Au Togo, le ministère de l’Enseignement supérieur harmonise 69 programmes de licences professionnelles, qui sont désormais prêts à être déployés dans les établissements à partir de la rentrée universitaire 2025-2026.
Formalisée lors d’un atelier national de trois jours qui se tient depuis le mardi 26 mars 2025, l’initiative a pour but d’instaurer une uniformité des contenus pédagogiques et des modalités d’évaluation à l’échelle nationale.
Des examens nationaux
Pour le ministère de tutelle, il s’agit de garantir une égalité des chances entre les étudiants et de renforcer la crédibilité des diplômes délivrés à l’issue des examens nationaux.
Ainsi, selon Kanka-Malik Natchaba, ministre en charge de l’Enseignement supérieur, ce processus engagé depuis plusieurs années « s’inscrit dans une vision de lisibilité, de qualité et de performance », pour un système éducatif mieux aligné sur les exigences du marché de l’emploi.
Parmi les domaines couverts par cette harmonisation, on compte l’agronomie, l’informatique, le génie industriel, l’audiovisuel, la biologie appliquée. Dès lors, les enseignants devront désormais s’approprier ces référentiels avant leur mise en œuvre.
Cette opération est, du reste, portée par l’Office des examens professionnels du supérieur, une nouvelle entité issue de la transformation de l’ancien Office du BTS, suite à un décret pris en janvier 2024.
Ayi Renaud Dossavi
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Le Togo Trade Portal, nouvelle plateforme numérique dédiée à la facilitation des échanges commerciaux, a été officiellement lancé le jeudi 27 mars 2025 à Lomé.
Conçu par le ministère en charge du Commerce avec l’appui technique du Centre du Commerce International (ITC), l’outil rassemble les réglementations et procédures administratives relatives au commerce transfrontalier des produits et services.
La solution devrait simplifier les procédures administratives liées au commerce extérieur, tout en renforçant la compétitivité des entreprises togolaises sur les marchés mondiaux.
Import - Export
Accessible en ligne via www.togotrade.gouv.tg, le portail centralise toutes les informations relatives aux démarches d’importation et d’exportation, en particulier pour 12 produits prioritaires. Il permet aux opérateurs économiques d’accéder, en toute transparence, aux licences, permis et certificats nécessaires.
Pour Pierre Bentonou, responsable de la facilitation des échanges à l’ITC, cette initiative « crée une meilleure lisibilité des formalités commerciales », un point crucial pour les PME, souvent freinées par la complexité des procédures.
Améliorer le climat des affaires
De son côté, la ministre du Commerce, Rose Kayi Mivedor, souligne que ce portail s’inscrit dans la stratégie de digitalisation de l’économie togolaise, et constitue un levier pour améliorer la performance du pays dans les classements internationaux, notamment le programme Business Ready de la Banque mondiale.
Notons que ce nouvel outil a été développé dans le cadre du Programme pour la promotion de la compétitivité du secteur privé au Togo (ProComp), financé par l’Allemagne et l’Union européenne, et mis en œuvre par la GIZ.
Ayi Renaud Dossavi
Au Togo, les communes de Tchaoudjo 3 et 4, situées dans la région Centrale, ont amorcé l’élaboration de leur Plan de développement communal (PDC), un document stratégique destiné à orienter les actions de développement local. L’initiative s’inscrit dans le cadre du projet de « Renforcement de la participation citoyenne dans la gestion des communes rurales Tchaoudjo 3 et 4 », officiellement lancé le mardi 25 mars 2025 à Aléhéridè.
Porté par le consortium d’ONG Club des amis du village et Éducation et développement (CAV – ED), le projet bénéficie d’un soutien financier de l’Union européenne (UE). Son exécution, prévue sur une période de 18 mois, vise à établir un cadre de référence pour la planification et la gestion des affaires communales.
L’élaboration de ces documents s’appuiera sur un processus structuré permettant d’identifier les besoins réels des habitants, de concevoir des projets adaptés et de déterminer les sources de financement nécessaires à leur mise en œuvre. Afin d’assurer une prise en compte exhaustive des attentes locales, les citoyens seront consultés à chaque étape du projet, indiquent les porteurs de l’initiative.
Le travail s’organisera en cinq phases, chacune comportant plusieurs étapes méthodologiques. Si la commune de Tchaoudjo 3 a déjà amorcé l’élaboration de son plan de développement, le projet lui permettra de poursuivre le processus engagé. De son côté, Tchaoudjo 4 entamera les premières étapes.
Esaïe Edoh
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La Compagnie de Réassurance des États membres de la Conférence Interafricaine des Marchés d'Assurance (CICA-RE), installée à Lomé, enregistre une nouvelle progression de son chiffre d'affaires pour l'exercice 2023. Il a atteint 117 milliards FCFA, contre 106 milliards FCFA l'année précédente, selon les données publiées dans le rapport annuel de la structure et consultées par Togo First. Sur la période considérée 2023, le Conseil d'administration visait 110 milliards de francs CFA.
