Au Togo, le gouvernement prépare une nouvelle Politique Nationale de l’Industrie (PNI). Ce cadre stratégique, élaboré sous l’égide du Ministère de l’Industrie et de la Promotion des Investissements, en collaboration avec le Ministère du Plan et le Tony Blair Institute for Global Change, a pour objectif de dynamiser la production manufacturière et de renforcer la contribution de l’industrie au PIB national.
Alignée sur les orientations de la Feuille de route gouvernementale Togo 2025, la PNI ambitionne d'ici à 2040 d'accélérer la transformation des matières premières locales, d’accroître la part des exportations industrielles et de réduire significativement le chômage.
Pour y parvenir, deux axes majeurs ont été définis : le développement de pôles de compétitivité et l’amélioration des facteurs transversaux de la compétitivité industrielle.
Un atelier organisé hier, jeudi 27 février 2025 à Lomé, a permis d’ajuster ce document stratégique en intégrant des recommandations sur l’innovation, l’énergie, l’environnement et l’emploi décent. Ceci devrait ouvrir la voie à un lancement imminent de cette politique.
Une stratégie quinquennale assortie d’un plan d’actions assurera son déploiement, selon le ministère de tutelle.
Au Togo, les Très petites, petites et moyennes entreprises (TPME) se dotent d’un Livre blanc qui met en lumière les défis auxquels elles sont confrontées et propose des solutions pour renforcer leur contribution à l’économie nationale. Le document a été présenté le jeudi 27 février 2025 à Lomé au ministre du commerce, Kayi Mivedor-Sambiani.
Ce livre est le fruit de consultations approfondies menées avec les acteurs du secteur privé et du secteur public. Il est constitué de recommandations portant sur des aspects clés tels que la gouvernance, l’accès à l’information, la fiscalité, la modernisation du secteur agricole ou encore la sécurité sociale. Celles-ci devraient contribuer à créer un environnement plus favorable au développement de ces entreprises, qui représentent plus de 80 % du tissu économique du pays.
Selon Vignon Aboki, président du Groupement togolais des petites et moyennes industries, le document va orienter les actions du gouvernement, des partenaires techniques et financiers ainsi que des TPME elles-mêmes. Le ministre du commerce, en recevant le document, a salué cette démarche et assuré que l’exécutif prendra en compte ces propositions pour intensifier son appui au secteur.
Ce Livre blanc a été élaboré avec le soutien de la GIZ, à travers le Programme d’amélioration de la compétitivité du secteur privé au Togo, dans l’optique de favoriser la croissance et la structuration de ces entreprises.
Esaïe Edoh
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Au Togo, les mesures de sécurité restent de mise dans la région des Savanes, toujours soumise à un état d’urgence sécuritaire. C’est ce qu’a rappelé le gouverneur de la région, Affoh Atcha-Dedji, qui, dans une note aux préfets et maires, a réitéré mercredi 26 février, l’importance du respect strict des mesures de sécurité en vigueur dans la région.
En effet, en dépit de la prorogation de l’état d’urgence sécuritaire par l’Assemblée nationale en mars 2024 pour une période de douze mois, un « relâchement » dans l’application des mesures a été observé, relève-t-il. Affoh Atcha-Dedji a notamment insisté sur la nécessité pour les citoyens de respecter scrupuleusement ces mesures, sous peine de sanctions. Parmi les mesures rappelées figurent l’interdiction des célébrations de mariages, des veillées funèbres et des prières dans les lieux de culte après 20 heures, ainsi que la restriction des appels de muezzins aux grandes mosquées de quartier.
Rappelons que la région des Savanes reste confrontée à des défis sécuritaires depuis plusieurs années, avec des incursions djihadistes sporadiques à sa frontière avec le Burkina Faso et la bande sahélienne.
Pour le gouvernement, cette localité reste un point focal des efforts de stabilisation et de lutte contre l’extrémisme violent, ainsi que de soutien aux populations vulnérables.
Le Togo a reçu mercredi 26 février 2030, un important lot de matériel de la part de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), d’une valeur de 160 millions de FCFA, visant à renforcer la surveillance épidémiologique et à prévenir les maladies animales et zoonotiques.
Ce don, composé d’un véhicule pick-up, de motos tout-terrain, d’équipements informatiques et de vaccins, a été officiellement remis lors d’une cérémonie présidée par le ministre d’État, ministre des Ressources animales et de la Réglementation de la transhumance, Yark Damehane.
Selon Oyetunde Djiwa, chargé du programme de la FAO au Togo, cette initiative s’inscrit dans l’approche « Une Seule Santé », qui intègre la santé humaine, animale et environnementale.
