Un webinaire se tiendra la semaine prochaine, le 28 février 2025, pour contrer les fake news et l’extrémisme violent, un enjeu majeur pour les médias et le grand public. Intitulé « Faire face aux fake news pour lutter efficacement contre le terrorisme », cet événement vise à outiller les citoyens et les professionnels des médias contre la désinformation, un phénomène qui menace la stabilité sociale et politique en Afrique de l’Ouest.
L’initiative est portée par le média en ligne Le Nouveau Reporter et réunira plusieurs spécialistes, notamment Kondi Napo Sonhaye, universitaire et expert en numérique, Noël Kokou Tadegnon, journaliste spécialisé en fact-checking, et Dr Kodjo Avuletey, enseignant-chercheur.
Ensemble, ces acteurs proposeront des stratégies concrètes pour contrer la désinformation et renforcer la résilience des citoyens et des institutions.
Ce rendez-vous sera également un espace interactif, offrant aux journalistes, étudiants et acteurs de la société civile une plateforme d’échanges et des solutions pratiques dans un contexte où la question de la désinformation devient une préoccupation croissante pour les pays africains, notamment le Togo, confronté à des défis sécuritaires récurrents.
Ayi Renaud Dossavi
74,43% de taux de conformité pour YAS (anciennement TogoCom) et 55,62% pour Moov Africa Togo (MAT). Ce sont les résultats qu’affiche au plan national, la deuxième campagne nationale de mesures de la qualité des services offerts par les deux opérateurs mobiles qui se disputent le marché mobile togolais. L’opération, menée par l’Autorité de Régulation des Communications Electroniques et des Postes (ARCEP), a couvert la période du 2 décembre 2024 au 21 janvier 2025, comptant pour l’année 2024 et s’est conclue sur une note globale d’amélioration en continu des services.
Alors que YAS enregistre une progression de 3,75%, par rapport à la première campagne de 2024 et se rapproche des seuils réglementaires, MAT réalise une amélioration de 11,01% de la qualité de ses services quoique restant encore loin des seuils réglementaires.
Des disparités entre le Grand Lomé et l’intérieur du pays
Globalement, les services offerts par les deux acteurs téléphoniques sont de loin bien meilleurs dans le Grand Lomé, atteignant des taux de conformité de 83,48% et 82,14% respectivement pour YAS et MAT.
Les résultats dévoilés en fin de semaine écoulée par le régulateur togolais des télécoms, en présence de journalistes et de représentants des associations de consommateurs, montrent 72,94% et 51,25% comme taux de conformités à l’intérieur du pays.
Service Voix : YAS surplombe son concurrent MAT dans le Grand Lomé avec 98,21% contre 55,36% comme valeurs.
Internet : MAT, meilleures performances 3G et 4G
Sur les services internet 3G, MAT est à 94,05% de taux de conformité alors que son concurrent YAS est à 73,81%. Au niveau de l’internet mobile 4G, de loin la technologie la plus utilisée au Togo d’après les résultats de la campagne, la filiale togolaise du Groupe Maroc Télécoms enregistre 88,10% de taux de conformité alors que la filiale d’Axian Télécoms atteint 83,33% de taux de conformité.
Si au plan national, MAT domine le duel, YAS se montre en revanche plus performant sur tous les services voix et internet, à l’intérieur du pays. « En effet, les taux de conformité de YAS sont de 75,59%, 67,45% et 76,67% respectivement pour la voix, l’internet mobile 3G et l’internet mobile 4G. Pour le concurrent, ces valeurs sont respectivement de 41,47%, 56,08% et 52,94% », indique Michel Yaovi Galley, DG de l’Arcep-Togo.
Pour le gendarme des télécoms qui prend note et se félicite des performances en continu des deux opérateurs en matière de qualité de services mobiles offerts, l’objectif est de maintenir cette dynamique vertueuse. Du reste, il est à rappeler qu’en 2023, les opérateurs de téléphonie mobile YAS (à l’époque TogoCom) et MAT ont été les deux meilleurs fournisseurs de services d'internet mobile dans l'espace UEMOA en 2023, selon l’ARCEP, dans un communiqué qui date du 06 mai.
Séna Akoda
Le Togo va bénéficier d’un appui de 17 milliards FCFA du Fonds Vert pour le Climat (FVC), via la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD), pour renforcer sa résilience climatique.
En effet, l’institution sous-régionale vient d’obtenir l’approbation du FVC, pour cette nouvelle facilité au profit des communautés vulnérables du pays.
