Togo First

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Au Togo, l’exécutif s’apprête à opérer des réformes à la Compagnie Énergie Électrique du Togo (CEET) ; ceci, en ligne avec son ambition d’atteindre la couverture universelle en électricité à l’horizon 2030. Dans cette perspective, le ministre en charge des Mines et de l’Énergie, Robert Messan Eklo et son ministre délégué, Mawusi Kakatsi, ont entamé le 13 mars 2025, une série de travail avec les responsables de la CEET.

Les réformes ciblent essentiellement le redressement des finances et l’optimisation de la gouvernance de la CEET. Il s’agit concrètement de mettre un terme aux dysfonctionnements internes, de redresser la situation financière de la CEET et de mobiliser toute la direction et les agents autour du cap fixé par le gouvernement, à savoir : 100 % d’accès à l’électricité pour les Togolais d’ici à 2030.

Ainsi, les grandes lignes des réformes reposent sur la digitalisation des processus via le déploiement du progiciel de gestion intégré (PGI), l’amélioration de la gouvernance de la CEET et la gestion rigoureuse et intelligente des ressources humaines et financières.

Notons que la CEET est citée parmi les 6 sociétés d’Etat dans lesquelles, des chantiers de réorganisation et d’audit sont annoncés pour améliorer leur performance et réduire les risques budgétaires. Dans le cadre de ce chantier, la CEET devrait ajuster ses tarifs pour refléter les coûts réels de production en intégrant des mécanismes de soutien pour protéger les ménages les plus vulnérables.

Esaïe Edoh

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Au Togo, l’activité économique a progressé de 6,3 % par rapport au troisième trimestre 2023. Cette progression, exprimée par le produit intérieur brut (PIB), qui mesure la valeur totale des biens et services produits dans le pays, représente une hausse de 6,3 % au troisième trimestre 2024 en glissement annuel, selon les données publiées par l’INSEED.

Cette performance s’inscrit dans un ralentissement modéré, après deux trimestres exceptionnels (+14,5 % et +12,5 %).

Ceci étant, pour ce trimestre, la croissance de l’économie a été principalement tirée par le dynamisme des secteurs primaire et secondaire, qui enregistrent respectivement +10,7 % et +21,1 % sur la période.

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Secteur agricole

Dans le secteur primaire, indique-t-on, l’essor est largement dû à la branche agriculture, élevage, chasse et sylviculture (+10,4 %), qui pèse 98 % de la valeur ajoutée du secteur primaire, selon les données. En revanche, la pêche a fortement reculé (-29 %), pénalisée notamment par la raréfaction des ressources halieutiques.

Boom des industries extractives

Le secteur secondaire, quant à lui, a bénéficié d’une véritable explosion de l’activité dans les industries extractives (+209,5 %), ainsi que d’une progression solide dans la transformation alimentaire (+36,7 %), les boissons (+21,9 %), les matériaux de construction (+27,8 %) et les produits métallurgiques (+30,1 %). La construction, en revanche, reste en repli (-16,8 %).

Un secteur tertiaire resté timide

Le secteur tertiaire, qui représente pourtant plus de la moitié de l’économie togolaise, affiche une croissance timide (+0,8 %) au troisième trimestre. Ceci, en dépit des bons résultats du commerce, des services financiers et des activités de loisirs. Ils sont en effet contrecarrés par un net recul des services publics, notamment l’éducation (-13 %) et l’administration (-24,4 %).

Rappelons qu’en 2024, le PIB du Togo était estimé à 5900 milliards FCFA (soit 9,8 milliards $), selon la Banque mondiale.

Ayi Renaud Dossavi

La Togolaise des Eaux (TdE) procédera mercredi 26 mars 2025, de 8h à 11h, à des travaux de maintenance sur son usine de traitement de Cacaveli, à Lomé. Cette opération, qualifiée de « maintenance périodique », vise à assurer la fiabilité des équipements de production et à prévenir les pannes critiques sur le réseau.

Ceci étant, des perturbations dans la desserte en eau sont à prévoir dans certains quartiers de la capitale, indique-t-on. La société indique toutefois que des dispositions sont prises pour un retour rapide à la normale.

Pour la société publique chargée de l’approvisionnement en eau, il s’agit de rester dans sa dynamique de modernisation de ses infrastructures, sur fond de hausse de la demande. En 2022, le taux de desserte en eau potable s’établissait à 67 % au niveau national, avec un pic de 71 % dans le Grand Lomé.

Ayi Renaud Dossavi

Le Togo et Singapour s’accordent pour intensifier leur coopération bilatérale à travers la signature d'un mémorandum d'entente entre leurs ministres des affaires étrangères, Robert Dussey et Vivian Balakrishnan, le 23 mars 2025 à Singapour. Cet accord vise à renforcer les relations d’amitié et à promouvoir des échanges réguliers dans des domaines clés tels que les investissements et le développement industriel.

