Togo First

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Le Togo se dote d’un nouveau plan d’action pour sa politique nationale de décentralisation, couvrant la période 2025-2034. Validé mardi à Kara, le document ambitionne de donner une impulsion stratégique à la gouvernance locale, dans un contexte où les collectivités territoriales sont appelées à jouer un rôle moteur dans le développement économique du pays.

Porté par le ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Chefferie coutumière, avec l’appui de la GIZ à travers le programme PRODEG 4, ce plan s’articule autour de trois axes stratégiques et mobilisera plus de 51 milliards FCFA sur cinq ans.

L’ambition est d’opérationnaliser une gouvernance de proximité, inclusive et efficace, à travers des projets budgétisés à fort impact local, selon le ministère de tutelle.

« Ce document actualisé est désormais prêt à recevoir l’onction politique des plus hautes autorités. Il vise à faire de la conduite de décentralisation, un processus inclusif et structurant », a déclaré Pali Essossinam, directeur de la décentralisation.

À l’ouverture des travaux, le ministre chargé de l’Aménagement du territoire, Gomado Kwame, a rappelé que ce plan s’inscrivait dans la vision d’un développement équitable entre régions, portée par les ambitions de la feuille de route gouvernementale.

Ayi Renaud Dossavi

Le président togolais, Faure Gnassingbé, a officiellement entamé, le mercredi 16 avril 2025, sa mission de médiation dans la crise opposant la République démocratique du Congo (RDC) au Rwanda, une tâche que lui a confiée l’Union africaine (UA) quelques jours plus tôt. Ce 1er pas, en Angola, l’a conduit auprès de João Lourenço, son prédécesseur dans ces responsabilités, pour dresser un état des lieux des négociations menées jusqu’à la démission de ce dernier.

Cette rencontre entre les deux chefs d’État, qui s’est tenue à Luanda, a permis d’évaluer la situation sécuritaire et humanitaire qui prévaut dans l’est de la RDC, théâtre de violences persistantes. Les discussions ont également porté sur les efforts entrepris jusqu’ici pour rétablir le dialogue entre Kinshasa et Kigali, ainsi que sur le rôle que devra désormais jouer Lomé dans le cadre de cette mission de médiation.

Le président togolais est appelé à obtenir, dans un premier temps, un cessez-le-feu effectif, préalable indispensable à la reprise d’un dialogue durable entre les parties prenantes. Alors que les combats s’intensifient dans les provinces orientales de la RDC et que les efforts de paix menés jusqu’à présent peinent à produire des résultats tangibles, l’obtention d’un cessez-le-feu est très attendue.

En effet, ce choix de l’Union africaine sur le Togo, s’explique par le profil du chef de l’État, dont l’expérience dans la gestion de crises sur le continent, notamment en Afrique de l’Ouest, est reconnue. Faure Gnassingbé s’est notamment illustré ces dernières années dans plusieurs tentatives de médiation régionales, ce qui lui confère une légitimité dans ce rôle délicat de facilitateur entre deux pays dont les relations diplomatiques sont aujourd’hui au plus bas.

Notons que la désignation de Faure Gnassingbé par l’organisation continentale, en date du 12 avril, s’inscrit dans une volonté de relancer les pourparlers de paix entre les deux capitales, sur fond de conflits impliquant aussi le Mouvement du 23 mars (M23), groupe armé accusé par Kinshasa de collusion avec Kigali.

Esaïe Edoh

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A l’Université de Lomé, l’Internet Society Togo (ISOC-Togo) organise ce mercredi 16 avril 2025, une formation à l’École Polytechnique de Lomé (EPL), autour du concept d’acceptation universelle des noms de domaine. L’objectif est de promouvoir l’intégration des langues nationales dans le système mondial de nommage sur Internet, encore largement dominé par le script latin.

Selon Vitus Emmanuel Agbenowossi, président d’ISOC-Togo, les travaux du jour marquent une ambition claire : « rendre nos langues visibles sur Internet et garantir à tous un accès équitable aux ressources numériques, dans leur propre langue ».

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À l’heure où près de 60 % des Africains ne sont pas connectés, la barrière linguistique constitue un frein majeur à l’inclusion numérique.