Cet appui, premier du genre pour le Togo venant du mécanisme de financement climatique des Nations unies, vise à améliorer les services d’information climatique, les systèmes d’alerte précoce multi-aléas et les mesures d’adaptation locales. Il sera mis en œuvre sur cinq ans par l’Agence Nationale de Protection Civile (ANPC), sous la supervision du Ministère de la Sécurité et de la Protection Civile.
En tant qu’institution accréditée auprès du FVC depuis 2017, la BOAD mobilise des financements sous forme de dons, prêts à taux préférentiels (0 à 1,75 %), garanties et lignes de refinancement. Grâce à ses Programmes d’Investissement Climat (PIC) et son Fonds d’Études Climat (FEC), elle accompagne les États de l’UEMOA dans l’élaboration de projets innovants et résilients.
Approche intégrée du financement climatique
Cette facilité pour le Togo intervient du reste quelques mois après que la BOAD sous-régionale a obtenu (en octobre 2024) une subvention de 30 milliards FCFA pour financer l’adaptation climatique dans les collectivités territoriales de la sous-région.
De même, l’an dernier, la Banque avait déjà déployé pour le Togo une facilité de 4,3 milliards FCFA pour faire face aux inondations, dans le cadre de ses Prêts adaptés aux catastrophes naturelles (PACAN), un mécanisme destiné à renforcer la résilience des pays de l’UEMOA face aux crises climatiques et sanitaires.
Ayi Renaud Dossavi
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La quatrième édition du Marché International de l'Artisanat du Togo (MIATO) se tiendra du 23 avril au 4 mai 2025 à Lomé. L’événement, qui se tenait traditionnellement sur l’esplanade du Palais des Congrès, se déroulera cette fois-ci, au Centre Togolais des Expositions et Foires (CETEF). L’annonce a été faite ce mardi 18 février 2025 par les organisateurs lors du lancement officiel de cette nouvelle édition.
Selon les autorités togolaises, ce choix est motivé par la volonté d’offrir aux exposants, des infrastructures modernisées et adaptées aux exigences des expositions d’envergure. En effet, le CETEF, conçu pour accueillir ce type d’événements, propose des installations qui devraient améliorer l’expérience des participants et des visiteurs.
Pour cette édition 2025, le MIATO se tiendra sous le thème : « Protection des œuvres artisanales : enjeux et défis ». L’objectif est de sensibiliser les artisans à la nécessité de préserver leurs créations et de mettre en place des stratégies efficaces pour garantir leur protection. À cet effet, plusieurs tables rondes seront organisées, réunissant des experts et des délégations étrangères, parmi lesquelles celle du Burkina Faso, pays invité d’honneur de cette édition.
Au-delà des discussions thématiques, le MIATO proposera une diversité d’activités culturelles et commerciales. Des expositions mettront en avant la richesse de l’artisanat africain. Il y aura aussi des spectacles culturels.
Notons que le MIATO s’inscrit dans une dynamique de valorisation et de promotion des savoir-faire artisanaux du continent. Il constitue une vitrine pour les créateurs, leur permettant de nouer des partenariats et de renforcer leur présence sur le marché.
Esaïe Edoh
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A partir du 1er mars 2025, toute formalité foncière au Togo sera conditionnée au versement préalable d’une provision couvrant l’intégralité des frais de la procédure concernée. Cette exigence, inscrite dans le Code Foncier et Domanial a été rappelée par l’Office Togolais des Recettes (OTR) via un communiqué le 12 février dernier.
Cette mesure vise les usagers de la Direction du Cadastre et de la Conservation Foncière (DCCF), qui devront s’acquitter des montants présumés des frais avant tout dépôt de réquisition destiné à la publication au livre foncier. Elle concerne notamment les inscriptions d’hypothèques, de baux, les réévaluations ainsi que les mutations totales. En l’absence de ce paiement préalable, les demandes ne seront pas traitées, indique le fisc togolais
L’administration fiscale justifie cette réforme par la nécessité d’améliorer la gestion des opérations foncières et d’éliminer les retards générés par les paiements différés. Cette nouvelle approche devrait également renforcer la transparence et l’efficacité des transactions foncières dans le pays, en limitant les dysfonctionnements et en garantissant une meilleure traçabilité des paiements.
Pour les autorités, cette disposition s’inscrit dans une dynamique de modernisation de l’administration foncière, avec l’ambition de fluidifier les procédures et d’assurer une meilleure sécurité juridique aux citoyens comme aux investisseurs.
