Togo First

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À fin 2024, la dette publique extérieure du Togo s’élevait à 1785,17 milliards FCFA, soit près de 30 % du PIB national, selon les données du ministère des Finances.

 Si elle reste en deçà du seuil de soutenabilité, sa composition met en lumière une diversité croissante de partenaires financiers du pays. Trois grands profils de créanciers se démarquent : les multilatéraux, les bilatéraux et les prêteurs commerciaux.

Les multilatéraux, dominés par la BM, le FMI, et la BOAD

1 BM

Les institutions multilatérales, principalement l’Association internationale de développement (IDA), c’est-à-dire le groupe de la Banque mondiale, le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque ouest-africaine de développement (BOAD), concentrent à elles seules, 63 % de l'encours extérieur.
 L’IDA représente 43 % de ce total, ce qui confirme la position centrale que joue l’institution de Bretton Woods dans la stratégie de financement des projets de développement togolais, notamment dans les secteurs sociaux et les infrastructures.

Dans le détail, la dette multilatérale s’élève à 1127,66 milliards FCFA, dominée par l’IDA avec 483,72 milliards FCFA (près de 43 % du total), le FMI avec 251,79 milliards FCFA, et la BOAD avec 179,10 milliards FCFA. Ces trois institutions représentent plus de 80 % de l'encours multilatéral.

1 OPEC

Viennent ensuite la Banque islamique de développement (BID - 71,73 milliards FCFA), le Fonds africain de développement de la BAD (59,34 milliards FCFA), et la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA - 31,77 milliards FCFA). Les autres créanciers, tels que la BIDC, la BEI, l’OPEC et le FIDA, affichent des encours plus modestes.

Créances commerciales
En deuxième position, les créanciers commerciaux, avec 31,8 % de la dette extérieure, illustrent une montée en puissance des financements non concessionnels. Eximbank Chine arrive en tête avec 36,5 % des engagements commerciaux, suivie de Cargill Financial (17,3 %), filiale du géant américain de l'agroalimentaire et des matières premières ; et de grandes banques européennes comme Société Générale ou MUFG.

Partenaires bilatéraux
Enfin, les partenaires bilatéraux sont relativement plus marginaux avec 5 % de l'encours de la dette extérieure du pays d’Afrique de l’Ouest. L’AFD, le Fonds d’Abu Dhabi ou encore les fonds koweïtiens et saoudiens soutiennent ainsi le Togo dans des secteurs comme la santé ou l’agriculture.

Pour rappel, le total de la dette publique togolaise s’est établi à 4217,73 milliards FCFA sur la période, soit 69,16 % du PIB.

Ayi Renaud Dossavi

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Le centre d’appel Téléperformance Kékéli de Lomé vient d’être officiellement inauguré. C’était hier, jeudi 24 avril 2024, à Djidjolé, lors d’une cérémonie présidée par le président de l’Assemblée nationale, Sévon-Tépé Kodjo Adédzé.

Portée par la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS), l’infrastructure, conforme aux standards internationaux en la matière, est érigée sur un espace de 7200 m². Fruit d’un partenariat public-privé initié en 2022, l’édifice a nécessité un investissement de 7,5 milliards FCFA.

Déjà, plus de 1000 jeunes togolais y sont employés, et les projections annoncent 2500 emplois d’ici à 2029, selon le ministre du Travail, Gilbert Bawara.

« À ce jour, il y a un millier de nos jeunes qui travaillent au profit et dans cette entreprise installée à Lomé. Et dans les cinq années qui viennent, ce ne sont pas moins de 2500 emplois qui seront également créés pour la jeunesse togolaise. Ce projet est devenu imposant et un modèle dans ce quartier de Lomé », a indiqué le ministre.

Acteur international dans la relation client, Téléperformance renforce ainsi sa présence au Togo et en Afrique de l’Ouest. « À travers le site Kékéli, nous gérons la relation client pour des entreprises internationales dans divers secteurs, dont le transport », a précisé Nahid El Jerari, directrice des opérations au Togo.

Notons que, dans la même journée, une usine spécialisée dans la production de matériaux de construction a également été inaugurée sur le site de la PIA.

Ayi Renaud Dossavi 

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Le port de Lomé a accueilli le MSC Diletta, plus grand navire qui n’a jamais accosté en Afrique de l’Ouest. Une escale stratégique qui confirme les ambitions logistiques du Togo et son positionnement régional.