Ce chiffre traduit une hausse de 10 % par rapport à une année plus tôt et un résultat net de 10 milliards de francs CFA. Cette progression s'inscrit dans une tendance de croissance amorcée depuis plusieurs années.
En effet, en 2020, la CICA-RE affichait un chiffre d'affaires de 87 milliards FCFA, porté à 96 milliards FCFA en 2021 et à 106 milliards FCFA en 2022, avec des taux d'augmentation annuels respectifs de 10,3 % et 10,4 %.
Facteurs de progression
La croissance du chiffre d'affaires repose en grande partie sur l'augmentation des souscriptions aux traités Vie et Non-Vie, dont le montant total s'élève à 16,7 milliards de francs CFA. La compagnie bénéficie également du développement de ses bureaux régionaux, qui ont enregistré des hausses de production significatives.
Le Bureau régional Afrique centrale a ainsi atteint un volume de production de 17,1 milliards FCFA en 2023, contre 14,2 milliards l'année précédente, soit une progression de 24,35 %. Cette entité représente 15,07 % du chiffre d'affaires global de la compagnie.
En Afrique de l'Ouest, le bureau régional a généré 36,4 milliards FCFA, enregistrant une hausse de 11 % par rapport aux 32,8 milliards de 2022, ce qui correspond à 30,99 % du chiffre d'affaires total. La succursale Afrique du Nord affiche également une augmentation, avec une production de 6,6 milliards FCFA en 2023, contre 5,8 milliards FCFA en 2022, soit une progression de 14,28 %. Cette structure pèse pour 5,65 % du total des activités de la compagnie.
Fondée en 1987 sous l'égide de la Conférence Interafricaine des Marchés d'Assurance (CIMA), la CICA-RE opère dans le secteur de la réassurance, assurant les compagnies d'assurance elles-mêmes. Basée à Lomé, elle réunit des pays d’Afrique de l’Ouest ainsi que des pays d’Afrique centrale. A savoir le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la Centrafrique, le Congo, la Côte d'Ivoire, le Gabon, le Mali, le Niger, le Sénégal, le Tchad et le Togo.
Esaïe Edoh
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Au Togo, l’Assemblée nationale a adopté, mardi 25 mars 2025, une nouvelle loi réformant le régime juridique des entreprises publiques.
Ce régime juridique constitue un ensemble de textes et règles qui encadrent la création, l’organisation, la gestion et le contrôle des entreprises détenues totalement ou partiellement par l’État. Le document ainsi adopté remplace la loi n° 90-26, en vigueur depuis 1989, et jugée obsolète face aux exigences du cadre juridique national, communautaire (OHADA) et international.
La révision s’appuie sur un benchmark des bonnes pratiques en Afrique francophone, avec pour objectif de doter le pays d’un dispositif cohérent, moderne et axé sur les résultats, selon l’Assemblée.
La réforme introduit notamment une meilleure clarification des missions, une gouvernance plus rigoureuse, une gestion orientée vers la performance et une plus grande transparence dans l’exploitation des ressources publiques.
Pour l’exécutif, représenté durant ces travaux parlementaires par Georges Essowè Barcola, ministre de l’Économie et des Finances, cette loi constitue un levier de rationalisation pour améliorer les performances publiques. « En [l'adoptant], vous permettez au gouvernement de disposer d’instruments essentiels pour la mise en œuvre de sa nouvelle vision concernant la gestion de ses structures publiques », a-t-il indiqué.
Ayi Renaud Dossavi
Le Togo vient de mobiliser auprès de la Banque ouest africaine pour le développement (BOAD), un financement de 20 milliards FCFA, pour la construction et l’exploitation de la cité ministérielle de Lomé, un projet porté par la Société de Construction de la Cité Ministérielle (SOCOCIM SAU).
Ce complexe immobilier composé de 18 bâtiments administratifs, dont 8 tours (R+8 à R+13) et 10 immeubles de type R+2, devrait à terme, permettre de moderniser l’appareil administratif togolais, en rassemblant les services ministériels dans un parc unique à Lomé.
Au-delà de son aspect institutionnel, le projet devrait générer un impact économique tangible : plus de 1000 emplois créés pendant la phase de construction, et une valeur ajoutée indirecte estimée à 11,6 milliards FCFA par an, selon les projections de la BOAD.
Selon les études préliminaires de la BOAD, la Cité ministérielle devrait être implantée à Bè-Klévé, dans la commune Golfe 3. Elle devrait couvrir au total 90 000 m², intégrant bureaux, logements, commerces, hôtels, loisirs, espaces verts et culturels.
Notons du côté du gouvernement togolais que le projet est dans les tuyaux depuis plusieurs années. L’initiative avait déjà fait l’objet de travaux préparatoires il y a trois ans, en septembre 2022, et avait été évoquée dès 2021.