Esaïe Edoh
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Au Togo, la Société Togolaise de Dermatologie et des Infections Sexuellement Transmissibles (SOTODERM) déploie un projet de télédermatologie. Il s’agit d’améliorer le diagnostic et la prise en charge des maladies tropicales négligées (MTN) cutanées au Togo, en utilisant les technologies de l'information et de la communication (TIC).
L’initiative a été lancée la semaine écoulée, dans le cadre d’un partenariat avec l’Aide allemande contre la lèpre et la tuberculose (DAHW).
L’objectif est de relever deux défis majeurs : la pénurie de dermatologues dans le pays et la forte prévalence des maladies de la peau, notamment dans les zones rurales.
L’initiative permettra de toucher 15 districts des régions Maritime, Plateaux, Centrale, Kara et Savanes. Les maladies ciblées incluent l’ulcère de Buruli, la lèpre, la gale, la leishmaniose, ainsi que des affections nécessitant des traitements préventifs, comme l’onchocercose et la filariose lymphatique.
D'une durée d’un peu plus de quatre ans (51 mois), ce projet représente un investissement de 550 000 euros, soit plus de 350 millions de FCFA.
Ayi Renaud Dossavi
Au Togo, le gouvernement explore la mise en place d’un Fonds de Préparation des Entreprises à l’Investissement en Capital. Ce projet, financé par la Facilité d’Appui à la Transition de la Banque Africaine de Développement (BAD), a pour objectif de favoriser l’accès au financement en capital pour les entreprises togolaises, notamment les start-ups.
L'investissement en capital permet à des investisseurs d’injecter des fonds, directement dans une entreprise, généralement en échange de parts de cette entreprise.
Au Togo, une telle infrastructure pourrait notamment intervenir dans le soutien au développement du secteur privé, en particulier pour les start-ups et les entreprises en phase de croissance. Cela passerait non seulement par la préparation des entreprises à l'accès au financement, mais également par la fourniture de formations et de consultations, ainsi que par l’aide à la structuration juridique et organisationnelle, et l’évaluation et la sélection des projets éligibles à des financements en capital.
L’initiative, inscrite dans le cadre du Projet d’Appui à la Promotion des Investissements et au Développement des Partenariats Public-Privé (PAPIDPPP), fait l’objet d’un appel à manifestation d’intérêt (AMI) du Ministère de l’Industrie et de la Promotion des Investissements.
Le département ministériel recherche ainsi un cabinet de consultants pour réaliser une étude de faisabilité en ce sens.
Cette étude comprendra une analyse approfondie de la faisabilité de ce fonds, la définition d’un cadre stratégique, l’analyse du cadre juridique et institutionnel, ainsi que la proposition d’un modèle opérationnel détaillé.
Les consultants intéressés devront démontrer leurs qualifications à travers des références de prestations similaires et l’expérience dans des missions de même nature. Les candidatures peuvent être soumises jusqu’au 15 mars 2025 à 17h00 (TU). Une liste restreinte de six firmes sera établie à la suite de cette sélection.
Consulter l’AMI sur le site de la BAD.
Ayi Renaud Dossavi
Il se tient cette semaine à Lomé, la première édition togolaise des « Ateliers BTP », qui vise à renforcer les compétences des artisans dans le secteur de la construction.
Ouvert hier lundi 17 février 2025 autour du thème « Qualité des matériaux et réalisation des ouvrages », l'événement de trois jours comprend notamment des ateliers de formation, des consultations gratuites et des expositions, tournant autour de six corps de métiers : la peinture-bâtiment, l’électricité bâtiment, la maçonnerie, la soudure, le ferraillage et la décoration.
Cette session togolaise intervient après trois éditions au Bénin.
Amadou Kèyindé, promoteur des ateliers, souligne l'importance de la formation continue pour faire face aux évolutions technologiques et aux exigences du marché.
« Les ateliers BTP sont un carrefour interprofessionnel entre les acteurs des secteurs de la construction », explique le promoteur. « Cette initiative est motivée par la volonté de participer à l’amélioration des compétences professionnelles des artisans du BTP », ajoute-t-il.
La rencontre se déroule sur le site de l’Institut de Formation en Alternance pour le Développement (IFAD) bâtiment et énergie de Lomé.
