La Banque d’Investissement et de Développement de la CEDEAO (BIDC), institution de financement sous-régionale basée à Lomé, vient d’obtenir son accréditation au Fonds Vert pour le Climat (FVC). Cette reconnaissance lui ouvre de nouvelles opportunités pour mobiliser des fonds en faveur du financement climatique dans l’espace CEDEAO.
Dans le détail, cette accréditation permettra à la BIDC de mobiliser des ressources supplémentaires pour financer, entre autres, des infrastructures durables, des projets d’énergies renouvelables et des initiatives d’adaptation climatique.
« Il s’agit d’une étape importante vers un avenir où croissance économique et durabilité environnementale vont de pair », s’est félicité Dr George Agyekum Donkor, Président de la BIDC.
Cette avancée intervient alors que, dans le cadre de sa stratégie 2021-2025, la Banque a déjà injecté plus d’un milliard de dollars dans des projets de développement durable. En parallèle, elle a consolidé ses engagements en signant un accord de 100 millions d’euros avec la Banque Européenne d’Investissement (BEI), destiné à soutenir les projets verts dans la région.
Notons que la BIDC n’est pas la seule institution sous-régionale à renforcer ses positions en matière de financement vert. La BOAD, autre institution de développement basée à Lomé, a récemment mobilisé 17 milliards FCFA du Fonds Vert au profit du Togo.
Ayi Renaud Dossavi
Lire aussi :
Togo : la BOAD lance son mécanisme d'appui face aux catastrophes naturelles
La filiale togolaise du groupe bancaire burkinabé, Coris Bank International, a vu son total bilan passer de 428 milliards FCFA en 2021 à 528 milliards FCFA à fin septembre 2024. Ces chiffres sont communiqués par son directeur, Alassane Kaboré, à l’occasion du dixième anniversaire de l’institution, ce jeudi 20 février 2025 à Lomé.
Cette évolution marque une progression de 23% en trois ans et confirme la tendance à la progression de cette banque qui a occupé la troisième place du secteur au Togo en 2021, en fonction de la taille du bilan.
La belle progression s’observe également au niveau des dépôts de la clientèle, qui s’établissent désormais à 310 milliards FCFA, ainsi qu’au niveau des crédits nets de provisions, qui atteignent 206,9 milliards FCFA, soit une hausse de 15,7 % sur un an. La banque qui revendique déployer une approche différente du métier bancaire, fait également état d’un portefeuille de plus de 79 000 clients bancaires et de 196 000 clients utilisant son service de portefeuille électronique.
De l’avis de son Top manager, cette dynamique résulte de l’offre de services et de la couverture territoriale développée par l’institution, avec un réseau de 17 agences et 16 guichets automatiques. Pour Alassane Kaboré, ces résultats traduisent les mutations profondes dans le secteur bancaire togolais et témoignent de la transformation en cours des services financiers dans le pays.
Esaïe Edoh
Lire aussi:
Finance Islamique : Coris Bank International Togo revendique plus de 3500 comptes ouverts en 3 ans
Classement 2021 des banques togolaises, selon la taille de leur bilan
Au Togo, le Programme Alimentaire Mondial (PAM) des Nations Unies lance une assistance alimentaire d’urgence en faveur des populations vulnérables dans la région des Savanes.
C’est ce qu’annonce un communiqué publié ce 19 février 2025, portant sur une initiative qui bénéficiera à plus de 10 500 personnes, comprenant des réfugiés, des déplacés internes et des communautés hôtes.
L’opération prendra la forme de bons électroniques, permettant aux ménages d’acquérir des denrées alimentaires essentielles auprès de commerçants agréés, garantissant ainsi une distribution transparente et traçable.
Chaque foyer recevra notamment un bon d’achat mensuel pouvant atteindre 40 000 FCFA, en fonction de la taille du ménage, sur une période de trois mois (février-avril 2025). Les localités concernées incluent Dapaong, Cinkassé, Kourientré, Djakpaga et Poissongui.
Notons que l’opération bénéficie du soutien financier de l’Union européenne (UE).
« Grâce au soutien de l’Union européenne, nous apportons une solution efficace et innovante, tout en dynamisant l’économie locale », a déclaré Dr Moïse Ballo, Représentant Résident du PAM au Togo.
Selon le PAM, la région des Savanes est la plus touchée par des niveaux d’insécurité alimentaire aiguë. Entre octobre et décembre 2024, plus de 175 000 personnes étaient ainsi confrontées à une crise alimentaire et à des niveaux d’urgence d’insécurité alimentaire aiguë (IPC 3+), soit 14,3 % de la population totale de la région.