Ayi Renaud Dossavi
Au Togo, le Parlement togolais a approuvé, le mardi 25 mars 2025, une réforme structurante du cadre juridique de l’Office Togolais des Recettes (OTR), douze ans après sa création.
Portée par le ministère de l’Économie et des Finances, la nouvelle loi redéfinit en profondeur l’architecture institutionnelle de l’OTR : suppression du conseil de surveillance, réduction du nombre d’administrateurs, simplification des procédures de nomination des dirigeants et renforcement du rôle des ministères de tutelle.
Au cœur de la réforme, on trouve l’extension des missions de l’Office, pour une meilleure mobilisation des recettes et une approche plus efficiente de la gestion fiscale. Avec un accent mis sur les économies d’échelle et le renforcement des contrôles, via l’Inspection générale d’État et celle des Finances.
Cette réforme avait déjà été annoncée quelques mois plus tôt par le gouvernement, à travers l’adoption d’un projet de loi en ce sens.
Notons du reste qu’un second texte adopté par le parlement révise le régime juridique des entreprises publiques, et remplace une loi vieille de 35 ans. Cette actualisation s’appuie sur un benchmark OHADA et entend améliorer la performance économique et managériale des entités concernées par l’étude.
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Le Togo vient d’obtenir un financement de 40 milliards FCFA de la Banque Ouest-Africaine de Développement (BOAD), pour faire face aux dépenses urgentes du secteur énergétique, ce qui devrait inclure des factures d’électricité impayées.
L’annonce a été faite à l’issue de la 145ᵉ réunion du Conseil d’administration de la BOAD, tenue hier mercredi 26 mars 2025 à Lomé. Ce soutien financier vise à garantir la continuité du service public d’électricité, dans un contexte régional tendu, marqué par des perturbations d’approvisionnement en provenance des pays voisins, notamment le Nigeria.
La Compagnie Énergie Électrique du Togo (CEET), principal opérateur du secteur, fait face depuis plusieurs années à des difficultés financières chroniques. Déjà en 2020, la BOAD avait décaissé, dans une opération similaire, 25 milliards FCFA au profit de la structure publique, pour les mêmes objectifs.
En parallèle, des réformes structurelles ont été engagées au sein de la CEET. Selon les autorités, elles visent le redressement des finances, l’optimisation de la gouvernance, et l’atteinte de l’objectif de couverture universelle en électricité d’ici à 2030.
Selon les données disponibles, en 2022, la CEET dépendait à 52,27 % de l’électricité importée (principalement du Ghana et du Nigeria), contre 47,73 % de sources locales, dont la Centrale thermique de Lomé (ContourGlobal), Kekeli Efficient Power, AMEA Solar et la CEB (Nangbéto).
Ayi Renaud Dossavi
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A Lomé, le marché d’Attiégou reprend officiellement ses activités et s’animera chaque mardi et vendredi. Sa réouverture a été marquée par une cérémonie tenue le mardi 25 mars 2025.
Portée par la commune Golfe 2, cette relance ambitionne de stimuler le commerce local et de réactiver une infrastructure inaugurée en 2017, mais longtemps sous-exploitée.
Pour inciter les opérateurs économiques, la mairie a annoncé une exonération de taxes pendant un an, le temps de relancer l’animation du marché. « Pour le moment, il ne sera plus question de taxes. Durant un an, le temps que le marché puisse reprendre, puisse s'animer », indique-t-on.
Parallèlement, des mesures de sécurité, d’éclairage public et de modernisation (sanitaires, kiosques, agent de sécurité) ont été mises en place et présentées au public.
« Nous voulons créer un environnement propice à l’entrepreneuriat féminin et à la croissance locale », a ajouté Konou Noukafou, le maire de la commune.
Ayi Renaud Dossavi
A Lomé, plus d’une centaine d’étudiants, chercheurs et enseignants ont été formés la semaine dernière à l’usage de MOSAIKS, une technologie d’analyse de données spatiales développée par les universités américaines UC Berkeley et UC Santa Barbara.
L’atelier, organisé le 22 mars 2025 par Togo Data Lab avec l’appui du ProDigiT (GIZ Togo), avait pour but de démocratiser l’accès à l’intelligence artificielle appliquée aux images satellites.
La technologie MOSAIKS permet notamment de transformer des images satellitaires en indicateurs exploitables sur un simple ordinateur portable, sans expertise avancée en traitement d’images. À travers des cas pratiques, les participants ont entre autres découvert comment exploiter ces données dans des domaines tels que l’agriculture, la géographie, ou encore le suivi environnemental.
Pour Komlan Agbo, doctorant en géographie, « cet outil ouvre des perspectives inédites pour la recherche appliquée au développement ».
Par ailleurs, Togo Data Lab envisage déjà d’élargir l’accès à cette formation et de renforcer l’appui technique aux chercheurs locaux. À terme, il s’agirait ainsi d’outiller le capital humain national, pour une prise de décision plus intelligente et fondée sur des données fiables.
Ayi Renaud Dossavi