La start-up togolaise Kaba Delivery, active sur le marché depuis 2018 et spécialisée dans les services de livraison au dernier kilomètre, a franchi une nouvelle étape de son développement. Elle vient d’annoncer l'extension de ses activités au Bénin, ce qui marque un tournant dans son objectif de couvrir davantage de pays d'Afrique de l'Ouest.
Désormais, Togolais et Béninois pourront bénéficier d'un service de livraison transfrontalier, facilitant l'expédition de colis entre les deux pays. Concrètement, via cette extension, la Startup offre aux particuliers ainsi qu'aux commerçants un gain de temps substantiel en matière de logistique en assurant l’acheminement des marchandises rapidement, que ce soit pour des envois personnels ou des livraisons professionnelles.
Cette initiative s’inscrit dans une logique de renforcement des liens économiques et commerciaux entre les deux pays, en répondant à une demande croissante de solutions de transport fiables et accessibles, assure-t-on.
Fondée par Ruphin Tiou Tagba Aliti, la start-up a réussi à se faire une place sur le marché togolais, en établissant des partenariats avec plus de 200 restaurants, qui offrent une variété de plats, allant des spécialités africaines aux mets internationaux.
Outre la nourriture, la jeune pousse propose la livraison d’autres colis. Ce large éventail d'options permet à l’entreprise de toucher une clientèle diversifiée, soucieuse de la qualité et de la variété des plats proposés.
Avec son implantation au Bénin, Kaba Delivery entend renforcer sa position sur le marché de la logistique en Afrique de l'Ouest. La start-up envisage également de lever des fonds pour soutenir sa croissance et poursuivre son expansion vers d’autres pays de la région avec la Côte d’Ivoire comme prochaine destination.
Esaïe Edoh
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La Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a décidé de maintenir son principal taux directeur auquel elle prête aux banques commerciales, à 3,50 %, ainsi que le taux d’intérêt du guichet de prêt marginal à 5,50 %. L’annonce a été faite à l’issue de sa réunion du mercredi 5 mars 2025. Les taux actuels sont en place depuis le 16 décembre 2023, alors que la priorité était de faire redescendre l’inflation au sein de l’Union.
Selon l’organe d’émission sous-régional, sa décision s’appuie sur une analyse de la dynamique économique et des perspectives d’inflation dans l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA).
Une croissance qui reste soutenue
L’un dans l’autre, indique-t-on, l’activité économique de l’UEMOA affiche une croissance robuste, avec une progression du PIB de 7,0 % au quatrième trimestre 2024, après 5,8 % au trimestre précédent. Pour cette année 2025, la BCEAO prévoit une croissance de 6,3 %, portée par les secteurs extractifs, manufacturier et agricole. Dans la foulée, on compte sur un financement bancaire plus dynamique, avec une augmentation de 6,3 % des crédits au secteur privé, en glissement annuel à fin décembre 2024, et une prévision de 8,6 % pour 2025.
L’inflation en baisse… et sous surveillance
L’inflation a reculé à 2,9 % au quatrième trimestre 2024, contre 4,1 % précédemment, grâce à la baisse des prix des produits alimentaires et énergétiques importés. Pour 2025, la BCEAO, optimiste mais prudente, table sur une inflation moyenne de 2,7 %. Ceci étant, on reste vigilant face aux risques liés aux tensions géopolitiques, aux incertitudes climatiques et aux défis sécuritaires dans la sous-région.
Ainsi, "la situation extérieure de l’Union s’est améliorée sur la récente période en relation avec la hausse des prix des produits exportés, les ventes d’hydrocarbures à l’étranger et la mobilisation des ressources extérieures par les États membres.", selon les équipes de Jean-Claude Kassi BROU.
Pour les prochains mois, "le Comité de Politique Monétaire continuera de suivre l’évolution de l’inflation ainsi que de la situation économique, financière et monétaire" et prendra "les mesures idoines pour assurer la stabilité monétaire et financière de l’Union", ajoute-t-on.