« Les épidémies comme Ebola sont souvent issues de zoonoses, des maladies transmises des animaux sauvages aux humains. L’objectif est de mieux préparer le Togo à faire face à ces crises sanitaires », a-t-il expliqué.
Dans ce contexte, la FAO se concentre sur la santé animale et les écosystèmes, tandis que des partenaires comme l’UNICEF et l’OMS prennent en charge la santé humaine.
Le ministre Yark Damehane a exprimé sa gratitude pour ce soutien, qualifiant le don d’« avancée majeure pour la protection du cheptel et la sécurité alimentaire ». Il a réaffirmé l’engagement du gouvernement à utiliser efficacement ces équipements pour maximiser leur impact, en collaboration avec les secteurs de la santé et de l’environnement.
Le Lac Togo dispose désormais d’un cadre stratégique pour faire face aux effets du changement climatique. Un document servant de plan stratégique validé le mercredi 26 février 2025 à Aného, propose une série de mesures visant à adapter le système lagunaire aux bouleversements climatiques, avec un budget estimé à 305,1 milliards FCFA.
Les actions prévues reposent sur plusieurs axes, dont la gestion durable des ressources en eau et en biodiversité, la restauration des écosystèmes dégradés et la mise en place de dispositifs de surveillance et de réponse rapide en cas d’événements extrêmes. Son déploiement s’étale sur trois horizons : 2030, 2040 et 2050.
Selon Kotchadjo Kossi, spécialiste en sauvegarde environnementale à la FAO, les actions prévues devraient être menées de façon concertée avec les riverains. « Au regard des impacts négatifs du changement climatique sur les communautés riveraines du Lac Togo, il est important de mettre en œuvre des actions concertées pour protéger le système lagunaire et assurer la durabilité des activités », a souligné le spécialiste.
Ce projet s’inscrit dans le cadre « Renforcement de la résilience au changement climatique des communautés côtières du Togo » (R4C-TOGO), soutenu financièrement par la FAO (Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture) et le FEM (Fonds pour l’environnement mondial).
Esaïe Edoh
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Au Togo, les services digitalisés d’état civil de la commune Golfe 3, dans le Grand Lomé, sont désormais accessibles sur le portail officiel des démarches administratives. L’annonce a été faite récemment par les autorités locales, qui poursuivent depuis plusieurs années une transformation numérique destinée à moderniser la gestion communale et à améliorer l’accès aux services pour les citoyens.
De façon précise, les habitants peuvent effectuer en ligne leurs demandes d’extraits et de copies intégrales d’actes d’état civil, qu’il s’agisse de naissances, de mariages ou de décès. Cette initiative intervient suite à la mise en ligne, en novembre 2024, de ces services sur le site de la mairie, après l’introduction de la télédéclaration des naissances et des décès avec le soutien du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).
Pour la mairie de Golfe 3, cette dématérialisation constitue un levier de développement et de modernisation. « Cette initiative s’inscrit dans la continuité des efforts entrepris par le gouvernement pour faciliter les démarches administratives », expliquent les autorités communales.
Cette initiative de la commune s’aligne sur l’objectif national de digitaliser 75 % des démarches administratives d’ici à 2025. L’administration locale dirigée par Kamal Adjayi entend optimiser ses services tout en renforçant leur accessibilité, dans un contexte où la digitalisation est perçue comme un levier essentiel de modernisation et d’efficacité.
Esaïe Edoh
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Au Togo, le secteur de la santé a connu plusieurs transformations ces dernières années, marquées par des efforts en matière d’accès aux soins, de modernisation des infrastructures et de lutte contre les maladies endémiques. Ceci étant, les défis persistent, notamment en ce qui concerne la répartition des ressources humaines et financières, ainsi que la prise en charge des maladies non transmissibles.
Contexte démographique
Avec une population estimée à 8,1 millions d’habitants en 2022, le Togo connaît une croissance démographique annuelle de 2,3 %. Cette dynamique, couplée à une répartition inégale de la population entre zones rurales (57,1 %) et urbaines (42,9 %), pose des défis majeurs en termes de couverture sanitaire. Par exemple, la région du Grand Lomé concentre à elle seule 27 % de la population, tandis que les régions des Savanes et de la Kara, plus rurales, restent moins bien desservies.
Ressources humaines
Le système de santé togolais est structuré en trois niveaux : les régions sanitaires (6), les districts sanitaires (39) et les communes sanitaires (117). Le pays fait face à une pénurie de professionnels de santé, avec seulement 7 pour 10 000 habitants. En 2015, seulement 44 % des villages disposaient d'un accès aux services de santé préventifs fournis par un agent de santé communautaire. Cette situation souligne l'importance de renforcer les capacités du personnel de santé et d'améliorer la couverture sanitaire, en particulier dans les zones rurales.
