Togo First

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Alors que la filière anacarde connaît un essor significatif, les producteurs jugent nécessaire d’évaluer l’impact des clones d’anacardiers introduits dans cette culture dans le pays. Cette préoccupation, portée par les producteurs, a été soulevée lors de la Journée nationale de l’anacarde, organisée par le Conseil interprofessionnel de la filière anacarde au Togo (CIFAT) la semaine dernière à Kara, en amont du lancement de la campagne de commercialisation.

L’enjeu, selon Koriko Adjemini, porte-parole des producteurs de noix de cajou, réside dans la nécessité de mesurer la pertinence des plants importés en comparaison avec les variétés sélectionnées localement. En effet, depuis près d’une décennie, des clones d’anacardiers améliorés ont été importés du Ghana voisin et introduits au Togo, parallèlement à des recherches menées sur les arbres élites togolais. 

Désormais, alors que des variétés locales affichant de solides performances ont été identifiées, les producteurs plaident pour une étude comparative qui permettrait de déterminer les clones les plus adaptés et les plus productifs à grande échelle. « L’établissement d’une cartographie précise des arbres les plus rentables constituerait un atout pour le secteur, car elle favoriserait la diffusion des variétés les mieux adaptées aux conditions pédoclimatiques locales », soutiennent les producteurs d’anacarde.

Dans cette dynamique, les acteurs de la filière appellent à un engagement des pouvoirs publics et des partenaires techniques et financiers, afin de soutenir la réalisation d’une étude approfondie sur les anacardiers en culture au Togo. « Un tel travail permettrait d’orienter les choix des producteurs vers des variétés performantes et résilientes, tout en consolidant la compétitivité de la filière sur le marché régional », indique-t-on.

Cette réflexion s’inscrit dans un contexte où la production nationale d’anacarde a connu un recul l’année dernière. Pour l’année 2024, elle est estimée à 34 500 tonnes, soit une baisse de 16 % par rapport aux 41 000 tonnes produites en 2023. Malgré cette contraction, le Togo demeure un acteur clé du secteur, jouant un rôle stratégique dans le commerce de la noix de cajou, notamment en servant de plateforme d’exportation pour ses voisins, le Bénin et le Burkina Faso.

Esaïe Edoh

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L’Université de Lomé (UL) et la province chinoise de Shandong renforcent leurs liens académiques et scientifiques. Une délégation du Bureau des Affaires étrangères de Shandong, conduite par l’ambassadeur de Chine au Togo, Weidong Chao, a été reçue le mercredi 12 mars 2025 par le président de l’UL, le Professeur Adama Mawulé Kpodar.

La rencontre avait pour but d’explorer de nouvelles pistes de collaboration entre les deux institutions, en particulier dans les domaines de la recherche et de l’innovation.

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Shandong, l’un des principaux pôles économiques de la Chine, se distingue par son expertise en agronomie et en sciences environnementales. De plus, l’Université Agricole de Shandong (SDAU) collabore déjà avec l’UL sur plusieurs projets liés à l’agriculture et aux technologies appliquées. Ce partenariat pourrait ainsi s’étendre à d’autres secteurs et appuyer le pays d’Afrique de l’Ouest dans son ambition de devenir un hub régional, notamment en matière d’innovation agricole.

Il s’agit aussi, pour l’UL, de dynamiser ses programmes de recherche et d’attirer davantage d’opportunités d’échanges académiques.

Ayi Renaud Dossavi

L’Office togolais des recettes (OTR) annonce une nouvelle vente aux enchères prévue le mercredi 19 mars et les jours suivants. L’opération se tiendra sur les sites de l’Unité spéciale d’intervention douanière (USID) de Ségbé et de Tsévié.

Au total, 375 colis de marchandises seront proposés, incluant 36 voitures, 24 tricycles et 55 motos, tous usagés. Pour participer, les intéressés devront s’acquitter d’une quittance non remboursable de 5000 FCFA. Le paiement des biens acquis se fera au comptant, avec une majoration de 12 %, et l’enlèvement sera immédiat.

L’OTR rappelle du reste que les adjudicataires doivent solder leurs achats avant 17 h 30 sous peine d’annulation. Ces ventes aux enchères, régulières, permettent au fisc togolais d’écouler des marchandises saisies ou en souffrance sous douane ; ce qui contribue à l’assainissement du commerce, et aux recettes publiques.

Le projet d’interconnexion des systèmes d’informations douanières entre le Togo et les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) a amorcé sa phase pilote, le 10 mars 2025. Cette première mise en application concerne le corridor Lomé-Bamako, selon une note  émise par l’Office togolais des recettes (OTR), dont Togo First a obtenu copie.