Ayi Renaud Dossavi
Confrontée à des difficultés financières, SUNU Bank Togo entame une restructuration drastique. Fermetures d’agences, suppressions de postes et recapitalisation sous contrôle étroit : la filiale togolaise du groupe SUNU joue son avenir sur fond de tension sociale et d’incertitudes.
Lorsque SUNU Group a repris la Banque Populaire pour l’Épargne et le Crédit (BPEC) en 2017, son ambition était claire : s’appuyer sur cette acquisition pour marquer son entrée dans le secteur bancaire, après avoir bâti une solide réputation dans l’assurance et consolidé sa position parmi les acteurs majeurs de la sous-région.
Mais huit ans plus tard, cette aventure n’a pas encore tenu toutes ses promesses. La filiale togolaise, qui fut la première implantation bancaire du groupe qui compte désormais deux banques et un établissement de microfinance, traverse aujourd’hui une période difficile. Confrontée à des difficultés financières persistantes, elle amorce sa restructuration.
Le 3 février 2025, la direction générale de la banque a officiellement transmis aux représentants syndicaux et à l’inspection du travail une lettre actant un plan de réorganisation. Le plan est sévère : fermeture de sept agences et cash-points jugés non rentables, suppression de postes, fusion d’activités et redistribution des effectifs.
Face à ces annonces, le Syndicat des employés et cadres des banques, des établissements financiers et des assurances du Togo (Synbank) rejette en bloc les justifications avancées par la banque. Pour les représentants du personnel, les difficultés financières de SUNU Bank Togo sont d’abord le résultat d’une mauvaise gestion, et non d’un excès de charges d’exploitation.
Des fondamentaux sous surveillance
La banque explique ces décisions par un besoin urgent d’optimisation des coûts et d’amélioration de la rentabilité. Le coefficient d’exploitation, indicateur clé de la performance bancaire, a atteint plus de 90% entre 2018 et 2023. Autrement dit, pour chaque franc généré, 90 centimes sont absorbés par les coûts de fonctionnement. Un niveau bien au-dessus des standards du secteur, qui oscillent entre 50 et 60%.
Entre 2021 et 2022, la situation de la banque s’est même détériorée. En 2022, les coûts fixes de SUNU Bank Togo représentaient 96% du produit net bancaire (PNB) contre 98% en 2021. Les charges de personnel ont donc davantage détérioré la rentabilité de SUNU Bank Togo entre 2021 et 2022, indiquait la banque dans un rapport de présentation consulté par Togo First. En 2023, son coefficient d’exploitation s’est davantage détérioré pour s’établir à 110%.
La banque estime que le niveau actuel de ses charges demeure incompatible avec sa rentabilité à moyen terme. Parmi les principaux postes de coûts identifiés figurent la masse salariale et les pratiques de rémunération jugées non conformes. La direction pointe notamment des systèmes d’avancement catégoriel inadaptés, des allocations de congés payés et primes de caisse élevées et une politique de crédit interne aux employés à des conditions trop avantageuses.
Coup d’accordéon
Un autre élément a précipité cette restructuration : la révision des exigences réglementaires. En décembre 2023, la Commission bancaire de l’UEMOA a relevé le capital social minimum des banques de 10 à 20 milliards FCFA, obligeant plusieurs établissements à renforcer leurs fonds propres.
SUNU Bank a suivi cette directive en lançant en décembre 2024 une augmentation de capital de 11,16 milliards FCFA. L’opération a été validée par son conseil d’administration et a reçu le visa de l’Autorité des marchés financiers de l’UMOA (AMF-UMOA). Cette levée de fonds, qui proposait 2,48 millions d’actions nouvelles au prix unitaire de 4500 FCFA, devait permettre à la banque de se conformer aux nouvelles exigences réglementaires et de renforcer ses fonds propres sous pression.
La situation de SUNU Bank Togo ne date pas d’hier. Depuis son entrée au capital en 2017, elle a, à travers son véhicule SUNU Investment Holding, multiplié les ajustements du bilan pour se stabiliser. Une première injection de 14,3 milliards FCFA avait alors porté le capital social à 20,8 milliards FCFA, opération qui a scellé à l’époque la privatisation de la BPEC.
