Togo First

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A compter du 30 mai 2025, les usagers de la téléphonie mobile togolais et burkinabè pourront communiquer librement sans frais d’itinérance.

L’annonce fait suite à la signature d’un protocole de free roaming, en fin de semaine écoulée, plus exactement vendredi 18 avril à Lomé, entre les autorités de régulation des communications électroniques du Togo (ARCEP-Togo) et du Burkina Faso (ARCEP-BF), en présence des ministres de tutelle, Cina Lawson et Aminata Zerbo-Sabane.

L'entente avait été annoncée il y a quelques semaines, en marge d'une visite d'une délégation burkinabè à Lomé. Concrètement, ce partenariat permettra aux voyageurs de recevoir gratuitement des appels pendant les 30 premiers jours de séjour à l’étranger, et d’émettre des appels à des tarifs équivalant aux prix nationaux du pays visité. L’accord couvre également les données internet et les SMS ; avec pour objectif clair de faciliter la mobilité, renforcer l’intégration régionale et offrir aux consommateurs une facturation transparente et équitable.

Notons qu'en marge de la signature, la délégation burkinabè a visité le centre de supervision de l’ARCEP Togo, reconnu pour la régulation par la donnée, permettant un suivi en temps réel de la qualité des services et du marché.

Du reste, un accord de partenariat entre les deux régulateurs a également été conclu pour instaurer un cadre d’échange permanent, consolidant la coopération technologique et réglementaire.

Ayi Renaud Dossavi

Au Togo, les travaux de construction de la Centrale solaire photovoltaïque de Dapaong, (dans le nord du pays) débuteront officiellement le mardi 22 avril 2025. La pose de la première pierre de cette infrastructure énergétique est annoncée dans le cadre des festivités de la célébration du 65ᵉ anniversaire de l’indépendance du pays. 

Le lancement de ce chantier intervient après la procédure d’appel d’offres international visant à sélectionner l’entreprise chargée de la réalisation de l’ouvrage. L'énergéticien retenu et qui sera officiellement dévoilé lors de l’événement assurera la conception, la fourniture des équipements ainsi que le montage de la centrale et de son système de stockage. 

Dotée d’une capacité installée de 25 mégawatts-crête (MWc), la centrale sera implantée précisément à Dalwak, dans la région des Savanes, sur une emprise de plus de 115 hectares. Elle sera équipée d’un système de stockage de 40 mégawattheures, visant à stabiliser la fourniture électrique et à en prolonger la disponibilité en dehors des heures d’ensoleillement. Ce dispositif doit permettre l’électrification de près de 60 localités rurales, selon les autorités.

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Le projet bénéficie d’un financement d’environ 40 milliards FCFA de la Banque mondiale dans le cadre du Projet régional d'intervention urgente dans le secteur de l’énergie solaire (RESPITE). Il s’inscrit également dans le Programme d’urgence pour la région des Savanes (PURS), un dispositif mis en place en réponse aux fragilités socio-économiques et sécuritaires dans cette zone septentrionale du pays.

Au-delà de son intérêt local, la centrale de Dapaong s’insère dans la stratégie nationale du de l’exécutif de porter le taux d’accès à l’électricité à 75 % d’ici la fin de l’année 2025, avant d’atteindre la couverture universelle à l’horizon 2030. Ces objectifs s’appuient sur un mix énergétique de plus en plus tourné vers les énergies renouvelables, dans un contexte régional où la crise énergétique, exacerbée par la croissance démographique et les tensions géopolitiques, affecte les capacités d’approvisionnement.

Esaïe Edoh

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L’agence de notation S&P Global Ratings a relevé vendredi 18 avril 2025, la note souveraine du Togo de ‘B’ à ‘B+’, assortie d’une perspective stable, en mettant en avant une croissance économique soutenue et une amélioration des équilibres budgétaires.

Cette décision intervient alors que le pays affiche l’une des croissances les plus soutenues de la région ouest-africaine. Selon les projections de S&P, le produit intérieur brut (PIB) devrait progresser en moyenne de 6 % par an jusqu’en 2028. Une performance qui devrait s'appuyer sur une consommation privée en hausse, une inflation contenue et des investissements dans les infrastructures clés. Le pays a fait preuve de résilience face aux chocs externes récents, notamment la pandémie de Covid-19 et les conséquences économiques de la guerre en Ukraine, a indiqué l’agence de notation. 

