Togo First

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Le Togo a enregistré la création de 4262 nouvelles entreprises au premier trimestre 2025, selon les données du Centre de formalités des entreprises (CFE). Ce volume, bien qu’en recul de 5 % par rapport aux 4503 entités créées un an plus tôt, témoigne d’un dynamisme entrepreneurial toujours soutenu.

Portée à 81 % par des nationaux, la dynamique reste également marquée par une participation croissante des femmes, qui représentent 28,6 % des promoteurs.

Notons que le mois de janvier reste le plus actif, avec 1498 créations, contre 1314 en février et 1450 en mars, selon les données rendues disponibles.

Dans le pays, cette évolution s’inscrit dans le prolongement des réformes engagées depuis près d’une décennie pour simplifier les démarches administratives et encourager la formalisation.

Du reste, les prochains trimestres diront si le léger recul de 5 % marque un ralentissement structurel ou un simple repli conjoncturel.

Pour rappel, au total, 14921 ont été créées au Togo sur l’ensemble de l’année en 2024, dont plus de 10%, soit 1546, créées au mois de janvier 2024.

Au Togo, malgré une hausse globale des incidents sécuritaires en 2023-2024, une dynamique positive émerge : la baisse du nombre global de zones classées à risque élevé. C’est l’un des points qui ressortent du dernier rapport de WANEP-Togo (Réseau ouest-africain pour l’édification de la paix), présenté à Lomé le 29 janvier 2025.

Selon le document, cette amélioration est le fruit d’un travail concerté entre l’État togolais, les organisations de la société civile et les partenaires internationaux. Ensemble, ces différents acteurs ont notamment multiplié les projets de sensibilisation, les interventions de stabilisation et les efforts de développement dans les zones sensibles, en particulier dans les Savanes.

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Si la préfecture de Kpendjal reste en tête des zones à vigilance renforcée, la réduction du nombre de territoires à risque pourrait être un signal en faveur des politiques de prévention.

Ceci étant, le tableau général reste plein de défis pour le pays, dans un contexte marqué globalement par la hausse des incidents sécuritaires sur la période sous revue.

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Incidents sécuritaires

Ainsi, par exemple, le pays a enregistré 810 incidents sécuritaires entre janvier 2023 et décembre 2024, entraînant plus de 500 décès.
 « Des données qui mettent en lumière l’influence et la recrudescence des actes de criminalité organisée et d’extrémisme violent », selon le coordonnateur national de WANEP-Togo, Seyram Adiakpo, lors de la cérémonie de présentation du rapport biannuel en janvier dernier à Lomé.

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Cela étant, la hausse est également tirée par d’autres facteurs en lien avec l’incivisme, comme l’insécurité routière.

Soutenir les forces de sécurité

Dans ce contexte, WANEP-Togo appelle à un renforcement des mécanismes de prévention, de résilience économique et de protection des droits humains. L’organisation plaide notamment pour un soutien accru aux forces de sécurité et aux initiatives locales, surtout dans les zones frontalières affectées.

Ayi Renaud Dossavi

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La production halieutique du Togo a atteint 23 776 tonnes en 2024, selon les chiffres communiqués par le ministère chargé de la pêche. Ce volume marque un léger recul d’environ 2% par rapport à l'année 2023, où 24 229 tonnes avaient été capturées. 

La région Maritime demeure la principale zone de production avec 15 013 tonnes, suivie des Plateaux avec 6 979 tonnes. Les régions des Savanes et de la Kara affichent respectivement 889 tonnes et 600 tonnes, tandis que la région Centrale enregistre une production de 78 tonnes. Lomé Commune, pour sa part, a contribué à la production nationale à hauteur de 217 tonnes.

Cette baisse de la production intervient alors que 2024 marque le début de la mise en œuvre du plan quinquennal visant à améliorer les conditions de production, de transformation et de commercialisation des produits halieutiques. Une initiative qui s'inscrit dans la volonté des autorités de renforcer l'industrie locale et de réduire la dépendance aux importations.

Dans cette perspective de relancer la filière, le Togo table sur une production de 25 266 tonnes en 2025. L’atteinte de cet objectif repose sur la mise en place de plusieurs initiatives stratégiques prévues dans le cadre du plan d'action quinquennal. 

Il s'agit notamment du renforcement des capacités productives de la filière, tant sur le plan technique qu'organisationnel. Des programmes de formation seront déployés au profit des acteurs du secteur et un appui sera accordé à la recherche halieutique et au Conseil interprofessionnel de la filière poisson (CIFP), en vue d'assurer une meilleure structuration de l'activité et d'améliorer sa productivité.

Esaïe Edoh

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Le président américain Donald Trump a annoncé, mercredi 2 avril 2025, une nouvelle vague de droits de douane visant les importations en provenance de plusieurs pays africains. Parmi eux, le Togo, qui se voit appliquer un tarif de base de 10 % sur l'ensemble de ses exportations à compter du 5 avril. 