Le port autonome de Lomé a franchi un nouveau cap jeudi 24 avril. À 11h20 précises, le MSC Diletta, long de 400 mètres et large de 61 mètres, a accosté au terminal LCT, devenant le plus grand porte-conteneurs jamais accueilli ni au Togo, ni sur l’ensemble des côtes d’Afrique de l’Ouest. Une escale symbolique pour MSC Mediterranean Shipping Company, premier armateur mondial, mais surtout un signal fort pour la stratégie logistique du Togo.

Parti de Chine, le navire a successivement touché l’Inde, Singapour, puis le port ghanéen de Tema, avant de jeter l’ancre à Lomé, qu’il quittera pour poursuivre sa route vers Abidjan et Kribi. Si la ligne Asie-Afrique existait déjà, elle n’était jusqu’alors desservie que par des navires de 366 mètres. Certes en 2024, Lomé avait déjà accueilli un porte-conteneurs de 400 mètres, mais le Diletta  qui s'étend sur 4 stades de football et peut remplir  l’équivalent de près de 15 000 camions marque donc un changement d’échelle. « C’est l’aboutissement d’années de travail, avec le soutien des autorités togolaises. Aujourd’hui, nous montrons que Lomé est capable d’accueillir les plus grands navires du monde avec la même rigueur que dans les hubs portuaires d’Europe ou d’Asie », confie Gregory Krief, directeur général de MSC Togo.

Un port qui monte en puissance

Mobilisant six pilotes et quatre remorqueurs, l’escale du MSC Diletta a mis en lumière l’organisation fluide et la capacité opérationnelle du port togolais. Sur le quai, le déchargement concerne à la fois des conteneurs destinés au marché local, mais surtout au transbordement vers des marchés voisins : Nigeria, Gabon, Bénin, ainsi que Burkina Faso, Niger et Mali. « Lomé n’est plus un port national. C’est un hub régional intégré, connecté à tous les terminaux majeurs de la sous-région », souligne Krief. C’est un maillon essentiel de notre réseau door-to-door. Nous assurons des connexions hebdomadaires avec les principaux ports de la sous-région, y compris Tema, Cotonou, Douala ou Libreville », indique Krief.

L’année dernière, le Lomé Container Terminal (LCT) – co-investissement de TIL (MSC) et China Merchants – a traité près de 1,7 million d’EVP, dont une large part en transbordement. Grâce à sa profondeur naturelle et à une faible congestion, le port togolais s’impose comme une alternative compétitive à Tema ou Abidjan.

À pleine capacité, le terminal traite en moyenne plus de 30 mouvements de conteneurs par heure, un rythme comparable à celui des grands ports méditerranéens. « Notre faible demande nationale est en réalité un avantage : elle nous permet de consacrer plus d’espace et d’agilité aux flux régionaux », explique le dirigeant de MSC.

Cette montée en puissance ne doit rien au hasard. En une décennie, le trafic conteneurisé du port de Lomé est passé de 500 000 à plus de 2 millions d’EVP, et le trafic global dépasse désormais les 30 millions de tonnes, contre moins de 10 millions il y a encore dix ans. Pour Richard Kangbeni, ministre en charge du secteur maritime, l’accueil du Diletta « confirme la pertinence de la vision du président Faure Gnassingbé, qui a fait du port autonome de Lomé un pilier du développement économique et logistique du pays ».

Le Togo mise sur sa position géographique pour devenir la porte d’entrée logistique du Sahel, via des corridors vers le Burkina Faso, le Niger ou le Mali. L’État soutient également la modernisation des infrastructures, la numérisation des procédures douanières, et l’attractivité pour les grands opérateurs internationaux.

MSC prévoit de poursuivre ses investissements à Lomé. « Nous continuerons de renforcer nos équipements et de moderniser nos installations pour soutenir la croissance de la demande régionale », a déclaré la direction de MSC. De nouvelles escales de navires de même gabarit sont déjà annoncées dans les prochaines semaines.

Fiacre E. Kakpo

La Plateforme industrielle d’Adétikopé (PIA), qui incarne les ambitions industrielles du Togo, accueille un nouvel acteur : l’usine du Groupe Vivace, entreprise chinoise spécialisée dans la fabrication de matériaux de construction en aluminium et plastique.

Les machines de cette usine ont commencé à tourner officiellement le jeudi 24 avril 2025, à la suite d’une cérémonie d’inauguration officielle présidée par le président de l’Assemblée nationale, Kodjo Adedze.