“La révision à la hausse reflète notre conviction que le Togo progressera dans ses réformes économiques et budgétaires, notamment via une meilleure mobilisation des recettes fiscales. Nous prévoyons une croissance annuelle moyenne du PIB de 6,0 % entre 2025 et 2028, un niveau supérieur à celui de pays au développement similaire. Les réformes favorables au climat des affaires et les investissements publics dans des infrastructures clés soutiennent la diversification économique”, a indiqué S&P dans son communiqué. 

Au cœur de ce dynamisme : le port en eau profonde de Lomé, dont le trafic a atteint 30 millions de tonnes en 2024, contre 14 millions en 2016. Près de 70 % de cette activité est lié au transbordement, ce qui consolide la position grandissante du Togo comme hub logistique régional, au cœur des échanges ouest-africains. Dans le même temps, la plateforme industrielle d’Adétikopé commence à attirer des acteurs privés, locaux et internationaux, spécialisés dans la transformation du coton, du soja ou la production textile.  “Des investissements privés représentant déjà 2,6 % du PIB sont en cours”, selon S&P, soit environ 160 milliards FCFA. 

Sur le plan des finances publiques, le Togo semble amorcer une trajectoire plus soutenable. En 2024, le déficit budgétaire s’est établi à 4,6 % du PIB, contre 6,7 % un an plus tôt. Le gouvernement prévoit un retour au seuil des 3 % à l’horizon 2027, grâce à une hausse des recettes fiscales et une rationalisation des dépenses d’investissement.  S&P note que la dette publique, après avoir fortement augmenté ces dernières années dans le sillage du Covid et de la guerre en Ukraine, devrait progressivement diminuer pour atteindre environ 52 % du PIB en 2028, contre près de 60 % actuellement.

Autre évolution notable : la volonté des autorités de rééquilibrer leur stratégie de financement. Après des années de forte exposition au marché régional, marqué par des taux d’intérêt élevés et des échéances courtes, Lomé cherche à s’orienter vers des ressources extérieures à coût réduit. En 2025, le pays a déjà sécurisé 200 millions de dollars auprès de la Banque mondiale, et prévoit deux prêts commerciaux garantis pour un total de 350 millions d’euros.

Pour autant, plusieurs vulnérabilités subsistent. Le revenu par habitant demeure faible et l’économie reste largement informelle, pointe S&P. Les tensions sécuritaires au nord, en lien avec les crises qui secouent le Burkina Faso et le Niger voisins, pourraient aussi accroître la pression budgétaire, selon l’agence basée à Washington. 

Fiacre E. Kakpo

Au Togo, la commune de Haho 1 a adopté son budget primitif pour l’exercice 2025, arrêté à 317,8 millions FCFA, en baisse de près de 20 % par rapport aux 396,3 millions FCFA alloués en 2024.
 Cette contraction budgétaire s’explique par une volonté de rationalisation des dépenses, tout en préservant les actions structurantes de la commune dans un contexte de gestion publique plus rigoureuse.

Dans le détail, en 2025, le fonctionnement absorbe 169,1 millions FCFA sur des recettes de 211,3 millions FCFA, générant un excédent de 42,1 millions FCFA. Ce surplus est réaffecté au volet investissements, aux côtés des dotations étatiques. Celui-ci mobilise 148,7 millions FCFA pour des projets tels que : l’aménagement du cimetière municipal de Notsè, la construction de postes de contrôle fiscal, la réhabilitation d’infrastructures marchandes, ou encore le cofinancement d’un marché à bétail, en partenariat avec le FACT et l’ANADEB dans le cadre du programme PROGOUV.

En comparaison, le budget 2024 mettait déjà l’accent sur l’investissement (41 % du total), en soutenant la réhabilitation de magasins de stockage, la construction de bâtiments scolaires, ou l’éclairage public.

Du reste, l’exécutif communal espère, avec le soutien de l’État et des partenaires, accélérer la mise en œuvre des projets territoriaux à fort impact socioéconomique.

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Au Togo, les travaux d’extension de l’Aéroport International Gnassingbé Eyadema (AIGE) avancent à un rythme soutenu. En visite inopinée sur le site le mercredi 16 avril 2025, la cheffe du gouvernement Victoire Tomégah-Dogbé s’est dite satisfaite de l’état d’avancement des travaux, tout en saluant l’engagement des équipes mobilisées.

