Une mission du Fonds monétaire international est en visite à Lomé jusqu'au 28 mars 2025 afin d'évaluer l'état d'avancement des engagements pris par les autorités togolaises dans le cadre du programme appuyé par la Facilité élargie de crédit, conclu en décembre 2023. Cette mission, conduite par Hans Weisfeld, va analyser la conjoncture économique du pays et apprécier la dynamique des principales variables macroéconomiques.
De fait, la mission comprend une série d'entretiens avec les responsables gouvernementaux et des discussions avec plusieurs entités du secteur économique et financier. Ces échanges permettront d'évaluer les indicateurs de croissance à court et moyen terme, la dynamique de l'emploi, l'évolution de la production agricole et manufacturière, ainsi que les tendances en matière de consommation et d'investissement.
L'examen des finances publiques figure également au cœur des discussions, notamment en ce qui concerne la mobilisation des recettes fiscales et la rationalisation des dépenses publiques. Dans ce cadre, la mission s'attache à mesurer les effets des réformes engagées par le gouvernement togolais et leur impact sur la soutenabilité budgétaire.
Cette visite intervient dans le cadre de la deuxième revue du programme appuyé par la Facilité élargie de crédit, faisant suite à une première évaluation réalisée en mars 2024. Cette dernière avait conduit au déblocage d'un montant de 58,7 millions de dollars au profit du Togo, dans le cadre d'un accord d'une durée de 42 mois portant sur un montant total de 390 millions de dollars.
La mission actuelle entend déterminer si le déploiement de ces ressources s'est traduit par une amélioration effective de la situation économique et des finances publiques du pays, indique-t-on. Ainsi, au terme des discussions, une restitution préliminaire des conclusions est attendue.
Elle précisera les recommandations du FMI et dégagera des perspectives quant à l'évolution économique du Togo, en lien avec les engagements pris par les autorités.
Esaïe Edoh
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Au Togo, le Ministère de l’Enseignement Technique, de la Formation Professionnelle et de l’Apprentissage (METFPA) a lancé une campagne de recrutement visant à former et insérer 175 jeunes Togolais dans divers métiers. Cette initiative s'inscrit dans le cadre de l’extension du projet de formations de courtes durées, ciblant en priorité les jeunes vulnérables et défavorisés sur l’ensemble du territoire.
Des formations adaptées aux besoins locaux
Les jeunes sélectionnés bénéficieront d’une formation en entreprise ou dans un centre spécialisé, d’une durée de deux à quatre mois, selon le domaine choisi. Les métiers couverts incluent, en fonction des régions, l’élevage de volailles, la pisciculture, le maraîchage et le compostage, la transformation de viande et de poisson, la cordonnerie, les techniques d’irrigation et les soins corporels.
Répartition par région
Dans le détail, les places sont réparties comme suit : 25 jeunes dans la Région des Savanes ; 35 dans la Région de la Kara ; 20 dans la Région Centrale et 20 dans les Plateaux - Est ; 25 dans les Plateaux - Ouest ; 30 dans la Région Maritime et enfin 20 dans le District Autonome de Grand Lomé (DAGL).
Conditions et processus de sélection
Les candidats doivent être âgés de 18 à 45 ans, motivés, disposer d’une idée de projet et s’engager à exercer le métier appris après la formation.
Le dépôt des dossiers, entièrement gratuit, est ouvert jusqu’au 31 mars 2025 dans les bureaux régionaux de l’enseignement technique.
Ayi Renaud Dossavi
Un accord d’exemption réciproque de visas a été signé pour les détenteurs de passeports diplomatiques et de service au Togo et au Cambodge (à noter que le Cambodge délivre déjà un visa à l’arrivée pour les citoyens togolais).
Les deux pays ont ainsi renforcé leur coopération bilatérale hier mercredi 19 mars 2025 à Phnom Penh, à l’occasion de la visite officielle du ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey, dans la capitale cambodgienne.