Ayi Renaud Dossavi
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Au Togo, le gouvernement affine sa stratégie de gestion des risques en cas d’inondations, pour répondre aux défis devenus récurrents dans le Grand Lomé.
Une réunion de haut niveau organisée en ce sens cette semaine entre le Premier ministre Victoire Tomégah-Dogbé et l’ensemble des acteurs impliqués, visait à faire le bilan des actions menées en 2024 et planifier celles de 2025.
Un budget de 1,7 milliard FCFA pour le Plan de Préparation et de Réponse 2024
En 2024, le Plan de Préparation et de Réponse (PPR) aux inondations a mobilisé 50 millions FCFA de fonds gouvernementaux, complétés par 1,69 milliard FCFA d’appui extérieur. Sur 38 actions prévues, 37 ont été mises en œuvre, incluant l’évaluation des sites d’accueil des sinistrés, l’acquisition de matériel de pompage, la sensibilisation des populations via les médias et des campagnes locales, ainsi que la maintenance des infrastructures d’évacuation des eaux.
Des mesures préventives pour 2025
Pour la nouvelle année 2025, 26 nouvelles actions sont inscrites, avec un accent sur l’assainissement urbain, l’amélioration des équipements de drainage et l’intensification des campagnes de sensibilisation.
L’exécutif prévoit également de mettre en place un comité de suivi pour garantir une coordination efficace.
Au-delà des efforts gouvernementaux, le Premier ministre a insisté sur la nécessité d’un engagement citoyen pour minimiser les impacts des inondations.
Notons que le Togo devrait obtenir également un appui de 17 milliards FCFA du Fonds Vert pour le Climat via la BOAD, pour faire face aux inondations.
Ayi Renaud Dossavi
La filiale togolaise du groupe Africa Global Logistics (AGL), anciennement Bolloré Transport & Logistics, vient de renforcer son parc avec l’acquisition de dix nouveaux tracteurs Terberg. Les équipements, réceptionnés cette semaine, s’inscrivent dans une démarche visant à améliorer la performance du port de Lomé, qui ambitionne de se positionner comme une plateforme portuaire de référence en Afrique de l’Ouest.
Ces tracteurs, conçus pour la manutention des remorques et des conteneurs, offrent une solution optimisée pour le déplacement des charges sur de courtes distances. Ainsi, leur déploiement-il devrait permettre à AGL-Togo d’offrir une meilleure fluidité des opérations de transport, en réduisant les délais et en augmentant l’efficacité par rapport aux camions traditionnels.
Destinés à opérer sur le terminal de Lomé, ces véhicules spécialisés faciliteront l’organisation des flux de marchandises et renforceront la productivité des infrastructures portuaires, indique-t-on.
Africa Global Logistics au Togo renforce sa flotte avec l’acquisition de 10 nouveaux Terberg.
— AGL Togo (@agl_togo) March 6, 2025
Togo Terminal a réceptionné 10 nouveaux tracteurs Terberg, renforçant ainsi sa capacité opérationnelle et son engagement en faveur d’une logistique portuaire plus performante.
Ces… pic.twitter.com/bCou24lDIY
TWILe groupe, à travers un message publié sur le réseau social X, a relevé que ces équipements étant de dernière génération, constituent un atout majeur pour la gestion logistique du port, en contribuant à une coordination plus fluide entre les secteurs portuaire et industriel.
Avec cette acquisition, AGL poursuit son engagement en faveur de l’innovation et de la modernisation de ses équipements, dans l’optique de renforcer la compétitivité du port de Lomé. Cette démarche s’aligne sur les ambitions des autorités togolaises, qui aspirent à faire du pays un hub logistique de premier plan en Afrique de l’Ouest.
Esaïe Edoh
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ARISE Integrated Industrial Platforms (ARISE IIP), qui développe des parcs industriels dans plusieurs pays africains, devrait injecter de nouveaux financements dans le développement de ses plateformes, notamment au Togo.
