Togo First

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Au Togo, la Présidence de la République avec le soutien de la communauté anglophone, le Commonwealth dont le pays est membre, lance un programme de renforcement des compétences numériques destiné aux cadres, professionnels et étudiants. Un appel à candidatures a été lancé à cet effet en vue de sélectionner 200 bénéficiaires, qui auront accès à une formation dispensée sur la plateforme Simplilearn.

L’initiative s’adresse exclusivement aux personnes titulaires d’un diplôme d’au moins un bac+2, affiliées à une institution académique, une administration ou une entreprise togolaise. Elles devront faire acte de candidature au plus tard, mardi 25 mars 2025 et s’engager à suivre les cours jusqu’en juin 2025, à raison de huit heures par semaine.

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Ces bénéficiaires recevront des formations gratuites dans des domaines clés tels que l’intelligence artificielle (IA), la cybersécurité, le développement logiciel, la gestion de projets technologiques et la transformation numérique. 

Ce programme s’inscrit dans la stratégie présidentielle de renforcement des compétences numériques dans le pays. Il vise à doter les talents togolais d’une expertise de haut niveau dans des secteurs en pleine expansion, en cohérence avec l’ambition des autorités de faire du Togo un pôle technologique de premier plan en Afrique de l’Ouest.

Cette initiative marque une nouvelle étape dans la collaboration entre le Togo et le Commonwealth ; elle constitue également un nouveau pas du pays en faveur de la transformation numérique.

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Le Togo a retenu 7,8 milliards FCFA à l’issue de sa sortie bouclée vendredi 21 mars 2025, sur le marché financier régional de l’Union monétaire ouest-africaine. Au moyen d’une émission simultanée d’Obligations Assimilables du Trésor (OAT), le pays recherchait 15 milliards FCFA. Cette opération a suscité l’intérêt de treize investisseurs, pour des soumissions culminant à 17,8 milliards FCFA, soit un taux de couverture de 119,01 %, selon le compte rendu de l’Agence Umoa-Titres.

Les fonds mobilisés proviennent d’OAT assorties de maturités de trois et cinq ans, avec des taux d’intérêt respectifs de 6,25 % et 6,50 %. Ces nouvelles ressources seront destinées au financement du budget national pour l’exercice 2025, qui s’établit à 2 397 milliards FCFA.

Avec cette nouvelle opération, le pays engrange au total 121,5 milliards FCFA, sur  un objectif annuel de 332 milliards FCFA. 

Esaïe Edoh

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Au Togo, la budgétisation sensible au dividende démographique (BSDD), approche visant à aligner les allocations publiques sur les dynamiques de la population afin d’optimiser les retombées économiques et sociales, s’apprête à franchir une nouvelle étape. Dans cette perspective, une rencontre réunira, du 25 au 27 mars 2025 à Lomé, les principaux acteurs budgétaires en vue de renforcer cette démarche et d’en approfondir l’ancrage institutionnel.

Organisée par le Bureau sous-régional pour l'Afrique de l'Ouest de la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique (BSR-AO/CEA), cette réunion vise à renforcer la capacité nationale à intégrer des perspectives démographiques dans la budgétisation publique et à favoriser une transformation fiscale plus inclusive. Si le pays a déjà amorcé des actions pour inscrire durablement cette approche dans ses politiques publiques, l’événement devrait permettre d’intensifier cette dynamique en prévision de l’élaboration du budget 2026, qui devra tenir compte des enjeux liés au dividende démographique. 

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L’initiative s’inscrit dans un cadre de renforcement des stratégies nationales, avec pour objectif d’accélérer l’exploitation du dividende démographique, levier d’un développement économique inclusif et durable. En effet, l’approche est fondée sur le postulat selon lequel des investissements ciblés dans des secteurs stratégiques, tels que l’éducation, la santé, l’emploi des jeunes et l’autonomisation des femmes, favorisent la capture du dividende démographique.

Elle repose sur une analyse des politiques publiques sous l’angle des structures de population afin d’ajuster les dépenses en fonction des défis spécifiques de chaque tranche d’âge. Ainsi, dans un pays où les jeunes de moins de 15 ans et de moins de 25 ans représentent respectivement plus de 37,5 % et 59 % de la population, selon les résultats du dernier recensement général, l’accent devra être mis sur l’éducation, la formation professionnelle et l’emploi. Le défi serait de réussir à transformer cette jeunesse majoritaire en un moteur de croissance et d’innovation, tout en anticipant les mutations futures liées à l’évolution démographique.