Les échanges, initiés par le Vice-Premier ministre cambodgien, Sokhonn Prak, visaient à consolider les relations économiques et diplomatiques entre les deux nations. Comme l’a souligné le chef de la diplomatie togolaise, les discussions se sont concentrées sur le commerce, les investissements et la gouvernance. Grâce à sa politique d’ouverture économique, le Cambodge pourrait ainsi représenter une porte d’entrée vers l’Asie pour les opérateurs économiques togolais.
Un autre accord signé est un mémorandum d’entente portant sur les consultations politiques entre les deux ministères des Affaires étrangères.
J’ai signé aujourd’hui à Phnom Penh avec mon cher ami PRAK Sokhonn Vice Premier Ministre et MAE du royaume du Cambodge un accord sur l’exemption réciproque des visas au profit des citoyens togolais et cambodgiens détenteurs de passeports diplomatiques et de service et un MOU sur… pic.twitter.com/pfVB17M2jt
— Robert Dussey (@rdussey) March 19, 2025
Selon Robert Dussey, ces instruments contribueront à « faciliter les échanges et à dynamiser les relations d’amitié et de coopération » entre les deux pays.
Ayi Renaud Dossavi
Au Togo, les postes d’affectation sont désormais connus pour les nouveaux fonctionnaires, invités à prendre service le 31 mars 2025.
C’est ce qu’indique le Ministère de la Réforme du Service Public, du Travail et du Dialogue Social dans un communiqué publié le mercredi 19 mars 2025, à l’intention des candidats admis au concours général de recrutement de fonctionnaires de février 2022.
Les nouvelles recrues peuvent consulter la liste des affectations sur le site du ministère ou dans les directions régionales du travail à Tsévié, Atakpamé, Sokodé, Kara et Dapaong.
Le ministère précise que les absents à leur poste seront remplacés, conformément à la réglementation en vigueur.
Au total, 3008 nouveaux fonctionnaires ont été recrutés suite à ce concours. Par ailleurs, l’État prévoit l’intégration de plus de 14 000 nouveaux agents en 2025, avec un accent particulier sur l’enseignement, où 8000 postes sont à pourvoir, selon des prévisions de fin 2024.
Consulter la liste des affectations
Ayi Renaud Dossavi
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Le Togo et la Barbade veulent créer une Chambre de Commerce, d’Industrie, des Transports et du Tourisme Afro-Caraïbéenne, selon une annonce de Kovi Adanbounou, maire de la commune d’Agoè-Nyivé 1.
Cette structure permettra d’établir des hubs stratégiques reliant l’Afrique, les Caraïbes, l’Amérique latine et le Moyen-Orient, en vue de stimuler les flux commerciaux et les investissements.
L’annonce fait suite à une mission économique menée par des hommes d’affaires togolais à la Barbade du 24 au 27 février 2025 dans le cadre d’un rapprochement commercial entre les deux pays. Selon Kovi Adanbounou, cette initiative s’inscrit dans une stratégie de diversification des partenariats économiques et de renforcement des échanges intercontinentaux.
Dans cette dynamique, la Barbade est perçue comme une porte d’entrée privilégiée pour les entreprises togolaises et africaines vers les Caraïbes, tandis que le Togo servira de relais pour les entreprises caribéennes cherchant à s’implanter en Afrique.
Notons du reste que c'est en 2024 que le Togo et la Barbade ont commencé à coopérer ensemble sur le plan diplomatique, avec notamment une suppression de l'obligation de visa d'entrée pour les citoyens des deux pays. Le nouveau projet ouvre d’importantes perspectives dans plusieurs secteurs clés, notamment le tourisme, les transports, le commerce et l’industrie, est une nouvelle opportunité de renforcer l’attractivité du Togo sur la scène économique internationale.
Ayi Renaud Dossavi
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Au Togo, le programme de couverture santé des élèves, désormais intégré à l’Assurance Maladie Universelle (AMU) sous l’appellation SCHOOL AMU, a mobilisé 356 millions FCFA (356 026 521 FCFA) à fin janvier 2025, selon un rapport de l’Institut National d’Assurance Maladie (INAM).
