quatre phases. Le dernier lot, constitué de 659 tonnes, vient clore le processus piloté conjointement par les autorités chinoises et togolaises.
Le riz a été confié à l’Agence nationale de la sécurité alimentaire du Togo (ANSAT), qui sera chargée de sa distribution sur le territoire. Le don, au-delà de sa portée humanitaire immédiate, s’inscrit dans une stratégie de coopération entre la Chine et les États africains, fondée sur l’aide au développement et sur des intérêts diplomatiques et économiques bien établis.
Alors que le Togo, pays de 8,5 millions d’habitants, tente de répondre à des défis sécuritaires et socio-économiques dans la région des Savanes, confrontée depuis plusieurs années à la menace terroriste, une part significative de la cargaison sera dirigée vers cette zone dans le cadre du Programme d’urgence pour la région des Savanes (PURS).
Ce don alimentaire en rappel, s’inscrit dans la continuité des engagements pris par Pékin lors du dernier Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC), instance qui structure une partie importante des relations entre la Chine et le continent.
Esaïe Edoh
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Le poste de pesage à l’essieu de Djéréhouye à Atakpamé, ville située à 180 kilomètres au nord de Lomé, a été reconnu conforme aux normes en vigueur dans l’espace UEMOA. Cette reconnaissance a été faite par l’Agence Togolaise de Métrologie (ATOMET) à la suite d’une opération de vérification conduite en milieu de semaine dernière.
L’infrastructure, conçue pour mesurer le poids des camions circulant sur la route nationale 1, a été soumise à des tests selon les standards internationaux de la métrologie légale (OIML). La validation technique du dispositif ouvre désormais la voie à une série de contrôles périodiques.
Un contrôle de conformité sera effectué tous les six mois, accompagné d’un suivi technique trimestriel assuré par la Société autonome de financement de l’entretien routier (SAFER). Cette régularité vise à assurer le bon fonctionnement du système de pesage et à préserver les infrastructures routières du pays, dans un contexte où les autorités affichent une volonté de garantir la durabilité des investissements réalisés dans le secteur des transports.
« Lorsqu’un camion circule avec un chargement conforme, il consomme moins, pollue moins et endommage moins la route. Cela profite à tous : transporteurs, usagers, et surtout à l’environnement », souligne Tchandine Koffi, assistant chargé de l’informatique à la SAFER.
Implanté à la sortie nord d’Atakpamé, le poste de contrôle de Djéréhouye joue un rôle stratégique dans la régulation du trafic routier sur les corridors commerciaux reliant le sud et le nord du pays. Il permet d’identifier et de sanctionner les véhicules en surcharge, dans le but de préserver la sécurité des usagers et de prolonger la durée de vie des chaussées. « Cette mesure vise à prévenir la détérioration prématurée des infrastructures routières », avait rappelé Dermane Tadjudini, directeur des transports routiers et ferroviaires.
Esaïe Edoh
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Au Togo, le Centre hospitalier préfectoral (CHP) de la ville de Vogan (à une quarantaine de kilomètres au nord-est de Lomé), va accueillir une nouvelle infrastructure médicale spécialisée en ophtalmologie. Les travaux de construction de la clinique ophtalmologique ont débuté en fin de semaine dernière à la suite d’une cérémonie de pose de première pierre présidée par le Secrétaire général du ministère de la santé, Wotobe Kokou.
Ce projet, entièrement financé à hauteur de 705 millions FCFA par l’organisation suisse ToGo Opening Eyes, s’inscrit dans une dynamique de renforcement de l’offre de soins spécialisés dans le pays, notamment dans le domaine de la santé oculaire.
La future infrastructure, annoncée comme l’une des plus modernes du pays, sera dotée d’équipements destinés au diagnostic, au traitement et à la chirurgie des affections ophtalmologiques, avec une attention particulière portée à la prise en charge de la cataracte, pathologie qui demeure l’une des principales causes de cécité au Togo.
L’établissement, une fois opérationnel, devrait constituer un pôle de référence au niveau national, tant pour la qualité des soins que pour sa capacité à désengorger les centres spécialisés de la capitale. « La future clinique ophtalmologique sera la plus importante du pays. Elle incarnera ce que le Togo sait faire de mieux en termes de santé, ce que le Togo veut faire de mieux, en termes de prise en charge du bien-être de ses concitoyens », a déclaré Wotobe Kokou.
L’ouverture de cette unité ophtalmologique interviendra dans un contexte de réforme du système sanitaire togolais. En effet, depuis janvier 2024, le gouvernement a lancé le programme d’Assurance maladie universelle (AMU), avec pour ambition de garantir un accès élargi et équitable aux soins de santé, en particulier pour les populations vulnérables.
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Le Togo prend part aux Assemblées de printemps du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, qui se tiennent depuis le lundi 21 avril 2025 à Washington. Le pays est représenté par une délégation conduite par le ministre de l’économie et des finances, Essowè Georges Barcola.
En marge des travaux officiels, la délégation togolaise mène plusieurs discussions bilatérales à caractère stratégique avec les responsables du FMI et de la Banque mondiale. Ces échanges portent principalement sur la consolidation des engagements financiers déjà existants, notamment dans le cadre du programme de Facilité élargie de crédit (FEC) de 42 mois entre le Togo et le FMI.
Les discussions avec les responsables du FMI pourront aboutir à une présentation du dossier togolais au Conseil d’administration de l’institution en vue d’un nouveau décaissement. En effet, lors de la dernière mission du FMI à Lomé dans le cadre de la deuxième revue, il avait été conclu que les discussions devraient se poursuivre lors de ces Réunions de printemps.