Esaïe Edoh

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Lomé va accueillir, du 24 au 26 juillet 2025, la première édition du Salon international de l’entrepreneuriat féminin (SIEF). 

L’évènement, porté par la Fondation Citoyens d’Afrique et KD Group, se veut une vitrine internationale de l’innovation féminine, avec pour fil conducteur : « L’Afrique de toutes les opportunités ».

Articulé autour des Objectifs de développement durable (ODD 5, 8 et 9), le SIEF ambitionne notamment d’être un creuset d’opportunités économiques et de partenariats durables pour les actrices du privé. La rencontre annonce de activités comme des formations ciblées, ateliers pratiques, du mentorat, des sessions de pitchs de projets devant des investisseurs, et des récompenses pour les projets marquants.

En outre, indique-t-on, le salon intégrera un colloque scientifique sur le thème : « Femme, droit et autonomisation », des formations dédiées aux artisanes et artistes, et des espaces bien-être, illustrant dans une vision holistique, l’autonomisation économique de la femme.

Pour Mme Kayi Dogbé, présidente du comité d’organisation, « ce salon vise à célébrer le génie créatif des femmes africaines et leur rôle dans l’économie »

Les entrepreneures intéressées peuvent dès à présent soumettre leur projet via le site officiel www.sief.africa.

Ayi Renaud Dossavi

L'Assemblée nationale togolaise a adopté, le jeudi 20 mars 2025, une loi sur la lutte contre les changements climatiques. Ce texte, voté à l'unanimité, marque une étape supplémentaire dans l'engagement du pays en faveur de la protection de l’environnement. 

Le texte institue un cadre juridique et institutionnel visant à structurer les politiques d'adaptation et d'atténuation à travers la mobilisation des ressources nécessaires à la mise en œuvre des stratégies climatiques. Il précise les outils et les mécanismes devant accompagner la transition du pays face aux défis environnementaux et met en exergue la valorisation économique des services écosystémiques et du capital naturel.

Selon Foli-Bazi Katari, ministre de l'Environnement et des Ressources forestières, l'adoption de ce cadre législatif confère à l'exécutif un instrument supplémentaire pour encadrer le développement du pays en intégrant les réalités climatiques.  « Cette loi spécifique donne un levier supplémentaire au gouvernement pour encadrer le processus de développement en intégrant suffisamment l'adaptation des communautés face au phénomène et tenir l'engagement du pays à contribuer à la réduction des émissions », a-t-il déclaré. 

Cette loi intervient dans un contexte où le Togo subit de plein fouet les conséquences du changement climatique. Le pays est régulièrement confronté à des phénomènes climatiques extrêmes, tels que des inondations récurrentes, des épisodes de sécheresse prolongée, l'érosion de son littoral ou encore des vagues de chaleur de plus en plus intenses.

Le vote de cette loi climat, s'inscrit dans la continuité des engagements pris par Lomé dans le cadre des accords internationaux, indique-t-on. En effet, depuis plusieurs années, le pays multiplie les actions en faveur du climat, en ligne avec la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques adoptée en 1995. 

Esaïe Edoh

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Lomé accueille les 12 et 13 juin prochains, le forum des BOAD Development Days. La rencontre, organisée par la Banque ouest-africaine de développement (BOAD), veut inaugurer un nouveau chapitre du financement du développement en Afrique de l’Ouest, à l’heure où les défis énergétiques et alimentaires exigent des réponses structurelles et durables.

Cette première édition, axée sur le financement de la transition énergétique et de l’agriculture durable, aura pour ambition de mettre en lumière les projets soutenus par l’institution de développement basée à Lomé. Ceci, tout en promouvant une coopération renforcée avec d’autres régions du monde.

Deux axes dominent les échanges, selon l’Agence Ecofin : l’accès universel à l’électricité dans l’espace UEMOA et la quête de souveraineté alimentaire à travers une agriculture résiliente.

Pour la BOAD, il s’agit, en rassemblant décideurs publics, bailleurs, entreprises et experts internationaux, de catalyser des financements innovants et orientés vers l’impact.

Le Togo a exposé ses avancées économiques en matière de mise en œuvre de la Zone de libre-échange africaine (ZLECAF), lors de la 57e session de la Conférence des ministres de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), qui s’est tenue cette semaine à Addis-Abeba, les mardi 17 et mercredi 18 mars2025.