L’événement, organisé en partenariat avec l’ICANN (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers), rassemble ainsi plus de 850 étudiants, dont 300 en présentiel, autour d’enjeux liés à l’infrastructure, à la gouvernance, à l’IA, ou encore à la cybersécurité.

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Notons que pour l’ISOC-Togo, c’est aussi en prélude à la future édition de l’École nationale sur la gouvernance de l’Internet, que l’organisation prépare en vue de former une nouvelle génération de leaders numériques.

Ayi Renaud Dossavi

A Lomé, l’incendie d’un immeuble abritant des substances chimiques, survenu dans la nuit de lundi 14 avril 2025 dans le quartier Aguiarkomé (commune Golfe 4), a provoqué l’effondrement total du bâtiment, mais sans causer des pertes en vies humaines.
 Selon les informations rendues publiques par le ministère en charge de la sécurité au Togo ce mercredi 16 avril, l’intervention rapide des sapeurs-pompiers, en coordination avec la police, la gendarmerie et les autorités locales, a permis de circonscrire les flammes et de sécuriser le périmètre.
 Dans la foulée, le ministère de la Sécurité et de la Protection civile a activé le plan ORSEC, mécanisme d’urgence nationale visant à mobiliser des moyens renforcés, en raison de la complexité de la situation (un incendie impliquant des produits de type acide).
 De même, plusieurs entités, dont l’Agence nationale de la protection civile (ANPC), l’ANASAP et les forces de défense, ont été déployées pour renforcer l’efficacité des secours. Notons que si aucun décès n’est à déplorer, les dégâts matériels sont lourds. Pour les autorités publiques, cela remet au cœur du débat la question de la régulation des zones de stockage industriel dans les espaces urbains.

À Lomé, depuis le mardi 15 avril 2025, des responsables de santé publique venus de 48 pays africains sont, à l’invitation de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), pour plancher sur les moyens d’intensifier la lutte contre les maladies tropicales négligées (MTN). Soit environ 150 experts qui réfléchissent sur les moyens d’accélérer les progrès vers les objectifs 2030 d’éradication de ces pathologies, qui frappent prioritairement les populations les plus vulnérables du continent.

Organisé autour du thème : « Innover pour accélérer : voies vers l’élimination des MTN », l’atelier de Lomé vise à dresser un état des lieux des progrès accomplis, identifier les défis persistants et échafauder les stratégies les plus efficaces pour venir à bout de ces maladies. La mobilisation se veut collective, au-delà des seuls acteurs institutionnels, en intégrant la voix des communautés. « Il est essentiel de partager les connaissances, d’écouter ceux qui sont directement touchés et de construire ensemble des réponses adaptées », a soutenu Agbétiafa Koffi, représentant les communautés africaines auprès de l’OMS.

Au cœur des discussions, l’innovation technologique et la coopération régionale apparaissent comme des leviers incontournables. Le ministère togolais de la Santé entend saisir cette tribune pour renforcer les partenariats, encourager les approches multisectorielles et inscrire durablement ses actions dans le cadre de la feuille de route mondiale pour l’élimination des MTN.

Le choix du Togo pour accueillir cette rencontre n’est pas anodin. Le pays a été le premier à avoir éliminé quatre de ces maladies – la dracunculose, la filariose lymphatique, la trypanosomiase humaine africaine et le trachome – Un exploit en matière de santé publique,  selon l’OMS. « C’est une reconnaissance des efforts exceptionnels du pays », a déclaré Amadou Bailo Diallo, représentant résident par intérim de l’OMS à Lomé.

À Lomé, les échanges s’inscrivent dans une volonté commune d’accélérer la dynamique engagée. Ainsi l’expérience togolaise sera partagée au cours de la rencontre.

Esaïe Edoh

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Au Togo, les autorités ont accordé une enveloppe de 364 millions FCFA aux fédérations sportives et de loisirs, dans le cadre de la politique de promotion du sport à la base. Trente-neuf fédérations ont été sélectionnées pour bénéficier de cette subvention, officiellement mise à disposition le 10 avril 2025 par le ministère des sports et des loisirs.

Sur ce montant, 309 millions FCFA sont destinés aux 31 fédérations sportives, tandis que 55 millions FCFA reviennent aux 8 fédérations de loisirs. Les fonds doivent notamment permettre l’organisation de sessions de formation pour les encadrants ainsi que des compétitions nationales.