Liés par des relations diplomatiques depuis plusieurs années, les deux pays entendent donner un nouvel élan à leur partenariat en mettant l’accent sur la facilitation des investissements et l’essor industriel. Cette initiative s’inscrit dans la continuité des engagements pris précédemment, notamment l’exemption de visa pour leurs citoyens et le protocole de consultations diplomatiques.

Dans le secteur des investissements, Singapour et le Togo collaborent depuis 2010 à travers un accord de partenariat économique et technique. Grâce à cet accord, plusieurs entreprises singapouriennes sont implantées sur le sol togolais. Parmi elles, des groupes tels qu’Olam, Wafo, GUUD, Strafor et PIL, acteur majeur du transport maritime, déploient leurs activités dans divers secteurs stratégiques. 

Ce nouvel accord vient ainsi consolider une coopération déjà dense et ouvre la voie à de nouvelles opportunités économiques et industrielles, indique-t-on.

Esaïe Edoh

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Au Togo, l’Agence nationale pour l’emploi (ANPE) a lancé la semaine dernière (le jeudi 20 mars 2025), une formation professionnelle en conduite et réparation de tracteurs agricoles.

La session qui couvre 100 jeunes issus des cinq régions du pays, se fait en collaboration avec le Ministère de l’Agriculture, de l’Hydraulique Villageoise et du Développement Rural et l’Institut national de formation agricole (INFA) de Tové.

Les bénéficiaires seront répartis en deux vagues, formés pendant 2 à 3 mois à Kara et à Tové, avec pour objectif de les rendre opérationnels dès la campagne agricole 2025.

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« Il s’agit de répondre à un besoin critique dans la chaîne de production agricole : le déficit de compétences en mécanisation », souligne Kossi Tsiglo, directeur général de l’ANPE.

À l’INFA de Tové, structure reconnue pour son expertise nationale en formation agricole, les apprenants acquerront des compétences pratiques en conduite, maintenance et réparation de tracteurs et motoculteurs, selon Dr Métang Bamazé, directeur de l’Institut.

Estelle Komlan prend la tête d’Ecobank Togo. Selon une annonce du groupe bancaire panafricain basé à Lomé, la Togolaise est désignée au poste de directrice générale d’Ecobank Togo, à compter du 7 avril 2025.

Cette dernière va succéder à Souleymane Touré, arrivé en fin de mission au Togo, pour conduire la destinée et les ambitions de croissance de la plus grande banque du pays en termes de dépôts.

Cette nomination est présentée comme une reconnaissance et une promotion du leadership féminin dans la finance ouest-africaine. Estelle Komlan est portée à ce poste en même temps que Salamata Diallo, qui prend pour sa part la tête d’Ecobank Liberia.

Juchée sur 15 ans d’expérience dans la banque d’entreprise, la trésorerie et la gestion financière, Estelle Komlan est déjà bien connue dans le paysage bancaire togolais, notamment pour avoir dirigé la salle des marchés d’Orabank Togo, la seule du pays, qu’elle a contribué à créer.

La nouvelle responsable est diplômée d’HEC Montréal et experte-comptable certifiée (CPA Canada). Hormis Orabank Togo, elle a évolué à des postes de haute responsabilité chez Diamond Bank, couvrant la gestion des risques de liquidité, le correspondent banking, le trade finance et l’optimisation du bilan.

Jusqu’à récemment, elle était Directrice Commerciale Entreprises d’Orabank Togo, en charge des grands comptes et du cash management.

Ayi Renaud Dossavi

Le Togo a signalé des cas de grippe aviaire H5N1 dans trois fermes avicoles, nommément à Adjengré, Anyron Kopé et Kouloumde. En réponse, le gouvernement a annoncé une série de mesures d’urgence pour contenir la propagation du pathogène, et limiter les répercussions économiques sur la filière.

Au total, près de 6500 volailles ont été touchées dans les trois exploitations, allant d’une ferme moderne à Adjengré à une ferme traditionnelle à Kouloumde.

Le ministre en charge des Ressources animales, le Général Yark Damehame, a dans la foulée, ordonné l’abattage systématique des bêtes infectées, la désinfection des sites, l’interdiction des mouvements de volailles et la fermeture des marchés et provenderies dans les zones concernées, pour une durée d’un mois.

De plus, le gouvernement a prévu une indemnisation des éleveurs, selon la grille en vigueur (indique-t-on), afin de contenir les pertes et soutenir la résilience du secteur.

« Alors que les services vétérinaires renforcent la surveillance pour éviter la propagation du virus à d’autres exploitations, les éleveurs et commerçants sont appelés à respecter rigoureusement les mesures prises. Une vigilance accrue reste essentielle pour limiter les risques sanitaires et protéger durablement le secteur avicole togolais », précise le ministère de tutelle.