Deux nouveaux parkings pour gros porteurs

Portée par la Société Aéroportuaire de Lomé-Tokoin (SALT), la modernisation comprend l’extension du terminal, la création de deux parkings pour gros porteurs (code E) à 99 % achevés, et la rénovation des espaces commerciaux.

Pour Michel Tchangani, directeur général adjoint de la SALT, ces investissements sont nécessaires face à la croissance du trafic, notamment celle des compagnies Asky (qui a depuis peu doublé son trafic et agrandi sa flotte, et souhaite constituer une flotte de 17 avions d’ici à la fin de l’année) et Ethiopian Airlines (qui dessert aujourd’hui Lomé avec cinq vols hebdomadaires).

En parallèle, la nouvelle gare de fret, en cours de réaménagement, viendra renforcer la dimension logistique de l’aéroport pour l’import-export.

Pour les autorités togolaises, ces travaux s’inscrivent en ligne avec l’ambition des autorités togolaises de faire du Togo un hub logistique et aérien attractif.

Ayi Renaud Dossavi

Le Togo a lancé jeudi 17 avril 2025 à Kara, un tout nouveau Projet d’Alimentation Scolaire Intégrée basée sur la production locale ((Home Grown School Feeding - HGSF), financé à hauteur de 11 millions d’euros (environ 7,2 milliards FCFA). Ce programme cible 36 000 enfants dans 130 écoles des régions de la Kara et des Savanes.

Le projet, qui se déploie dans ces zones touchées par les effets collatéraux de la crise sécuritaire au Sahel, est financé par le gouvernement allemand via la KfW, et mis en œuvre avec le concours du Programme Alimentaire Mondial (PAM), comme le précise l’Agence nationale d’appui au développement à la base (ANADEB).

L’initiative alimentaire associe nutrition et éducation, mais aussi développement local, notamment en s’appuyant sur des achats de denrées alimentaires auprès de petits producteurs agricoles et de coopératives féminines, renforçant ainsi les chaînes de valeur locales.

Ainsi, au-delà des repas, le projet HGSF prévoit la réhabilitation de cuisines scolaires, l’installation de foyers améliorés, la création de jardins pédagogiques et d’unités de transformation agroalimentaire. Il fournit également des intrants et des formations à 8250 petits producteurs et 1000 femmes transformatrices.

« Ce projet illustre notre ambition d'une transformation économique inclusive, fondée sur la souveraineté alimentaire et le développement rural », a souligné le ministre délégué Abdul-Fattah Fofana, qui a procédé au lancement des travaux.

Ce lancement vient renforcer le Programme national d’alimentation scolaire (ProNAS), inscrit dans la Feuille de route gouvernementale 2020-2025, et déjà déployé dans 783 écoles au profit de plus de 173 000 élèves. À terme, le gouvernement prévoit d’étendre sa portée à 300 000 enfants dès la rentrée prochaine, selon l’ANADEB.

Ayi Renaud Dossavi

Au Togo, dans le cadre de la prochaine campagne agricole 2025-2026, l'exécutif prévoit de mettre à la disposition des producteurs, une quantité de 85 000 tonnes d’engrais, révèle le « Budget citoyen » récemment publié par le ministère de l’économie et des finances. La dotation annoncée représente une hausse de 9 % par rapport aux 77 938 tonnes d’engrais distribuées lors de la campagne précédente.

Dans la répartition envisagée, une attention particulière sera portée à la région des Savanes, au nord du pays, qui concentre à la fois d’importants besoins agricoles et des défis sécuritaires liés à l’instabilité aux frontières. Cette zone recevra à elle seule, 32 489 tonnes d’engrais, soit près de 40 % du volume total prévu. Les régions de la Kara et des Plateaux bénéficieront respectivement de 19 165 et 12 308 tonnes, tandis que la Centrale et la Maritime recevront 11 905 et 8 016 tonnes. Le Grand Lomé, à forte densité urbaine et faiblement agricole, aura 667 tonnes.

Cet appui s’annonce en cohérence avec l’engagement des autorités togolaises de renforcer leur appui au secteur agricole, pilier de l’économie nationale et source de subsistance pour une grande partie de la population.