Ceci fait suite à un important appui financier de la Banque africaine d'import-export (Afreximbank), à hauteur de 450 millions $.
Sur cette nouvelle ligne de crédit, 300 millions $ seront consacrés au renforcement des parcs industriels opérationnels, dont la PIA au Togo, ainsi qu’au financement de nouveaux projets en République démocratique du Congo, au Kenya, au Tchad, au Nigeria et en Côte d’Ivoire. Les 150 millions $ restants serviront au développement d’un parc industriel au Malawi et au soutien des activités d’exportation agricole.
Cette enveloppe s’inscrit dans une initiative plus large de 800 millions de dollars visant à dynamiser l’industrialisation du continent, indique-t-on.
« Cette facilité de 450 millions de dollars US représente une avancée majeure dans le soutien aux efforts d’industrialisation de l’Afrique. Ce financement couvre les besoins critiques en fonds de roulement et en dépenses d'équipement dans divers pays, répondant aux divers besoins en matière de développement industriel. », selon Arvind Arora, Directeur de la Trésorerie d'ARISE IIP
Au Togo, la plateforme a été rejointe l’an dernier par plusieurs acteurs majeurs du transport maritime, notamment MSC (Italo-suisse), MAERSK (Danemark), CMA CGM (France), PIL (Singapour) et ONE (Japon).
Le site attire également une forte proportion d’acteurs régionaux et nationaux, qui représentent près de 60 % des opérateurs déjà implantés dans des secteurs comme le textile, l'agroalimentaire et la pharmacie.
Ayi Renaud Dossavi
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Au Togo, l’état d’urgence sécuritaire en vigueur dans la région des Savanes, dont l’échéance était prévue pour le 13 mars, est prolongé d’une année supplémentaire. L’Assemblée nationale a donné son accord, ce jeudi 6 mars 2025, à cette nouvelle prorogation sollicitée par le gouvernement.
Il s’agit de la quatrième prolongation depuis l’instauration de cette mesure, après celles de septembre 2022, avril 2023 et mars 2024. Les autorités justifient la mesure de prorogation par la persistance des menaces sécuritaires qui pèsent sur le Nord du pays.
L’idée, apprend-on, est d’adapter la riposte gouvernementale à l’évolution du contexte et de poursuivre les actions entreprises pour assurer la protection des populations et des biens, tout en veillant au maintien de l’ordre public et à l’intégrité du territoire national.
Il faut noter que la région des Savanes est confrontée, depuis novembre 2021, à des incursions de groupes armés terroristes.
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Au Togo, au lendemain de la nomination par le président de la république Faure Gnassingbé des 20 derniers sénateurs, venant compléter la liste des 41 élus en février dernier, la chambre haute du Parlement togolais s’apprête à tenir sa séance inaugurale. Celle-ci est prévue ce jeudi 6 mars 2025 au Palais des congrès de Lomé, en conformité avec les dispositions de la constitution du 6 mai 2024.
Cette session marque ainsi l’entrée en fonction du Sénat, consolidant l’architecture institutionnelle de la Ve République. Elle sera présidée par un bureau d’âge et sera consacrée à l’élaboration du règlement intérieur ainsi qu’à l’élection du bureau du Sénat.
Les sénateurs désigneront, ensemble avec l’assemblée nationale, le Président du Conseil des ministres. Ce dernier, désigné parmi la majorité parlementaire, doit incarner le nouvel équilibre voulu par la nouvelle constitution, celle qui introduit le pays dans la Vème République.
Esaïe Edoh
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Le Togo a levé 25,7 milliards FCFA sur le marché financier régional de l’Union monétaire ouest-africaine (UMOA), à l’issue d’une émission simultanée d'Obligations Assimilables du Trésor (OAT) et de Bons Assimilables du Trésor (BAT) le lundi 3 mars 2025. Initialement, il recherchait 25 milliards FCFA.