L’opérationnalisation de cette interconnexion impose désormais aux opérations de transit sur cet axe le respect d’itinéraires définis par le système douanier automatisé Sydonia World, précise l’administration fiscale togolaise. Ce projet, appelé à s’étendre au corridor Lomé-Ouagadougou-Niamey, traduit la volonté du Togo et du Mali de sécuriser, de simplifier et d’accélérer le transit des marchandises, notamment celles en provenance du port de Lomé à destination du pays sahélien, indique-t-on.

L’initiative vise à renforcer la place stratégique du port de Lomé comme porte d’entrée pour les échanges commerciaux avec les pays sahéliens. Cette ambition avait été affirmée en juin 2024 par Adama Ilboudo, Directeur général des douanes du Burkina Faso, lors de la signature de l’accord d’interconnexion. Selon lui, la mise en place de ce système permettra une gestion informatisée du transit à l’échelle de la confédération et facilitera les échanges transfrontaliers.

Au-delà de la simplification des procédures, les États concernés entendent se servir de cet outil pour lutter plus efficacement contre la fraude douanière et les trafics illicites, tout en préservant leurs recettes fiscales. 

Cette coopération intervient dans un contexte économique tendu, marqué par les sanctions imposées par la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) aux régimes militaires du Sahel. Depuis la fermeture des frontières entre le Bénin et le Niger, conséquence directe de ces sanctions, le Togo a intensifié ses efforts pour renforcer ses relations commerciales avec ses voisins sahéliens.

Esaïe Edoh

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Le Conseil Supérieur de l’Ordre National des Architectes du Togo (ONAT) tire la sonnette d’alarme sur des cas croissants d’usurpation et d’exercice illégal de la profession d’architecte.

Dans un communiqué publié hier, jeudi 13 mars, l’instance rappelle que la profession est strictement réglementée par la loi et que tout contrevenant s’expose à des poursuites judiciaires.

L’ONAT pointe du doigt également des individus qui, sans être inscrits au tableau de l’Ordre, conçoivent et réalisent des projets de construction, un fait passible de sanctions. L’organisme exhorte les citoyens et les entreprises à vérifier la légalité des professionnels sollicités avant tout engagement.

« Le Conseil Supérieur de l'Ordre (CSO) appelle la population à plus de vigilance. Il est conseillé de toujours vérifier si votre interlocuteur est légalement habilité à exercer l'architecture au Togo. », ajoute-t-on notamment.

Dans un secteur où la conformité aux normes techniques et urbanistiques est de la plus haute importance, cette sortie de l’Ordre des architectes constitue une sérieuse mise en garde, alors que les activités de construction restent une préoccupation forte des consommateurs togolais.

Dans la foulée, l’ONAT invite les autorités et les acteurs du BTP à renforcer la vigilance pour garantir un cadre bâti sécurisé et conforme aux standards en vigueur.

Ayi Renaud Dossavi

En prévision des prochaines élections municipales, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) intensifie ses préparatifs. En effet, depuis hier, jeudi 13 mars, l’institution a lancé à Lomé, une formation dédiée aux formateurs des opérateurs de saisie (OPS).

Les travaux se déroulent sur le site de Togo 2000, où plus de 3000 formateurs sont mobilisés.

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« Nos impressions sont bonnes. Ce matin marque le début du processus avec la formation des formateurs et des OPS. Après cette étape, nous lancerons la révision des listes électorales », a déclaré Yawo Dabré, président de la CENI, au lancement de la session de formation. 

Cette phase s’étalera jusqu’au 31 mars avec une seconde vague de formation, avant l’entame des opérations de révision du fichier électoral.

Le président de la commission a insisté sur l’importance d’un enrôlement rapide des citoyens concernés, notamment ceux ayant atteint la majorité depuis le dernier recensement de 2023, ainsi que ceux ayant perdu leur carte ou changé de domicile.

Pour la CENI, l’objectif à terme est de garantir un fichier électoral fiable et actualisé, en prévision des prochains scrutins, qui permettront de renouveler les instances dirigeantes à la tête des communes du pays. Les dernières élections municipales ont eu lieu en 2019.

Ayi Renaud Dossavi

Au Togo, les acteurs de l’assainissement veulent structurer davantage leur secteur. À travers leur organisation, l’Association des Acteurs de l’Assainissement du Togo (3AT), ils ont échangé à ce sujet la semaine dernière avec la ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Mawunyo Mila Aziable, sur les enjeux et perspectives de la filière.

A la faveur d’une audience, le 7 mars 2025, ils ont présenté à la ministre de tutelle, des défis comme l’absence de stations de traitement des boues de vidange, le manque d’infrastructures adaptées pour le dépotage et l’obsolescence des équipements. Ces contraintes, en plus de freiner l’efficacité du secteur, engendrent des coûts supplémentaires pour les opérateurs et compromettent l’assainissement urbain, un enjeu majeur pour la santé publique et l’environnement.

« Votre contribution est cruciale. Le gouvernement reste à l’écoute et accompagnera vos initiatives pour intensifier les actions sur le terrain », a rassuré la ministre de tutelle.

