Une délégation togolaise est attendue, du 17 au 19 juin 2025 à Cotonou, au Bénin, à la première édition de la Mission économique de la Francophonie (MEF) en Afrique de l’Ouest. Une équipe de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), initiatrice de l'événement, a échangé la semaine dernière à Lomé avec le Conseil national du patronat (CNP-Togo) afin d’encourager la participation du secteur privé togolais à cette rencontre.
Cette mission, appelée à devenir un rendez-vous annuel, réunira des investisseurs issus de l’ensemble de l’espace francophone. Elle constituera une opportunité pour le Togo, ainsi que pour les autres pays d’Afrique de l’Ouest, de développer des partenariats avec des entreprises partageant un même cadre linguistique, indique-t-on.
? Visite de la Représentante de l’OIF au Patronat du Togo !
— Conseil National du Patronat du Togo (@CnpTogo) March 7, 2025
? En prélude à la Mission Économique de la Francophonie (MEF) 2025 (17-19 juin à Cotonou), Mme Thi Hoang Mai TRAN a échangé avec le CNP-Togo pour renforcer les partenariats économiques francophones. pic.twitter.com/GkGpuUkL2d
Pour cette première édition, trois secteurs stratégiques seront mis en avant : l’agro-industrie, les industries culturelles et créatives, ainsi que la transformation numérique. Sous la conduite de Louise Mushikiwabo, Secrétaire générale de la Francophonie, la mission rassemblera près d’une centaine d’entreprises et d’acteurs économiques issus des différentes régions francophones, notamment d’Afrique, des Amériques, d’Asie, des Caraïbes, d’Europe, de l’océan Indien et du Moyen-Orient.
Pour les entreprises togolaises, cette rencontre sera une occasion de concrétiser des investissements et d’explorer de nouvelles opportunités de coopération, dans un contexte marqué par la volonté de renforcer les relations économiques et commerciales au sein de la Francophonie.
En marge des rencontres d’affaires, la mission proposera également des ateliers sectoriels ainsi que des visites d’entreprises, conçus pour optimiser les possibilités de collaboration et d’investissement entre les différents acteurs présents, précise les organisateurs.
Esaïe Edoh
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La onzième édition du Togoville Jazz Festival se tiendra du 15 au 24 avril 2025, et va rassembler une fois encore musiciens et amateurs de jazz autour d’une programmation diversifiée. Cette année, l'événement accueillera plusieurs délégations étrangères, parmi lesquelles une importante représentation venue du Canada, invitée spéciale de l’édition.
La présence canadienne s’inscrit dans le cadre d’un partenariat entre le festival et Musication, une organisation engagée dans le développement et la promotion de la musique, avec un accent particulier sur la musique vocale francophone. La délégation sera composée de musiciens, d’agents de spectacles, de représentants de maisons de production, de diffuseurs ainsi que d’artistes entrepreneurs, offrant ainsi une opportunité de rencontres et de collaborations avec les acteurs locaux.
Cette participation de différents pays répond à l’une des ambitions du festival : favoriser la professionnalisation des artistes et des métiers de la scène. Dans cette dynamique, en plus des concerts qui rythmeront le festival, des formations et des rencontres seront organisées, afin de renforcer les échanges entre les différents acteurs de la filière musicale. L’objectif étant de promouvoir les talents togolais tout en inscrivant le festival dans une dynamique d’ouverture à l’international.
Depuis sa création en 2015, le Togoville Jazz Festival s’est imposé comme un rendez-vous incontournable de la scène musicale ouest-africaine. Avec une trentaine de concerts programmés, il se déroule non seulement à Lomé, mais aussi dans plusieurs villes et villages du pays. Le cœur de l'événement reste cependant la ville de Togoville, située sur la rive gauche du lac Togo, dont l’histoire et le patrimoine culturel confèrent au festival une identité singulière.
Esaïe Edoh
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En 2024, l’Institut de Conseil et d’Appui Technique (ICAT) a facilité l’accès au financement pour 12 310 agriculteurs, dont 4770 femmes, en injectant plus d’1 milliard FCFA dans l’économie agricole. L’ICAT a pour mission principale de structurer les producteurs et de renforcer leur intégration dans les chaînes de valeur agricoles. Ses interventions ont permis la création de 1408 coopératives, rassemblant près de 30 000 producteurs, et la mise en relation de ces derniers avec des agrégateurs, générant un chiffre d’affaires global de 4,2 milliards FCFA, selon un rapport de l’organisme cité par le média Union pour la Patrie.