Selon le rapport publié par Umoa-titres, cette opération a enregistré la participation de 4 investisseurs qui ont proposé des soumissions totales de 25,7 milliards FCFA, soit un taux de couverture de 103,17%.
Concrètement, le pays a mobilisé 22,7 milliards FCFA sur les OAT émises sur une maturité de 361 jours et 3 ans assortis de taux d’intérêt respectifs de 5,50% et 5,70%. S’agissant des 3 milliards restants, ils sont collectés sur des BAT émis sur une maturité de 211 jours, assortis de taux d’intérêt multiples.
Ces nouvelles ressources serviront à financer le budget togolais exercice 2025, qui s’établit à 2397 milliards FCFA. Elles portent le cumul des mobilisations du Togo à 113,7 milliards FCFA, alors que l’objectif annuel fixé à 332 milliards FCFA.
Esaïe Edoh
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Le secteur des industries culturelles et créatives (ICC) au Togo représente 166 millions $ de revenus en 2024 (plus de 100 milliards FCFA), soit environ 1% du PIB national. C’est ce que révèle une étude de l’Agence française de développement (AFD) qui couvre des segments clés comme la musique, l’audiovisuel, le cinéma et les arts numériques.
Selon le même rapport, les ICC couvrent les secteurs économiques qui reposent sur la création, la production et l'exploitation de contenus à forte valeur culturelle, artistique ou intellectuelle, emploient près de 135 000 personnes (134 293), soit 4% de la population active. Le secteur est fortement inclusif, avec 52% des emplois occupés par des femmes (70 987) et 15% par des jeunes de 15 à 24 ans (20 754). L’exportation de biens et services culturels a généré 24 millions USD de recettes, illustrant ainsi le potentiel du marché togolais à s’internationaliser.
Cela étant, 92% des emplois restent informels (123 953 personnes), un défi de taille pour le secteur. À lui seul, l’informel génère 51,98 millions $ de chiffre d’affaires.
Le cinéma togolais : un besoin de structuration
Avec 70 films tournés par an, dont 6 productions étrangères, le cinéma togolais s’impose progressivement. Toutefois, il cherche encore à se professionnaliser. L’adoption d’un Code du cinéma et de l’image animée ainsi que la création du Fonds National de Soutien à l’Industrie Cinématographique et Audiovisuelle (FoNSICA) visent à structurer le marché et à stimuler la production locale.
Néanmoins, plusieurs défis persistent, notamment le faible accès au financement, le manque de compétences techniques et des infrastructures de diffusion limitées.
Avec seulement deux salles de cinéma en activité régulière, l’exploitation des productions locales reste également un challenge majeur.
Ayi Renaud Dossavi
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Pascal Mawuli Kové est le nouveau patron de COFINA-Togo, filiale togolaise du groupe de mésofinance COFINA. Il s’est présenté en début de semaine, à la cheffe du gouvernement, Victoire Tomégah-Dogbé, à la faveur d’une audience à lui accordée. Ancien banquier et cadre du groupe, il prend la tête de la filiale togolaise avec l’ambition de consolider son positionnement sur le marché local.
Présente au Togo depuis 2020, COFINA revendique à ce jour un encours de crédit dépassant les 30 milliards FCFA. Avec plus de 200 collaborateurs, COFINA-Togo entend renforcer son offre de services financiers et poursuivre son développement.
« Nous sommes principalement axés sur le financement de l’économie locale, en accompagnant les entrepreneurs togolais avec des solutions adaptées. Notre objectif est d’aller plus loin, en recrutant et formant de nouveaux talents à travers notre Académie d’excellence », a déclaré Pascal Mawuli Kové, selon qui la filiale vise une montée en puissance sur le marché togolais.
Avant sa nomination, M. Kové évoluait au sein du groupe COFINA à Dakar, apportant son expertise en stratégie et finance. Il succède notamment à Marcel Digbé.
Ayi Renaud Dossavi
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