Parmi les initiatives publiques, on cite notamment le Projet de Promotion de l’Assainissement Inclusif des Centres Urbains au Togo (PAICUT) et le Projet d’Amélioration de la Sécurité Hydrique en Milieu Urbain (PASH-MUT), qui visent à améliorer la gestion des boues de vidange et à renforcer la chaîne de valeur de l’assainissement.

Transformer le secteur

Avec un cadre réglementaire à consolider et des financements en cours de mobilisation, l’assainissement pourrait devenir un levier de croissance pour les opérateurs locaux, indique-t-on.

Par exemple, une structuration efficace offrirait non seulement des opportunités économiques, mais aussi un cadre de vie plus sain aux populations urbaines. Le défi reste encore d’accélérer cette transformation au profit du secteur.

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Au Togo, les commissionnaires agréés en douane, regroupés au sein de l'Union des professionnels des agréés en douane (UPRAD), suivent ce jeudi 13 mars 2025, une formation visant à améliorer leur gestion administrative et financière. Organisée par le bureau de l’association, cette rencontre s’inscrit dans une volonté de moderniser le secteur afin de renforcer sa contribution à l’économie nationale, indique-t-on.

Les thématiques abordées portent sur le droit des entreprises, la comptabilité et la fiscalité. Selon Patrick Magnon, président de l’UPRAD, le développement de ces thématiques va aider les commissionnaires à optimiser la gestion de leurs structures en assimilant les obligations fiscales qui leur incombent. 

Cette session vise également à les accompagner dans l’adaptation aux procédures de digitalisation et aux nouvelles normes régissant le commerce international. Les commissionnaires étant mandatés par l’État pour collecter les taxes reversées ensuite à l’administration fiscale, jouent un rôle clé dans la mobilisation des recettes publiques. 

« Si nos sociétés comprennent les mécanismes et les appliquent correctement, cela bénéficiera à tous en garantissant une rentrée efficace des fonds dans les caisses de l'État », a souligné le Secrétaire général de l’association, Dodji Akakpo.

Cette initiative s’inscrit dans la démarche engagée par l’UPRAD depuis 2023, de lutter contre l’évasion fiscale et de renforcer la sécurité des flux commerciaux.

Esaïe Edoh

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Au Togo, les îles d’Aného vont bénéficier d’un projet pour leur préservation, passant par le renforcement de la surveillance et la préservation des écosystèmes.

L’initiative, inscrite dans une démarche de gestion durable des ressources naturelles, a été lancée cette semaine par la Fondation Aquéréburu and Partners (FAP), en collaboration avec la FAO.

Soutenu par la phase II du mécanisme Forêt et Paysans (FFF), le programme vise notamment à accroître la culture forestière de 30 % et à augmenter de 60 % les revenus des femmes bénéficiaires, grâce à une approche axée sur l’agroforesterie et l’agriculture biologique.

Parmi les initiatives clés, figurent notamment le reboisement des mangroves, la formation en pisciculture et la mise en place d’un champ-école agroforestier. Le projet entend également structurer une surveillance participative pour garantir une exploitation responsable des ressources naturelles.

Ce lancement a, du reste, été couplé d’une formation sur la gestion des ressources naturelles, abordant l’approche FFF de la FAO, la valorisation agricole, la protection des écosystèmes, ainsi que la réglementation des zones protégées.

Le Togo a réceptionné, mercredi 12 mars 2025, une cargaison de 2 275 tonnes de riz offerte par le Japon dans le cadre du projet d’assistance alimentaire « Kennedy Round » (KR 2023). Cette dotation, évaluée à 250 millions de yens japonais, soit environ un milliard de francs CFA, a été officiellement remise au ministère de l’Agriculture, de l’Hydraulique villageoise et du Développement rural, représenté par son directeur de cabinet, Dindiogue Konlani.

L’ensemble du stock a été confié à l’Agence nationale de la sécurité alimentaire du Togo (ANSAT), chargée de son acheminement sur le marché national. Comme lors des précédentes livraisons, ce riz sera vendu à un prix subventionné, permettant ainsi aux populations d’y accéder à un coût abordable. L’opération vise à renforcer l’approvisionnement du marché local tout en générant des fonds qui seront réinvestis dans des projets de développement socio-économique.

Selon Dindiogue Konlani, directeur de cabinet du ministère de l’Agriculture, les fonds issus des ventes des cargaisons précédentes, ont été alloués ces dernières années à divers projets sur l’ensemble du territoire. Ils ont notamment contribué à la mise en place des Zones d’aménagement agricole planifiées (ZAAP) et à la réhabilitation de pistes rurales. Ils ont également permis l’acquisition de matériel agricole destiné à améliorer l’exploitation des ZAAP déjà opérationnelles.

Esaïe Edoh

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