Outre le financement, l’ICAT indique avoir soutenu près de 20 000 producteurs (19 574) en matière de mécanisation agricole, facilitant ainsi le labour de plus de 37 000 hectares. En parallèle, 693 champs-écoles et 170 unités de démonstration ont été installés pour promouvoir l’adoption de pratiques agricoles modernes.
Dans sa stratégie de modernisation, 229 Zones d’Aménagement Agricole Planifiées (ZAAP) ont été suivies en 2024, couvrant 26 502 hectares et impliquant 27 019 producteurs, dont 11 055 femmes.
Au Togo, le gouvernement s’est donné pour ambition d’améliorer ces performances en 2025, en misant sur la diversification des financements, la mécanisation accrue et l’adoption de technologies agricoles innovantes.
À ce jour, les initiatives en cours ont permis d’augmenter la couverture en semences certifiées, avec une progression de 4,2 % à 12 % pour le maïs et de 6 % à 15 % pour le riz, selon les mêmes sources.
Au Togo, l’inflation a légèrement reculé en février 2025, s’établissant à 2,8 %, contre 2,9 % en janvier, selon les dernières données de l’INSEED. Cette tendance s’inscrit dans un contexte marqué par des hausses sectorielles contrastées (en particulier dans celui des produits alimentaires) et des ajustements de prix influencés par l’offre locale et internationale.
Hausses isolées des coûts alimentaires
Dans le détail, l’indice harmonisé des prix à la consommation (IHPC), qui suit l’évolution des coûts d’achats sur les marchés du pays, a progressé de 2,1 % en glissement annuel.
La catégorie "Produits alimentaires et boissons non alcoolisées" a enregistré une hausse notable de 6,8 %, tandis que les coûts des restaurants et services d’hébergement ont progressé de 2,4 %, et ceux du logement, de l’eau, de l’électricité, du gaz et autres combustibles de 3,7 %.
En contraste, une baisse des prix dans le secteur "Transport" (-1,7 %) a permis de limiter l’impact global de ces augmentations sur l’inflation.
Dynamique trimestrielle
Comparés à novembre 2024, les prix ont progressé au Togo de 1,4 %, principalement sous l’effet de la hausse des produits alimentaires (+5,2 %) et de l’énergie (+4,3 %). Toutefois, la baisse des prix des produits importés (-2,2 %) et des services (-0,3 %) a contribué à amortir l’inflation.
Notons du reste qu’en dépit de ce léger ralentissement de l’inflation, plusieurs incertitudes pèsent encore sur la trajectoire des prix. L’évolution des cours internationaux des matières premières, les pressions climatiques et les facteurs sécuritaires régionaux restent des éléments à surveiller, susceptibles d’influencer les prix au cours des prochains mois.
Ayi Renaud Dossavi
Le gouvernement togolais poursuit ses efforts pour renforcer l’inclusion économique et administrative des femmes entrepreneures. Une opération foraine de délivrance de cartes d’identité nationale a été lancée mardi 11 mars 2025 au grand marché d’Adawlato, facilitant ainsi l’accès à ce document essentiel pour les commerçantes.
Organisée par le ministère de la Sécurité et de la Protection civile, en collaboration avec l’Établissement Public Autonome pour l’Exploitation des Marchés de Lomé (EPAM), cette initiative vise à rapprocher les services administratifs des populations, en particulier des femmes exerçant dans le secteur informel.
La campagne qui s’étend jusqu’au 13 mars 2025, permet aux bénéficiaires de recevoir leur carte en 48 heures, contre 15 jours en temps normal. Selon Somialo Potcholi-Kadja, directrice générale de l’EPAM, cette action permet non seulement de simplifier l’accès aux documents administratifs, mais aussi d’améliorer la bancarisation et la participation des femmes aux transactions formelles.
Notons qu'au Togo, quelque 460 000 femmes seulement possédaient une carte nationale d’identité (CNI) en 2022, contre plus du près du double ( environ 866000) pour les hommes, pour un total de 1,32 million de Togolais, selon un rapport du projet d'identification biométrique WURI, du ministère de l’Économie numérique et de la Transformation digitale. Cette faible couverture freine notamment leur accès au crédit bancaire, aux services numériques et aux opportunités de commerce international.