Ayi Renaud Dossavi
Lire aussi:
Au Togo, l’Agence nationale de formation des collectivités territoriales (ANFCT) a lancé, le lundi 17 février 2025 à Dapaong, une série de formations destinées aux autorités régionales du pays. Cette initiative concerne principalement les nouveaux conseillers régionaux, installés en janvier dernier, ainsi que leurs secrétaires généraux, rapporte l’ATOP.
Concrètement, cette formation vise à leur offrir une meilleure compréhension des enjeux et des objectifs de la décentralisation et de la déconcentration, tout en mettant à leur disposition des outils adaptés pour une prise de décision éclairée et une mise en œuvre efficace des politiques locales. Elle ambitionne également de clarifier le rôle du conseil régional, ses compétences et ses interactions avec les autres structures institutionnelles, notamment les ministères de tutelle, les services déconcentrés de l’État et la société civile.
Dans cette dynamique, les participants suivront des modules fondamentaux tels que : l’introduction générale à la décentralisation et à la déconcentration, la présentation des compétences de la région en tant que collectivité territoriale et le fonctionnement du conseil régional ainsi que de ses relations avec les autres acteurs.
Lire aussi :Togo : les conseillers régionaux prennent fonction
Selon Komi Dodzi Denyo, directeur général de l’ANFCT, cette formation s’inscrit dans une dynamique visant à consolider la décentralisation et à doter les responsables régionaux des outils nécessaires pour une gestion plus efficace des affaires publiques.
Ce programme intervient après une première phase menée en novembre dernier à destination des acteurs communaux sur des thématiques similaires. Après l’étape de Dapaong, consacrée à la région des Savanes, la formation se poursuivra dans les quatre autres régions du pays.
Ces sessions s’inscrivent dans la mission de l’ANFCT, qui consiste à assurer la formation des élus locaux, du personnel des collectivités territoriales et des agents de l’État impliqués dans le processus de décentralisation.
Esaïe Edoh
Lire aussi:
Les regards sont tournés vers Marrakech. Laitify, DokitaEyes et NourriMoi représenteront le Togo au GITEX Africa 2025, le plus grand salon technologique du continent. Ces startups ont été sélectionnées lors du GITEX Africa Roadshow Lomé, une compétition qui a vu dix jeunes pousses togolaises défendre leurs innovations devant un jury d’experts, le mardi 18 février 2025.
L’exercice n’a pas été de tout repos. Pendant deux heures, les finalistes ont enchaîné les présentations devant un jury, présidé par Nvalaye Kourouma, Chief Digital Officer d’Ecobank, et en présence de Jonas Daou, président de l’Association des Grandes Entreprises du Togo (AGET). Laitify s’est hissée en tête du classement, suivie de DokitaEyes et NourriMoi, qui s’envoleront elles aussi pour le Maroc où se tiendra du 14 au 16 avril 2025 à Marrakech, l'événement de trois jours.
Des solutions innovantes au service du développement
Laitify, grande gagnante de la compétition, promet de révolutionner la gestion de la production laitière. Grâce à une plateforme connectée, elle permet aux éleveurs de surveiller la santé de leurs vaches, suivre la production de lait en temps réel et gérer les stocks. Une innovation qui pourrait bien changer la donne pour l’industrie laitière togolaise.
DokitaEyes mise sur la santé digitale. Son application mobile propose aux patients de numériser et centraliser leurs dossiers médicaux, ce qui facilite la prise en charge et le suivi des soins. NourriMoi, elle, s’attaque au gaspillage alimentaire. La startup collecte auprès des supermarchés, restaurants et producteurs afin de redistribuer les excédents alimentaires aux plus démunis. Une initiative qui répond à un double enjeu social et environnemental.
TogoTech prend les rênes de la sélection
Nouvelle donne cette année : la sélection des startups togolaises pour le GITEX Africa a été pilotée par TogoTech. L’organisation, qui fédère actuellement 12 startups locales, prend désormais le relais de l’Agence Togo Digital (ATD) sur ce dossier.
Le processus a été exigeant : 50 candidatures, 10 finalistes, 3 élus. À l’arrivée, Laitify bénéficiera d’une prise en charge complète, tandis que DokitaEyes et NouriMoi recevront un soutien partiel.
Au-delà du GITEX, TogoTech qui va lancer ses activités en mars prochain, se veut un catalyseur pour l’écosystème local, une synergie, créée pour fédérer les entrepreneurs autour de problématiques communes, notamment le droit du travail, la fiscalité et la relation avec les grandes entreprises et les institutions publiques, indique-t-on. L’un des objectifs majeurs de TogoTech est de faire du lobbying auprès des pouvoirs publics pour accélérer la mise en place du Startup Act, un cadre juridique qui tarde à être adopté et qui permettrait d’améliorer le climat des affaires pour les startups togolaises. TogoTech est également en discussion avec des partenaires comme Amazon et Microsoft pour organiser des tech days et des ateliers techniques.