En 2021, le pays comptait 1 320 formations sanitaires, un chiffre en hausse par rapport aux années précédentes et qui a progressé depuis, grâce à des investissements notables dans les infrastructures. Cependant, la répartition des ressources humaines reste inégale : 36 % des agents de santé publics sont concentrés dans le Grand Lomé, tandis que les régions rurales comme les Savanes ne disposent que de 10 % du personnel.
À la fin de l’année 2023, le Togo recensait près de 13 000 agents de santé dans le secteur public (12 945). Dans le détail, le Grand Lomé (les 13 communes que regroupent Lomé et ses alentours) concentrait à lui seul 36 % de cet effectif, avec 4 634 agents. Pour le reste, la région maritime compte 1 679 agents (13 %). Viennent ensuite les Plateaux avec 2 145 agents (17 %), la Kara avec 1 803 agents (13,9 %), la Centrale avec 1 379 agents (11 %) et les Savanes avec 1 305 agents (10 %).
Accès aux soins : des progrès
L’un des succès du pays ces dernières années est l’amélioration de l’accès aux soins de santé. En 2023, le taux d’accessibilité aux soins a atteint 90,7 %, contre 71 % en 2020. Une progression portée notamment par des initiatives comme le programme Wezou, lancé pour accompagner les femmes enceintes et les nouveau-nés. Entre 2021 et 2024, plus de 600 000 bénéficiaires ont été enregistrés, avec 3,2 millions de prestations réalisées, incluant des consultations prénatales et des accouchements assistés.
En parallèle, le gouvernement a investi dans les infrastructures sanitaires. Le projet Service de santé essentiels de qualité pour une couverture sanitaire universelle (SSEQCU) a permis la construction de 86 nouvelles formations sanitaires et la rénovation de 60 autres, pour un coût total de 40 milliards FCFA. Six hôpitaux mère-enfant ont également été construits dans les différentes régions, dont trois sont déjà opérationnels.
De même, en 2023, le Togo a inauguré Dogta-Lafiè, son premier hôpital de référence à Agoè-Nyivé. Cet établissement de 160 lits, doté d’un plateau technique avancé, renforce l’offre de soins et la couverture maladie universelle. Prévu pour accueillir 80 000 patients la première année, il a ouvert cette année une extension à Kara.
Lutte contre les maladies endémiques
Sur le plan épidémiologique, le pays d’Afrique de l’Ouest est encore confronté à plusieurs défis de taille. Le paludisme reste la première cause d’hospitalisation chez les enfants de moins de 5 ans, représentant 8,9 % des cas en 2021. Les changements climatiques, avec l’augmentation des températures et la modification des régimes pluviométriques, pourraient d’ailleurs aggraver la situation en favorisant la prolifération des moustiques.
En ce qui concerne le VIH/sida, sa prévalence a baissé, passant de 2,5 % en 2014 à 1,7 % en 2022. Cependant, comme dans d’autres domaines, des disparités persistent selon le sexe et la région. Les femmes sont deux fois plus touchées que les hommes, et la prévalence varie de 0,3 % dans les Savanes à 3,4 % dans le Grand Lomé.
La tuberculose, quant à elle, reste également un problème de santé publique, avec 2 418 cas notifiés en 2021. Bien que l’incidence ait diminué, passant de 41 à 33 cas pour 100 000 habitants entre 2017 et 2021, la co-infection tuberculose-VIH reste préoccupante.
Dans le même temps, des succès notables sont à souligner. En 2022, le pays a été distingué par l'Organisation Mondiale de la Santé comme étant le premier pays au monde à avoir éliminé quatre maladies tropicales négligées : la filariose lymphatique, la trypanosomiase humaine africaine (THA), la dracunculose et le trachome. Depuis, il s’est donné pour ambition d’en éliminer quatre autres à l’horizon 2030 : l’onchocercose (cécité des rivières), la lèpre, le pian et la schistosomiase.
Les maladies non transmissibles (MNT) prennent une place de plus en plus importante dans le paysage sanitaire togolais. Les maladies cardiovasculaires, le diabète, les cancers et les maladies respiratoires chroniques sont en hausse. Selon l’enquête STEPS de 2021, la prévalence de l’hypertension artérielle est passée de 19,6 % en 2010 à 27,4 % en 2021, tandis que celle du diabète a presque doublé, atteignant 4,9 %.