À la tête de la délégation togolaise, la ministre en charge du Commerce, Rose Kayi Mivedor-Sambiani, a notamment mis en lumière les principales initiatives du pays pour stimuler le commerce intra-africain.
Parmi les leviers cités, on relève : la digitalisation des services publics, la valorisation des matières premières locales et la création de zones économiques spéciales (ZES), comme c’est le cas de la plateforme industrielle d’Adétikopé (PIA).
Rappelons que la ZLECAF ambitionne de porter le commerce intra-africain à 45 % d’ici à 2045, alors qu’il plafonne pour l’heure à 14,6 %. Pour y parvenir, la ministre de tutelle togolaise a notamment souligné l’importance de renforcer les compétences des jeunes et des femmes, moteurs de la compétitivité des PME/PMI.

Au Togo, deux nouveaux projets viennent d’être lancés grâce à un financement d’un milliard de francs CFA dans le cadre de la politique gouvernementale visant l’accès universel à l’eau potable d’ici à 2030. Il s’agit du Projet d’actualisation et de validation des études d’impact environnemental, social, des plans d’action de réinstallation pour 31 centres semi-urbains du Togo (PAVEIES-31CSUT) et du Projet de renforcement de la cohésion sociale (PRECOS) officiellement dévoilés le 20 mars 2025 à Lomé.

Le PAVEIES-31CSUT ambitionne d’actualiser et de valider les études d’impact environnemental et social afin de fournir à la Société de Patrimoine Eau et Assainissement en milieu urbain et semi-urbain (SP-EAU), un cadre de suivi-évaluation renforcé. Cette opération prévue sur 6 mois, doit assurer la pérennité des infrastructures existantes et faciliter la mobilisation des financements nécessaires au développement de l’accès à l’eau potable pour 31 centres semi-urbains répartis dans les régions Maritime, Plateaux, Kara et Savanes.

Parallèlement, le PRECOS qui sera mis en œuvre sur 2 ans, cible la cohésion sociale dans un contexte marqué par une insécurité croissante dans la région des Savanes, confrontée aux menaces terroristes. L’initiative vise à favoriser l’inclusion sociale et à offrir des perspectives aux populations vulnérables, en mettant l’accent sur l’intégration des jeunes et des femmes dans les programmes de développement local. L’amélioration de la résilience communautaire et le renforcement des dynamiques locales figurent au cœur des priorités de ce projet.

Pour la directrice générale par intérim de SP-EAU, Avumadi Massan, le PAVEIES-31CSUT fournira des données actualisées et fiables pour mieux négocier les financements destinés à l’extension de l’accès à l’eau potable. Elle a également insisté sur l’apport du PRECOS à la sécurisation des projets d’eau et d’assainissement, en rappelant que l’eau constitue un élément essentiel de vie et de cohésion. 

Le financement de ces deux projets est assuré par la Banque africaine de développement (BAD) via un don de la Facilité africaine de l’eau (FAE). 

Esaïe Edoh

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Après Sidi Ould Tah (Mauritanie) en octobre 2024 et Abass Tolli (Tchad) en février dernier, c’est au tour de Samuel Munzele Maimbo de se rendre à Lomé dans le cadre de sa campagne pour la présidence de la Banque africaine de développement (BAD). L’économiste zambien, actuellement Vice-président de la Banque mondiale, a été reçu par le président Faure Gnassingbé, jeudi 20 mars.

Objectif : exposer sa vision et obtenir l’appui du Togo, un pays qu’il considère comme un modèle en matière d’intégration régionale.

Lomé, un maillon clé du jeu diplomatique

Dans cette élection hautement stratégique, chaque soutien est important. Pour Samuel Munzele Maimbo, le Togo ne représente pas seulement un vote dans le collège électoral de la BAD, mais un acteur capable de fédérer les consensus africains.

« Le Togo s’en sort mieux que la plupart des économies africaines sur plusieurs fronts. La croissance est restée solide, la dette mieux maîtrisée, l’inflation relativement contenue, et des investissements stratégiques ont été réalisés dans les infrastructures », a-t-il confié à Togo First dans une interview exclusive, après son entretien avec les autorités togolaises. 