Un ticket pour l’international
Pour Edem Adjamagbo, le GITEX Africa n’est pas qu’un salon, c’est une rampe de lancement. L’an dernier, la participation togolaise avait été fructueuse. Semoa, la startup de Edem Adjamagbo, avait par exemple décroché une opportunité avec Attijariwafa Bank, qui a abouti à des discussions avancées avec la Société Ivoirienne de Banque (SIB), filiale ivoirienne du groupe chérifien pour implémenter un système de paiement digital basé sur des QR codes.
Cette année, les enjeux sont tout aussi élevés. Face à une concurrence régionale de plus en plus affûtée, Laitify, DokitaEyes et NourriMoi auront une mission : porter haut l’innovation togolaise et séduire investisseurs et partenaires internationaux, mais surtout découvrir comment l’innovation se fait ailleurs.
Mais pour que l’aventure se concrétise pleinement, il faudra encore trouver des financements. Si TogoTech et l’ATD font leur part, les besoins restent importants. Un appel est lancé aux institutions et bailleurs pour permettre à d’autres startups togolaises de saisir cette opportunité.
Fiacre E. Kakpo
En 2024, les ressortissants béninois ont créé le plus d’entreprises au Togo, dans la catégorie des étrangers. Selon les données du Centre de formalités des entreprises (CFE), les ressortissants béninois ont créé 505 enregistrés, soit 20 % des 2 548 entités formalisées par des non-nationaux.
Ce chiffre marque une progression notable par rapport aux 415 entreprises fondées par des Béninois en 2023, soit une augmentation de 21 %. Derrière eux, les Nigériens se placent en deuxième position avec 412 sociétés créées, en baisse par rapport aux 486 enregistrées l’année précédente.
Le Nigéria, voisin du Togo, occupe la troisième place avec 394 nouvelles entités, contre 364 en 2023. Dans le Top 5, aux 4è et 5è positions, se retrouvent le Burkina Faso et le Ghana, qui comptabilisent respectivement 172 et 142 nouvelles sociétés.
Lire aussi: Togo : Top 5 des nationalités étrangères qui ont le plus créé d’entreprises en 2023
Contrairement à l’année précédente où l’Inde figurait parmi les cinq premières nationalités en matière de création d’entreprises en terre togolaise, seuls des pays d’Afrique de l’Ouest composent ce classement en 2024. Au total, 67 nationalités ont créé des entreprises au Togo contre 71 en 2023.
Selon les autorités, cet engouement des non-nationaux s’explique par les réformes mises en œuvre pour assouplir le cadre des affaires. La dématérialisation des procédures, la réduction des délais et des coûts ainsi que la simplification des formalités administratives figurent parmi les mesures ayant contribué à cette dynamique.
Esaïe Edoh
Lire aussi:
Togo : près de 15 000 entreprises créées en 2024 sur fond de baisse
Au Togo, la préfecture d’Agoè-Nyivé, située dans le Grand Lomé, accueillera une centrale solaire financée par l’Agence française de développement (AFD). L’annonce a été faite le lundi 17 février 2025 à Lomé par la directrice de l’institution, Zolika Bouabdallah, lors d’une rencontre avec la gouverneure du District autonome du Grand Lomé (DAGL), Zouréhatou Kassah-Traoré, en présence de l’ambassadeur de France au Togo, Augustin Favereau. Cette réunion s’inscrivait dans le cadre du suivi des projets soutenus par l’Agence dans la capitale togolaise.
D’un coût estimé à 10 millions d’euros, 6,5 milliards FCFA la centrale photovoltaïque sera dotée d’une capacité comprise entre 8 et 10 mégawatts. L’électricité produite sera injectée dans le réseau de la Compagnie Énergie Électrique du Togo (CEET) afin d’alimenter les foyers. Une initiative devant contribuer à relever le défi gouvernemental, de fournir le service universel en électricité à l’horizon 2030.
L’initiative s’insère dans un ensemble des engagements de la France en faveur du développement du Togo, à travers une dizaine de programmes couvrant divers secteurs tels que l’agriculture, l’éducation, la formation professionnelle, l’énergie, l’eau et l’assainissement.
Parmi ces initiatives, le Projet Environnement Urbain de Lomé (PEUL) constitue l’un des volets majeurs du soutien de l’AFD au Grand Lomé. Déployé en plusieurs phases, ce programme vise à améliorer durablement les conditions de vie des habitants. Après une première phase entre 2007 et 2013, une seconde de 2012 à 2019, et une troisième débutée en 2019 qui doit s’achever en 2026, une quatrième phase, lancée en janvier 2023, est prévue jusqu’en 2027.