Ainsi, au-delà des fertilisants, le dispositif d’appui inclut la distribution de semences vivrières, dans l’objectif de garantir aux producteurs, un accès à des variétés améliorées à haut rendement et adaptées aux conditions climatiques locales. 

Ces mesures viseront en priorité les petits exploitants vulnérables, principaux acteurs de la production nationale, mais aussi les plus exposés aux chocs exogènes.

Esaïe Edoh

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Le Togo qui participe actuellement à l’Exposition universelle Osaka 2025 au Japon, sera également représenté à l’Iran Expo 2025, qui se tiendra à Téhéran du 28 avril au 2 mai. La délégation togolaise, composée d’opérateurs économiques issus de divers secteurs, sera conduite par la Chambre de commerce et d’industrie du Togo (CCI-Togo).

Ce salon, présenté comme le plus grand rendez-vous iranien consacré à l’exportation, mettra en avant plusieurs domaines stratégiques, notamment l’agriculture, l’industrie, la pêche et les infrastructures. Autant de secteurs dans lesquels les entreprises togolaises pourraient accroître leur visibilité et saisir de nouvelles opportunités de partenariat avec à la clé, une possibilité d’ouverture sur le marché iranien.

Plus de 2000 investisseurs, commerçants et représentants d’entreprises venus de divers pays sont attendus à cet événement, qui vise à renforcer les échanges et à encourager la conclusion d’accords de coopération. Les organisateurs prévoient d’offrir aux participants un cadre de développement des réseaux commerciaux et de négociations économiques.

Pour Lomé, cette participation s’inscrit dans sa stratégie de diversification des débouchés et de renforcement de sa diplomatie économique, le pays étant engagé dans une dynamique d’attraction des investisseurs étrangers.

Esaïe Edoh

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La Compagnie Énergie Électrique du Togo (CEET) a annoncé, le mardi 15 avril 2025, la fin des travaux de maintenance sur l’une de ses principales unités de production thermique, située dans l’enceinte du parc national. Cette opération, entamée le 4 mars, avait entraîné des perturbations dans la fourniture d’électricité, notamment à Lomé, la capitale, et dans plusieurs autres localités du pays.

Selon le communiqué de la société de distribution et de commercialisation de l’énergie électrique, l’unité concernée a été remise en état de fonctionnement optimal, et sa réintégration au réseau national devrait contribuer à stabiliser l’approvisionnement en électricité sur l’ensemble du territoire.

La CEET souligne que cette capacité retrouvée permettra de renforcer la production globale et de réduire la fréquence des interruptions qui ont affecté de nombreux usagers au cours des dernières semaines.

Durant la période de maintenance, les autorités ont mis en place plusieurs dispositifs d’appoint afin de limiter les effets sur la distribution. Des importations supplémentaires d’électricité ont été opérées pour compenser la baisse de production interne.

Cette remise en service intervient dans un contexte où la question énergétique demeure centrale pour le pays où les autorités togolaises affichent l’ambition d’atteindre 75% de taux de couverture à fin décembre 2025 et 100% à l’horizon 2023.  

Esaïe Edoh 

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Le Togo s’apprête à effectuer, le 25 avril 2025, sa deuxième levée de fonds sur le marché des titres publics de l’Union monétaire ouest-africaine (UMOA) pour le compte du deuxième trimestre. Au moyen de cette opération, prévue via une émission simultanée de Bons assimilables du Trésor (BAT) et d’Obligations assimilables du Trésor (OAT), le Trésor public togolais va tenter de mobiliser 20 milliards FCFA.

Dans le détail, le Trésor togolais entend lever 10 milliards FCFA à travers l’émission de bons stipulés sur la maturité 350 jours, d’une valeur nominale d’un million FCFA, rémunérés à des taux d’intérêt multiples. Le reste, soit 10 milliards FCFA, devrait être collecté via des obligations d’une maturité de 3 ans, assorties d’un taux d’intérêt fixe de 6,25 %. Les fonds mobilisés viendront soutenir le financement du budget national pour l’exercice 2025, dont le montant est 2397 milliards FCFA.

Cette nouvelle opération s’inscrit dans la stratégie du gouvernement togolais, qui entend lever 75 milliards FCFA sur le marché financier régional au cours du deuxième trimestre. Depuis le début de l’année, le pays a déjà mobilisé 143,5 milliards de francs CFA, soit près de 43 % de son objectif annuel fixé à 332 milliards.

Esaïe Edoh

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