La visite de Maimbo intervient alors que Lomé est devenu, selon un des membres de l’équipe de campagne du Zambien, un point de passage obligé pour les candidats à la BAD. Grâce à sa diplomatie équilibrée et à son influence croissante, le pays est perçu comme un interlocuteur incontournable, capable de rapprocher différentes positions sur l’échiquier continental.

Le port de Lomé, un modèle d’intégration régionale

Au-delà des enjeux électoraux, l’économiste zambien voit dans le Togo, un exemple à suivre pour l’intégration économique africaine. Il a notamment mis en avant le rôle stratégique du port de Lomé, qui dépasse largement les frontières nationales.

« L’un des grands atouts du pays, c’est le port de Lomé. Ce n’est pas seulement une infrastructure clé pour le Togo, c’est un pivot économique majeur pour toute la région », a-t-il souligné.

Selon lui, cette plateforme logistique illustre l’importance des infrastructures dans la construction d’un marché africain unifié.

« Le commerce est la clé de la croissance africaine. On ne construit pas un marché continental en multipliant les conférences et les discours. On le construit en développant des routes, des pipelines, des ports et des corridors commerciaux. C’est ce que le Togo a compris : investir dans des infrastructures non seulement pour son propre développement, mais aussi pour la prospérité de toute la région », a-t-il insisté.

Une bataille serrée pour la présidence de la BAD

Soutenu par la SADC et le COMESA, Samuel Munzele Maimbo fait face à des concurrents de poids. Le Sénégalais Amadou Hott, le Tchadien Abass Tolli, ancien gouverneur de la BEAC, et Sidi Ould Tah, patron de la BADEA, ou l’ancienne Vice-présidente principale de la BAD, Tshabalala ont eux aussi entrepris une offensive diplomatique pour rallier un maximum de soutiens, dans une élection où 40% des votes appartient à des pays non africains et 60% aux Africains. Le Nigeria en tête.

Avec cette visite, Maimbo cherche à convaincre de ce que sa candidature est celle du pragmatisme et de l’action. « Si je suis élu président de la BAD, je veux accompagner ce type d’initiatives à travers tout le continent. L’intégration africaine passe par des projets concrets, structurants et durables. Le Togo est un exemple de ce qui fonctionne, et il faut s’appuyer sur ces succès pour accélérer le développement du continent », a-t-il conclu.

Alors que le scrutin approche (29 mai 2025), Lomé continue d’être au centre des tractations diplomatiques. Reste à savoir vers qui se tournera la diplomatie togolaise dans cette élection clé pour l’avenir du financement du développement en Afrique.

Fiacre E. KAKPO

Quelque mois après la signature d’un accord de partenariat avec l’Association culturelle d’entreprises de la province chinoise de Hebei, la Chambre de Commerce et d’Industrie du Togo (CCI-Togo) élargit ses relations avec une autre région chinoise, Shandong. Une délégation d’opérateurs économiques de cette province a effectué une visite d’exploration au Togo le mercredi 19 mars 2025, avec pour objectif de mieux cerner les opportunités d’affaires qu’offre le pays.

Conduite par Li Hong, Directrice générale adjointe du Bureau des Affaires étrangères de Shandong, la mission a rencontré les responsables de la CCI-Togo pour évaluer les perspectives de coopération dans plusieurs secteurs. Cette province, considérée comme l’un des moteurs économiques de la Chine, se distingue par son expertise dans la production agricole et les technologies médicales. Les hommes d’affaires chinois entendent ainsi explorer les possibilités de collaboration dans ces domaines afin d’accompagner le développement économique du Togo.

Selon la CCI-Togo, ce rapprochement avec le Shandong ouvre des perspectives nouvelles pour les opérateurs économiques togolais, qui pourront tirer parti du savoir-faire et des opportunités qu’offre cette province chinoise. Le président de la chambre consulaire, José Kwassi Symenouh, s’est félicité de cette initiative, soulignant qu’elle marque le début de nouveaux partenariats économiques prometteurs susceptibles de renforcer les liens commerciaux entre les deux parties.

Cette dynamique s’inscrit dans la continuité des engagements pris par le Togo lors du Forum sur la Coopération Sino-Africaine (FOCAC) en 2024. Lors de cet événement, plusieurs accords avaient été signés afin de diversifier les domaines de coopération et d’intensifier les échanges économiques entre les entreprises togolaises et les marchés chinois. 

Esaïe Edoh

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