Les cancers constituent aussi un défi important. En 2020, le pays d’Afrique de l’Ouest a enregistré 5208 nouveaux cas, dont 3468 décès. Le cancer du sein est le plus fréquent, représentant 16,3 % des cas. Pour répondre à cette crise, le gouvernement a lancé en novembre 2024, la construction d’un centre national de traitement du cancer à Lomé, équipé de technologies de pointe.
Le financement du secteur de la santé au Togo reste largement dépendant des partenaires techniques et financiers (PTF). Entre 2017 et 2021, 444,698 milliards FCFA ont été mobilisés, dont 40,72 % provenant des ressources propres de l’État. Bien que le budget alloué à la santé ait augmenté, passant de 28,464 milliards FCFA en 2017 à 40,471 milliards FCFA en 2021, il reste en deçà de l’objectif de 11 % du budget national fixé pour 2021. Selon la loi de finances 2025, le ministère de la Santé bénéficiera d'un budget global de 114 milliards FCFA cette année, en hausse de 3,6 % par rapport aux 110 milliards FCFA de 2024.
Pour ce qui est des partenaires extérieurs, en 2024, le Togo a reçu une subvention de 74 milliards FCFA du Fonds mondial pour lutter contre le VIH, la tuberculose et le paludisme.
Au Togo, l’année 2024 a marqué un jalon important pour le secteur de la santé, avec plusieurs innovations, dont l’entrée en vigueur de l’Assurance Maladie Universelle (AMU), présentée comme une avancée vers la couverture santé universelle. Le dispositif, mis en œuvre progressivement et non sans à-coups, vise à garantir l’accès aux soins pour tous les résidents, indépendamment de leur statut socio-économique.
Par ailleurs, le gouvernement a distribué des équipements médicaux à 160 hôpitaux, comprenant 7000 lits d’hospitalisation, du matériel de laboratoire et des ambulances médicalisées. Ces investissements, d’un montant de 15 milliards FCFA, visent à moderniser les infrastructures et à améliorer la qualité des soins.
Le Togo a élaboré plusieurs plans stratégiques pour améliorer son système de santé. Le Plan National de Développement Sanitaire (PNDS) 2017-2022 visait à renforcer le système de santé en mettant l'accent sur la qualité des services et l'accessibilité pour tous. Plus récemment, le PNDS 2023-2027 a été adopté, décrivant la situation sanitaire actuelle, les enjeux à relever et les orientations stratégiques pour les années à venir. Ces plans servent de cadre programmatique pour l'ensemble des interventions dans le secteur de la santé au Togo.
L’un dans l’autre, si le secteur de la santé au Togo a réalisé des progrès ces dernières années, un certain chemin reste à parcourir pour débloquer son plein potentiel et mieux servir ses populations. Les chantiers prioritaires concernent notamment la prise en charge des maladies non transmissibles, la répartition équitable des ressources humaines et financières, ainsi que l’adaptation aux impacts des changements climatiques.
Avec des initiatives comme l’AMU, le programme Wezou et la construction de nouvelles infrastructures, le pays essaie de relever ces défis. Cependant, la pérennité de ces avancées dépendra de sa capacité à mobiliser des ressources internes et à renforcer la gouvernance du système de santé. Un défi rendu entier dans un contexte de croissance démographique rapide, de transition épidémiologique et de durcissement de l’accès aux ressources extérieures, sur fond de protectionnisme et d’isolationnisme croissants au niveau mondial, y compris de la part de partenaires clés tels que les États-Unis. Lancé sur ces nombreux chantiers, le pays devra continuer à innover et à investir pour garantir une santé de qualité à tous ses citoyens.
Ayi Renaud Dossavi
La Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) a lancé ce jeudi à Lomé, une session de vulgarisation de deux documents stratégiques majeurs : la Vision prospective 2040 et le Plan stratégique 2025-2030, intitulé IMPACT 2030. Cette initiative s’inscrit dans une tournée sous-régionale qui se poursuivra jusqu’au 21 mars 2025 dans les États membres.
Pendant deux jours, des représentants des ministères, des acteurs de la société civile, du secteur privé et des partenaires techniques et financiers, se sont réunis pour échanger sur ces feuilles de route ambitieuses. Akou Mawussé Adétou Afidenyigba, directrice de cabinet du ministère de l’Économie et des Finances du Togo, a souligné que « le plan IMPACT 2030 définit les grandes orientations de l’Union pour les prochaines années, avec 12 programmes structurants visant à renforcer la compétitivité, développer des filières porteuses de croissance et stimuler les investissements et partenariats publics-privés ».