Fruit d’un investissement de plus de 8 milliards FCFA, soit environ 12 millions d’euros, le projet a été lancé en 2023. Il s’étend sur une superficie de 30 000 mètres carrés au sein de la PIA, zone économique spéciale développée en périphérie de Lomé. Dotée d’une capacité annuelle de production de 10 000 tonnes, l’usine entend répondre à une demande croissante en matériaux de construction modernes, dans un contexte de dynamisme urbain et d’expansion immobilière au Togo comme dans les pays voisins.

À ce jour, une centaine de jeunes togolais sont déjà recrutés pour les besoins du site. Mais les perspectives d’emploi vont bien au-delà. À terme, Vivace Group vise la création de quelque 600 emplois directs, auxquels pourraient s’ajouter de nombreux postes indirects dans les filières connexes. Cette dynamique s’inscrit dans la stratégie du gouvernement togolais qui, depuis quelques années, mise sur l’industrialisation comme levier de croissance et de réduction du chômage.

Présente à la cérémonie, la ministre de l’Industrie et de la Promotion de l’investissement, Manuella Santos, a salué l'implantation à Lomé de cette usine qui, selon elle, « illustre l’attractivité et la stabilité du Togo pour les investisseurs étrangers ». 

D’après Luo Weivong, directeur général du groupe, le choix du Togo n’est pas le fruit du hasard. Il repose sur « la stabilité politique, la qualité du climat des affaires et le rythme soutenu de la croissance économique ».

L’usine Vivace s’insère dans un écosystème industriel en pleine structuration. En effet, depuis son lancement officiel en 2021, la Plateforme industrielle d’Adétikopé, développée en partenariat public-privé entre l’État togolais et le groupe Arise IIP, a attiré plus d’une vingtaine d’entreprises, locales et internationales. Objectif : transformer sur place les matières premières, créer des chaînes de valeur et renforcer les capacités d’exportation du pays.

Esaïe Edoh

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Au Togo, la dette publique s’est établie à 4217,73 milliards FCFA à fin décembre 2024, soit 69,16 % du PIB, se rapprochant du seuil communautaire de 70 % fixé par l’UEMOA. C’est ce que révèlent les dernières données publiées par le ministère des Finances, dans son Rapport annuel de la dette publique.

Cette hausse de 2,51 points de pourcentage par rapport à 2023 (66,65 %) s’explique principalement par les besoins de financement liés à la crise sécuritaire dans les régions du nord et aux mesures sociales contre la vie chère, selon le ministère des finances.

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Plus largement, notons que sur la période 2020-2024, la dette totale a crû de manière soutenue, passant de 2555,45 milliards FCFA à 4 217,73 milliards FCFA, avec une progression particulièrement marquée de la dette extérieure, qui a bondi de 981,28 à 1785,17 milliards FCFA (+82 %).
En comparaison, la part de la dette intérieure s’est accrue plus modérément, atteignant 2432,56 milliards FCFA en 2024 (contre 1574,17 milliards en 2020).

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Service de la dette

Naturellement, cette augmentation de la dette a également pesé sur le service de la dette, qui correspond aux paiements effectués par un État au titre du remboursement du capital et des intérêts.

Ainsi, en 2023, le pays d’Afrique de l’Ouest a déboursé 797,19 milliards FCFA, un niveau supérieur de 12,91 % à celui de 2022. Ces paiements se sont répartis entre remboursement du principal (399,17 milliards FCFA) et charges d’intérêts et commissions (153,02 milliards FCFA), traduisant une pression croissante sur les finances publiques.

Malgré cette trajectoire ascendante, les autorités affichent leur volonté de maintenir la dette dans des proportions viables.
 Notamment, la consolidation budgétaire engagée prévoit de contenir le déficit à 3 % du PIB dès 2025, condition essentielle pour préserver la soutenabilité de la dette.

Alors que le Togo continue de mobiliser les marchés financiers (486,77 milliards FCFA levés en 2024), il prévoit en particulier de mobiliser cette année 332 milliards FCFA sur le marché financier régional de l’UEMOA.

Ayi Renaud Dossavi

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Le Togo accueille en mai prochain, une conférence africaine sur la dette

Le Togo et le Qatar ont tenu, le mercredi 23 avril 2025 à Lomé, leur première session de consultations politiques entre les ministères des affaires étrangères des deux pays. Cette rencontre marque une étape importante dans le rapprochement diplomatique entamé ces dernières années, indique-t-on.

Lors de cette session inaugurale, les discussions ont porté sur de sujets d’intérêt commun, notamment les dynamiques régionales et internationales, mais également sur les modalités d’un renforcement de la coopération entre Lomé et Doha. Si aucun détail n’a été communiqué sur les décisions prises à l’issue des échanges, les deux parties ont toutefois souligné leur convergence de vues sur plusieurs enjeux stratégiques.