Au-delà de cette aide financière directe, le ministère prévoit de doter les fédérations d’équipements et matériels adaptés à leurs disciplines. Il est en outre prévu la prise en charge de titres de voyage pour les sélections nationales engagées dans des compétitions internationales, « si cela s’avère nécessaire et en fonction de l’importance de la compétition », précise-t-on.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale de développement du sport, que le gouvernement entend professionnaliser progressivement. À travers ce soutien aux structures fédérales, les autorités togolaises ambitionnent de structurer davantage les disciplines sportives locales et d’ancrer le sport dans une dynamique de développement économique.

Esaïe Edoh

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Au Togo, quelque 530 742 moustiquaires à imprégnation durable (MID) seront distribuées gratuitement à la population au cours de l’année, selon les prévisions du budget citoyen 2025 publié par le ministère de l’économie et des finances. Cette quantité est en légère baisse par rapport à 2024, où 548 304 MID avaient été remises aux ménages.

La répartition régionale de ces moustiquaires laisse entrevoir une attention particulière portée à la région des Plateaux qui devrait recevoir 151 087 unités, soit la plus importante dotation. Les régions des Savanes et de la Kara en recevront respectivement 104 690 et 89 566 tandis que la Maritime, la Centrale et le Grand Lomé se verront attribuer 87 135, 70 389 et 27 875 MID.

Ces moustiquaires, qui devraient être acquises par l’État avec l’appui de ses partenaires techniques et financiers, seront distribuées à l’occasion d’une campagne nationale dont la date reste à préciser. L’opération s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale de lutte contre le paludisme, un fléau qui, bien que reculant, continue de peser sur les indicateurs de santé publique.

Les résultats des dernières campagnes menées dans le pays sont jugés encourageants. Selon le rapport mondial sur le paludisme de 2019, l’incidence de la maladie au Togo a chuté de plus de 25 % entre 2015 et 2018. Dans le même temps, la mortalité a diminué de 8 %. La mortalité spécifique liée au paludisme est passée de 0,3 ‰ en 2011 à 0,12 ‰ en 2018. 

Avec la campagne à venir, les autorités sanitaires du pays entendent ainsi poursuivre les efforts, en misant sur la prévention pour consolider les acquis.

Esaïe Edoh

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Le Togo dispose désormais de sa carte de l'investissement orienté vers les Objectifs de Développement Durable (ODD). L’outil a été présenté à la faveur d'une rencontre de deux jours, les mardi 15 avril et mercredi 16 avril 2025, à Lomé, à l'initiative du gouvernement, à travers le Ministère de l’Industrie et de la Promotion des Investissements (MIPI). 

Cette carte, une première pour le pays d'Afrique de l’Ouest, est le fruit d’un partenariat avec le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), et aura vocation à aiguiller les investisseurs vers des secteurs à fort impact social, environnemental et économique.

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Concrètement, dix domaines d’opportunité ont été identifiés par une étude en amont, répartis sur cinq secteurs clés : agroalimentaire (production et transformation du soja bio, jus d’ananas, élevage et pisciculture), énergies renouvelables (kits solaires), télécommunications, transformation industrielle (phosphate en engrais) et technologies de l’information. Selon les experts, certaines opportunités affichent une rentabilité estimée à plus de 25 % (c’est le cas pour le phosphate).

« On aura beau améliorer l’environnement des affaires, mais si les investisseurs ne disposent pas d’informations fiables sur la taille du marché ou la rentabilité des secteurs, ils ne viendront pas. Cette carte d’investissement permettra justement au Togo de mieux mobiliser les ressources, tant nationales qu 'internationales, pour atteindre les ODD, créer des emplois et générer des revenus durables », explique Kwami Ossadzifo Wonyra, consultant sur le projet.

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Pour Sikpa Atsouvi Yawo, directeur général de l’API-ZF, représentant la ministre en charge de la promotion des investissements à ces travaux, cette initiative permettra d’«accélérer l’émergence dentreprises durables et compétitives ».