Lancé en remplacement de School Assur, ce mécanisme de couverture santé s’adresse aux élèves des établissements publics, de la maternelle au secondaire, avec une prise en charge plafonnée à 30 000 FCFA par élève et par an. Il couvre les consultations, les hospitalisations, les analyses médicales, la pharmacie et les interventions de petite chirurgie dans les formations sanitaires publiques agréées.
Les Plateaux et les Savanes en tête des bénéficiaires
D’après l’INAM, 213 411 feuilles de soins ont été utilisées dans le cadre de SCHOOL AMU à fin janvier 2025. La région des Plateaux arrive en tête avec 73 141 consultations, soit 133,3 millions FCFA dépensés, suivie de la région des Savanes avec 70 250 feuilles de soins, pour un montant de 105,1 millions FCFA. Les régions Maritime, Centrale, Kara et Grand Lomé complètent la liste des bénéficiaires.
Au total, quelque 2,2 millions d’élèves sur l'ensemble du territoire sont reconnus éligibles pour bénéficier de la couverture santé de la part de l’Etat pour l’année scolaire en cours.
Pour rappel, School Assur, en place depuis 2017, a été officiellement intégré à l’Assurance Maladie Universelle (AMU) en octobre 2024.
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Lomé, la capitale togolaise, accueille jusqu’au 20 mars 2025 un atelier sous-régional consacré au développement urbain et à la gestion des risques climatiques. Organisé par la coopération allemande GIZ, en partenariat avec l'Union Africaine et le programme Décentralisation et Gouvernance (ProDeG IV), l’événement rassemble des experts de la CEDEAO ainsi que des acteurs du secteur privé et académique.
Il s’agit notamment de renforcer la résilience des villes ouest-africaines face aux catastrophes naturelles et aux effets du changement climatique. Ceci, dans un contexte où l’Afrique subsaharienne, en pleine urbanisation rapide, fait face à des défis majeurs liés aux infrastructures, aux logements et à la planification urbaine.
Selon le directeur de cabinet du ministère togolais de l’Urbanisme, Dr Edoh Komla Théodore, « la forte croissance des villes, si elle est une opportunité économique, expose également les populations à des risques accrus, notamment les inondations, la sécheresse et les glissements de terrain ».
Dans le détail, le premier atelier a abordé des stratégies régionales et locales pour l’urbanisation durable, la gestion des risques et le financement de projets de résilience. Les échanges permettront également d’analyser les cadres réglementaires et les solutions de financement pour un développement urbain plus inclusif.
Deux autres ateliers suivront : le deuxxième se focalisera sur les analyses participatives des risques et les opportunités de financement, tandis que le dernier visera l’élaboration de plans d’actions concrets.
À terme, l’enjeu est de favoriser des modèles urbains mieux adaptés aux défis climatiques, en combinant expertise locale et bonnes pratiques internationales.
Ayi Renaud Dossavi
L’Office Togolais des Recettes (OTR) a publié un récent communiqué pour clarifier le processus de soumission des états financiers via la plateforme Guichet Unique de Dépôt des États Financiers (GUDEF).
Selon l’institution dirigée par Philippe Tchodie, les opérateurs économiques, entreprises et entités à but non lucratif assujettis aux obligations déclaratives, doivent au préalable créer un compte sur la plateforme avant toute soumission de documents.
Pour accompagner les acteurs économiques dans cette transition, l’administration fiscale organise des séances de formation à destination des contribuables et prestataires de visa non encore outillés à l’utilisation du GUDEF.
Rappelons qu’au Togo, le dépôt des bilans est digitalisé depuis 2023, ceci grâce à la mise en service du GUDEF, plateforme permettant aux opérateurs économiques de transmettre leurs états financiers en ligne.