En marge des consultations, un mémorandum d’entente a été signé dans le domaine de la jeunesse et des sports. L’accord prévoit le lancement d’initiatives conjointes à destination des jeunes, dans le but de favoriser l’échange d’expertise, la mobilité et le développement d’activités sportives. « Cet accord traduit la volonté partagée du Togo et du Qatar de diversifier leur partenariat et de promouvoir des initiatives communes profitant aux jeunes générations », ont précisé les deux délégations.

Cette signature s’inscrit dans le prolongement de la rencontre entre le président Faure Gnassingbé et l’émir Cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, en décembre 2022 à Doha, en marge de la finale de la Coupe du monde. À l’époque, les deux dirigeants avaient affiché leur intention de raffermir les liens entre leurs pays, avec pour horizon le développement de projets bilatéraux dans des secteurs jugés prioritaires.

Le partenariat entre Lomé et Doha ne se limite pas à la diplomatie. Ces dernières années, les deux États ont multiplié les accords dans les domaines économique, commercial et technique. Dans cette dynamique, le Togo a ouvert en mai 2024 une ambassade à Doha, renforçant ainsi sa présence diplomatique dans la péninsule Arabique. 

Esaïe Edoh

 

Le Premier ministre Victoire Tomégah-Dogbé a reçu en audience Christophe Guilhou, envoyé spécial de la République française pour le Sahel, accompagné d’Augustin Favereau, ambassadeur de France au Togo.

Cette rencontre s’inscrit dans une dynamique de dialogue renforcé entre Paris et Lomé, à l’heure où le Togo affirme de plus en plus son rôle stabilisateur et diplomatique dans une sous-région confrontée à plusieurs recompositions géopolitiques.

Au menu des discussions : les ambitions économiques du pays, sa politique d’insertion régionale, et les défis structurels à surmonter pour consolider les acquis de développement.

« L'objectif était d'avoir un échange à la fois sur la qualité de la relation bilatérale, dans la poursuite des échanges de haut niveau qu’on a entre responsables togolais et français, en commençant par le chef de l'État. (...) Et ensuite, discuter de la situation régionale, puisque le Togo a un rôle particulier dans la sous-région », a déclaré Christophe Guilhou à sa sortie de l’entretien.

La partie française s’est dite attentive à la trajectoire choisie par Lomé, notamment sur les questions de résilience, de croissance inclusive et de diplomatie régionale.

Cette audience renforce les perspectives d’un partenariat plus structurant, à la croisée des intérêts stratégiques et économiques entre les deux pays, dans un contexte où le Togo se veut un pont entre stabilité politique, transformation économique et diplomatie d’influence.
La rencontre intervient quelques jours après la reconnaissance du chef de l’État togolais, Faure Gnassingbé, comme médiateur de l’Union africaine dans le conflit dans l’est de la RDC.

Le Fonds national de la finance inclusive (FNFI), pilier de la stratégie togolaise d’inclusion financière, alerte sur la prolifération de formations non autorisées autour de ses produits. Dans un communiqué diffusé le mardi 22 avril 2025, l’institution publique a mis en garde contre des individus ou associations se livrant à des séances d’information payantes ou non homologuées, au nom du FNFI.

Le Fonds rappelle que toutes les formations légitimes sont exclusivement dispensées par ses agents, ceux des institutions de microfinance partenaires (PSF) ou les représentants de la Fédération des Bénéficiaires des Services Financiers (FEBESEF). « Toutes nos formations sont gratuites et font l’objet d’une inscription préalable », précise le texte.

Pour prévenir les abus, le FNFI invite la population à vérifier les canaux officiels — bureaux préfectoraux, antennes régionales de la FEBESEF ou institutions partenaires — avant toute participation. Les auteurs de ces pratiques illégales s’exposent à des poursuites judiciaires, souligne le Fonds.

Depuis son lancement en 2014, le FNFI a mobilisé plus de 113 milliards FCFA, avec près de 1,9 million de bénéficiaires à travers le pays. Ce rappel vise à maintenir la confiance dans un mécanisme clé de lutte contre la pauvreté et de promotion de l'entrepreneuriat local.