Mais dès 2019, soit deux ans plus tard, le groupe opère un revirement stratégique en réduisant le capital de 11,4 milliards FCFA, avant de l’augmenter à nouveau de seulement 1,8 milliard FCFA, ce qui permettait de fixer le capital à 11,16 milliards FCFA. Une décision officiellement motivée par la nécessité d’absorber les pertes accumulées et de restructurer la base financière. Dans les faits, cette manœuvre a surtout réduit la pression sur la rentabilité des fonds propres et renforcé le contrôle du groupe SUNU sur la banque, avec des parts qui sont passées de 65,7% à 71,64% au terme de l’opération. Ce contrôle, le groupe y tient depuis le début. SUNU Investment Holding insistait d’ailleurs sur le fait qu’il comptait conserver son contrôle majoritaire (71,64%), lors de l’opération lancée en décembre 2024 et avait, à cet effet, structuré l’offre pour limiter l’entrée de nouveaux investisseurs indépendants. Ainsi, l’entrée de nouveaux investisseurs était strictement encadrée et nécessitait un accord préalable avec un actionnaire existant.
Pourtant, plus d’un mois après la clôture de la souscription à la nouvelle augmentation de capital, la banque reste muette sur les résultats de l’opération. Le niveau réel de souscription demeure inconnu.
Et cinq ans après le ‘’coup d’accordéon’’, l’établissement peine toujours à retrouver un équilibre. Au 31 décembre 2023, il affichait un résultat net déficitaire de -1,1 milliard FCFA (en baisse de 319%), effaçant une grande partie des bénéfices réalisés ces dernières années. Son ratio de solvabilité, certes de 12,38%, reste légèrement au-dessus du seuil réglementaire de 11,5%.
Un dialogue social dans l’impasse
Si la direction met en avant la nécessité de cette restructuration pour assurer la pérennité de l’institution, pour le Synbank, c’est un écran de fumée. Le syndicat et les représentants du personnel s’opposent fermement au plan de licenciement.
Depuis plusieurs mois, les discussions patinent. Le 8 octobre 2024, le président du conseil d’administration a reçu les représentants syndicaux pour une première série d’échanges. Le 10 janvier 2025, la direction générale a convoqué une nouvelle rencontre, après expiration du délai réglementaire prévu par la convention collective.
Mais ces négociations n’ont pas permis de trouver un consensus. Le syndicat réclame un audit indépendant des comptes de la banque et un avis conforme de la Commission bancaire de l’UEMOA avant toute négociation. Il refuse par ailleurs de réceptionner les états financiers certifiés transmis par la direction, estimant qu’ils ne permettent pas de faire un état des lieux complet des difficultés évoquées.
Face à cette impasse, la direction a décidé de passer en force et soutient que le processus est « irréversible ».
Fiacre E. Kakpo
Au Togo, la Bank of Africa (BOA) a annoncé, en début de semaine dernière, le décaissement d’une enveloppe de 5 millions d’euros, soit environ 3 milliards FCFA, en faveur du groupe BKG Distribution, spécialisé dans la vente de matériels agricoles. Ce financement s’inscrit dans le cadre du partenariat signé en mai 2023 entre les deux entités, avec pour objectif d’accompagner les agriculteurs togolais à travers une facilité d’acquisition d’équipements agricoles.
Ce dispositif permettra à BKG Distribution de fournir aux agriculteurs des équipements tels que des moissonneuses-batteuses et des tracteurs, sans qu’ils aient à avancer de fonds. Les modalités de remboursement devraient offrir une certaine flexibilité, s’étendant sur trois ans et des taux d’intérêt jugés compétitifs.
L’initiative vise à répondre aux besoins de financement du secteur agricole en simplifiant l’accès aux équipements. Selon Bassirou Bonkoungou, DG du groupe BKG Distribution, le mécanisme mis en place doit permettre aux agriculteurs d’acquérir du matériel nécessaire à l’amélioration de leur productivité sans les contraintes habituelles liées à l’investissement initial. Une approche que Youssef Ibrahimi, Top manager de BOA-Togo, décrit comme une solution de financement rapide et simplifiée, adaptée aux réalités du secteur dans le pays.
Dans le même sens, la banque a fait savoir que des discussions étaient en cours en vue d’un autre décaissement de dix millions d’euros supplémentaires au bénéfice de BKG Distribution. Ceci, dans le sens d’accompagner les autorités togolaises dans leur ambition d’accélérer la modernisation du secteur agricole et d’en faire un levier stratégique du développement économique.
Notons que la mécanisation de l’agriculture constitue un axe prioritaire des politiques publiques au Togo, avec la mise en place récente de Centres régionaux de mécanisation agricole (CRMA), conçus pour faciliter l’accès aux équipements et améliorer les rendements.
Esaïe Edoh
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