Ayi Renaud Dossavi
Star Garments Group Limited, filiale de l'américain Charles Komar & Sons, s’apprête à démarrer ses activités sur la Plateforme industrielle d’Adétikopé (PIA), avec le concours de 600 jeunes togolais. La société, en collaboration avec l’Agence nationale pour l’emploi (ANPE), a lancé à cet effet, un appel à candidature en vue de recruter des personnes désireuses de se former dans l’industrie textile.
Selon l’annonce publiée le 11 mars 2025, l’ANPE précise que les dossiers seront acceptés jusqu’au 21 mars. Les postulants doivent être de nationalité togolaise, âgés de 18 à 35 ans, et maîtriser la lecture, l’écriture et l’expression orale en français.
Le niveau d’études requis se situe entre la classe de quatrième et la terminale. Les candidats doivent être immédiatement disponibles, prêts à suivre une formation professionnelle préalable à l’embauche, et faire preuve d’une intégrité irréprochable.
Ce premier recrutement s’inscrit dans une série d’embauches prévues par le groupe américain, qui ambitionne de générer plus de 4500 emplois directs et indirects à l’horizon 2030, avec une attention particulière portée aux femmes.
En amont du lancement des opérations, Star Garments Group Limited a obtenu, en juillet 2024, un financement de 15 millions de dollars de la Société financière internationale (SFI). Cette enveloppe, équivalant à environ 9 milliards de FCFA, doit permettre à l’entreprise de développer ses activités dans l’industrie textile et de l’habillement au Togo, notamment la production de vêtements suivant le modèle « coupe-assemblage-finition ».
Esaïe Edoh
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Au Togo, la Haute Autorité de la Qualité et de l'Environnement (HAUQE), à travers sa structure technique, l’Agence togolaise de métrologie (ATOMET), a effectué ce mardi 11 mars 2025, une série d’inspections inopinées dans plusieurs stations-services du Grand Lomé. Cette descente devant permettre aux agents de s’assurer de l’exactitude des compteurs de distribution de carburant, fait suite aux rumeurs faisant état d’éventuelles fraudes au niveau des mesures et jauges.
En tout, 11 stations ont été contrôlées de manière aléatoire, sur la base d’une sélection effectuée par l’Association Togolaise des Consommateurs (ATC). L’objectif était d’évaluer la conformité des distributeurs de carburant aux normes en vigueur.
« Ces contrôles s’inscrivent dans notre mission de protection des consommateurs et de garantie de l’équité dans les transactions commerciales. Il est essentiel que chaque litre payé corresponde exactement à la quantité délivrée, et nous continuerons ces inspections pour assurer la transparence dans le secteur », a indiqué Bébéi Bataba, directeur général de l’ATOMET.
À l’issue des contrôles, deux distributeurs ont été déclarés non conformes. Des mesures correctives ont immédiatement été prises par l’ATOMET qui a procédé au scellage des équipements afin de prévenir toute utilisation non réglementaire.
« Les promoteurs des stations concernées par cette non-conformité seront sanctionnés conformément à la réglementation en vigueur. Pour la remise en service des équipements scellés, ils devront faire appel à leurs techniciens afin d’effectuer les réglages nécessaires en présence de nos agents. Une nouvelle vérification sera ensuite réalisée par l’ATOMET pour vérifier que les distributeurs sont désormais conformes avant toute reprise d’activité », a expliqué Laré Botre, président de la HAUQE.
Notons que le contrôle se poursuivra dans les autres villes à l'intérieur du pays.
L’Université de Lomé va accueillir, du 26 au 28 mars 2025, un colloque international consacré à la gouvernance et au développement en Afrique. L’événement qui réunira plus de 500 participants en présentiel et en ligne, a été annoncé ce mardi 11 mars par les autorités universitaires.
Pendant trois jours, universitaires et chercheurs ainsi que des experts issus de 21 pays d’Afrique et d’Europe interviendront sur le thème : « La bonne gouvernance dans tous ses états et formes », à travers près de 400 communications scientifiques. Les discussions porteront sur divers aspects de la gouvernance, abordant aussi bien les enjeux universitaires, politiques, socio-économiques et territoriaux que la gestion des établissements hospitaliers.