La mesure va toucher en particulier, les produits agricoles (le café, le cacao, le karité et les fèves de soja), qui sont des produits phares du commerce togolais avec les États-Unis, notamment dans le cadre du régime préférentiel de l'African Growth and Opportunity Act (AGOA).

Ce durcissement tarifaire pourrait freiner la dynamique des exportations togolaises vers le marché américain. Ces exportations ont connu une progression notable ces dernières années, passant d’environ 20 millions $ en 2021, à un peu plus de 90 millions $ en 2023, puis 97 millions $ en 2024, selon les données de la base de commerce international des Nations unies (COMTRADE), mises à jour en avril 2025. Une trajectoire ascendante qui pourrait être compromise par ces nouvelles taxes.

L'industrie textile togolaise, qui a commencé l'an dernier à expédier des vêtements fabriqués à la Plateforme industrielle d'Adétikopé (PIA) vers les États-Unis, risque également d'être pénalisée. 

Toutefois, comparé à d'autres pays africains, le Togo demeure relativement épargné par cette nouvelle politique douanière. Le niveau minimal de 10 % appliqué aux exportations togolaises contraste avec les 50 % imposés au Lesotho, le pays le plus lourdement touché du continent.

Cette annonce intervient dans un contexte d'incertitude autour de l'avenir de l'AGOA, adopté en 2000, et qui arrive à échéance en septembre 2025. Alors que les Etats africains plaident pour une reconduction de cette politique pour 10 ans, la politique douanière de Trump constitue un véritable pavé jeté dans la mare.

Dans ce contexte, le Togo pourrait renforcer ses relations avec la Chine qui depuis septembre 2022, a supprimé les droits de douane sur 98 % des produits importés en provenance du Togo et de huit autres pays africains (République centrafricaine, Tchad, Djibouti, Érythrée, Guinée, Mozambique, Rwanda et Soudan). 

Esaïe Edoh

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La production de tubercules au Togo a poursuivi sa progression en 2024, enregistrant une hausse de 5,5 % par rapport à l’année précédente. Selon les données du ministère de l’Agriculture, relayées dans le budget du citoyen, le volume récolté a atteint 2 515 000 tonnes, contre 2 406 614 tonnes en 2023. Cette croissance s’aligne sur une tendance amorcée un an plus tôt, où la production qui était de de 2 238 529 tonnes en 2022 avait déjà progressé de 7,5 %.

Les régions des Plateaux et de la Maritime ont concentré l’essentiel de cette production, avec un total cumulé de 1 288 644 tonnes. La première a fourni 768 864 tonnes, tandis que la seconde a enregistré un volume de 519 708 tonnes. 

Cette dynamique favorable intervient alors que l’État togolais, appuyé par ses partenaires, entend renforcer la filière d’ici à 2028. Une enveloppe de 2,34 milliards FCFA devrait être mobilisée à cet effet, dans le cadre du Plan d’Action d’Investissement de la Filière Plantes à Racines et Tubercules (PRT) 2024-2028. 

Ce programme, élaboré par le ministère de l’Agriculture en collaboration avec le Conseil Interprofessionnel de la Filière Plantes à Racines et Tubercules (CIFPRT), a été validé depuis 2023.

Esaïe Edoh

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Le premier Sénat togolais a clos sa session inaugurale, ouverte il y a environ un mois, par l'élection de son bureau, ce mercredi 2 avril 2025. Barry Moussa Barqué, figure omniprésente de la scène politique nationale, a été porté à la présidence de la 2ème chambre du parlement togolais, pour un mandat de six ans. 

Il dirigera un bureau composé de neuf membres. Cette élection marque l'aboutissement du processus d'installation du Sénat.

Dans le prolongement de cette session inaugurale, les sénateurs ont adopté leur règlement intérieur, posant ainsi les bases du travail parlementaire à venir.

Les 61 sénateurs, 41 élus et 20 nommés par le Chef d’Etat, Faure Essozimna Gnassingbé, se réuniront le jeudi 3 avril 2025 à l’occasion de leur première session ordinaire.

Voici la composition complète :

Président : BARQUE Barry Moussa
  1er Vice-président : Mme KOUVAHEY Amoko Holadem
  2e Vice-président : DIOGO Koudjolou
  3e Vice-président : OLYMPIO Adeblewo Kossi 

1er Questeur : MALLY Komlan
 2e Questeur : Mme BANYBAH Afiwavi Vicenzia

1re Secrétaire parlementaire : Mme ABOUGNIMA K. Molgah
 2e Secrétaire parlementaire : TCHASSONA Traoré Mouhamed
 3e Secrétaire parlementaire : AMELETE Bawoumondom 

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Cinq ans après sa mise en œuvre, le Système automatisé de marquage (SAM) au Togo enregistre un bilan jugé positif, tant sur le plan économique que fiscal. Déployé depuis 2020, cet outil technologique conçu pour lutter contre la fraude, sécuriser les produits de consommation et optimiser la collecte des taxes, aura permis de suivre plus de 2 milliards de produits et de référencer plus de 600 opérateurs économiques, selon les données présentées lors d’un atelier national tenu à Lomé.