Au Togo, un vaste projet d’assainissement vient d’être lancé pour répondre aux inondations récurrentes qui affectent la capitale togolaise, Lomé. Il s’agit de la construction d’un Réseau d’assainissement par intercepteurs pour la non-inondation de nos espaces (RAINE) dont le coup d’envoi des travaux a été donné le mercredi 23 avril 2025 par la cheffe du gouvernement, Victoire Dogbé.

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Ce réseau sera conçu pour collecter et rediriger les eaux vers le bassin de Zio, dans une dynamique de modernisation des infrastructures urbaines. Il reposera sur une technologie de microtunnelier, un dispositif de forage horizontal qui permet la création de galeries souterraines sans perturber la surface. 

« Nous sommes face à un environnement urbain extrêmement dense. Le microtunnelier est la solution idéale pour intervenir sans créer de nuisances majeures », a indiqué Jean-Mathieu Montalègre, directeur Afrique de BESSAC, une des entreprises chargées de l’exécution du chantier.

Au total, plus de sept kilomètres de canalisations souterraines seront installés avec pour objectif d’améliorer l’évacuation des eaux de pluie, notamment dans des quartiers fréquemment inondés comme Bè-Adidomé, Tokoin, Attiégou, ou encore aux abords de l’Assemblée nationale et du centre commercial Togo 2000. Les autorités espèrent ainsi contenir durablement les risques liés aux précipitations extrêmes, devenues plus fréquentes sous l’effet du changement climatique.

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Ce nouveau réseau viendra compléter les dispositifs existants, qui s’articulent déjà autour de la construction de bassins de rétention, du renforcement des structures de drainage et de la coordination technique entre les différents services concernés. Il s’agit, pour le gouvernement togolais, de structurer une réponse globale aux défis hydrologiques dans la capitale, en lien avec les objectifs de développement durable (ODD) et la Feuille de route Togo 2025.

Pour la ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Mila Aziablé, « ce projet est le fruit d’un engagement politique fort et d’une vision à long terme. RAINE n’est pas qu’un réseau d’assainissement, c’est la promesse d’une ville plus résiliente, où chaque citoyen pourra vivre à l’abri des impacts du changement climatique », a-t-elle déclaré. Avant d’ajouter : « RAINE, c’est aussi une réponse à l’appel du Président à la COP29 : agir maintenant, avec des résultats tangibles »

Esaïe Edoh

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L’activité au Port de Lomé a poursuivi sa progression en 2024, portée par la croissance du transbordement et une amélioration du trafic conteneurs. Selon les chiffres présentés mercredi 23 avril 2025 par le directeur général du port, le contre-amiral Fogan Kodjo Adégnon, le trafic global s’est établi à 30 641 830 tonnes, en hausse de 1,85 % par rapport à l’année précédente, où il avait atteint 30 085 553 tonnes.

Cette légère hausse s’explique essentiellement par la performance du segment transbordement, qui a enregistré une croissance de 7,11 %, avec 20 233 379 tonnes manipulées en 2024 contre 18 890 485 tonnes un an plus tôt. En revanche, les importations ont reculé de 3,77 %, s’établissant à 8,575 millions de tonnes, au moment où les exportations ont connu une chute plus marquée de 19,72 %, se fixant à 1,832 million de tonnes, contre 2,282 millions en 2023.

Le trafic conteneurisé, indicateur clé de la performance logistique, a progressé de 5,19 %, atteignant 2 millions d’EVP (équivalent vingt pieds), contre 1,907 million l’année précédente. 

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Du côté des mouvements maritimes, 1 525 navires ont accosté à Lomé en 2024, contre 1 554 l’année précédente, soit une diminution de 1,97 %. Ce repli contraste avec la légère hausse du nombre de navires commerciaux, passés de 1411 à 1440 unités sur la même période.

Les autorités portuaires expliquent ces résultats par les réformes engagées ces dernières années, notamment la numérisation complète des procédures d’enlèvement des marchandises et le paiement électronique des factures. Une avancée rendue possible par la mise en service de la plateforme GUFORD, conçue pour centraliser et sécuriser les échanges de documents et les déclarations dans le cadre du commerce maritime.

Pour le directeur général du port, les résultats de l’année écoulée témoignent de la résilience de la plateforme portuaire face aux défis régionaux. « Malgré les défis et la concurrence dans la sous-région, l’année écoulée a confirmé notre position de hub logistique stratégique grâce à l’engagement de nos équipes et de nos partenaires », a déclaré le contre-amiral Adégnon. Avant de conclure : « En 2025, nous restons résolument tournés vers l’innovation, la modernisation et la performance durable afin de répondre aux exigences du commerce maritime. »

Esaïe Edoh

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