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« Ce travail met en lumière le rôle fondamental de l’entrepreneuriat vert et du secteur privé dans la création de valeur et d’emplois », ajoute pour sa part, Seynabou Diaw-Ba, Représentante résidente adjointe du PNUD.

Une soixantaine d’acteurs, issus des sphères étatique, institutionnelle, technique et privée, ont pris part à la rencontre de présentation et d’échange autour de la carte (SDGs Investor’s Map). Avec cette validation, le document devrait ainsi être rendu accessible au grand public et aux investisseurs.

Ayi Renaud Dossavi

Au Togo, les prix à la consommation ont enregistré une hausse annuelle de 1,8 % en mars 2025, selon les dernières données publiées par l’Institut national de la statistique et des études économiques et démographiques (INSEED). L’indice harmonisé des prix à la consommation (IHPC) s’est établi à 102,8, tiré à la hausse principalement par les produits alimentaires et les services liés au logement.

Dans le détail, les « produits alimentaires et boissons non alcoolisées » affichent une progression notable de 7,5 % sur un an, tandis que les prix du « logement, eau, électricité, gaz et autres combustibles » augmentent de 1,7 %. Les services de « restauration et d’hébergement » ont, eux aussi, contribué à la tendance (+1,1 %). En revanche, les postes « transports » et « loisirs, sport et culture » enregistrent des baisses respectives de -1,7 % et -4,8 %, exerçant un effet modérateur.

Sur le trimestre, l’inflation ressort à +0,6 %, avec des tensions persistantes sur les produits frais (+3,1 %) et l’énergie (+3,1 %), tandis que les produits importés reculent (-2,2 %), atténuant la dynamique inflationniste. À noter, la baisse des services (-0,9 %) et des produits semi-durables (-2,1 %) en variation trimestrielle.

En glissement annuel, les produits non durables (principalement de consommation courante) voient leurs prix grimper de 4,2 %, contre une légère baisse pour les services (-0,6 %). Le taux d’inflation moyen sur douze mois s’établit à 2,7 %, en légère décrue par rapport à février (2,8 %).

Ayi Renaud Dossavi

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Canalbox, filiale togolaise du Groupe Vivendi Africa (GVA), confirme sa position dominante sur le marché de l’internet fixe par fibre optique (FTTH) au Togo, selon les dernières données publiées par l’Autorité de Régulation des Communications Électroniques et des Postes (ARCEP). Entre avril 2024 et mars 2025, l’opérateur a conservé sa première place pour la qualité d’expérience (QoE) perçue par les utilisateurs.

Avec 67 987 points contre 51 701 pour Yas Togo, son concurrent, Canalbox s’impose sur les cinq indicateurs clés analysés à savoir : débits descendants et montants, latence, navigation web et streaming YouTube. Il affiche un débit descendant moyen de 35,08 Mbps contre 29,64 Mbps pour Yas Togo, et un débit montant de 8,08 Mbps contre 6,70 Mbps. Côté navigation, Canalbox atteint 48,09 % de satisfaction utilisateur, devant les 43,35 % de son rival, et dans le streaming vidéo, 71,55 % contre 68,25 %.

Ce leadership national se double d’un positionnement sous-régional. Canalbox est classé 4ᵉ parmi neuf opérateurs de l’espace UEMOA, tandis que Yas Togo occupe la 8ᵉ place. Toutefois, la comparaison avec Orange Côte d’Ivoire, premier du classement, reste révélatrice des marges de progression possibles. En effet, l’opérateur ivoirien offre un débit descendant moyen de 91,9 Mbps, soit près de trois fois celui de Yas Togo et 2,5 fois celui de Canalbox.

Ce résultat, selon le gendarme de la télécommunication, révèle que “la qualité d’expérience de l’internet fixe par fibre offerte au Togo est paradoxalement moins bonne que l’internet mobile 4G alors que la fibre optique permet d’offrir des débits largement plus importants”. 

Dans son communiqué, l’ARCEP invite les deux acteurs à poursuivre l’amélioration de leurs services afin de se rapprocher des standards des opérateurs les plus performants de la sous-région. Il faut noter qu’au Togo, le marché de l’internet fixe par fibre (FTTH) est réparti entre les deux opérateurs avec 61% de part de marché pour Canalbox contre 39% pour Yas Togo (groupe Axian). 

Esaïe Edoh

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