Le SAM cible à ce jour des produits tels que les eaux, bières, jus, vins, tabacs ou encore boissons alcoolisées. Cette surveillance a généré au total 35,8 milliards FCFA de recettes pour les services fiscaux.
 En particulier, le secteur de la bière à lui seul a contribué à hauteur de 5 milliards FCFA entre 2022 et 2024, a souligné Esso-Wavana Adoyi, président de la commission de marquage, lors de la rencontre.

Élargir le marquage

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Fortes de ces performances, les autorités annoncent d’ores et déjà l’élargissement du marquage à de nouveaux produits : sucre, huiles, ciment, carburant, produits cosmétiques, fertilisants ou encore minerais. Ceci, avec toujours, pour objectif, de renforcer la traçabilité, lutter contre la contrefaçon et améliorer le climat des affaires.

Selon Akou Mawussé Adétou Afidenyigba, directrice de cabinet du ministère de l’Économie, représentant le ministre de tutelle à ces travaux, le SAM s’inscrit pleinement dans la dynamique de modernisation de l’économie impulsée par la feuille de route gouvernementale 2020-2025. Pour les parties prenantes, la prochaine étape consistera à accentuer les contrôles et inspections, afin de pallier les actuels angles morts de ce dispositif au Togo.

Ayi Renaud Dossavi

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Lomé, la capitale togolaise, va accueillir du 07 au 09 avril 2025, la première édition du Space Forum Africa. Cette rencontre internationale, portée par African Geospace et la firme TRL Space, portera sur la coopération spatiale.

Au cœur des échanges : la régulation climatique, l’agriculture intelligente, la prévention des catastrophes naturelles et la modernisation des politiques publiques via les technologies spatiales. La rencontre réunira décideurs, chercheurs, entrepreneurs, bailleurs et investisseurs, avec l’ambition affirmée de faire de l’Afrique, un acteur à part entière de la gouvernance spatiale mondiale.

Le forum ambitionne également de poser les jalons d’un partenariat renforcé entre pays africains et acteurs mondiaux, pour faire émerger une industrie spatiale souveraine et durable.

Pour Richard Folly, fondateur d’African Geospace, l’espace est un levier de développement pour les économies africaines. À ce titre, la tenue de ce forum à Lomé constitue une nouvelle opportunité stratégique pour le pays, notamment en matière de transformation technologique.

Ayi Renaud Dossavi

Au Togo, la révision des listes électorales en vue des élections municipales de 2025 se tiendra du 7 au 23 avril sur l’ensemble du territoire national. L’annonce a été faite le mardi 1er avril par les autorités à travers un décret présidentiel fixant les modalités de l’opération.

Durant cette période, les citoyens n’ayant pas encore été enregistrés pourront s’inscrire, notamment les jeunes ayant récemment atteint l’âge de 18 ans. L’opération concerne également les électeurs ayant changé de domicile ainsi que ceux ayant égaré leur carte d’électeur, qui pourront mettre à jour leurs informations dans les centres prévus à cet effet.

Conformément aux dispositions en vigueur, le découpage électoral en place servira de cadre à cette révision, indique-t-on. Les centres dédiés seront ouverts quotidiennement de 7 heures à 17 heures, permettant ainsi aux électeurs d’accomplir les démarches nécessaires. 

En amont de cette opération, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a procédé à la formation des acteurs impliqués dans l’actualisation du fichier électoral. Quelque 324 formateurs ont ainsi été formés à Lomé avant de transmettre leurs connaissances à près de 6 000 opérateurs de saisie, chargés de la mise en œuvre sur le terrain.

Cette révision intervient un peu plus d’un an après le dernier recensement électoral, organisé dans le cadre des élections législatives et régionales d’avril 2024. À l’issue de cette opération, la CENI avait enregistré plus de 4,2 millions d’électeurs togolais. 

Esaïe Edoh

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La production avicole au Togo a atteint 38,6 millions de têtes de volailles en 2024, selon les données du ministère en charge de l’élevage, reprises par le Budget citoyen et publiées par le ministère de l’Économie et des Finances. Ce volume correspond aux prévisions des autorités, qui tablaient sur 38 millions de têtes pour l’année.

Cette production marque une nouvelle progression de 8 % par rapport aux 35,7 millions de têtes enregistrés en 2023. 

L’augmentation de la production repose principalement sur la région des Plateaux, qui a fourni 13 millions de têtes en 2024, représentant près de 34 % de l’offre nationale. L’année précédente, cette région avait produit un peu plus de 12 millions de têtes.

Derrière la région des Plateaux, celle des Savanes s’affirme comme le deuxième pôle avicole du pays, avec une production stable de 8 millions de têtes en 2023, un chiffre identique à celui de 2022. Les autres régions contribuent également à l’essor de la filière : la Centrale et la Kara affichent respectivement des productions de 6 et 5 millions de têtes, tandis que la Maritime atteint 4,8 millions.

Pour 2025, la production est attendue à plus de 41 millions de têtes. Hormis les objectifs statistiques, le défi des autorités est de créer une véritable chaîne de valeurs dans la filière avicole.

Esaïe Edoh

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