Dr Paul Koffi, Commissaire en charge du Développement de l’Entreprise, des Mines, de l’Énergie et de l’Économie Numérique, a précisé que l’objectif est de faire de la Commission une « institution agile, locomotive de l’approfondissement de l’intégration et de la transformation structurelle des économies de l’UEMOA ».
La Vision 2040, quant à elle, aspire à faire de l’UEMOA « un espace économique et monétaire durablement intégré, paisible et prospère, ouvert sur l’Afrique, avec une position stratégique consolidée dans le monde ».
Le plan stratégique cible trois écosystèmes clés : le secteur agro-industriel pour la souveraineté alimentaire, les industries légères et extractives pour soutenir l’emploi formel, et les services à valeur ajoutée pour stimuler l’innovation.
Structuré autour de cinq axes – développement d’écosystèmes de production, infrastructures économiques, développement humain, renforcement de l’intégration régionale et modernisation de la gouvernance institutionnelle –, ce plan vise à transformer durablement les économies de l’Union.
Ayi Renaud Dossavi
Au Togo, le chef d’État Faure Essozimna Gnassingbé a reçu hier, mercredi 26 février, l’Ambassadrice du Royaume-Uni, Harriet Thompson, pour des discussions centrées sur le renforcement de la coopération bilatérale. Les échanges ont porté sur les secteurs clés de l’économie, du commerce et des investissements, avec un intérêt marqué des entreprises britanniques pour le marché togolais.
« Nos entreprises sont désireuses de collaborer avec les acteurs locaux, d’investir et de développer des échanges commerciaux avec le Togo », a indiqué Mme Thompson.
Les deux parties ont également abordé la coopération en matière de défense et de sécurité, notamment dans la lutte contre le terrorisme et le partage d’expériences pour renforcer la stabilité régionale.
L’Ambassadrice a salué les efforts du Président Gnassingbé en faveur de la paix et de la stabilité en Afrique de l’Ouest.
Notons qu’en 2024, une délégation d’investisseurs britanniques avait posé le pied au Togo dans le cadre d’une tournée visant à explorer les opportunités économiques dans le pays. À cet effet, ils ont pris connaissance des activités, notamment au niveau de la plateforme industrielle d’Adétikopé.
Le Togo renforce sa vigilance face à la menace de la maladie à virus Lassa, après la confirmation de plusieurs cas dans certains pays d’Afrique de l’Ouest. Cette situation, qui accroît le risque d’importation du virus, a conduit les autorités sanitaires à intensifier et recommander des mesures de prévention et de surveillance sur l’ensemble du territoire.
Concrètement, le Ministère de la santé et de l’hygiène publique a mis en place un dispositif qui inclut le renforcement de la surveillance épidémiologique dans les centres de santé, les communautés et aux points d’entrée du pays. Des dispositions sont également prises pour l’organisation de la prise en charge des cas suspects ou confirmés. Au même moment, des campagnes de sensibilisation sont menées afin d’informer la population sur les mesures de prévention et la conduite à tenir en cas de suspicion de la maladie.
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— Ministère en charge de la Santé Togo (@MSPS_Togo) February 27, 2025
Communiqué du ministre de la santé et de l'hygiène publique, prof Tchin DARRE, appelant à la vigilance suite à la notification de cas de maladie à virus Lassa dans certains pays de la sous région ouest africaine??????#Santetg pic.twitter.com/nLmK8BFihg
Aussi, les autorités sanitaires recommandent à la population d’adopter des gestes de précaution, notamment le lavage régulier des mains avec de l’eau et du savon, l’évitement de tout contact avec les liquides biologiques d’une personne suspecte, ainsi que la manipulation sécurisée des corps des personnes décédées de la maladie. Il est également conseillé d’éviter tout contact avec les rongeurs et de veiller à la bonne conservation des aliments. Selon le Ministère, un diagnostic précoce et une prise en charge rapide en centre de santé permettent d’augmenter les chances de guérison.
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Il convient de rappeler que la maladie à virus Lassa, classée parmi les fièvres virales hémorragiques, se transmet principalement à l’homme par contact avec l’urine ou les excréments de rongeurs infectés. Une transmission interhumaine est également possible à travers des contacts directs avec le sang, les sécrétions ou d’autres liquides biologiques des personnes infectées, ainsi que par des surfaces contaminées.
La maladie est caractérisée par des symptômes variés et non spécifiques, comme la fièvre, fatigue généralisée, céphalées, irritations de la gorge, douleurs musculaires, thoraciques ou abdominales, nausées, vomissements, diarrhée et parfois des saignements.
Esaïe Edoh
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