Esaïe Edoh
Lire aussi:
Le DAGL veut refaire de Lomé « la capitale des grands événements en Afrique de l’Ouest »
Mix énergétique : le Togo mise aussi sur les systèmes de stockage par batterie
Au Togo, le Comité d’octroi d’agrément a validé, à fin 2024, 37 projets d’investissement représentant un montant total de 237 milliards FCFA. Cette information émane des données récemment publiées par le Secrétariat permanent pour le suivi des politiques de réformes et des programmes financiers.
Parmi ces projets, 12 ont été admis au régime de la zone franche, 22 à celui du code des investissements et 3 au statut spécifique de la zone franche dédiée au textile et à l’habillement. Ces chiffres, d’après les autorités togolaises, traduisent la croissance économique du pays et l’intérêt des investisseurs pour l’environnement des affaires togolais.
Dans le détail de ces projets d’investissements, 22 sont portés par des investisseurs étrangers (investissements directs étrangers (IDE)). Ceux-ci concernent particulièrement les secteurs du bâtiment et des travaux publics (BTP), de l’agroalimentaire et de l’agro-industrie, et mobilisent 156 milliards FCFA, soit 66 % du volume total des investissements validés.
Par ailleurs, les 15 projets restants relèvent d’investissements directs nationaux (IDN), financés à hauteur de 81 milliards FCFA, soit 34 % du total. Ces derniers se concentrent principalement dans l’agroalimentaire, l’agro-industrie et la plasturgie.
Ce dynamisme de l’investissement témoigne d’une attractivité croissante du pays, qui bénéficie d’une conjoncture favorable après ses réformes visant l’amélioration du climat des affaires, indique-t-on. Cette attractivité a déjà permis au pays ouest-africain de se distinguer avec une note de 61 sur 100 points, dans l’édition inaugurale du rapport B-Ready 2024 de la Banque mondiale, une évaluation des environnements des affaires des pays qui concerne 50 économies dans le monde. En 2020 le Togo avait déjà marqué une progression notable avec une hausse de 85 % des IDE, qui étaient passés de 191 milliards à 352,5 milliards FCFA.
À terme, la mise en œuvre des projets validés en 2024 devrait permettre la création de 4548 emplois permanents sur le territoire togolais, selon les prévisions officielles.
Esaïe Edoh
Lire aussi:
Classement B-Ready : comment le Togo s’est hissé à la 3è place en Afrique
Au Togo, la Chambre de Commerce et d’Industrie du Togo (CCI-Togo) lance ce mercredi 19 février 2025 à Lomé, le Mécanisme d’Alerte aux Obstacles au Commerce (MAOC).
Ce dispositif, financé par le Centre du Commerce International (ITC), la GIZ et la CCI-Togo, s’inscrit dans le cadre d’un projet piloté par le ministère chargé du Commerce, de l’Artisanat et de la Consommation locale. Il vise à faciliter les échanges commerciaux en permettant notamment aux entreprises d’identifier et de signaler en temps réel, les barrières entravant leurs activités à l’international.
Le MAOC se veut une réponse concrète aux défis rencontrés par les opérateurs économiques togolais sur les marchés internationaux. Ainsi, via une plateforme interactive, les entreprises pourront signaler les obstacles affectant leurs transactions commerciales, accéder à des solutions et recommandations adaptées, et bénéficier d’un suivi des actions menées pour lever ces entraves.
A terme, il est notamment attendu que cette nouvelle plateforme renforce la coopération entre le secteur privé et l’administration, ainsi que la transparence et l’efficacité des politiques commerciales nationales.
Ayi Renaud Dossavi
Le Togo et l’Australie poursuivent leurs efforts pour renforcer leur coopération, notamment dans les domaines de l’agriculture, de l’autonomisation des femmes et de la sécurité régionale.
C’est l’un des points abordés lors d’une audience accordée mardi 18 février 2025 par le Premier ministre togolais, Victoire Tomégah-Dogbé, à Bérénice Owen-Jones, Haut-Commissaire d’Australie auprès du Togo.
Au cours de cette rencontre, les discussions ont porté sur les opportunités de coopération stratégique. « Nous avons évoqué la possibilité d’une collaboration renforcée dans le secteur agricole, notamment pour favoriser l’autonomisation des femmes », a souligné Mme Owen-Jones.
Elle a également mis l’accent sur le rôle stabilisateur du Togo en Afrique de l’Ouest. « Nous avons aussi parlé de la situation sécuritaire dans la sous-région. Et à cet égard, je tiens à reconnaître le rôle essentiel du Togo en tant que bâtisseur de ponts », a-t-elle ajouté.
La diplomate a réaffirmé son engagement à renforcer les relations bilatérales entre les deux pays : « Après avoir présenté ma lettre de créance en 2023, je me suis résolue, malgré la distance entre nos deux pays amis, à travailler activement au développement de nos relations. Je m’y emploierai sans relâche », a-t-elle assuré.