Une réflexion spécifique sera également menée sur la gouvernance en lien avec les questions de genre. Concrètement, les conférenciers s’attacheront à identifier les défis auxquels le continent africain est confronté et proposeront des pistes de solutions pour favoriser une dynamique de développement renouvelée.
« Ce colloque offre une occasion unique de se retrouver autour de questions essentielles pour l’avenir de notre continent », a souligné Agnélé Lassey, présidente du comité d’organisation.
A la fin des échanges, des actes du colloque retraçant les recommandations seront produits et mis à la disposition des gouvernants, ont informé les organisateurs.
Notons que cette rencontre est organisée conjointement par l’Université de Lomé et le Programme thématique de recherche du CAMES Gouvernance.
Esaïe Edoh
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Le gouvernement togolais poursuit son engagement en faveur de la formation technique et professionnelle avec la création d’un Institut de Formation en Alternance pour le Développement (IFAD) Aquaculture dans la commune de Bas-Mono 1.
Le 7 mars 2025, une délégation de la Présidence de la République, conduite par le ministre Noupokou Dammipi, a officiellement reçu l’acte de donation du site de 37 hectares où sera construit l’IFAD Aquaculture, situé dans le canton d’Agomé-Glozou. Ce terrain a été cédé par 68 propriétaires terriens, marquant ainsi une contribution significative au développement socio-économique de la région.
L’institut, dédié à la formation en élevage de poissons, s’inscrit dans la stratégie nationale de transformation agricole et d’industrialisation, visant à renforcer les compétences des jeunes et à améliorer la productivité du secteur halieutique.
Lors de la cérémonie, les donateurs ont exprimé leur satisfaction face à ce projet, qui devrait stimuler l’économie locale et générer des emplois durables. Le ministre Noupokou Dammipi a, de son côté, salué ce geste et réaffirmé l’engagement du gouvernement à accélérer le démarrage des travaux.
Ce nouvel établissement viendra du reste s’ajouter aux quatre autres IFAD déjà opérationnels à travers le pays : l’IFAD Aquaculture d’Elavagnon, l’IFAD Élevage de Barkoissi, l’IFAD Bâtiment et l’IFAD Énergies Renouvelables de Lomé ; en plus de l’IFAD élevage Elevage, prévu à Avetonou.
Ayi Renaud Dossavi
Le Togo se dote d’un nouveau programme de modernisation de l’agriculture destiné à transformer durablement le secteur sur la prochaine décennie (2025-2034). Le ProMAT (Programme de modernisation de l’agriculture au Togo) qui définit les actions à mener pour renforcer la contribution de l’agriculture à la croissance économique, favoriser la création d’emplois et encourager l’inclusion sociale, a été présenté la semaine dernière aux acteurs du secteur et les partenaires financiers.
L’objectif affiché par le programme est d’améliorer les performances agricoles en relevant les défis contemporains que sont les changements climatiques et la compétitivité des produits locaux. Il s’agit d’un enjeu majeur pour un pays où l’agriculture demeure un pilier économique et un levier essentiel pour la sécurité alimentaire.
Le programme s’articule ainsi autour de quatre axes stratégiques. Il vise en premier lieu à soutenir la production agricole et la résilience des systèmes de culture face aux aléas climatiques. Il prévoit également d’améliorer la valorisation des produits agricoles et de faciliter leur accès aux marchés, une condition essentielle pour garantir des débouchés stables et rémunérateurs aux producteurs.
Un volet spécifique est consacré à l’accès au financement et à la promotion des initiatives privées, un point clé pour dynamiser l’investissement dans le secteur. Enfin, le renforcement de la gouvernance agricole est au cœur de ce programme, avec l’ambition d’améliorer l’efficacité des politiques publiques et la coordination entre les différents acteurs.
Sa mise en œuvre, qui interviendra prochainement, s’inscrit dans la continuité des précédents programmes et projets agricoles du pays, parmi lesquels le Programme National D'investissement et de Sécurité Alimentaire (PNIASA) et le Programme national d'investissement agricole, de sécurité alimentaire et nutritionnelle (PNIASAN) .
Esaïe Edoh
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