Ayi Renaud Dossavi

lundi, 24 mars 2025 12:11

Togo : le ProMIFA passé en revue

Une délégation du Fonds international de développement agricole (FIDA) a effectué une mission à Lomé du 17 au 21 mars 2025. Cette mission s'inscrivait dans le cadre du suivi de l'état d'avancement du Projet d'appui au mécanisme incitatif de financement agricole fondé sur le partage de risques (ProMIFA), en réponse aux recommandations formulées lors de la mission de supervision de juillet 2024.

Conduite par Xavier Desmoulins, la délégation a mené des discussions avec les autorités togolaises afin d'évaluer la mise en œuvre du plan de redressement et d'amélioration du projet. Ainsi, les échanges ont permis d'identifier les principaux obstacles ayant freiné la performance du projet et d'élaborer des recommandations destinées à en améliorer l’efficacité. 

Au cours de cette mission, l'état d'avancement du Plan de travail et budget annuel (PTBA) 2025 du ProMIFA a également été passé en revue.

Initié en février 2020, le ProMIFA constitue une composante du programme MIFA et vise à faciliter l'accès durable à des services financiers adaptés aux petits exploitants ainsi qu'aux micro, petites et moyennes entreprises agricoles. Il ambitionne d'accompagner ces acteurs dans le développement de leurs activités et leur insertion sur les marchés. 

Soutenu par le FIDA, ce dispositif repose sur une approche de partage de risques visant à encourager le financement du secteur agricole, considéré comme un levier essentiel de croissance et de réduction de la pauvreté au Togo.

Esaïe Edoh

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A Lomé, des acteurs multisectoriels togolais ont été sensibilisés la semaine dernière (les 20 et 21 mars 2025), à la directive régionale sur la protection des consommateurs, adoptée par l’UEMOA en juin 2023. Cette directive vise à établir un cadre juridique harmonisé, en vue de renforcer les droits des consommateurs dans les huit pays membres de l’Union.

La rencontre à caractère national, organisée par le ministère du Commerce en partenariat avec la Commission de l’UEMOA, a mis en lumière les enjeux liés à l’information, à la qualité des produits et à la réparation des préjudices subis par les consommateurs. À terme, il s’agit de renforcer la confiance des Togolais dans le marché commun.

Selon Comlan Nomadoli Yakpey, Secrétaire général du ministère du Commerce, la transposition de ce texte communautaire doit aller au-delà de la théorie pour devenir un levier de gouvernance économique.

Pour sa part, Tankari Ibrahim représentant la Commission de l’UEMOA, a indiqué qu’un plan de renforcement des capacités était en préparation, parallèlement à la création d’un comité régional consultatif sur les droits des consommateurs.

Cette directive devrait renforcer l’équilibre des rapports entre consommateurs et entreprises opérant au sein de l’espace communautaire, ceci dans un contexte de croissance du commerce intra-régional, en particulier pour le Togo.

Ayi Renaud Dossavi

Au Togo, le volume de crédits accordés par les institutions financières aux opérateurs économiques a atteint 966 milliards FCFA en 2024, selon les données du Conseil national du crédit (CNC), qui a tenu en fin de semaine dernière sa première réunion de l’année 2025. Cette enveloppe marque une hausse de 18 % par rapport à 2023 où ce volume était de 793 milliards FCFA.

Ceci traduit une dynamique favorable au financement de l’économie locale, selon le ministre de l’Économie, Georges Barcola qui appelle les institutions financières à maintenir ce cap. “Je sais que je peux compter sur le secteur bancaire et financier pour l’atteinte de cet objectif, tenant compte de quelques évolutions encourageantes enregistrées en 2024”, a-t-il déclaré.

Dans le même temps, les crédits octroyés par les institutions de microfinance aux agents économiques se sont établis à 302 milliards FCFA, une légère baisse par rapport aux 305 milliards FCFA accordés en 2023. En revanche, les financements par affacturage ont enregistré une progression avec un encours en hausse de 19 % sur un an, atteignant 34 milliards en 2024. Le crédit-bail a également connu une expansion significative, passant de 30 à 60 milliards FCFA sur la même période.

L’amélioration de la qualité du portefeuille de crédits des banques s’est par ailleurs confirmée, avec un taux brut de dégradation ramené à 7 % à la fin de l’année 2024, contre 8 % un an plus tôt. 

Selon le Conseil national du crédit, cette évolution favorable est en grande partie attribuable à la baisse des taux d’intérêt appliqués aux crédits destinés aux entreprises. Le taux moyen appliqué à ces structures a en effet reculé de 40 points de base, s’établissant à 8,1 %.

Face à ces tendances, le ministre de l’Économie a salué les efforts des acteurs du secteur financier, notamment les dirigeants des banques et des systèmes financiers décentralisés. Il les a appelés à intensifier leur soutien aux opérateurs économiques, en mettant l’accent sur les très petites et moyennes entreprises (TPME), considérées comme un maillon essentiel du tissu économique national.

Esaïe Edoh

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