Ayi Renaud Dossavi
Au Togo, face aux faibles productions du coton ces dernières années, l’agriculture régénérative s’impose comme une alternative prometteuse. Dans cette dynamique, des cotonculteurs venus de toutes les régions du pays ont pris part à une formation organisée par la Nouvelle Société Cotonnière du Togo (NSCT) le mardi 18 mars 2025 à Kpalimé, afin de s’approprier les principes de cette méthode agricole.
Durant cette session, les participants ont été initiés à diverses techniques visant à restaurer la fertilité des sols, à accroître la biodiversité et à renforcer la résilience des écosystèmes tout en garantissant une production viable. Parmi les méthodes enseignées, figurent la couverture permanente du sol, le compostage, l’utilisation d’amendements organiques, ainsi que la gestion optimisée des ressources en eau.
L’adoption de cette pratique, indique-t-on, s'inscrit dans une logique visant à remédier aux difficultés que connaît la culture du coton dans le pays. En effet, depuis la prise de contrôle de la filière par le groupe singapourien Olam en 2020, c’est devenu un défi pour la production cotonnière togolaise de retrouver ses couleurs d’antan.
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Si durant plusieurs années, les rendements sont restés inférieurs à 60 000 tonnes, la production de la campagne 2023-2024 a enregistré une légère amélioration, atteignant 70 000 tonnes. Cette performance reste néanmoins en deçà des attentes, et plusieurs facteurs sont évoqués pour expliquer cette situation.
Les cotonculteurs trouvent régulièrement à redire par rapport à la gestion actuelle de la filière. En parallèle, les effets du changement climatique continuent d’affecter lourdement les récoltes.
Pour Martin Drevon, directeur général de la NSCT, l’adoption de l’agriculture régénérative pourrait constituer une réponse aux défis climatiques et assurer la pérennité de la culture du coton au Togo. L’initiative portée par la NSCT s’inscrit ainsi dans une stratégie visant à inverser la tendance et à relancer durablement la filière, en misant sur des pratiques agricoles plus résilientes et respectueuses des écosystèmes.
Esaïe Edoh
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Au Togo, quatre acteurs clés de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle (ETFP) ont entamé une collaboration visant à amener le secteur à répondre aux besoins de l’heure. Un accord de partenariat a été signé le mardi 18 mars 2025 à Lomé entre ces acteurs qui sont l’Institut national de formation et de perfectionnement professionnels (INFPP), l’Agence Éducation-Développement (AED), le Centre régional de formation pour l’entretien routier (CERFER) et le Centre de formation aux métiers de l’industrie (CFMI).
La convention, déclinée en dix articles, formalise l'engagement des parties signataires pour le développement et la mise en œuvre des programmes de formation initiale et continue destinés aux formateurs de l’ETFP. Alignée sur les priorités nationales, notamment la feuille de route gouvernementale 2020-2025, ainsi que sur les Objectifs de Développement Durable (ODD 4), cette initiative repose sur trois axes essentiels : l’échange d’expertise et de formateurs, la mise à disposition des équipements et infrastructures nécessaires, et l’organisation de formations adaptées aux besoins du marché.
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Les spécialités visées dans le cadre de cette première phase pilote de trois ans renouvelables sont le froid et la climatisation, le génie civil et la maçonnerie, le génie mécanique, la mécanique automobile et la plomberie. Ce choix a été dicté par une analyse des secteurs ayant enregistré un manque de candidatures lors du dernier concours de recrutement d'enseignants, selon Assedi Kossi Ikélé, directeur de cabinet du ministre de l’Enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’apprentissage.
Pour lui, cet accord représente « un grand pas » vers la refonte et l’amélioration du système éducatif togolais. Il marque également une nouvelle étape vers un enseignement de qualité et une meilleure insertion des jeunes dans le monde professionnel.
D’après le directeur de l’INFPP, Emile Kossi N’Guissan, cette initiative s’inscrit dans la continuité de la politique nationale de l’enseignement adoptée en 2018. L’objectif de cette politique est de renforcer les actions concrètes visant à promouvoir la profession enseignante et d’assurer une éducation de qualité à travers tout le pays.
Esaïe Edoh
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