Le ministère togolais des finances a par ailleurs indiqué qu’une rencontre avait d’ores et déjà eu lieu entre la délégation et Ouattara Wautabouna, administrateur du Togo au FMI. Cet entretien s’inscrit dans le cadre des consultations régulières entre le pays et ses représentants au sein des institutions de Bretton Woods, en vue d’un suivi coordonné des engagements.
Au-delà des échanges techniques avec le FMI et la Banque mondiale, la présence togolaise à Washington vise également à ouvrir ou à renforcer les canaux de coopération avec d’autres partenaires bilatéraux et multilatéraux présents à ces assises. L’objectif est de positionner le Togo comme un acteur crédible dans la mise en œuvre des Objectifs de développement durable (ODD).
En rappel, ce rendez-vous annuel qui réunit les responsables économiques des États membres ainsi que les hauts cadres des deux institutions financières internationales, constitue un cadre privilégié pour faire le point sur les politiques économiques mondiales et renforcer les partenariats existants.
Esaïe Edoh
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Au Togo, le Premier ministre Victoire Tomégah-Dogbé a reçu vendredi 18 avril 2025, Mamadou Dicko, administrateur général du Centre d’Études de la Famille Africaine en Population, Santé et Développement Durable (CEFA-PSD), pour faire le point sur la dynamique du dividende démographique en Afrique de l’Ouest, notamment au Togo.
La rencontre s’est inscrite dans le sillage d’une réunion régionale organisée à Lomé avec l’appui du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), qui a rassemblé sept pays de la sous-région autour des enjeux de population, de santé et de développement durable.
Le dividende démographique désigne le gain économique potentiel issu d’une population jeune, éduquée, active et bien encadrée.
Selon M. Dicko, la carte du dividende démographique est un outil stratégique porté par les chefs d’État africains pour réduire les inégalités, renforcer l’autonomisation des femmes et catalyser la croissance inclusive. À cet égard, le responsable a salué l’adhésion récente du Togo au programme régional SWEDD (Sahel Women’s Empowerment and Demographic Dividend), soutenu par la Banque mondiale.
Pour le CEFA-PSD, basé à Lomé, cette adhésion ouvre de nouvelles perspectives : positionner la capitale togolaise comme un hub de formation en santé reproductive, en autonomisation et en développement équitable. « L’objectif est d’outiller les États pour mieux capter les bénéfices du dividende démographique », a souligné M. Dicko.
Ayi Renaud Dossavi
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A quelques jours de l’ouverture officielle du Marché International de l’Artisanat du Togo (MIATO), prévue à partir de demain 23 avril au 4 mai 2025, au Centre Togolais des Expositions et Foires (CETEF), les préparatifs vont bon train.
C’est ce qu’a constaté la ministre du Commerce, de l’Artisanat et de la Consommation locale, Rose Kayi Mivedor, à la faveur d’une récente visite de terrain pour s’assurer de l’avancement des travaux.
« Je suis venue pour voir l’état d’avancement des travaux et m’assurer que tout sera prêt pour le MIATO qui commencera le 23 avril, avec la cérémonie de lancement officielle, le 25 », a expliqué la ministre de tutelle.
Exit l’esplanade du Palais des Congrès
L’édition 2025 prend ses quartiers au CETEF, également connu sous le nom de “Foire Togo-2000”, plus vaste et mieux adapté pour accueillir les 310 stands occupés par des exposants venus de 14 pays d’Afrique de l’Ouest, d’Afrique centrale et du Maghreb.
Avec pour thème : « La protection des œuvres artistiques : enjeux et défis », le MIATO 2025, espace de promotion de la créativité artisanale et du commerce culturel régional, a le Burkina Faso comme invité d’honneur.
« Sont également annoncées des délégations qui seront conduites par des ministres du Burkina Faso, l’invité d’honneur, et du Niger. Nous avons également deux ministres de l’Afrique centrale, notamment du Congo Brazzaville et du Gabon… Globalement, tout est fin prêt », ajoute Rose Kayi Mivedor.
Au-delà des échanges commerciaux, l’événement prévoit des animations culturelles, des audiences foraines pour les artisans sans actes de naissance, et un focus sur la richesse artisanale des Plateaux.
Rappelons que pour l’édition précédente, en 2023, le MIATO avait connu la participation de plus de 800 exposants togolais et étrangers ; notamment de Belgique, Tunisie, Cameroun, Gabon, Tchad, Burkina Faso, Bénin et surtout du Mali, alors pays invité d’honneur.
Au Togo, plusieurs inaugurations et poses de première pierre s’annoncent en marge de la célébration des 65 ans d’indépendance du pays.
Selon le programme officiel, le coup d’envoi sera donné ce mardi 22 avril à Dapaong, dans la région des Savanes, avec la pose de la première pierre d’une centrale solaire, inscrite dans l’ambition nationale d’augmenter l’accès à l’énergie. Avec une capacité installée de 25 mégawatts-crête (MWc), la centrale sera implantée à Dalwak, sur une emprise de plus de 115 hectares.
Puis ce sera à Lomé, les 23 et 24 avril, où une série d’inaugurations est prévue à la Plateforme industrielle d’Adétikopé (PIA). Il s’agit notamment d’une usine pharmaceutique, d’une unité de production de compléments nutritionnels (Nutrisource), d’une entreprise de cadres en aluminium (Vivace), ainsi que d’une future usine textile, dont les travaux seront lancés.
En parallèle, sont également annoncées l’inauguration du centre de services Kekeli à Djidjolé, ainsi que celle de l’usine de confection Benhart à Datcha.
Pour l’exécutif, ces inaugurations, en marge des célébrations nationales, marquent la volonté de renforcer l’attractivité du pays, d’attirer davantage d’investisseurs et d’accélérer l’industrialisation.
Ayi Renaud Dossavi
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